Séphia 896 Posted March 8, 2015 Partager Posted March 8, 2015 Au début de leur destin c’était pourtant des filles bien. Elles sont entrées en fonction comme on entre en religion. Les ménagères. Autour d’elles elles font briller le parquet le bois le verre et secouent leur derrière en mouvemements bien cadencés. Les ménagères. Mais dans le lit conjugal elles sont catins c’est normal. Leur programme est bien fourni pour le jour et pour la nuit. Les ménagères. Leurs proportions corporelles s’avachissent avec les ans. Et de leurs pauvres cervelles on sourit depuis longtemps. Les ménagères. De la carne qu’elles cuisinent elles ont bientôt pris la mine. De la poussière qui les ceint elles ont déjà pris le teint. Les ménagères. Rêvassant dans leurs torchons elles voyagent à leur façon et se disent qu’avec le temps tout ira plus facilement. Les ménagères. Les v’là au bout du rouleau. Elles sont usées jusqu’aux os. Point d’statue pour les héros. Et pour leurs droits c’est zéro. Les ménagères. Et c’est là leur Univers. Mais il y a une récompense : Grand cordon d’la Serpillière et un coup d’pied où je pense. Les ménagères. Au début de leur destin c’était pourtant des filles bien… Esther Granek, Portraits et chansons sans retouches, 1976 Citer Link to post Share on other sites
maximus 10 Posted March 9, 2015 Partager Posted March 9, 2015 Séphia Bonjour Au début de leur destin c’était pourtant des filles bien. Elles sont entrées en fonction comme on entre en religion. Les ménagères. Autour d’elles elles font briller le parquet le bois le verre et secouent leur derrière en mouvemements bien cadencés. Les ménagères. Mais dans le lit conjugal elles sont catins c’est normal. Leur programme est bien fourni pour le jour et pour la nuit. Les ménagères. Leurs proportions corporelles s’avachissent avec les ans. Et de leurs pauvres cervelles on sourit depuis longtemps. Les ménagères. De la carne qu’elles cuisinent elles ont bientôt pris la mine. De la poussière qui les ceint elles ont déjà pris le teint. Les ménagères. Rêvassant dans leurs torchons elles voyagent à leur façon et se disent qu’avec le temps tout ira plus facilement. Les ménagères. Les v’là au bout du rouleau. Elles sont usées jusqu’aux os. Point d’statue pour les héros. Et pour leurs droits c’est zéro. Les ménagères. Et c’est là leur Univers. Mais il y a une récompense : Grand cordon d’la Serpillière et un coup d’pied où je pense. Les ménagères. Au début de leur destin c’était pourtant des filles bien… Esther Granek, Portraits et chansons sans retouches, 1976 Cliché juste sur la condition de la femme .Et oui la femme triste destin depuis que l'homme et homme et ce prend pour un Dieu . Un jour peut être quand les gens comprendront qu'une femme n'est pas un objet ou juste une machine a fabriquer des enfants .Et malheureusement encore beaucoup d'hommes le pensent Merci de ce partage Citer Link to post Share on other sites
momo 18 24 Posted March 9, 2015 Partager Posted March 9, 2015 Les v’là au bout du rouleau. Elles sont usées jusqu’aux os. Point d’statue pour les héros. Et pour leurs droits c’est zéro. Les ménagères. Esther Granek, Portraits et chansons sans retouches, 1976 cela me rappelle ma pauvre mère :throb::throb: Citer Link to post Share on other sites
amarlekabyle 10 Posted March 15, 2015 Partager Posted March 15, 2015 Au début de leur destin c’était pourtant des filles bien. Elles sont entrées en fonction comme on entre en religion. Les ménagères. Autour d’elles elles font briller le parquet le bois le verre et secouent leur derrière en mouvemements bien cadencés. Les ménagères. Mais dans le lit conjugal elles sont catins c’est normal. Leur programme est bien fourni pour le jour et pour la nuit. Les ménagères. Leurs proportions corporelles s’avachissent avec les ans. Et de leurs pauvres cervelles on sourit depuis longtemps. Les ménagères. De la carne qu’elles cuisinent elles ont bientôt pris la mine. De la poussière qui les ceint elles ont déjà pris le teint. Les ménagères. Rêvassant dans leurs torchons elles voyagent à leur façon et se disent qu’avec le temps tout ira plus facilement. Les ménagères. Les v’là au bout du rouleau. Elles sont usées jusqu’aux os. Point d’statue pour les héros. Et pour leurs droits c’est zéro. Les ménagères. Et c’est là leur Univers. Mais il y a une récompense : Grand cordon d’la Serpillière et un coup d’pied où je pense. Les ménagères. Au début de leur destin c’était pourtant des filles bien… Esther Granek, Portraits et chansons sans retouches, 1976 J'aime beaucoup... Merci pour le partage...:40::40::40::40::40: Citer Link to post Share on other sites
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