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Hommage à la femme algérienne


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Maliha Hamidou : une femme martyre

 

La jeune étudiante Maliha Hamidou a marqué l'histoire algérienne et fait la fierté du peuple de Tlemcen pour son courage et son abnégation malgré sa courte existence.

 

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Cette jeune étudiante native de Bab-El-H’did, un ancien quartier de Tlemcen, est née en 1942 au sein d'une famille d’intellectuels. C'est au cours de sa formation islamique à Dar-El-Hadith (où faisait écho un fort courant révolutionnaire) qu'elle découvre la dure réalité dans laquelle vivait le peuple algérien autochtone. Ce sentiment de révolte ne la quittera plus. C’est à ce moment, pendant ses études secondaires, qu'elle rencontre la célèbre militante Z’hor qui l'intégra dans les rangs des fidaiyines.

 

Grâce à son audace et à sa combativité, elle est rapidement désignée secrétaire de la cellule combattante du secteur de Sidi-Chaker. Sidi-Chaker étant le PC des maquisards et des moudjahidines de la wilaya. Son rôle sera de collecter des renseignements et de surveiller les mouvements de l'armée française. Elle aura aussi comme lourde charge d'organiser des opérations sensibles comme des attentats en milieu urbain ou des attaques à la grenade sans que sa famille ne soit au courant.

 

Mais sa vie basculera à tout jamais la nuit du 13 avril 1959. C'est au cours d'une répression sanglante que des dizaines de moudjahidines tombèrent au champ d’honneur les armes à la main, d’autres furent tués sous la torture. Doté de renseignements extirpés sous la torture, l'armée coloniale envoya un commando des forces spéciales de la DST en direction de la maison familiale de Maliha Hamidou. Elle fut faite prisonnière et emmenée sous les yeux terrorisés de ses proches impuissants. Un membre de la famille viendra annoncer sa mort dès le lendemain. Sa mère se rendit à la morgue de l’hôpital de Tlemcen pour identifier le corps de sa fille qu’elle trouva criblé de balles et portant des traces de tortures. Malgré le décès de sa fille âgée d'à peine 17 ans, sa mère dû subir de lourdes représailles et sera malmenée jusqu'à l'indépendance.

 

Même si cette jeune fille a marqué les esprits de l'époque, la jeune génération ne connaît que très peu son histoire. Seul un lycée porte son nom.

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