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Soutien aux mesures de Mr Teboune contre les prédateurs de l'économie nationale. Sans un soutien fort populaire, il ne pourra pas résister. Aidons le!
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A l’enterrement de l’ancien chef du Gouvernement Rédha Malek au cimetière d’El Alia, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad s’est affiché tout sourire avec Said Bouteflika, le frère conseiller du chef de l’Etat.
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On ne peut qu'approuver la volonté de lutte contre les prédateurs économiques de Mr Tebboune. Réussira-t-il? Cela dépend du soutien de la société algérienne dans la rue et même sur les réseaux sociaux.
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Qui a des panneaux solaires chez lui?
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[h=1]Danemark: le combat d'une femme imam, Sherin Khankan, pour un islam féministe[/h] Par Dominique Cettour-Rose@GeopolisAfrique | Publié le 27/10/2016
Sherin Khankan, 42 ans, est à la tête de la mosquée Mariam de Copenhague, la toute première à être dirigée par des femmes. © Linda Kastrup / Scanpix Denmark / AFP
Sherin Khankan est aux commandes de Mariam, la première mosquée scandinave entièrement dirigée par des femmes où les prières du vendredi sont réservées à la gent féminine. Elle est consciente qu’une femme à la tête d’un prêche mixte pourrait conduire au «chaos». Critiques, les musulmans conservateurs restent discrets pour éviter de souffler sur les braises de l'islamophobie.
L'engagement de Sherin Khankan repose sur un pilier: le dialogue interconfessionnel. Sa mère, une infirmière finlandaise chrétienne, observait le jeûne du ramadan tandis que son père, un réfugié syrien musulman, se rendait à l'église pour les offices importants du calendrier, a-t-elle expliqué à l'AFP, vêtue d'une jupe blanche et d'un haut à manches longues.
Devenue une habituée des médias, cette intellectuelle, qui a suivi sa formation d'islamologue en partie à Damas, estime que les textes coraniques détiennent les clés d'un «féminisme islamique» qui transgresse les canons conservateurs.
Ouvrir la voie aux jeunes musulmans
En mai 2016, l'ambassade de France au Danemark l'a conviée à débattre avec le rabbin Delphine Horvilleur à la bibliothèque royale de Copenhague. La rencontre a eu lieu plus d'un an après un attentat contre la grande synagogue de Copenhague qui a fait deux morts et cinq blessés. Son auteur est un jeune Danois d'origine palestinienne.
Mère de quatre enfants, elle espère que la mosquée Mariam ouvrira une voie «à une nouvelle génération de jeunes musulmans sans boussole qui ne sentent pas à l'aise au sein des communautés fréquentant les mosquées traditionnelles». Environ 284.000 musulmans viventau Danemark, selon Brian Arly Jacobsen, sociologue des religions à l'université de Copenhague.
Défier la domination masculine C'est Saliha Marie Fetteh, une «imama» née au Danemark, qui a dirigé le prêche inaugural de la mosquée Mariam, un vendredi d'août, devant une soixantaine de femmes. Des représentantes des communautés chrétienne et juive de la capitale danoise faisaient partie de l'assemblée.
«C'était merveilleux, très émouvant», raconte Ozlem Cekic, ancienne députée d'origine turque. «Je crois que le fait de défier la domination masculine va renforcer l'islam et les femmes», estime-t-elle.
Mais cet accès à la prière réservé aux femmes rebute certains imams. Celui d'une grande mosquée danoise, Waseem Hussein, a critiqué le fait qu'à la mosquée Mariam, les hommes aient accès à la mosquée mais pas à la prière. Sherin Khankan a justement choisi cette option pour ne pas froisser de nombreux musulmans conservateurs qui estiment qu'une femme ne peut pas être à la tête un prêche mixte. Si les critiques ne sont jamais frontales, c'est pour éviter d'attiser les braises de l'islamophobie au Danemark. Le royaume est sous l'influence des nationalistes du Parti populaire danois devenu, en 2015, la deuxième formation du royaume.
Ménager les multiples courants de l'islam
«D'après le Coran, hommes et femmes sont des partenaires spirituels égaux», rétorque la quadragénaire qui ne porte le voile qu'à l'heure de l'Adhan, l'appel à la prière. Elle dit s'efforcer de ne pas «brûler de ponts» entre les multiples courants de l'islam car cela «engendrerait le chaos».
Dans une interview accordée aux Inrocks, Mme Khankan déclare vouloir «être du côté des institutions», estimant «prendre le pouvoir pour de bon» en institutionnalisant le «concept de l'imamat féminin». Elle raconte que la création de la mosquée Mariam «a été tout un voyage, ça ne s'est pas fait en une nuit, il nous a fallu 16 ans pour faire naître cette idée et l'institutionnaliser».
Ce n'est pas la première mosquée dirigée par des femmes pour des femmes. Il en existe d'autres aux Etats-Unis, en Belgique, au Canada, en Allemagne, en Malaisie ou bien encore en Chine, note le site Géopolis.
La mosquée Mariam observe les enseignements du soufisme, une forme mystique de l'islam, et attire en majorité des musulmans sunnites. Mais «tout le monde est bienvenu», assure l'imam danoise.
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Il n'y a pas de femme rabbin comme il n'y a pas de femme imam, peut-être que c'est la véritable raison de leur refus... Enfin ils ont essayé de faire la gay pride à Jerusalem.
Si, il y a une femme imam en Suede.
[h=1]Danemark: le combat d'une femme imam, Sherin Khankan, pour un islam féministe[/h] Par Dominique Cettour-Rose@GeopolisAfrique | Publié le 27/10/2016
Sherin Khankan, 42 ans, est à la tête de la mosquée Mariam de Copenhague, la toute première à être dirigée par des femmes. © Linda Kastrup / Scanpix Denmark / AFP
Sherin Khankan est aux commandes de Mariam, la première mosquée scandinave entièrement dirigée par des femmes où les prières du vendredi sont réservées à la gent féminine. Elle est consciente qu’une femme à la tête d’un prêche mixte pourrait conduire au «chaos». Critiques, les musulmans conservateurs restent discrets pour éviter de souffler sur les braises de l'islamophobie.
L'engagement de Sherin Khankan repose sur un pilier: le dialogue interconfessionnel. Sa mère, une infirmière finlandaise chrétienne, observait le jeûne du ramadan tandis que son père, un réfugié syrien musulman, se rendait à l'église pour les offices importants du calendrier, a-t-elle expliqué à l'AFP, vêtue d'une jupe blanche et d'un haut à manches longues.
Devenue une habituée des médias, cette intellectuelle, qui a suivi sa formation d'islamologue en partie à Damas, estime que les textes coraniques détiennent les clés d'un «féminisme islamique» qui transgresse les canons conservateurs.
Ouvrir la voie aux jeunes musulmans
En mai 2016, l'ambassade de France au Danemark l'a conviée à débattre avec le rabbin Delphine Horvilleur à la bibliothèque royale de Copenhague. La rencontre a eu lieu plus d'un an après un attentat contre la grande synagogue de Copenhague qui a fait deux morts et cinq blessés. Son auteur est un jeune Danois d'origine palestinienne.
Mère de quatre enfants, elle espère que la mosquée Mariam ouvrira une voie «à une nouvelle génération de jeunes musulmans sans boussole qui ne sentent pas à l'aise au sein des communautés fréquentant les mosquées traditionnelles». Environ 284.000 musulmans viventau Danemark, selon Brian Arly Jacobsen, sociologue des religions à l'université de Copenhague.
Défier la domination masculine C'est Saliha Marie Fetteh, une «imama» née au Danemark, qui a dirigé le prêche inaugural de la mosquée Mariam, un vendredi d'août, devant une soixantaine de femmes. Des représentantes des communautés chrétienne et juive de la capitale danoise faisaient partie de l'assemblée.
«C'était merveilleux, très émouvant», raconte Ozlem Cekic, ancienne députée d'origine turque. «Je crois que le fait de défier la domination masculine va renforcer l'islam et les femmes», estime-t-elle.
Mais cet accès à la prière réservé aux femmes rebute certains imams. Celui d'une grande mosquée danoise, Waseem Hussein, a critiqué le fait qu'à la mosquée Mariam, les hommes aient accès à la mosquée mais pas à la prière. Sherin Khankan a justement choisi cette option pour ne pas froisser de nombreux musulmans conservateurs qui estiment qu'une femme ne peut pas être à la tête un prêche mixte. Si les critiques ne sont jamais frontales, c'est pour éviter d'attiser les braises de l'islamophobie au Danemark. Le royaume est sous l'influence des nationalistes du Parti populaire danois devenu, en 2015, la deuxième formation du royaume.
Ménager les multiples courants de l'islam
«D'après le Coran, hommes et femmes sont des partenaires spirituels égaux», rétorque la quadragénaire qui ne porte le voile qu'à l'heure de l'Adhan, l'appel à la prière. Elle dit s'efforcer de ne pas «brûler de ponts» entre les multiples courants de l'islam car cela «engendrerait le chaos».
Dans une interview accordée aux Inrocks, Mme Khankan déclare vouloir «être du côté des institutions», estimant «prendre le pouvoir pour de bon» en institutionnalisant le «concept de l'imamat féminin». Elle raconte que la création de la mosquée Mariam «a été tout un voyage, ça ne s'est pas fait en une nuit, il nous a fallu 16 ans pour faire naître cette idée et l'institutionnaliser».
Ce n'est pas la première mosquée dirigée par des femmes pour des femmes. Il en existe d'autres aux Etats-Unis, en Belgique, au Canada, en Allemagne, en Malaisie ou bien encore en Chine, note le site Géopolis.
La mosquée Mariam observe les enseignements du soufisme, une forme mystique de l'islam, et attire en majorité des musulmans sunnites. Mais «tout le monde est bienvenu», assure l'imam danoise.
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[h=1]Je suis la première Juive interdite en Israël pour soutien au BDS[/h]
Bien avant que j’aie été empêchée d’embarquer sur un vol vers Israël en raison de mes opinions politiques, j’éprouvais des sentiments partagés au sujet de ma décision de me pointer dimanche dernier à l’Aéroport International Dulles. J’étais en partance pour Israël et la Palestine en tant que membre d’une délégation inter-religieuse co-parrainée par mon organisation, la Voix Juive pour la Paix, ainsi que par les Musulmans Américains pour la Palestine et par l’Association Presbytérienne pour la Paix.
Bien que j’aie été en Israël/Palestine près d’une douzaine de fois auparavant — j’ai grandi en me rendant en Israël avec ma famille, j’ai passé un été en Israël lors de mon camp d’été juif, j’ai fait des études universitaires à l’Université Hébraïque à Jérusalem-Est Occupée, et j’ai passé trois étés en Cisjordanie en vivant et en travaillant dans des villages palestiniens — je suis devenue beaucoup plus mal à l’aise à propos de ces voyages. Depuis l’université, époque à laquelle j’ai découvert le déplacement forcé des Palestiniens qui a commencé en 1948 et qui se poursuit à ce jour, j’ai été profondément perturbée à l’idée que j’ai le « droit » de me rendre dans la terre ancestrale de chers amis et collègues palestiniens qui eux-mêmes ne peuvent pas se rendre dans ce qu’ils estiment être leur patrie.
Malgré ce malaise, je suis devenue rabbin pour une raison fondamentale : construire les bases de la justice et de la libération pour tout le monde en structurant les Juifs dans un partenariat approfondi avec des villages directement affectés, par delà les frontières et les religions. Notre délégation projetait de passer 12 jours en Israël et dans les Territoires Palestiniens Occupés, en rencontrant des militants de terrain palestiniens et israéliens et des dirigeants religieux, et en visitant nos lieux saints respectifs.
Au lieu de cela, cinq d’entre nous ont été empêchés même d’embarquer sur le vol prévu. Quand je suis arrivé au comptoir d’enregistrement à l’aéroport, à mon grand scandale, un employé de la compagnie aérienne Lufthansa a informé cinq d’entre nous — trois Juifs, un Chrétien et un Musulman — que le gouvernement israélien avait dit à la compagnie aérienne de ne pas nous embarquer.
Il ne s’agit pas seulement de moi, ou de dirigeants juifs ou d’autres religions ne pouvant pas aller en Israël. L’interdiction, l’établissement de profils, la détention et l’expulsion de Palestiniens et de Musulmans dans des aéroports israéliens font partie depuis longtemps des pratiques israéliennes. Des renseignements ont été recueillis sur ces dispositions non seulement par les organisations de défense des droits de l’homme mais aussi par le gouvernement fédéral des USA, et ont été explicitement reconnus — et excusés - par la Haute Cour d’Israël. En fait, le même jour où nous avons été retenus à Dulles [1], un militant palestino-américain s’est vu interdire au Poste-frontière d’Allenby le passage de Jordanie vers Israël [2].
Mais ce qui nous est arrivé dimanche était quelque chose de nouveau. On était en train de nous bloquer en raison de nos convictions, nous allions l’apprendre. Dans une déclaration, des fonctionnaires israéliens ont confirmé que l’entrée nous était interdite en raison de notre soutien au boycott, au désinvestissement et aux sanctions à l’encontre d’Israël, connus aussi sous le nom de BDS. Ils ont aussi donné une liste de critères de blocage futur de militants appartenant à des “organisations ciblées,” lesquels critères font partie de la mise en oeuvre de “l’interdiction du BDS” que la Knesset israélienne a adopté en mars. Le Ministère des Affaires Stratégiques, Gilad Erdan, a déclaré à Haaretz, “Nous ne laisserons pas des militants emblématiques du boycott venir ici pour nous nuire.”
En même temps que l’interdiction du BDS, Israël a promis l’interdiction des ressortissants étrangers qui demandent publiquement des sanctions contre lui. Mes compagnons de voyage et moi sommes les premières victimes de celle-ci, largement critiquée en tant qu’énorme violation des libertés civiques fondamentales, telles que la liberté d’expression et de résistance non-violente. En criminalisant par cette interdiction de voyage le militantisme en faveur des droits des Palestiniens, Israël est en train de briser le mythe le présentant comme une démocratie juive. Un pays qui interdit ceux qui critiquent ses violations des droits de l’homme est fondamentalement anti-démocratique. Me refuser l’entrée parce que je m’oppose publiquement et sans remords à l’oppression des Palestiniens est un geste de désespoir de la part d’un gouvernement qui sait que sa domination par la force est insoutenable.
Mais l’interdiction révèle aussi qu’Israël a très peur de la puissance des mouvements populaires, de la résistance non-violente et des liens humains d’un côté à l’autre des frontières. Historiquement, les mouvements ayant recours aux boycotts et aux campagnes de désinvestissement ont bâti la pression essentielle à la base, en exigeant des changements de la part des gouvernements et des institutions renforçant des politiques d’oppression. Je pense que ces tactiques sont les plus morales et la voie la plus prometteuse à terme pour assurer, que, un jour, les familles palestiniennes puissent prier, vivre et se déplacer librement dans leur patrie.
J’ai finalement décidé de me joindre à cette délégation, parce que s’associer à des militants pacifistes israéliens et palestiniens sur le terrain dans le cadre d’un groupe multiracial et multi-religieux allait me donner une occasion de construire les sortes de résistance fiables dont nous avons besoin sur le chemin de la justice pour tous.
Israël sait que ces relations entres les gens et les mouvements sont assez puissantes pour mettre en cause ses presque 70 années de dépossession et ses 50 années d’occupation. C’est pourquoi le BDS fait tant peur à Israël. La bonne nouvelle c’est que les stratégies répressives d’Israël ne sont pas assez fortes pour empêcher les gens d’établir des relations entre leurs luttes pour la justice.
Nous continuerons à les établir jusqu’à ce que les Palestiniens puissent embarquer sur le prochain vol de la Lufthansa pour rentrer chez eux.
Le Rabbin Alissa Wise est la directrice adjointe de « Jewish Voice for Peace » (la Voix Juive pour la Paix).
Traduit par Yves Jardin membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers
[1] L’aéroport de Dulles est le principal aéroport de Washington DC, capitale fédérale des USA ; il est fait situé à proximité du village de Dulles, en Virginie à 40 km de Washington.
[2] Note de l’AFPS : Poste « frontière » et point de contrôle israélien en territoire palestinien occupé
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Les actions de solidarité avec les Palestiniens prennent par exemple la forme d pétitions: http://www.france-palestine.org/-Petitions-et-appels-
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lundi 17 juillet 2017Dominique Vidal, Mediapart
[h=1]Antisionisme = antisémitisme ? Une erreur historique, une faute politique[/h]
« Nous ne céderons rien à l’antisionisme car il est la forme réinventée de l’antisémitisme. » Cette phrase finale est venue gâcher le discours salutaire d’Emmanuel Macron lors de la commémoration du 75e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv, devant Benyamin Netanyahou. Une erreur historique, une faute politique.
La présence inédite et scandaleuse du Premier ministre le plus belliciste de l’histoire d’Israël à cette cérémonie n’est sans doute pas pour rien dans la faute politique commise par le nouveau président. Car celle-ci résulte d’un alignement sur son hôte, incroyablement qualifié de « cher Bibi » – celui-ci l’a-t-il appelé « Manu » ? – et par la même occasion sur le Conseil représentatif de institutions juives de France (CRIF).
L’histoire du conflit central du Proche-Orient – faut-il le rappeler à Emmanuel Macron ? – ne commence pas le 14 mai 1948, lorsque naît l’État d’Israël. C’est en 1897 que l’Organisation sioniste voit le jour, avec pour but la création d’un Foyer national juif en Palestine. Entériné par la déclaration Balfour en 1917, puis par le mandat que la Société des Nations confie au Royaume-Uni en 1922, cet objectif ne rallie pas la majorité des Juifs, loin de là : l’immense majorité y est hostile, communistes et bundistes, mais aussi religieux. Antisionistes, tous ces Juifs étaient-ils antisémites ?
Bien sûr que non ! A vrai dire, le sionisme est une idéologie parmi d’autres. Imagine-t-on les communistes interdire la critique du communisme ? Les gaullistes interdire la critique du gaullisme ? C’est pourtant la prétention des tenants les plus extrémistes du sionisme. Présenter l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme reviendrait à leur donner raison.
Il faudra la Seconde Guerre mondiale et le génocide nazi pour que des millions de Juifs – et d’abord les survivants refusés par les États-Unis – gagnent la Palestine, puis l’État d’Israël créé le 14 mai 1948. Mais, ne l’oublions pas, le second État prévu par les Nations unies disparaît, et les quatre cinquièmes des Palestiniens qui y vivaient seront expulsés. Dix-neuf ans plus tard, Israël s’empare du reste de la Palestine : Jérusalem-Est, qu’il annexe, et la Cisjordanie ainsi que la bande de Gaza qu’il occupe et colonise. Cinquante ans après, en 2017, plus de 700 000 colons ont fait leur les territoires occupés, empêchant la naissance de l’État de Palestine pourtant admis aux Nations unies.
Entre-temps, 45 % des Juifs du monde – 6 millions sur près de 14 millions – vivent en Israël. À supposer que les statistiques israéliennes soient fiables. Or, selon les démographes, plusieurs centaines de milliers de citoyens recensés par les autorités d’Israël n’y résident plus. Bref, la majorité des Juifs n’a pas éprouvé le désir de s’installer dans l’« État juif ». Autrement dit, ils ne sont pas suffisamment sionistes – à moins de s’en tenir à la définition qui veut qu’un bon sioniste est celui qui envoie ses amis en Israël, mais reste en France… Et si, dans l’opinion israélienne, la droite et l’extrême droite comptent sur un large soutien, il n’en va pas de même à l’étranger : un grand nombre de Juifs n’appuient pas leur politique anti-palestinienne – ils réprouvent, en particulier, la colonisation.
(Ajoutons que, sur les milliers de Français qui, ces dernières années, ont réagi aux violences antisémites en faisant leur « aliya », un tiers, voire la moitié, sont revenus [1]. Leur sionisme n’a pas résisté à la difficulté de la vie dans le meilleur élève de la classe néo-libérale, avec son cortège de pauvreté, de précarité et d’inégalités, mais aussi l’atmosphère étouffante d’un conflit omniprésent au quotidien…)
Indéfendable historiquement comme idéologiquement, l’assimilation de l’antisionisme à l’antisémitisme constitue surtout une faute grave : elle permet en effet à la droite et à l’extrême droite israéliennes de tenter d’étouffer la voix de tous leurs opposants, à l’intérieur comme à l’extérieur. Et ce « cadeau » arrive à point nommé, alors que la violation permanente du droit international et des droits humains a isolé Israël comme jamais au sein de la communauté internationale. Marginalisé diplomatiquement, le gouvernement Netanyahou s’inquiète en outre de l’hostilité de l’opinion, avec notamment la montée de la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions – je pense au BDS militant, mais aussi au BDS institutionnel, qui voit de puissants fonds de pension, de grandes entreprises et de grosses banques se retirer des territoires occupés, voire d’Israël. On imagine sans mal comment les autorités israéliennes utiliseront la petite phrase d’Emmanuel Macron pour criminaliser les pressions internationales qui s’exercent sur elles.
Il y a de la schizophrénie dans la démarche de notre nouveau président. Il prétend relancer la négociation et, condamnant la colonisation, se fixe pour objectif la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël, les deux États ayant leur capitale à Jérusalem. Mais la diplomatie française ne saurait l’ignorer : des tractations israélo-palestiniennes ne sauraient suffire seules pour atteindre cet objectif. Même François Hollande, malgré son « chant d’amour pour Israël et pour ses dirigeants », l’avait compris, en acceptant le projet de conférence internationale proposé, en son temps, par Laurent Fabius. Si Emmanuel Macron veut vraiment contribuer à une paix juste et durable, il faut qu’il accepte le principe de sanctions contre Israël, dès lors que celui-ci refusera de se plier au droit international. Commencer par museler l’opinion en présentant la critique d’Israël comme antisémite n’est pas un bon début.
Photo : Le président Emmanuel Macron et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, lors de la commémoration du Vél d’Hiv, à Paris le 16 juillet. KAMIL ZIHNIOGLU / AFP
[1] Il n’existe pas de statistiques officielles.
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Pas mal sa politique extérieur. Contrairement à Hollande, il reconnaît la légitimité de Bashar El-Assad. Ce sont les sionistes français qui ne vont pas être d'accord.
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[h=1]Syrie – La fin de la guerre se profile[/h]
8835 vues 16 juin 2017 Silvia Cattori
Synthèse des récents développements en Syrie Le changement le plus important de ces derniers jours est le déplacement des forces du gouvernement syrien (zones rouges et flèches) du sud-est vers la frontière irakienne. Le plan initial était de reprendre al-Tanf plus au sud-ouest pour sécuriser le passage frontalier de l’autoroute Damas-Bagdad. Mais al-Tanf était occupé par les envahisseurs américains, britanniques et norvégiens et certaines de leurs forces par procuration (bleu). Leurs avions ont attaqué les convois de l’armée syrienne lorsqu’ils se sont approchés. Le plan américain était de faire mouvement d’al-Tanf vers le nord, vers la rivière Euphrate, pour capturer et occuper tout le sud-est de la Syrie. Mais la Syrie et ses alliés ont fait un mouvement inattendu qui a contrecarré ce plan. Les envahisseurs sont maintenant coupés de la rivière Euphrate par une ligne syrienne qui va d’est en ouest jusqu’à la frontière irakienne. En Irak, des unités militaires populaires sous le commandement du gouvernement irakien viennent à la rencontre des forces syriennes à la frontière. Les envahisseurs étatsuniens campent maintenant au milieu d’un désert sans intérêt stratégique près d’al-Tanf ; leur seule option est d’y mourir d’ennui ou de retourner en Jordanie d’où ils sont venus. L’armée russe a clairement indiqué qu’elle interviendrait fermement si les États-Unis attaquaient la ligne syrienne et se déplaçaient plus au nord. Les États-Unis et leurs alliés n’ont aucun mandat pour se trouver en Syrie. Ils n’ont aucune raison, ni aucun motif légal d’attaquer les unités syriennes. Leur seule option maintenant est de faire retraite. Le mouvement étatsunien sur al-Tanf a été couvert par une attaque des forces par procuration de l’armée américaine au sud-ouest de la Syrie. Un grand groupe de «rebelles», qui comprend des éléments d’al-Qaïda et qui est ravitaillé depuis la Jordanie, a fait mouvement pour prendre la ville de Deraa aux mains du gouvernement syrien. On espérait que cette attaque détournerait les forces syriennes de leur mouvement vers l’est. Mais malgré les attaques suicides, l’assaut contre Deraa n’a pas réussi à faire reculer les fortes défenses des forces syriennes. La tentative de diversion a échoué. La position syrienne à Deraa a été renforcée par des unités de Damas qui attaquent maintenant les gangs de mercenaires de l’armée américaine. Des progrès significatifs ont été réalisés aujourd’hui dans la banlieue sud de Deraa, et l’armée syrienne va probablement poursuivre son offensive jusqu’à la frontière jordanienne. Les plans des États-Unis pour le sud de la Syrie, à l’ouest comme à l’est, ont échoué pour l’instant. À moins que l’administration Trump ne soit disposée à investir des forces significatives et à mener une guerre ouverte, en violation de toutes les lois, contre le gouvernement syrien et ses alliés, la situation est contenue. Les forces syriennes reprendront avec le temps toutes les terres (de couleur bleue) dans le sud, qui sont actuellement détenues par les diverses forces par procurations américaines et d’autres groupes terroristes. Au nord-ouest, les groupes «rebelles» takfiris se concentrent autour d’Idleb et plus au nord. Ces groupes sont financés par l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Le récent conflit entre le Qatar et les autres États du Golfe a engendré encore plus de chaos à Idleb. Les groupes parrainés par l’Arabie Saoudite luttent maintenant contre les groupes parrainés par le Qatar et les Turcs. Ces conflits s’ajoutent à d’autres dissensions entre les forces alignées sur al-Qaeda et celles d’Ahrar al-Sham. Les forces du gouvernement syrien encerclent la province, et la Turquie au nord a gardé sa frontière fermée la plupart du temps. Les «rebelles» takfiris d’Idleb vont mariner dans leur propre jus jusqu’à ce qu’ils soient épuisés. Ensuite, les forces gouvernementales viendront les achever. Au centre de la carte, les flèches (rouge) de l’armée syrienne sont dirigées vers les zones désertiques du centre tenues par les forces d’ISIS qui reculent vers l’est (flèches noires). Les forces du gouvernement syrien qui arrivent simultanément du nord, de l’ouest et du sud, progressent rapidement et reprennent plusieurs kilomètres de terrain chaque jour. Au cours du dernier mois, 4 000 kilomètres carrés et plus de 100 villages et villes ont été repris. Dans quelques semaines, ils auront repris toutes les zones (marron) d’ISIS jusqu’au lit de l’Euphrate et la frontière syrienne-irakienne. Le matériel de pontage militaire russe a récemment commencé à arriver en Syrie. Il sera utilisé pour traverser la rivière Euphrate et reprendre les zones situées au nord de la rivière. Pendant ce temps, les forces kurdes (flèches jaunes) soutenues par les États-Unis attaquent la ville de Raqqa tenue par ISIS. Le commandement militaire russe affirme (
) que les Kurdes et les États-Unis ont convenu avec ISIS de laisser leurs combattants quitter Raqqa pour aller au sud et à l’est. La vitesse avec laquelle les Kurdes prennent la ville confirme cette affirmation. Il semble qu’il n’y ait à peu près aucune résistance de l’État islamique. Toutes les forces d’ISIS qui restent en Syrie, celles qui viennent de Raqqa ainsi que celles qui viennent des zones désertiques, se déplacent vers l’est le long de l’Euphrate en direction de la ville de Deir Ezzor. Il y a au moins 100 000 civils pro- gouvernementaux et une garnison de l’armée syrienne qui y sont depuis longtemps encerclés par les forces d’ISIS. La population assiégée est ravitaillée par les airs. Jusqu’ici la garnison militaire syrienne résiste aux attaques d’ISIS. Mais si des milliers de combattants de l’Etat islamique arrivent en renfort, cette fois les troupes du gouvernement pourraient bien être submergées. Il faut parachuter des renforts dans la ville pour empêcher ISIS de rentrer et de se livrer à un grand massacre. Une ligne de secours au sol serait une bien meilleure option. Mais l’avancée de l’armée syrienne vers la ville a été retardée par les manigances des États-Unis dans le sud. Les forces gouvernementales préparent un grand mouvement au sol vers Deir Ezzor. On peut seulement espérer qu’elles arrivent à temps. Les forces par procuration qataris, saoudiennes et turques, dirigées par la CIA, ont mené une guerre de six ans contre la Syrie et son peuple. Avec le Qatar et la Turquie maintenant en conflit avec les Saoudiens et leurs alliés américains, le gang qui a attaqué la Syrie se désagrège. L’État islamique perd rapidement du terrain et est au bord de la défaite. L’avancée des États-Unis dans le sud a été stoppée. À moins que les États-Unis ne changent de tactique et ne s’embarquent dans une attaque à grande échelle contre la Syrie avec leurs propres forces armées, la guerre contre la Syrie est terminée. De nombreuses zones doivent encore être reprises par les forces syriennes. Les attaques terroristes dans le pays se poursuivront pendant plusieurs années. Les blessures prendront des décennies à guérir. Il faudra entamer des négociations sur des zones situées dans le Nord qui sont actuellement sous contrôle des Turques ou des mercenaires des américains. Il y aura bien des questions à régler. Mais la guerre stratégique à grande échelle contre la Syrie a maintenant pris fin. Personne n’y a gagné quoi que ce soit. Les Kurdes qui, pendant tout un temps apparaissaient comme les seuls gagnants de la guerre, viennent de jeter ce qu’ils avaient gagné par-dessus bord. Les forces kurdes du YPG soutenues par les États-Unis ont fait l’erreur inouïe de réclamer ouvertement le soutien de l’Arabie Saoudite. Les anarcho-marxistes du YPG, qui arborent fièrement leur féminisme, font soudain allégeance aux barjots moyenâgeux wahhabites. Ils ont détruit leur réputation de force de gauche progressiste. Leur démarche va renforcer l’hostilité turque et syrienne, irakienne et iranienne contre eux. Toutes les avancées politiques qu’ils ont faites pendant la guerre en ne prenant partie, la plupart du temps, ni pour les «rebelles» ni pour le gouvernement syrien sont maintenant menacées. C’est une décision insensée. La zone tenue par les Kurdes est complètement encerclée par des forces plus ou moins hostiles. Le soutien des États-Unis ou de l’Arabie saoudite à l’enclave kurde encerclée ne pourra plus durer longtemps. Les Kurdes viennent à nouveau de démontrer qu’ils sont leurs pires ennemis dans leur combat pour un Etat kurde (à moitié) souverain. Ils vont être renvoyés dans leurs territoires d’origine et seront à nouveau intégrés à l’état syrien. [Mise à jour le 14 juin 2017 – 1:00] Le secrétaire de la Défense Mattis a été interrogé hier au Congrès sur la situation en Syrie. Il n’y a pas encore de transcription disponible, mais voici quelques tweets d’un journaliste de Stars & Stripes qui y a assisté:Tara Copp @TaraCopp –# Secrétaire Défense Mattis dit que les forces «pro-régime» qui sont entrées en Syrie près de la base de #AlTanf sont en fait #russes #Secrétaire Défense Mattis: «Je ne prévoyais pas que les Russes viendraient là-bas (près de Al Tanf.) … mais cela n’a pas surpris nos services secrets. »Les Etats-Unis avaient affirmé que les forces alignées sur le gouvernement syrien qui avançaient en direction d’al-Tanf étaient «soutenues par l’Iran» ou «dirigées par l’Iran». Maintenant, le secrétaire de la Défense dit que c’était un mensonge. Il s’agissait de Russes alliés au gouvernement syrien. Les Russes ne prennent certainement pas leurs ordres des généraux iraniens. Il n’est pas étonnant que le commandement russe ait émis de fortes mises en garde contre toute attaque de ces forces. Mattis montre aussi qu’il est incapable d’une pensée stratégique. Il croyait vraiment que les Russes n’iraient pas à al-Tanf couvrir leurs camarades syriens? Il est clair depuis des mois que les Russes sont totalement impliqués en Syrie. Ils ne laisseront pas tomber le gouvernement syrien pour se mettre bien avec Mattis ou Trump ou qui que ce soit d’autre. Leur stratégie est claire depuis un certain temps. Ils se battront. Ils l’ont dit. Il fallait être idiot pour croire autre chose. Al-Tanf a une importance tactique, mais l’armée américaine l’élève au rang d’atout stratégique. Ce qui n’est manifestement pas le cas. On ne comprend pas quelles raisons les États-Unis ont de défendre cet endroit en plein désert. Il n’y en a aucune, mais le défendre pour le «principe» pourrait évidemment provoquer une guerre beaucoup plus importante.
La garnison de Tanf est maintenant encerclée par des forces hostiles. Les forces des États-Unis dans la région devraient traverser les positions de régime pour se rendre à al Bukamal, ce qui risque de provoquer une escalade.Qu’en va-t-il se passer maintenant? Les États-Unis sont-ils prêts à protéger ces forces à perpétuité? Est-ce que les États-Unis vont fournir une couverture aérienne à des forces qui se battent directement avec des alliés du régime en dehors de la zone de 55 kilomètres? Les trois dernières frappes ont-elles provoqué une contre-escalade qui a nui aux intérêts des États-Unis? Malheureusement, la réponse à la dernière question est oui.[…]La stratégie devrait commander la tactique quand on a affaire à des forces soutenues par l’Iran en Syrie, et non l’inverse.[…]Les États-Unis ont la capacité de défendre une garnison dans le désert syrien. Cependant,il n’y a aucune raison stratégique de le faire,ce qui rend impossible une évaluation des avantages et des inconvénients.Le département de la Défense et le commandement américain sur le terrain n’ont à l’évidence pas encore compris cela. Le commandant local des États-Unis ade Jordanie à al-Tanf un système d’artillerie à longue portée étasunien HIMARS. HIMARS a une portée de 300 kilomètres. Cela ne fait aucune différence d’un point de vue tactique s’il tire de Jordanie ou d’al-Tanf en Syrie à quelque 12 kilomètres à l’est de la frontière. C’est une démarche symbolique du type «planter le drapeau» à al-Tanf, mais elle expose le système d’artillerie à une attaque légitime des forces syriennes, russes et iraniennes.Comme le secrétaire d’État Tillerson l’a dit à juste titre: les États-Unis n’ont aucune autorité légale pour attaquer les Syriens ni les Iraniens ni les forces russes. Pas la moindre. Ils ont envahi la Syrie sans motif légitime. La Syrie, en revanche, a le pouvoir légal de jeter dehors les troupes américaines. Faire venir les HIMARS à al-Tanf, est tout à fait idiot. Il est grand temps que Washington arrête ses bêtises. Moon of Alabama
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[h=1]Syrie – La fin de la guerre se profile[/h]
8835 vues 16 juin 2017 Silvia Cattori
Synthèse des récents développements en Syrie Le changement le plus important de ces derniers jours est le déplacement des forces du gouvernement syrien (zones rouges et flèches) du sud-est vers la frontière irakienne. Le plan initial était de reprendre al-Tanf plus au sud-ouest pour sécuriser le passage frontalier de l’autoroute Damas-Bagdad. Mais al-Tanf était occupé par les envahisseurs américains, britanniques et norvégiens et certaines de leurs forces par procuration (bleu). Leurs avions ont attaqué les convois de l’armée syrienne lorsqu’ils se sont approchés. Le plan américain était de faire mouvement d’al-Tanf vers le nord, vers la rivière Euphrate, pour capturer et occuper tout le sud-est de la Syrie. Mais la Syrie et ses alliés ont fait un mouvement inattendu qui a contrecarré ce plan. Les envahisseurs sont maintenant coupés de la rivière Euphrate par une ligne syrienne qui va d’est en ouest jusqu’à la frontière irakienne. En Irak, des unités militaires populaires sous le commandement du gouvernement irakien viennent à la rencontre des forces syriennes à la frontière. Les envahisseurs étatsuniens campent maintenant au milieu d’un désert sans intérêt stratégique près d’al-Tanf ; leur seule option est d’y mourir d’ennui ou de retourner en Jordanie d’où ils sont venus. L’armée russe a clairement indiqué qu’elle interviendrait fermement si les États-Unis attaquaient la ligne syrienne et se déplaçaient plus au nord. Les États-Unis et leurs alliés n’ont aucun mandat pour se trouver en Syrie. Ils n’ont aucune raison, ni aucun motif légal d’attaquer les unités syriennes. Leur seule option maintenant est de faire retraite. Le mouvement étatsunien sur al-Tanf a été couvert par une attaque des forces par procuration de l’armée américaine au sud-ouest de la Syrie. Un grand groupe de «rebelles», qui comprend des éléments d’al-Qaïda et qui est ravitaillé depuis la Jordanie, a fait mouvement pour prendre la ville de Deraa aux mains du gouvernement syrien. On espérait que cette attaque détournerait les forces syriennes de leur mouvement vers l’est. Mais malgré les attaques suicides, l’assaut contre Deraa n’a pas réussi à faire reculer les fortes défenses des forces syriennes. La tentative de diversion a échoué. La position syrienne à Deraa a été renforcée par des unités de Damas qui attaquent maintenant les gangs de mercenaires de l’armée américaine. Des progrès significatifs ont été réalisés aujourd’hui dans la banlieue sud de Deraa, et l’armée syrienne va probablement poursuivre son offensive jusqu’à la frontière jordanienne. Les plans des États-Unis pour le sud de la Syrie, à l’ouest comme à l’est, ont échoué pour l’instant. À moins que l’administration Trump ne soit disposée à investir des forces significatives et à mener une guerre ouverte, en violation de toutes les lois, contre le gouvernement syrien et ses alliés, la situation est contenue. Les forces syriennes reprendront avec le temps toutes les terres (de couleur bleue) dans le sud, qui sont actuellement détenues par les diverses forces par procurations américaines et d’autres groupes terroristes. Au nord-ouest, les groupes «rebelles» takfiris se concentrent autour d’Idleb et plus au nord. Ces groupes sont financés par l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Le récent conflit entre le Qatar et les autres États du Golfe a engendré encore plus de chaos à Idleb. Les groupes parrainés par l’Arabie Saoudite luttent maintenant contre les groupes parrainés par le Qatar et les Turcs. Ces conflits s’ajoutent à d’autres dissensions entre les forces alignées sur al-Qaeda et celles d’Ahrar al-Sham. Les forces du gouvernement syrien encerclent la province, et la Turquie au nord a gardé sa frontière fermée la plupart du temps. Les «rebelles» takfiris d’Idleb vont mariner dans leur propre jus jusqu’à ce qu’ils soient épuisés. Ensuite, les forces gouvernementales viendront les achever. Au centre de la carte, les flèches (rouge) de l’armée syrienne sont dirigées vers les zones désertiques du centre tenues par les forces d’ISIS qui reculent vers l’est (flèches noires). Les forces du gouvernement syrien qui arrivent simultanément du nord, de l’ouest et du sud, progressent rapidement et reprennent plusieurs kilomètres de terrain chaque jour. Au cours du dernier mois, 4 000 kilomètres carrés et plus de 100 villages et villes ont été repris. Dans quelques semaines, ils auront repris toutes les zones (marron) d’ISIS jusqu’au lit de l’Euphrate et la frontière syrienne-irakienne. Le matériel de pontage militaire russe a récemment commencé à arriver en Syrie. Il sera utilisé pour traverser la rivière Euphrate et reprendre les zones situées au nord de la rivière. Pendant ce temps, les forces kurdes (flèches jaunes) soutenues par les États-Unis attaquent la ville de Raqqa tenue par ISIS. Le commandement militaire russe affirme (
) que les Kurdes et les États-Unis ont convenu avec ISIS de laisser leurs combattants quitter Raqqa pour aller au sud et à l’est. La vitesse avec laquelle les Kurdes prennent la ville confirme cette affirmation. Il semble qu’il n’y ait à peu près aucune résistance de l’État islamique. Toutes les forces d’ISIS qui restent en Syrie, celles qui viennent de Raqqa ainsi que celles qui viennent des zones désertiques, se déplacent vers l’est le long de l’Euphrate en direction de la ville de Deir Ezzor. Il y a au moins 100 000 civils pro- gouvernementaux et une garnison de l’armée syrienne qui y sont depuis longtemps encerclés par les forces d’ISIS. La population assiégée est ravitaillée par les airs. Jusqu’ici la garnison militaire syrienne résiste aux attaques d’ISIS. Mais si des milliers de combattants de l’Etat islamique arrivent en renfort, cette fois les troupes du gouvernement pourraient bien être submergées. Il faut parachuter des renforts dans la ville pour empêcher ISIS de rentrer et de se livrer à un grand massacre. Une ligne de secours au sol serait une bien meilleure option. Mais l’avancée de l’armée syrienne vers la ville a été retardée par les manigances des États-Unis dans le sud. Les forces gouvernementales préparent un grand mouvement au sol vers Deir Ezzor. On peut seulement espérer qu’elles arrivent à temps. Les forces par procuration qataris, saoudiennes et turques, dirigées par la CIA, ont mené une guerre de six ans contre la Syrie et son peuple. Avec le Qatar et la Turquie maintenant en conflit avec les Saoudiens et leurs alliés américains, le gang qui a attaqué la Syrie se désagrège. L’État islamique perd rapidement du terrain et est au bord de la défaite. L’avancée des États-Unis dans le sud a été stoppée. À moins que les États-Unis ne changent de tactique et ne s’embarquent dans une attaque à grande échelle contre la Syrie avec leurs propres forces armées, la guerre contre la Syrie est terminée. De nombreuses zones doivent encore être reprises par les forces syriennes. Les attaques terroristes dans le pays se poursuivront pendant plusieurs années. Les blessures prendront des décennies à guérir. Il faudra entamer des négociations sur des zones situées dans le Nord qui sont actuellement sous contrôle des Turques ou des mercenaires des américains. Il y aura bien des questions à régler. Mais la guerre stratégique à grande échelle contre la Syrie a maintenant pris fin. Personne n’y a gagné quoi que ce soit. Les Kurdes qui, pendant tout un temps apparaissaient comme les seuls gagnants de la guerre, viennent de jeter ce qu’ils avaient gagné par-dessus bord. Les forces kurdes du YPG soutenues par les États-Unis ont fait l’erreur inouïe de réclamer ouvertement le soutien de l’Arabie Saoudite. Les anarcho-marxistes du YPG, qui arborent fièrement leur féminisme, font soudain allégeance aux barjots moyenâgeux wahhabites. Ils ont détruit leur réputation de force de gauche progressiste. Leur démarche va renforcer l’hostilité turque et syrienne, irakienne et iranienne contre eux. Toutes les avancées politiques qu’ils ont faites pendant la guerre en ne prenant partie, la plupart du temps, ni pour les «rebelles» ni pour le gouvernement syrien sont maintenant menacées. C’est une décision insensée. La zone tenue par les Kurdes est complètement encerclée par des forces plus ou moins hostiles. Le soutien des États-Unis ou de l’Arabie saoudite à l’enclave kurde encerclée ne pourra plus durer longtemps. Les Kurdes viennent à nouveau de démontrer qu’ils sont leurs pires ennemis dans leur combat pour un Etat kurde (à moitié) souverain. Ils vont être renvoyés dans leurs territoires d’origine et seront à nouveau intégrés à l’état syrien. [Mise à jour le 14 juin 2017 – 1:00] Le secrétaire de la Défense Mattis a été interrogé hier au Congrès sur la situation en Syrie. Il n’y a pas encore de transcription disponible, mais voici quelques tweets d’un journaliste de Stars & Stripes qui y a assisté:Tara Copp @TaraCopp –# Secrétaire Défense Mattis dit que les forces «pro-régime» qui sont entrées en Syrie près de la base de #AlTanf sont en fait #russes #Secrétaire Défense Mattis: «Je ne prévoyais pas que les Russes viendraient là-bas (près de Al Tanf.) … mais cela n’a pas surpris nos services secrets. »Les Etats-Unis avaient affirmé que les forces alignées sur le gouvernement syrien qui avançaient en direction d’al-Tanf étaient «soutenues par l’Iran» ou «dirigées par l’Iran». Maintenant, le secrétaire de la Défense dit que c’était un mensonge. Il s’agissait de Russes alliés au gouvernement syrien. Les Russes ne prennent certainement pas leurs ordres des généraux iraniens. Il n’est pas étonnant que le commandement russe ait émis de fortes mises en garde contre toute attaque de ces forces. Mattis montre aussi qu’il est incapable d’une pensée stratégique. Il croyait vraiment que les Russes n’iraient pas à al-Tanf couvrir leurs camarades syriens? Il est clair depuis des mois que les Russes sont totalement impliqués en Syrie. Ils ne laisseront pas tomber le gouvernement syrien pour se mettre bien avec Mattis ou Trump ou qui que ce soit d’autre. Leur stratégie est claire depuis un certain temps. Ils se battront. Ils l’ont dit. Il fallait être idiot pour croire autre chose. Al-Tanf a une importance tactique, mais l’armée américaine l’élève au rang d’atout stratégique. Ce qui n’est manifestement pas le cas. On ne comprend pas quelles raisons les États-Unis ont de défendre cet endroit en plein désert. Il n’y en a aucune, mais le défendre pour le «principe» pourrait évidemment provoquer une guerre beaucoup plus importante.
La garnison de Tanf est maintenant encerclée par des forces hostiles. Les forces des États-Unis dans la région devraient traverser les positions de régime pour se rendre à al Bukamal, ce qui risque de provoquer une escalade.Qu’en va-t-il se passer maintenant? Les États-Unis sont-ils prêts à protéger ces forces à perpétuité? Est-ce que les États-Unis vont fournir une couverture aérienne à des forces qui se battent directement avec des alliés du régime en dehors de la zone de 55 kilomètres? Les trois dernières frappes ont-elles provoqué une contre-escalade qui a nui aux intérêts des États-Unis? Malheureusement, la réponse à la dernière question est oui.[…]La stratégie devrait commander la tactique quand on a affaire à des forces soutenues par l’Iran en Syrie, et non l’inverse.[…]Les États-Unis ont la capacité de défendre une garnison dans le désert syrien. Cependant,il n’y a aucune raison stratégique de le faire,ce qui rend impossible une évaluation des avantages et des inconvénients.Le département de la Défense et le commandement américain sur le terrain n’ont à l’évidence pas encore compris cela. Le commandant local des États-Unis ade Jordanie à al-Tanf un système d’artillerie à longue portée étasunien HIMARS. HIMARS a une portée de 300 kilomètres. Cela ne fait aucune différence d’un point de vue tactique s’il tire de Jordanie ou d’al-Tanf en Syrie à quelque 12 kilomètres à l’est de la frontière. C’est une démarche symbolique du type «planter le drapeau» à al-Tanf, mais elle expose le système d’artillerie à une attaque légitime des forces syriennes, russes et iraniennes.Comme le secrétaire d’État Tillerson l’a dit à juste titre: les États-Unis n’ont aucune autorité légale pour attaquer les Syriens ni les Iraniens ni les forces russes. Pas la moindre. Ils ont envahi la Syrie sans motif légitime. La Syrie, en revanche, a le pouvoir légal de jeter dehors les troupes américaines. Faire venir les HIMARS à al-Tanf, est tout à fait idiot. Il est grand temps que Washington arrête ses bêtises. Moon of Alabama Article original: Moon of Alabama source: http://arretsurinfo.ch/syrie-la-fin-de-la-guerre-se-profile/ Les assertions et opinions exprimées ici sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputées à Arrêt sur Info.
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[h=1]Syrie – La fin de la guerre se profile[/h]
8835 vues 16 juin 2017 Silvia Cattori
Synthèse des récents développements en Syrie Le changement le plus important de ces derniers jours est le déplacement des forces du gouvernement syrien (zones rouges et flèches) du sud-est vers la frontière irakienne. Le plan initial était de reprendre al-Tanf plus au sud-ouest pour sécuriser le passage frontalier de l’autoroute Damas-Bagdad. Mais al-Tanf était occupé par les envahisseurs américains, britanniques et norvégiens et certaines de leurs forces par procuration (bleu). Leurs avions ont attaqué les convois de l’armée syrienne lorsqu’ils se sont approchés. Le plan américain était de faire mouvement d’al-Tanf vers le nord, vers la rivière Euphrate, pour capturer et occuper tout le sud-est de la Syrie. Mais la Syrie et ses alliés ont fait un mouvement inattendu qui a contrecarré ce plan. Les envahisseurs sont maintenant coupés de la rivière Euphrate par une ligne syrienne qui va d’est en ouest jusqu’à la frontière irakienne. En Irak, des unités militaires populaires sous le commandement du gouvernement irakien viennent à la rencontre des forces syriennes à la frontière. Les envahisseurs étatsuniens campent maintenant au milieu d’un désert sans intérêt stratégique près d’al-Tanf ; leur seule option est d’y mourir d’ennui ou de retourner en Jordanie d’où ils sont venus. L’armée russe a clairement indiqué qu’elle interviendrait fermement si les États-Unis attaquaient la ligne syrienne et se déplaçaient plus au nord. Les États-Unis et leurs alliés n’ont aucun mandat pour se trouver en Syrie. Ils n’ont aucune raison, ni aucun motif légal d’attaquer les unités syriennes. Leur seule option maintenant est de faire retraite. Le mouvement étatsunien sur al-Tanf a été couvert par une attaque des forces par procuration de l’armée américaine au sud-ouest de la Syrie. Un grand groupe de «rebelles», qui comprend des éléments d’al-Qaïda et qui est ravitaillé depuis la Jordanie, a fait mouvement pour prendre la ville de Deraa aux mains du gouvernement syrien. On espérait que cette attaque détournerait les forces syriennes de leur mouvement vers l’est. Mais malgré les attaques suicides, l’assaut contre Deraa n’a pas réussi à faire reculer les fortes défenses des forces syriennes. La tentative de diversion a échoué. La position syrienne à Deraa a été renforcée par des unités de Damas qui attaquent maintenant les gangs de mercenaires de l’armée américaine. Des progrès significatifs ont été réalisés aujourd’hui dans la banlieue sud de Deraa, et l’armée syrienne va probablement poursuivre son offensive jusqu’à la frontière jordanienne. Les plans des États-Unis pour le sud de la Syrie, à l’ouest comme à l’est, ont échoué pour l’instant. À moins que l’administration Trump ne soit disposée à investir des forces significatives et à mener une guerre ouverte, en violation de toutes les lois, contre le gouvernement syrien et ses alliés, la situation est contenue. Les forces syriennes reprendront avec le temps toutes les terres (de couleur bleue) dans le sud, qui sont actuellement détenues par les diverses forces par procurations américaines et d’autres groupes terroristes. Au nord-ouest, les groupes «rebelles» takfiris se concentrent autour d’Idleb et plus au nord. Ces groupes sont financés par l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Le récent conflit entre le Qatar et les autres États du Golfe a engendré encore plus de chaos à Idleb. Les groupes parrainés par l’Arabie Saoudite luttent maintenant contre les groupes parrainés par le Qatar et les Turcs. Ces conflits s’ajoutent à d’autres dissensions entre les forces alignées sur al-Qaeda et celles d’Ahrar al-Sham. Les forces du gouvernement syrien encerclent la province, et la Turquie au nord a gardé sa frontière fermée la plupart du temps. Les «rebelles» takfiris d’Idleb vont mariner dans leur propre jus jusqu’à ce qu’ils soient épuisés. Ensuite, les forces gouvernementales viendront les achever. Au centre de la carte, les flèches (rouge) de l’armée syrienne sont dirigées vers les zones désertiques du centre tenues par les forces d’ISIS qui reculent vers l’est (flèches noires). Les forces du gouvernement syrien qui arrivent simultanément du nord, de l’ouest et du sud, progressent rapidement et reprennent plusieurs kilomètres de terrain chaque jour. Au cours du dernier mois, 4 000 kilomètres carrés et plus de 100 villages et villes ont été repris. Dans quelques semaines, ils auront repris toutes les zones (marron) d’ISIS jusqu’au lit de l’Euphrate et la frontière syrienne-irakienne. Le matériel de pontage militaire russe a récemment commencé à arriver en Syrie. Il sera utilisé pour traverser la rivière Euphrate et reprendre les zones situées au nord de la rivière. Pendant ce temps, les forces kurdes (flèches jaunes) soutenues par les États-Unis attaquent la ville de Raqqa tenue par ISIS. Le commandement militaire russe affirme (
) que les Kurdes et les États-Unis ont convenu avec ISIS de laisser leurs combattants quitter Raqqa pour aller au sud et à l’est. La vitesse avec laquelle les Kurdes prennent la ville confirme cette affirmation. Il semble qu’il n’y ait à peu près aucune résistance de l’État islamique. Toutes les forces d’ISIS qui restent en Syrie, celles qui viennent de Raqqa ainsi que celles qui viennent des zones désertiques, se déplacent vers l’est le long de l’Euphrate en direction de la ville de Deir Ezzor. Il y a au moins 100 000 civils pro- gouvernementaux et une garnison de l’armée syrienne qui y sont depuis longtemps encerclés par les forces d’ISIS. La population assiégée est ravitaillée par les airs. Jusqu’ici la garnison militaire syrienne résiste aux attaques d’ISIS. Mais si des milliers de combattants de l’Etat islamique arrivent en renfort, cette fois les troupes du gouvernement pourraient bien être submergées. Il faut parachuter des renforts dans la ville pour empêcher ISIS de rentrer et de se livrer à un grand massacre. Une ligne de secours au sol serait une bien meilleure option. Mais l’avancée de l’armée syrienne vers la ville a été retardée par les manigances des États-Unis dans le sud. Les forces gouvernementales préparent un grand mouvement au sol vers Deir Ezzor. On peut seulement espérer qu’elles arrivent à temps. Les forces par procuration qataris, saoudiennes et turques, dirigées par la CIA, ont mené une guerre de six ans contre la Syrie et son peuple. Avec le Qatar et la Turquie maintenant en conflit avec les Saoudiens et leurs alliés américains, le gang qui a attaqué la Syrie se désagrège. L’État islamique perd rapidement du terrain et est au bord de la défaite. L’avancée des États-Unis dans le sud a été stoppée. À moins que les États-Unis ne changent de tactique et ne s’embarquent dans une attaque à grande échelle contre la Syrie avec leurs propres forces armées, la guerre contre la Syrie est terminée. De nombreuses zones doivent encore être reprises par les forces syriennes. Les attaques terroristes dans le pays se poursuivront pendant plusieurs années. Les blessures prendront des décennies à guérir. Il faudra entamer des négociations sur des zones situées dans le Nord qui sont actuellement sous contrôle des Turques ou des mercenaires des américains. Il y aura bien des questions à régler. Mais la guerre stratégique à grande échelle contre la Syrie a maintenant pris fin. Personne n’y a gagné quoi que ce soit. Les Kurdes qui, pendant tout un temps apparaissaient comme les seuls gagnants de la guerre, viennent de jeter ce qu’ils avaient gagné par-dessus bord. Les forces kurdes du YPG soutenues par les États-Unis ont fait l’erreur inouïe de réclamer ouvertement le soutien de l’Arabie Saoudite. Les anarcho-marxistes du YPG, qui arborent fièrement leur féminisme, font soudain allégeance aux barjots moyenâgeux wahhabites. Ils ont détruit leur réputation de force de gauche progressiste. Leur démarche va renforcer l’hostilité turque et syrienne, irakienne et iranienne contre eux. Toutes les avancées politiques qu’ils ont faites pendant la guerre en ne prenant partie, la plupart du temps, ni pour les «rebelles» ni pour le gouvernement syrien sont maintenant menacées. C’est une décision insensée. La zone tenue par les Kurdes est complètement encerclée par des forces plus ou moins hostiles. Le soutien des États-Unis ou de l’Arabie saoudite à l’enclave kurde encerclée ne pourra plus durer longtemps. Les Kurdes viennent à nouveau de démontrer qu’ils sont leurs pires ennemis dans leur combat pour un Etat kurde (à moitié) souverain. Ils vont être renvoyés dans leurs territoires d’origine et seront à nouveau intégrés à l’état syrien. [Mise à jour le 14 juin 2017 – 1:00] Le secrétaire de la Défense Mattis a été interrogé hier au Congrès sur la situation en Syrie. Il n’y a pas encore de transcription disponible, mais voici quelques tweets d’un journaliste de Stars & Stripes qui y a assisté:Tara Copp @TaraCopp –# Secrétaire Défense Mattis dit que les forces «pro-régime» qui sont entrées en Syrie près de la base de #AlTanf sont en fait #russes #Secrétaire Défense Mattis: «Je ne prévoyais pas que les Russes viendraient là-bas (près de Al Tanf.) … mais cela n’a pas surpris nos services secrets. »Les Etats-Unis avaient affirmé que les forces alignées sur le gouvernement syrien qui avançaient en direction d’al-Tanf étaient «soutenues par l’Iran» ou «dirigées par l’Iran». Maintenant, le secrétaire de la Défense dit que c’était un mensonge. Il s’agissait de Russes alliés au gouvernement syrien. Les Russes ne prennent certainement pas leurs ordres des généraux iraniens. Il n’est pas étonnant que le commandement russe ait émis de fortes mises en garde contre toute attaque de ces forces. Mattis montre aussi qu’il est incapable d’une pensée stratégique. Il croyait vraiment que les Russes n’iraient pas à al-Tanf couvrir leurs camarades syriens? Il est clair depuis des mois que les Russes sont totalement impliqués en Syrie. Ils ne laisseront pas tomber le gouvernement syrien pour se mettre bien avec Mattis ou Trump ou qui que ce soit d’autre. Leur stratégie est claire depuis un certain temps. Ils se battront. Ils l’ont dit. Il fallait être idiot pour croire autre chose. Al-Tanf a une importance tactique, mais l’armée américaine l’élève au rang d’atout stratégique. Ce qui n’est manifestement pas le cas. On ne comprend pas quelles raisons les États-Unis ont de défendre cet endroit en plein désert. Il n’y en a aucune, mais le défendre pour le «principe» pourrait évidemment provoquer une guerre beaucoup plus importante.
La garnison de Tanf est maintenant encerclée par des forces hostiles. Les forces des États-Unis dans la région devraient traverser les positions de régime pour se rendre à al Bukamal, ce qui risque de provoquer une escalade.Qu’en va-t-il se passer maintenant? Les États-Unis sont-ils prêts à protéger ces forces à perpétuité? Est-ce que les États-Unis vont fournir une couverture aérienne à des forces qui se battent directement avec des alliés du régime en dehors de la zone de 55 kilomètres? Les trois dernières frappes ont-elles provoqué une contre-escalade qui a nui aux intérêts des États-Unis? Malheureusement, la réponse à la dernière question est oui.[…]La stratégie devrait commander la tactique quand on a affaire à des forces soutenues par l’Iran en Syrie, et non l’inverse.[…]Les États-Unis ont la capacité de défendre une garnison dans le désert syrien. Cependant,il n’y a aucune raison stratégique de le faire,ce qui rend impossible une évaluation des avantages et des inconvénients.Le département de la Défense et le commandement américain sur le terrain n’ont à l’évidence pas encore compris cela. Le commandant local des États-Unis ade Jordanie à al-Tanf un système d’artillerie à longue portée étasunien HIMARS. HIMARS a une portée de 300 kilomètres. Cela ne fait aucune différence d’un point de vue tactique s’il tire de Jordanie ou d’al-Tanf en Syrie à quelque 12 kilomètres à l’est de la frontière. C’est une démarche symbolique du type «planter le drapeau» à al-Tanf, mais elle expose le système d’artillerie à une attaque légitime des forces syriennes, russes et iraniennes.Comme le secrétaire d’État Tillerson l’a dit à juste titre: les États-Unis n’ont aucune autorité légale pour attaquer les Syriens ni les Iraniens ni les forces russes. Pas la moindre. Ils ont envahi la Syrie sans motif légitime. La Syrie, en revanche, a le pouvoir légal de jeter dehors les troupes américaines. Faire venir les HIMARS à al-Tanf, est tout à fait idiot. Il est grand temps que Washington arrête ses bêtises. Moon of Alabama Article original: Moon of Alabama source: http://arretsurinfo.ch/syrie-la-fin-de-la-guerre-se-profile/ Les assertions et opinions exprimées ici sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputées à Arrêt sur Info.
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L'armée russe met le paquet pour détruire les troupes de Daesh qu'un accord Kurde laisse échapper de Raqqa vers Palmyre. Mais les hélico russes ont fait des cartons. Voyez le reportage.
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Un hélicoptère russe attaque la nuit les tangos de Daesh.
10.06.2017(mis à jour 12:08 10.06.2017) URL courte
[h=2]Une vidéo de l'attaque d'un hélicoptère russe Ka-52 contre des sites terroristes en Syrie a fait surface sur la Toile.[/h] La chaîne YouTube Syria Free News a publié une vidéo montrant l'attaque d'un Ka-52 des Forces armées russes contre les positions des terroristes opérant en Syrie.
Selon le site topwar.ru, l'attaque a été réalisée au moyen de missiles antichar Vikhr (Tourbillon) à l'est de Palmyre, pendant la nuit.
Sur l'enregistrement, on voit des missiles guidés par laser en train de frapper les positions des terroristes alors que ces derniers prennent la fuite.
L'hélicoptère militaire polyvalent Kamov Ka-52 Alligator, désigné Hokum B par l'Otan, est une version biplace de l'hélicoptère de frappe Ka-50 Requin noir, capable d'effectuer des missions par tout temps, de jour comme de nuit. Aussi puissant que le Ka-50 et l'hélicoptère américain Apache, il dépasse les autres hélicoptères de combat existants.
Le Ka-52 est destiné à détruire des blindés, des ouvrages et des forces ennemies, ainsi que des aéronefs se déplaçant à une vitesse réduite, à effectuer des missions de reconnaissance et de soutien des troupes. Il peut également servir de poste de commandement d'un groupe d'hélicoptères.
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Bachar Al Assad à la foire de Damas : un Syrien parmi d’autres Syriens (vidéo)
11 juin 2017
Partager la publication "Bachar Al Assad à la foire de Damas : un Syrien parmi d’autres Syriens (vidéo)"
Bachar al-Assad à la foire syrienne à Damas se balade sans gardes du corps, sans sirènes, comme n’importe quel Syrien. C’est donc ça, un dictateur? Tous ces Syriens qui s’agglutinent autour de lui pour des selfies, ne semblent pas vouloir être sauvés par nous ou par qui que ce soit des griffes d’un « dictateur ».***Bachar al-Assad s’est rendu à la foire syrienne à Damas. Le président syrien Bachar al-Assad s’est rendu, vendredi 9 juin, à la foire des marchandises de fabrication syrienne, en cours à Damas. Bachar al-Assad a visité les différents stands de la foire, tenue à l’occasion du mois béni de Ramadan. Toutes les marchandises, qui se vendent dans cette foire, ont été fabriquées et produites à l’intérieur du pays, bien que celle-ci vive une guerre dévastatrice depuis six ans. Surpris de la visite éclair de leur président, les citoyens syriens ont commencé à prendre des selfies avec lui et discuter sans aucun problème ni interdiction.
source: http://www.presstv.com/DetailFr/2017...prsident-foire
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"Sarnji'ou" (nous reviendrons) chante Fairouz.
C'est une de ses plus belles chansons.
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Le nouveau ministre du commerce est pas mal nationaliste. Il a réduit un bon nombre d'importations.
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12 mai 2017 [h=1]Les prisonniers en grève de la faim ont perdu entre 15 et 25 kg, et sont en danger[/h]
Au 25ème jour de leur grève de la faim , l’état de santé est très alarmant. Certains vomissent du sang et il leur est toujours refusé d’être soignés par des médecins indépendants, alors qu’ils n’ont aucune confiance dans ceux qui sont dans les dispensaires à l’intérieur des prisons.
L’administration pénitentiaire exerce un odieux chantage sur ceux qui nécessitent des soins, en plaçant, comme dans la prison de Kziot, de la nourriture dans leurs cellules et en leur diminuant les rations d’eau pour qu’ils cessent leur grève de la faim.
Ils les privent également les prisonniers d’eau froide et leur servent de l’eau chaude, malgré la chaleur.
Le confinement solitaire se poursuit et les petites fenêtres des cellules ont été recouvertes de manière à ne pas laisser passer la lumière du jour, un supplice sadique supplémentaire de perte sensorielle.
Sans compter toutes les autres brimades : amendes quand les grévistes de la faim ne se lèvent pas au moment de l’appel dans leur cellule, confiscation des effets personnels, privation de sel, et poursuite des transferts épuisants..
Le CICR a rendu sa première visite à Marwan Barghouti jeudi, mais n’a rien voulu dire de son état de santé, se contentant de transmettre à sa femme Fadwa que son mari l’embrassait. Merci la Croix Rouge Internationale !
Les manifestations de solidarité se poursuivent dans toute la Palestine, comme à l’étranger.
- A PARIS :
UN TRÈS GRAND MERCI A TOUS CEUX QUI SONT PASSÉ NOUS SOUTENIR ET RELAYER L’INFORMATION PENDANT CES 3 JOURS !
Après notre rassemblement jeudi à la Fontaine des Innocents, à Paris, ou des centaines de personnes sont passées encourager les 7 grévistes de la faim et s’informer sur la situation des prisonniers politiques palestiniens, Bruxelles et Chicago ont pris le relais.
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
Source : Maan News Agency
CAPJPO-EuroPalestine
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A lire, ci-dessous, trois nouveaux rendez-vous de la solidarité avec les prisonniers... (suite)
- A PARIS :
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ne cachons pas le soleil avec un tamis, l’Algérie fonce tout droit vers la désintégration...si ceux qui ne souffrent plus de la prison algérienne sont pour l’indépendance qu'en est il de ceux qui sont dans la cour de la prison...ne pensez vous pas qu'il est temps de mettre en place un état fédéral avant que les choses ne se dégradent encore plus et qu'elles ne soient irrattrapables.La menace qui pèse le plus sur l’Algérie ce n'est plus un problème économique , ce n'est plus le ventre qui risque de gargoter faute de nourriture a des prix accessibles seulement , il y a un risque réel de voir la colonne vertébrale se disloquer.Il est temps de réagir par la mise en place d'une politique totalement contraire a celle qui a été pratiquée jusque la.
je penche pour un etat federal accordant une tres large autonomie a chaque region , je pense qu'on ne doit pas etre obliger de vivre ensemble mais qu'il faudra penser a creer l'envie et le besoin de vivre ensemble-il faudra aussi revoir tres vite les fondamentaux de la societe algerienne et d'instaurer les vrais fondamentaux par la force si necessaire -le temps n'est plus a des discussions mais a l'action...nous allons mesurer cette montée en puissance en interne avec la mobilisation des kabyles pour le 20 avril .
Bizzare que cela se passe à Paris.
Attention de ne pas vous faire récupérer par les services secrets français...
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Triste situation.
Il est à espérer que le retrait des entreprises étrangères ouvre la voie aux entreprises algériennes et à la réduction du chômage.
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.ne pensez vous pas qu'il est temps de mettre en place un état fédéral
Etes vous prêt à la mort de votre mère? De voir votre frère amputé, votre soeur violée par des islamistes?
Regardez la Libye, le Liban, le Yemen, la Syrie.
Toute guerre civile est atroce.
Toute volonté de modification du statu quo actuel serait utilisée par différentes forces pour créer le chaos.
Et la France qui y mettrais de l'huile sur le feu...
Libre à vous de voir vos proches en sang, votre maison détruite, la ruine autour de vous...
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ça restera toujours mieux qu'en algérie,
Tant qu'elle n'interdit pas le top-less sur les plages...
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[h=1]Enrico Macias : "Je le dis aux musulmans et aux juifs, si Marine Le Pen arrive au pouvoir, ne restez pas en France"[/h] POLITIQUE - Il persiste et signe. Le chanteur Enrico Macias, personnalité du jour de l'émission "L'Invité" de TV5 Monde, a réaffirmé son intention de quitter la France si Marine Le Pen était élue présidente. Et cette fois, il va même plus loin. Dans l'émission de ce vendredi 23 octobre, diffusée sur TV5 à 18h50, il exhorte les communautés juives et musulmanes à faire de même.
"Je le dis aux musulmans et à la communauté juive, si Marine Le Pen vient au pouvoir, je vous en supplie, ne restez pas en France", a-t-il déclaré, comme on peut le voir dans l'extrait ci-dessus, que Le HuffPost s'est procuré. "Je reste en France, parce que j'aime la France, c'est le pays qui m'a tout donné, c'est le pays qui m'a rendu comme je suis, et je ne veux pas que la France redevienne la France de Vichy", a lancé celui qui fût un fervent supporteur de Nicolas Sarkozy.
...
Chez certains la vieillesse est un naufrage.
Que Marine vienne au pouvoir serait une bonne chose concernant le dossier syrien et palestinien.
-La politique étrangère française est actuellement décidée par l'ambassade du Qatar à Paris quand ce n'est pas celle de Jérusalem.
-Les institutions démocratiques françaises sont assez fortes pour supporter Marine au pouvoir.
Israël: les jeunes fuient l'armée.
in Actualité internationale
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Clubbers contre kibboutzniks
Faut-il jouir de la société de consommation ou renouer avec l’esprit pionnier du sionisme ?
The Wall Street Journal - New York Peter Waldman
Le moshav Bnei Zion, une coopérative agricole située près de Tel-Aviv, a été pendant soixante ans un bastion du sionisme. Ses 97 familles fondatrices ont cultivé des pamplemousses et des oranges pour l’exportation et élevé leurs adolescents dans l’espoir qu’ils intègrent les unités d’élite de Tsahal. Aujourd’hui, la vieille coopérative volaillère du moshav a été reconvertie : elle héberge une entreprise de design industriel et une société qui fabrique des capteurs destinés à alerter les conducteurs qui s’assoupissent au volant. Des terres agricoles ont été revendues pour y faire construire des logements habités par des familles aisées dont les enfants n’ont qu’un rapport très lointain avec ces jeunes qui, pendant des décennies, ont alimenté la flamme sioniste.
Un fossé grandissant entre les riches et les pauvres
Tirée par les exportations de hautes technologies, l’économie israélienne a affiché une croissance de 6,3 % pendant le premier trimestre de cette année. Pourtant, la prospérité n’est pas synonyme de sécurité. Alors que les Israéliens entament un nouvel été sous le signe de l’instabilité régionale, certains s’interrogent : une société de consommation avancée, avec l’individualisme qu’elle suppose, est-elle compatible avec la solidarité et la détermination nécessaires à la défense d’un petit Etat entouré de voisins hostiles ? et le fossé grandissant entre les riches et les pauvres en Israël ne risque-t-il pas de saper la volonté de défense du pays ?
Sur les 119 soldats tués, seuls 3 étaient de Tel-Aviv
Tel-Aviv, la ville la plus occidentalisée du pays, est particulièrement dans le collimateur. Après la guerre de l’été dernier, le général Elazar Stern, chef du département des ressources humaines de l’armée israélienne, a suscité un tollé lorsqu’il a déploré que, sur les 119 soldats israéliens tués pendant cette guerre, seuls 3 étaient de Tel-Aviv, une agglomération de 380 000 habitants, la deuxième après Jérusalem. Par comparaison, Eli, une colonie de Cisjordanie qui compte 2 500 habitants, a elle aussi perdu 3 soldats. Le général Stern attribue ces disparités au fort taux d’adolescents qui se dérobent au service militaire. Il a aussi reproché à la société israélienne dans son ensemble de s’amollir.
Moitié des pilotes de l’armée issus des kibboutz
Imprégnés de l’idéologie sioniste, les collectifs agricoles israéliens ont produit bon nombre des hommes d’Etat et des chefs militaires du pays, depuis le premier Premier ministre, David Ben Gourion, jusqu’au héros de la guerre des Six-Jours, Moshe Dayan, en passant par le très décoré Ehoud Barak, l’actuel ministre de la Défense d’Israël. Si les kibboutzim n’ont jamais représenté plus de 7 % de la population d’Israël, pas moins de la moitié des pilotes de l’armée de l’air israélienne sont issus des exploitations communautaires.
Autant dire que, dans une économie capitaliste devenue l’une des plus prospères de la planète, les idéaux socialistes des sionistes fondateurs appartiennent au passé. A en croire certains Israéliens, la solidarité a laissé place à un fossé grandissant entre les riches et les pauvres.
Les recrues qui demandent à être réformées est en augmentation
Le colonel Tziki Sela, responsable des effectifs de l’armée israélienne, reconnaît que les jeunes du pays ont toujours à cœur de remplir leurs obligations en matière de conscription. Pendant la guerre de l’été dernier, plus de réservistes qu’il n’en fallait se sont portés volontaires pour servir le pays.
Mais ce sont les tendances à long terme qui inquiètent de nombreux Israéliens. Le nombre de recrues qui demandent à être réformées pour raisons psychologiques est aussi en augmentation – 7 % de plus qu’il y a dix ans, révèle le colonel Sela. La plupart d’entre eux sont des simulateurs parfaitement sains, estime-t-il : ils tirent parti du laxisme qui règne lors du processus d’évaluation.
“Ils ne veulent pas passer trois ans dans l’armée”
Dans la bulle qu’est devenu Tel-Aviv, les discothèques ne démarrent qu’après 2 heures du matin. Avant l’aube, des jeunes ivres de musique viennent s’échouer sur les trottoirs. “On veut juste vivre une vie normale, il n’y a pas de mal à ça”, fait valoir Rotem Levy, 23 ans. “C’est planétaire, partout les gens pensent davantage à eux.”
Même si, dans ce groupe, tous disent avoir accompli leur service militaire, ils ont tous des amis qui ont été réformés pour des motifs douteux. L’un de leurs potes, racontent-ils, a dit au recruteur qu’il entendait des voix ; un autre, qu’il faisait encore pipi au lit.
“Les gens ne veulent pas passer trois ans dans l’armée alors qu’ils pourraient commencer une carrière”, commente Adi Cohen, 23 ans.
Sociétés privées qui se sont enfuies dès que les missiles ont commencé à pleuvoir.
Depuis une dizaine d’années, les changements économiques ont remis en question l’esprit socialiste des sionistes fondateurs, qui était à la base du système de protection sociale israélien. Ainsi, les allocations familiales ont été fortement réduites. Résultat, le contrat social est rompu. Pendant la guerre de l’été dernier, des milliers d’Israéliens du Nord ont connu la faim dans les abris antibombes. L’Etat avait sous-traité ses missions d’aide à des sociétés privées qui se sont enfuies dès que les missiles ont commencé à pleuvoir.
“S’il n’est pas juste, il ne durera pas.”
Les Israéliens sont à la croisée des chemins. Ils doivent renouer avec l’esprit du sionisme, qui visait à construire une société morale, sans quoi ils risquent de voir s’aggraver les divisions internes. Israël ne peut pas se permettre d’être une banlieue high-tech parmi d’autres le long de l’autoroute planétaire de la consommation.
“Israël n’est pas la France”, commente M. Katzir, 26 ans. “S’il n’est pas juste, il ne durera pas.”
Publié le 04/07/2007
Peter Waldman. The Wall Street Journal.