djilali 10 Posted April 20, 2007 Partager Posted April 20, 2007 En Europe, nombreuses monarchies parlementaires sont des démocraties exemplaires (Espagne, Suède, Norvège, etc). Cependant, peuvent-elles rivaliser avec le fédéralisme qui lui inclut la démocratie directe, à savoir que le peuple par voie référendaire est à même de s’opposer à toute décision prise par les édiles de la nation ? Bien plus encore, le fédéralisme consent aux citoyens la faculté de l’initiative qui leur octroi la possibilité d’imposer une loi à leur gouvernement. Donc, dans la balance qu’elle est la meilleure variante : monarchie parlementaire ou fédéralisme ? A votre avis ? En bref: -Dans une monarchie parlementaire, toutes les décisions politiques appartiennent au parlement et au gouvernement issu de sa majorité. Sans doute le roi ou la reine désigne-t-il le premier ministre, mais, en principe, il appelle automatiquement à cette fonction celui que cette majorité lui propose (Il y a un certain nombre d'années, un journal anglais tança vertement le parti qui avait gagné les élections: celui-ci, en effet, n'avait pas clairement indiqué qui il voulait à la tête du nouveau gouvernement et, de ce fait, avait mis Sa Majesté dans l'embarras). Ainsi, pour être un vrai facteur d'unité, le premier personnage de l'Etat devrait, dans l'idéal (un idéal largement réalisé dans un certain nombre de monarchies actuelles), non seulement ne pas avoir été élu; il faut aussi qu'il n'ait rien à décider par lui-même (car décider, c'est automatiquement susciter du mécontentement ou de la contestation chez bien des gens). Tout ou plus peut-il rester un arbitre de dernier recours. La monarchie parlementaire comporte souvent un autre avantage qui, pour n'être pas évident à première vue, n'en est pas moins important. Concilier la liberté et l'efficacité a toujours posé un problème majeur aux démocraties pluralistes. Toute politique, toute proposition doit pouvoir y être discutée, et il s'ensuit parfois de féroces affrontements. Une fois que les règles du jeu parlementaire ou populaire en ont fait une décision, il s'agit qu'elle entraîne discipline et adhésion. Il n'est pas facile aux opposants de s'y plier de bon gré. Mais si ladite décision fait l'objet d'une sanction royale, et que le citoyen soit en même temps un sujet qu'un lien personnel de fidélité attache à son souverain, le passage de la contestation à l'obéissance est psychologiquement moins difficile. On comprend dès lors que les monarchies parlementaires, pour autant qu'elles ne soient tenues à ces principes, ont frappé en général et frappent encore par leur stabilité et leur continuité. Quant aux républiques, elles ont souvent placé à la tête de l'Etat un président auquel on essaie de faire jouer un rôle comparable à celui d'une reine ou d'un roi. C'est ce qui se passe chez les Allemands et Italiens. C'est ce qui s'est passé en France sous la IIIe République (1870-1940). Le «Grand Larousse» la définit d'ailleurs comme «une véritable monarchie parlementaire avec un président élu». Ses présidents, tous connus pour avoir participé à des luttes politiques, avaient quelque peine à être reconnus par l'ensemble des Français comme des personnages à qui ils pouvaient s'identifier. On admettait pourtant que leur fonction en faisait le représentant privilégié de l'Etat-. Citer Link to post Share on other sites
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