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Médecine gratuite, la fin d’un mythe ?


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A la faveur des mesures d’austérité arrêtées en décembre 2014 pour la rationalisation des dépenses publiques, face à la baisse des recettes des hydrocarbures, le débat sur la gratuité des soins est relancé. Le ministre des Finances, Mohamed Djellab, a été le premier à aborder la question mi-janvier devant la commission des affaires économiques et financières du Sénat. Sans donner de détails, le ministre a laissé entendre que les soins ne seront plus gratuits dans les hôpitaux dans le cadre d’une nouvelle politique pour le financement du service public et de l’allègement de la charge du Trésor.

 

 

Al’avenir, le citoyen paiera ce qu’il doit payer en contrepartie des soins. Chacun doit assumer ses responsabilités», a déclaré le ministre des Finances, précisant que l’Etat veillera à ce que les subventions «soient réservées progressivement aux couches défavorisées». M. Djellab est allé plus loin ajoutant : «Il viendra un jour où nous devrions rationaliser l’intervention du gouvernement».

 

Une sortie qui va à contre- courant des assurances du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lequel avait indiqué, en juin 2014, lors des assises nationales de la santé que le principe de la gratuité des soins est intouchable. Et voilà qu’aujourd’hui, un représentant du gouvernement annonce des changements.

 

La crise pétrolière a poussé les décideurs à revoir leur politique dans le domaine des services publics, notamment la santé. Comment ? En faisant participer les citoyens qui devraient mettre la main à la poche pour se soigner -même s’ils le font déjà sous différentes manières- la qualité des soins est déjà loin d’être à la hauteur de leurs attentes, en particulier la prise en charge des cancéreux et bien d’autres malades. La démarche en cours d’élaboration vise donc, comme l’a expliqué Djellab, à préparer les citoyens à l’insertion économique.

 

Une question qui reste encore à éclairer, notamment du côté du ministère en charge du secteur, dont le premier responsable, Abdelmalek Boudiaf, n’a ni confirmé ni infirmé les annonces de Djellab, rappelant le bilan du secteur pour 2014 et les perspectives 2015, la semaine dernière, à l’occasion de la présentation du document que la rationalisation des dépenses devrait aussi être en vigueur dans le secteur de la santé. Une manière d’éviter de polémiquer avec son collègue du gouvernement, laissant l’opinion publique sur sa faim quant à une question aussi sensible que celle de la santé, dont le système de gratuité est, pour rappel, instauré depuis 1974.

 

Un acquis social que les députés ont tenté de défendre la semaine dernière lors des débats sur la loi du règlement budgétaire (LRB) de l’année 2012 à l’Assemblée populaire nationale (APN). Ces derniers ont à l’unanimité affiché leur rejet d’une éventuelle révision des subventions dédiés aux services publics. A titre indicatif, la question de la gratuité des soins a déjà refait surface avant cette crise pétrolière.

 

Et ce dans le cadre du nouveau projet de loi sur la santé. Le projet en attente d’examen consacre «la gratuité des soins» mais pas de la même manière que celle en vigueur depuis 1974. «L’Etat ne renoncera pas à la gratuité des soins et demeurera le seul garant de l’équité quant au droit aux soins dans les établissements publics privés dans le cadre du système du tiers payant, mais cette gratuité ne sera pas appliquée de la même façon que celle en vigueur depuis 1974», avait relevé à ce sujet le directeur de communication du ministère de la Santé.

 

Selon la même source, le nouveau projet accorde, dans son volet financier, une importance particulière aux critères de gestion négligés après l’application de la gratuité des soins, causant des dysfonctionnements de gestion et d’organisation, et ce dans le but de passer à la régulation des dépenses sanitaires globales de chaque établissement, spécialité et service de santé, selon l’efficacité des prestations sanitaires prodiguées. Objectif : aller au final à la rationalisation des dépenses budgétaires de chaque activité. «Mais pourquoi avoir perdu tout ce temps avant de passer aux réformes, et mettre fin aux dysfonctionnements ?», s’interrogent justement les professionnels du secteur.

 

Qu’en pensent les professionnels ?

 

Le président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaire, le professeur Nacer Djidjelli, interrogé à cet effet, estime qu’on assiste actuellement à «une véritable cacophonie». «A chacun sa version. Entre le ministre des Finances, celui de la Santé et le Premier ministre, les déclarations sont contradictoires», nous dira-t-il. Et d’ajouter : «Je pense qu’ils (ndlr les responsables) sont pris de panique. Ce qui est un gros problème».

 

Mais il est clair aujourd’hui de l’avis de notre interlocuteur que les pouvoirs publics ne peuvent pas continuer dans le populisme et la démagogie. «Aujourd’hui, ils sont au pied du mur. Ils auraient dû élaborer ces changements à travers des réformes graduelles et préparer les citoyens», notera le Pr Djidjelli. «On ne peut pas continuer à subventionner tout. Il faut repenser la médecine gratuite. Il est hors de question de défavoriser les couches démunies et de continuer à faire dans la démagogie et le populisme. On n’invente rien du tout.

 

Ce que je dis, c’est qu’il faut cibler les couches défavorisées», explique-t-il. Et ce d’autant qu’au début de l’instauration de la médecine gratuite, le but était noble et claire. Or, ce n’est plus le cas aujourd’hui. D’où la nécessité de faire une halte et d’évaluer ce système. «C’est ce que nous avons proposé lors des assises de la santé. A l’époque, le Premier ministre a répondu qu’il n’était pas question de faire marche arrière sur la gratuité des soins, et voilà qu’aujourd’hui, on change de discours», poursuit le syndicaliste. Pour ce dernier, les mécanismes existent.

 

Comment ? «Les caisses d’assurance prendront en charge les soins des assurés, ceux qui n’ont pas les moyens verront leurs soins supportés par le Trésor et les plus aisés payeront ce qu’il faut», notera ce professionnel de la santé, non sans relever qu’actuellement la médecine gratuite profite à tout le monde sauf aux démunis et aux couches défavorisées.

 

«Il y a une gabegie, la médecine gratuite profite aux gens qui ont des entrées dans la santé», regrette-t-il. A la réforme de la médecine gratuite, il y a lieu aussi, de l’avis du professeur, de revoir la sécurité sociale pour la faire participer dans la prise en charge des malades. La SS est comme Air Algérie, c’est une pléthore de salariés qui sont grassement payés, à leur tête Sidi Saïd», conclue ce syndicaliste.

 

Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSS), abonde dans ce sens. Pour lui, l’absence de relations contractuelles clairement établies entre les caisses d’assurance maladie et le secteur public et privé et le retard accusé dans la réforme de l’assurance maladie ne font qu’accentuer les dysfonctionnements dans un secteur malade appelé à prendre en charge des malades.

 

D’autres facteurs altèrent l’efficacité et les performances du secteur de la santé en Algérie. Il s’agit, selon le représentant du SNPSS, de l’instabilité que connaît le secteur (remaniements ministériels), la formation des personnels soignants, le rôle très superficiel des institutions ordinales responsables de l’éthique et de la déontologie médicale, l’impact négatif de l’exercice de l’activité complémentaire et lucrative.

 

Autant d’éléments qui font qu’aujourd’hui, le secteur de la santé attend toujours sa mue. «Dans tous les pays du monde, le système de santé s’adapte à la situation socioéconomique, à l’état démographique et épidémiologique, au vieillissement de la population, au niveau des ressources financières affectées aux dépenses de santé. Idem pour le cadre réglementaire qui est mis à jour. Or, cela tarde à se faire en Algérie», estime à ce sujet M. Merabet, plaidant pour la construction de la carte sanitaire sur cette base de manière à assurer l’équité et la justice pour tous devant le droit au soin.

 

 

Samira Imadalou

 

Source El Watan

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  • 2 weeks later...
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La crise pétrolière a poussé les décideurs à revoir leur politique dans le domaine des services publics, notamment la santé. Comment ? En faisant participer les citoyens qui devraient mettre la main à la poche pour se soigner -même s’ils le font déjà sous différentes manières- la qualité des soins est déjà loin d’être à la hauteur de leurs attentes, en particulier la prise en charge des cancéreux et bien d’autres malades. La démarche en cours d’élaboration vise donc, comme l’a expliqué Djellab, à préparer les citoyens à l’insertion économique.

 

 

Les Instances internationales et la Banque Mondiale sont depuis toujours contre la médecine gratuite et tancent l'Algérie pour libéraliser au maximum le secteur. Ce qui correspondant par ailleurs aux intérêts des gros investisseurs privés. Depuis des années , le secteur public est abandonné. La Sonatrach et Naftal , fers de lance de la médecine étatique socialites, n'investisent plus dans leurs centres de soins qui travaillent avec du matériel désuet .

La baisse du baril n'est qu'un prétexte pour tenter d'enfoncer le clou .

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D’autres facteurs altèrent l’efficacité et les performances du secteur de la santé en Algérie. Il s’agit, selon le représentant du SNPSS, de l’instabilité que connaît le secteur (remaniements ministériels), la formation des personnels soignants, le rôle très superficiel des institutions ordinales responsables de l’éthique et de la déontologie médicale, l’impact négatif de l’exercice de l’activité complémentaire et lucrative.

 

 

 

remaniement ministériel ?

 

théoriquement, la politique de la santé est fixée par le gouvernement et le ministre n'est qu'un exécutant.

 

rôle des institutions ordinales ?

 

là aussi , en la matière les "Ordres" n'ont aucun rôle à jouer dans la politique sanitaire d'un pays. Organisations corporatistes , leurs existences ne se justifient que par l'aide qu'elles apportent aux décisions des politiciens. Le seul domaine où l'Ordre médical peut intervenir est celui du contrôle de la pratique privée en veillant à bien séparer activité privée et publique.

 

réduction de l'activité complémentaire ?

 

 

les principaux syndicats médicaux et de nombreux députés sont hostiles à l'activité complémentaire assurée par des praticiens privilégies "amis" des puissants du régime. A défaut de contrer le mouvement, les Ordres en appliquant le code peuvent veiller , en contrôlant la pratique, à limiter les excès .

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Soyons sérieux ! Plus de 95% des analyses et imageries médicales sont réalisées chez les privés , un scanner à 6500 DA , un TDM à 13500 DA , une IRM à 24000 DA , une scintigraphie osseuse à 12000 DA ....

Heureusement que les privés se sont bien équipés , parce que les structures de nos hôpitaux si elles ne sont pas en panne , sont quasiment saturées !

Le fait de contraindre le malade à mettre la main à la poche n'améliorera en rien les prestations de nos hôpitaux qui souffrent d'une mauvaise gestion chronique depuis l'indépendance !

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Il n ya ni crise du petrol ni rien tout le monde l'avait compris au temps de

Des gouvernements hamrouche..

On ne veut pas que l'algerie investie dans le productif..c'est une politique qui n'est d'origine imperiale ni coloniale que nous avons connu depuis la chite de baghdade..au moins vous avez remarqué le colons et l'empereur ont construient et investi quelque chose en algerie a partir de 1830..

Tout le monde pense a une tenge'te satanique de la problématique...algerie....un jour vous serez obliger nez a nez a demander des secours de Dieu...mais le coran

''Ne croyez pas Dieu absent de ce que font les mécreants''

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