Jump to content

Des députés français rencontrent Assad


Recommended Posts

4 députés français viennent de rencontrer Assad à Damas.

On dirait que la France cherche à renouer les relations avec Damas.

 

On se rappelle que pour relancer les relations USA - Chine dans les années 70, le moyen avait été au début un match de ping-pong entre les deux pays.

Une interview du du député en question

 

Vous n'oublierez pas de féliciter ces députés et François Fillon qui se rejouit de cette démarche.

Voici le mail du responsable de cette mission. Il est à féliciter:

gbapt@assemblee-nationale.fr

 

Syrie : quatre élus français ont rencontré Bachar Al-Assad à Damas

vial.jpg

LE MONDE | 25.02.2015 à 10h53 • Mis à jour le 25.02.2015 à 15h46 | Par Yves-Michel Riols, Hélène Bekmezian et Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)

 

C’est une brèche dans la muraille dressée par les autorités françaises entre elles et Damas. Mardi 24 février, pour la première fois depuis que le régime Assad a été décrété infréquentable en 2012, une délégation parlementaire française s’est rendue en catimini dans la capitale syrienne. Elle y a rencontré le président Bachar Al-Assad, grand ordonnateur de la répression qui a fait des dizaines de milliers de morts depuis 2011, au grand dam du Quai d’Orsay, qui s’est nettement dissocié de cette initiative. « On a vu Bachar Al-Assad ce matin. Plus d’une heure. C’était très direct. Je vais faire passer les messages là où il faut, comme il le faut », affirme le député (UMP, Yvelines) Jacques Myard, membre de la délégation, joint par Le Monde.

 

Selon les informations du Monde, les élus français, au nombre de quatre, emmenés par Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne et président du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale, se sont aussi entretenus avec le président de l’Assemblée du peuple, Mohamed Jiham Laham, et avec le mufti de la République, Ahmed Badreddin Hassoun. Très peu d’informations supplémentaires ont filtré sur leur visite, organisée dans la plus grande discrétion et qui doit s’achever mercredi 25 février, en fin de journée. M. Bapt n’a pas donné suite aux appels répétés du Monde.

 

La démarche des quatre élus s’est attirée la réprobation immédiate du ministère des affaires étrangères, qui a rappelé la ligne diplomatique française, prohibant tout contact avec le pouvoir syrien. « Cela n’engage en rien la politique extérieure de la France, insiste avec agacement un diplomate. Ils ne nous ont pas demandé notre avis et ne vont pas à Damas à notre demande. Notre ligne est inchangée : on ne parle pas à Bachar. » Une politique instaurée en mars 2012, alors que le régime était aux abois, et qui s’est concrétisée par deux mesures couperets : la fermeture de l’ambassade française à Damas et le renvoi, deux mois plus tard, de la représentante de Syrie à Paris.

 

Retournement de situation

 

Mais depuis cette date, avec l’aide de ses alliés iraniens et russes, le président Assad a partiellement retourné la situation en sa faveur. L’enlisement de l’insurrection, sa contamination par des groupes radicaux et la montée en puissance du groupe Etat islamique (EI) mettent à rude épreuve la détermination française. Les attentats du mois de janvier à Paris, ont encore accru la pression sur le Quai d’Orsay et l’Elysée.

 

Dans le corps diplomatique comme au sein de la communauté du renseignement, de plus en plus de voix appellent à une révision de la politique syrienne de la France, en faisant valoir que le régime Assad pourrait aider à la traque des djihadistes français incorporés dans l’EI. Au sein de l’Union européenne, qui a imposé de nombreuses sanctions sur Damas, plusieurs pays comme l’Espagne, l’Autriche et la République Tchèque plaident également pour la réouverture d’un canal de communication avec le pouvoir syrien. Outre Gérard Bapt, habitué des voyages à Damas, et Jacques Myard, membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, la délégation comprend Jean-Pierre Vial, sénateur UMP (Haute-Savoie) et président du groupe d’amitié France-Syrie de la chambre haute, ainsi que François Zocchetto, sénateur UDI (Mayenne), lui aussi membre de ce groupe.

 

« Mission personnelle »

« C’est une mission personnelle pour voir ce qui se passe, entendre, écouter, a déclaré M. Myard à l’AFP, qui assure que le voyage a été financé sur les deniers personnels de ses participants. J’ai payé mon ticket, j’ai payé mon hôtel la nuit dernière à Beyrouth. » Et le député d’ajouter, au Monde : « Il paraît qu’on est voué aux gémonies. J’adore cela. »

 

Mohamed Jiham Laham, président de l’Assemblée du peuple, rencontré par les quatre frondeurs, est un membre du parti baas au pouvoir. Même si la nouvelle constitution syrienne, adoptée en 2012, a cassé le monopole du parti sur la vie politique et que des membres d’autres partis, à l’audience confidentielle, siègent désormais à l’Assemblée, celle-ci reste une caisse d’enregistrement des décisions du président, qui y est toujours accueilli par des salves d’applaudissements révérencieux.

 

Le mufti Hassoun, en poste depuis 2005, est lui aussi un partisan fidèle de M. Assad. Il a toujours relayé les thèses conspirationnistes du régime, faisant de la révolution une pure et simple opération de déstabilisation, menée par des islamistes aux ordres des monarchies du Golfe. « De ce que l’on en connaît, c’est un programme classique, analyse un ex-diplomate français à Damas, qui a vu défiler dans les années 2000 de nombreuses délégations parlementaires. Comme il n’y a pas de parti d’opposition, le pouvoir fait rencontrer à ses hôtes des responsables religieux, qui racontent évidemment comment le régime respecte les minorités et assure l’harmonie entre les communautés. C’est un peu comme si un député américain en visite en France rencontrait l’archevêque de Paris pour se faire une idée de la situation politique. C’est risible. »

Link to post
Share on other sites

« Faire bouger les lignes »

 

D’après M. Myard, les quatre élus ont également visité un hôpital, « où nous avons vu des choses atroces, des gamines blessées par des terroristes ». Questionné sur le risque d’absoudre un régime mis au ban de la communauté internationale pour ses crimes de masse, établis par d’innombrables rapports de l’ONU et d’organisations de défense des droits de l’homme, l’élu des Yvelines, une forte tête de l’Assemblée, également connu pour ses positions pro-Kremlin dans la crise ukrainienne, botte en touche.

 

« Je ne donne l’absolution à personne mais je pense que ce n’est pas aussi blanc et noir qu’on veut nous le faire croire. Et je pense que notre visite va faire bouger les lignes ». Dans les rangs de la droite, à l’Assemblée nationale, plus d’un député veut voir dans ce voyage un « ballon d’essai », destiné à tester le terrain à Damas, dans la perspective d’une progressive reprise des relations diplomatiques. Une thèse démentie par Elisabeth Guigou, la présidente de la commission des affaires étrangères, qui affirme n’avoir pas été consultée.

 

Même son de cloche à l’Elysée. « Si l’on avait des messages à faire passer à Damas, ce n’est pas sur Bapt que l’on compterait », confie un conseiller de François Hollande. Le 15 février, lors du Grand Rendez-Vous Europe 1, avec Le Monde et i-Télé, le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, avait rappelé la ligne défendue par la France en Syrie. « Bachar Al-Assad n’a rien à envier à Daech [acronyme arabe de l’EI] et réciproquement en matière de barbarie. […] L’idée qu’on pourrait trouver la paix en Syrie en faisant confiance à Bachar Al-Assad et en pensant qu’il est l’avenir de son pays est une idée que je crois fausse. »

« Risque d'instrumentalisation par le pouvoir en place »

 

Contactés par Le Monde, plusieurs membres du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale ont déclaré ne pas avoir été avertis de ce déplacement. Ainsi, Pierre Lellouche, également membre de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, affirme qu’il n’a pas été tenu au courant mais refuse de « se poser en censeur ». Ni l’Assemblée, ni l'UMP n'ayant financé le voyage, dit-il, « chaque parlementaire est libre ».

 

« En tant que responsable de la politique étrangère à l'UMP, j'aurais aimé qu'ils me préviennent, qu'on puisse en parler avant. Sur le fond, j'ai toujours dit que la ligne politique de la France, le "ni ni" de Laurent Fabius – ni Daech, ni Assad – posait problème mais je n'y serais pas allé dans ce cadre, car il y a un risque d'instrumentalisation par le pouvoir en place. »

 

Le député Marc Le Fur, un autre membre de ce groupe parlementaire, a lui aussi affirmé, mardi soir, qu’il n’était « pas informé », tout en précisant qu’il n’avait « pas pu participer aux dernières réunions du groupe ».

 

La présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, Elisabeth Guigou, n'avait quant à elle « pas de commentaire à faire sur ce déplacement » si ce n'est qu'elle estime que « c'est dangereux et risqué de faire un déplacement de cette nature dans le contexte actuel » et qu'il est « préoccupant » que des parlementaires français se trouvent actuellement en Syrie.

 

image: http://s2.lemde.fr/image/2014/06/18/24x24/1100512578_4_697a_1403098429638-bekmezian-helene-france-20131202-1_545ad37b58a06ebac732ef1c8365a36e.jpg

Hélène Bekmezian

Journaliste au Monde Suivre Aller sur la page de ce journaliste

 

Yves-Michel Riols

Journaliste au Monde Suivre Aller sur la page de ce journaliste

 

image: http://s1.lemde.fr/image/2014/04/03/24x24/1100511900_4_74c7_13965427740847-photomatonsite_e94ac8a89cb095df05fa965274353f46.jpg

Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)

Correspondant au Proche-Orient

 

 

En savoir plus sur Quatre élus français ont rencontré Bachar Al-Assad en Syrie

Link to post
Share on other sites

Entendu ce 26.02.2015 au journal de 8h de France-inter.

 

Attention, les pro-BHL se mobilisent contre la Syrie.

 

Ainsi, Cambadélis annonce vouloir sanctionner les élus qui sont aller à Damas dont Mr G Bapt.

SVP, rapidement,

-envoyez des mails de soutien à G Bapt,

-envoyez des mails de protestation à Cambadélis (en menaçant de ne plus voter pour le PS).

 

Bon courage dans vos actions militantes.

Link to post
Share on other sites

sur RMC.fr

votez OUI

pour soutenir les députés qui sont allés à Damas.

 

Rappelez ous qd nous étions dans la décennie noire et que les islamistes massacraient.

Actuellement la Syrie connait la même situation.

Solidarité avec l'ANP Syrienne.

Link to post
Share on other sites

Salut Zoubir

 

4 députés français viennent de rencontrer Assad à Damas.

On dirait que la France cherche à renouer les relations avec Damas.

 

On se rappelle que pour relancer les relations USA - Chine dans les années 70, le moyen avait été au début un match de ping-pong entre les deux pays.

 

Vous n'oublierez pas de féliciter ces députés et François Fillon qui se rejouit de cette démarche.

Voici le mail du responsable de cette mission. Il est à féliciter:

gbapt@assemblee-nationale.fr

 

Syrie : quatre élus français ont rencontré Bachar Al-Assad à Damas

vial.jpg

LE MONDE | 25.02.2015 à 10h53 • Mis à jour le 25.02.2015 à 15h46 | Par Yves-Michel Riols, Hélène Bekmezian et Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)

 

C’est une brèche dans la muraille dressée par les autorités françaises entre elles et Damas. Mardi 24 février, pour la première fois depuis que le régime Assad a été décrété infréquentable en 2012, une délégation parlementaire française s’est rendue en catimini dans la capitale syrienne. Elle y a rencontré le président Bachar Al-Assad, grand ordonnateur de la répression qui a fait des dizaines de milliers de morts depuis 2011, au grand dam du Quai d’Orsay, qui s’est nettement dissocié de cette initiative. « On a vu Bachar Al-Assad ce matin. Plus d’une heure. C’était très direct. Je vais faire passer les messages là où il faut, comme il le faut », affirme le député (UMP, Yvelines) Jacques Myard, membre de la délégation, joint par Le Monde.

 

Selon les informations du Monde, les élus français, au nombre de quatre, emmenés par Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne et président du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale, se sont aussi entretenus avec le président de l’Assemblée du peuple, Mohamed Jiham Laham, et avec le mufti de la République, Ahmed Badreddin Hassoun. Très peu d’informations supplémentaires ont filtré sur leur visite, organisée dans la plus grande discrétion et qui doit s’achever mercredi 25 février, en fin de journée. M. Bapt n’a pas donné suite aux appels répétés du Monde.

 

La démarche des quatre élus s’est attirée la réprobation immédiate du ministère des affaires étrangères, qui a rappelé la ligne diplomatique française, prohibant tout contact avec le pouvoir syrien. « Cela n’engage en rien la politique extérieure de la France, insiste avec agacement un diplomate. Ils ne nous ont pas demandé notre avis et ne vont pas à Damas à notre demande. Notre ligne est inchangée : on ne parle pas à Bachar. » Une politique instaurée en mars 2012, alors que le régime était aux abois, et qui s’est concrétisée par deux mesures couperets : la fermeture de l’ambassade française à Damas et le renvoi, deux mois plus tard, de la représentante de Syrie à Paris.

 

Retournement de situation

 

Mais depuis cette date, avec l’aide de ses alliés iraniens et russes, le président Assad a partiellement retourné la situation en sa faveur. L’enlisement de l’insurrection, sa contamination par des groupes radicaux et la montée en puissance du groupe Etat islamique (EI) mettent à rude épreuve la détermination française. Les attentats du mois de janvier à Paris, ont encore accru la pression sur le Quai d’Orsay et l’Elysée.

 

Dans le corps diplomatique comme au sein de la communauté du renseignement, de plus en plus de voix appellent à une révision de la politique syrienne de la France, en faisant valoir que le régime Assad pourrait aider à la traque des djihadistes français incorporés dans l’EI. Au sein de l’Union européenne, qui a imposé de nombreuses sanctions sur Damas, plusieurs pays comme l’Espagne, l’Autriche et la République Tchèque plaident également pour la réouverture d’un canal de communication avec le pouvoir syrien. Outre Gérard Bapt, habitué des voyages à Damas, et Jacques Myard, membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, la délégation comprend Jean-Pierre Vial, sénateur UMP (Haute-Savoie) et président du groupe d’amitié France-Syrie de la chambre haute, ainsi que François Zocchetto, sénateur UDI (Mayenne), lui aussi membre de ce groupe.

 

« Mission personnelle »

« C’est une mission personnelle pour voir ce qui se passe, entendre, écouter, a déclaré M. Myard à l’AFP, qui assure que le voyage a été financé sur les deniers personnels de ses participants. J’ai payé mon ticket, j’ai payé mon hôtel la nuit dernière à Beyrouth. » Et le député d’ajouter, au Monde : « Il paraît qu’on est voué aux gémonies. J’adore cela. »

 

Mohamed Jiham Laham, président de l’Assemblée du peuple, rencontré par les quatre frondeurs, est un membre du parti baas au pouvoir. Même si la nouvelle constitution syrienne, adoptée en 2012, a cassé le monopole du parti sur la vie politique et que des membres d’autres partis, à l’audience confidentielle, siègent désormais à l’Assemblée, celle-ci reste une caisse d’enregistrement des décisions du président, qui y est toujours accueilli par des salves d’applaudissements révérencieux.

 

Le mufti Hassoun, en poste depuis 2005, est lui aussi un partisan fidèle de M. Assad. Il a toujours relayé les thèses conspirationnistes du régime, faisant de la révolution une pure et simple opération de déstabilisation, menée par des islamistes aux ordres des monarchies du Golfe. « De ce que l’on en connaît, c’est un programme classique, analyse un ex-diplomate français à Damas, qui a vu défiler dans les années 2000 de nombreuses délégations parlementaires. Comme il n’y a pas de parti d’opposition, le pouvoir fait rencontrer à ses hôtes des responsables religieux, qui racontent évidemment comment le régime respecte les minorités et assure l’harmonie entre les communautés. C’est un peu comme si un député américain en visite en France rencontrait l’archevêque de Paris pour se faire une idée de la situation politique. C’est risible. »

 

 

Hé ben ça c'est une information!!!:bash:

Link to post
Share on other sites
« Faire bouger les lignes »

 

D’après M. Myard, les quatre élus ont également visité un hôpital, « où nous avons vu des choses atroces, des gamines blessées par des terroristes ». Questionné sur le risque d’absoudre un régime mis au ban de la communauté internationale pour ses crimes de masse, établis par d’innombrables rapports de l’ONU et d’organisations de défense des droits de l’homme, l’élu des Yvelines, une forte tête de l’Assemblée, également connu pour ses positions pro-Kremlin dans la crise ukrainienne, botte en touche.

 

« Je ne donne l’absolution à personne mais je pense que ce n’est pas aussi blanc et noir qu’on veut nous le faire croire. Et je pense que notre visite va faire bouger les lignes ». Dans les rangs de la droite, à l’Assemblée nationale, plus d’un député veut voir dans ce voyage un « ballon d’essai », destiné à tester le terrain à Damas, dans la perspective d’une progressive reprise des relations diplomatiques. Une thèse démentie par Elisabeth Guigou, la présidente de la commission des affaires étrangères, qui affirme n’avoir pas été consultée.

 

Même son de cloche à l’Elysée. « Si l’on avait des messages à faire passer à Damas, ce n’est pas sur Bapt que l’on compterait », confie un conseiller de François Hollande. Le 15 février, lors du Grand Rendez-Vous Europe 1, avec Le Monde et i-Télé, le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, avait rappelé la ligne défendue par la France en Syrie. « Bachar Al-Assad n’a rien à envier à Daech [acronyme arabe de l’EI] et réciproquement en matière de barbarie. […] L’idée qu’on pourrait trouver la paix en Syrie en faisant confiance à Bachar Al-Assad et en pensant qu’il est l’avenir de son pays est une idée que je crois fausse. »

« Risque d'instrumentalisation par le pouvoir en place »

 

Contactés par Le Monde, plusieurs membres du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale ont déclaré ne pas avoir été avertis de ce déplacement. Ainsi, Pierre Lellouche, également membre de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, affirme qu’il n’a pas été tenu au courant mais refuse de « se poser en censeur ». Ni l’Assemblée, ni l'UMP n'ayant financé le voyage, dit-il, « chaque parlementaire est libre ».

 

« En tant que responsable de la politique étrangère à l'UMP, j'aurais aimé qu'ils me préviennent, qu'on puisse en parler avant. Sur le fond, j'ai toujours dit que la ligne politique de la France, le "ni ni" de Laurent Fabius – ni Daech, ni Assad – posait problème mais je n'y serais pas allé dans ce cadre, car il y a un risque d'instrumentalisation par le pouvoir en place. »

 

Le député Marc Le Fur, un autre membre de ce groupe parlementaire, a lui aussi affirmé, mardi soir, qu’il n’était « pas informé », tout en précisant qu’il n’avait « pas pu participer aux dernières réunions du groupe ».

 

La présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, Elisabeth Guigou, n'avait quant à elle « pas de commentaire à faire sur ce déplacement » si ce n'est qu'elle estime que « c'est dangereux et risqué de faire un déplacement de cette nature dans le contexte actuel » et qu'il est « préoccupant » que des parlementaires français se trouvent actuellement en Syrie.

 

image: http://s2.lemde.fr/image/2014/06/18/24x24/1100512578_4_697a_1403098429638-bekmezian-helene-france-20131202-1_545ad37b58a06ebac732ef1c8365a36e.jpg

Hélène Bekmezian

Journaliste au Monde Suivre Aller sur la page de ce journaliste

 

Yves-Michel Riols

Journaliste au Monde Suivre Aller sur la page de ce journaliste

 

image: http://s1.lemde.fr/image/2014/04/03/24x24/1100511900_4_74c7_13965427740847-photomatonsite_e94ac8a89cb095df05fa965274353f46.jpg

Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)

Correspondant au Proche-Orient

 

 

En savoir plus sur Quatre élus français ont rencontré Bachar Al-Assad en Syrie

 

Un complot se tramerait-il?:mdr:

Link to post
Share on other sites

Lettre envoyée à Mr Jacques Myard

Et son commentaire:

 

A la suite de mon voyage à Damas, j’ai reçu le message suivant

de Népomouk de nationalité française qui souhaite pour sa sécurité s’exprimer sous un pseudonyme et qui fait de fréquents séjours à Damas , en Syrie et au proche orient

 

Sa lecture illustre parfaitement la rupture qui existe entre la classe politico-médiatique parisienne , les salonnards, et des hommes de terrain !

 

Jacques Myard

 

 

Début de citation

 

"Chers amis.

 

Je veux en premier lieu vous faire part de mes réactions face à la pluie de critiques que vous avez dû essuyer avant même votre retour.

 

A ses mérites propres, votre action a ajouté celle de la fourniture fortuite de la preuve – rarement aussi immédiate- de l’existence d’un bloc parisianiste politico-médiatique qui dans un mélange de condescendance et d’arrogance voue aux gémonies tout ce qui échappe à sa connivence. Rien, pas même, s’agissant de vous, votre contribution assidue aux travaux des Assemblées et de leurs commissions, et dans tous les domaines de compétence, pas même la fidélité de vos électeurs, rien ne vient tempérer un mépris pour l’élu, et l’élu de province particulièrement. Ce mépris crevait l’écran –dans C dans l’air sur France 5- à travers le visage d’Alexandre Adler lorsqu’il a, à plusieurs reprises, égrainé vos noms.

 

L’ancien Président de la République y ajoute une touche de vulgarité, d’autant plus sidérante qu’il ne condamne pas l’entreprise.

 

Sinon, comment interpréter le « si on avait un message à faire passer, on n’aurait pas besoin de Gérard Bapt ». Au passage, on se demande bien de quel message il pourrait s’agir quand la politique syrienne de la France (et de la Grande-Bretagne) consiste à attendre, à la fois, que l’opposition dite modérée se requinque, et que tombe une branche de l’Etat Baathiste. Cette étrange ambition est rappelée dans une récente tribune des Chefs de la Diplomatie des deux pays, qui s’ils avaient voulu insulter de manière posthume Churchill et de Gaulle, ainsi qu’aujourd’hui la plus part de nos partenaires européens, ne s’y seraient pas pris autrement.

 

Dans le même esprit, un magazine a titré sur ces « parlementaires en goguette à Damas » (goguette dans le Larousse : être de bonne humeur, un peu ivre, être enjoué, et décidé à faire la fête, à s’amuser)

 

J’ai aussi noté, sur France Inter, dans sa chronique, peu avant le journal de 19h, du 25 février, ce journaliste du Monde Arnaud Leparmentier qui a qualifié ces parlementaires de pieds nickelés.

 

A l’inverse, je salue la sobriété du rendu de la presse de province (finalement, on comprend qu’elle résiste mieux que la parisienne à l’érosion du lectorat !). J’ai noté en particulier la brève interview que Jean Pierre Vial a donnée au « Dauphiné Libéré » de ce 26 février. Il met notamment en évidence la concomitance de sa visite avec l’enlèvement d’une centaine de chrétiens assyriens, et la prise de leurs villages par Daech dans la région d’Hassékéh. Et donc sur l’urgence des périls, prévisibles.

 

On emploie parfois au sujet de la Turquie la notion d’Etat Profond pour signifier la permanence de l’esprit d’Atatürk qui s’y exprime de manière anonyme et diffuse, et qu’aujourd’hui Erdogan bouscule sans ménagement. Mon sentiment est que vous avez pris –sans l’avoir cherché- les habits de cette fonction d’Etat Profond dans une continuité gaullisto-mitterrandienne. Cet Etat Profond se réfugie aussi dans le meilleur de notre haute fonction publique. Cela a été le cas lorsque la Directrice de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger, en mai 2012, a relégitimé le lycée Charles de Gaulle de Damas quand l’exécutif souhaitait qu’il ferme. C’est dans cette fidélité aussi que s’inscrivent François Fillon et François Loncle.

 

La caste ne recule devant rien, y compris sur le coût de l’opération, qui, pourtant connaissant les tarifs de votre hôtel, est très certainement en deçà de celui d’un weekend à Venise !

 

Au total, dans aucun état de droit, vous n’auriez été autant vilipendés que vous ne l’avez été en France. J’ai le souvenir de la visite de Véronique De Keyzer députée – belge- européenne socialiste. Le PS belge en avait discuté l’opportunité, mais médias et politiciens en étaient restés à ce stade.

 

Tout ce délire parisien s’accompagne, à la fois, du retour d’un discours que l’on avait cru remisé sur le nécessité de trouver des interlocuteurs dans le régime syrien ( a-t-on un seul précédent historique, après une si longue période de conflit, de ce type de construction ?) et, pour la première fois, de la reconnaissance par Israël de l’aide qu’elle apporte –autrement que par des séjours en hôpital- aux rebelles.

 

Reste la réalité de votre visite au lycée Charles de Gaulle de Damas qui demeurera gravée dans les mémoires.

 

Grâce au jeune et francophone (ancien élève de notre réseau !) chef-adjoint du protocole, cette visite qui était prévue pour 15 minutes a été augmentée d’une heure, ce qui lui a donné un tour encore plus improvisé que prévu, mais finalement heureux, en quasi-apesanteur.

 

Vous avez été de classe en classe félicitant les élèves de mener de front l’étude du français et de l’arabe. Leur disant qu’ils sont l’avenir des relations entre nos deux pays. Leur expliquant que nous sommes dans une phase difficile mais que cela va s’améliorer. Une émotion réelle est apparue. Jacques Myard ayant même l’œil humide, je l’avais remarqué sur le moment, il le confirme dans une brève interview au JDD. Vous avez pu aussi recueillir les doléances des enseignants français recrutés locaux – les seuls étant restés sur place- notamment s’agissant de leur rémunération qui vient juste d’être revalorisée d’un tiers alors que l’érosion monétaire a été multipliée par 3 (on serait tenté d’écrire divisée, mais il s’agirait alors plutôt de leur pouvoir d’achat).

 

A la bibliothèque, vous êtes tombés sur l’armoire des Magazines et leurs actualités qui se sont arrêtées au début de l’année 2012. Vous avez mesuré les effets de cet l’embargo qui, moins dramatiquement que sur les médicaments, interdit dorénavant de commander des livres par Internet même en cas de livraison en France. Vous avez entendu les parents, et vous vous êtes enquis des conditions de sécurité.

 

Au total, un temps qui a paru très court, mais fort intense.

 

Chacun sait que cette attention, cette empathie ne sont pas de circonstance, comme en témoigne l’effort fait, en amont, et qui s’amplifiera, par vous-mêmes ainsi que nombre de vos collègues.

 

 

Je vous prie de bien vouloir agréer mon immense gratitude, et mes salutations les respectueusement cordiales. »

 

Fin de citation

Je n’aime plus · Partager

 

Vous et 45 autres personnes aimez ça.

4 partages

 

Gilbert Gless Avec vous je rentre de Ndjamena et voyage régulièrement en Afrique

2 h · Je n’aime plus · 1

Robert Lafont Jacques Myard est un élu solide , que je connais bien et qui a l intérêt de la France cheville au corps!

Photo de Robert Lafont.

2 h · Je n’aime plus · 6

Remy Halbwax Vous leur avez coupé l'herbe sous les pieds Jacques, ils meurent tous d'envie d'y aller mais n'ont pas le courage .... Bravo

2 h · J’aime · 7

Serge Ancelot Si besoin était je serais conforté dans mon appréciation historique de ce déplacement clair, propre et méritant. Du très beau travail aux antipodes du.bricolage médiatico (***) turel de nos soit disant hommes d'Etat... De ceux là nous pouvons être fiers ! Il y a bien longtemps que cela n'était pas arrivé. L'espoir nous reviendrait-il ?? Merci messieurs. Respect !

1 h · Je n’aime plus · 1

Bernie Le Van Xieu "On ne fait pas la paix avec ses ... amis". Dans une négociation visant à établir les conditions de la résolution des conflits, puis -in fine-, de la paix, il est nécessaire de parler à toutes les parties en présence, d'exclure personne .... (un ancien Secrétaire Général de l'ONU).

1 h · Je n’aime plus · 1

Marwan Dawahra Il faut en finir avec ce carnage "la guerre civile" syrienne et votre initiative contribuera certainement à l'accélération du processus

1 h · Je n’aime plus · 2

Zandt Wladimir Bonsoir

 

J'accuse bonne réception de votre demande et je suis disposé à vous accorder le prêt. Je tiens à vous informer que j'offre de crédit aux personnes sérieuses et honnêtes capable de respecter les engagements qui seront pris. Veuillez bien voul...Voir plus

1 h · J’aime

Link to post
Share on other sites

Ma réponse à l'édito de Mr Denis SIEFFERT de Politis.fr

 

Je suis effaré par la position de Mr Sieffert que d'habitude j'apprécie. Bien sûr, je ne suis pas d'accord avec lui car on ne peut compter sur une opposition faite d'islamistes modérés (c'est quoi un islamiste modéré?). mais mon étonnement vient du fait qu'il reprend les arguments les plus éculés:

 

1) le total des victimes qui prend en compte les pertes des deux parties

2) les barils ne poudre qui ne viseraient que les civils et pas les positions des égorgeurs

3) les porte des prisons ouvertes pour les islamistes

4) des offensives que contre l'opposition (vous ne connaissez pas la tragédie de la division encerclée à Raqqah et qui a résisté des mois grâce aux ravitaillements par hélico et à l'appui aérien.

 

Ce qui m'étonne, c'est que de la part de Mr Sieffert, on s'attendrait à une analyse qui se base sur des éléments précis, sur une connaissance fine du dossier. Or, manifestement ce n'est pas le cas. A vouloir rédiger un édito sur tous les sujets, on se perd un peu. Mais pour le citoyen de Raqqah obligé de vivre sous régime Daesh, le risque est d'y perdre la vie. Mr Sieffert, un peu de raison. Comme dans la Mitidja durant notre décennie noire, les islamistes égorgeurs de Daesh représente l'ennemi. Heureusement que nous, Beurs, nous avions notre Armée Nationale Populaire qui a défendu la population algérienne.

 

En Syrie, la priorité est d'éliminer les égorgeurs syriens. Et c'est au peuple syrien ensuite de trouver sa voix vers la démocratie. Si vous voulez un combat Mr Sieffert, demandez au Qatar (reçu à l'Elysée) de stopper son aide aux jihadistes, demandez à ce que Hollande fasse pression au sein de l'Otan afin que la Turquie ferme sa frontière aux jihadistes.

 

Quant à se joindre à BHL et la horde de ceux qui aboyent contre ces 4 courageux élus, je trouve cela venant de vous pathétique.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...