Zoubir8 174 Posted September 5, 2008 Partager Posted September 5, 2008 Déconstruction d’une histoire mythique (Le Monde Diplomatique) Comment fut inventé le peuple juif Les Juifs forment-ils un peuple ? A cette question ancienne, un historien israélien apporte une réponse nouvelle. Contrairement à l’idée reçue, la diaspora ne naquit pas de l’expulsion des Hébreux de Palestine, mais de conversions successives en Afrique du Nord, en Europe du Sud et au Proche-Orient. Voilà qui ébranle un des fondements de la pensée sioniste, celui qui voudrait que les Juifs soient les descendants du royaume de David et non — à Dieu ne plaise ! — les héritiers de guerriers berbères ou de cavaliers khazars. Par Shlomo Sand Tout Israélien sait, sans l’ombre d’un doute, que le peuple juif existe depuis qu’il a reçu la Torah (1) dans le Sinaï, et qu’il en est le descendant direct et exclusif. Chacun se persuade que ce peuple, sorti d’Egypte, s’est fixé sur la « terre promise », où fut édifié le glorieux royaume de David et de Salomon, partagé ensuite en royaumes de Juda et d’Israël. De même, nul n’ignore qu’il a connu l’exil à deux reprises : après la destruction du premier temple, au VIe siècle avant J.-C., puis à la suite de celle du second temple, en l’an 70 après J.C. S’ensuivit pour lui une errance de près de deux mille ans : ses tribulations le menèrent au Yémen, au Maroc, en Espagne, en Allemagne, en Pologne et jusqu’au fin fond de la Russie, mais il parvint toujours à préserver les liens du sang entre ses communautés éloignées. Ainsi, son unicité ne fut pas altérée. A la fin du XIXe siècle, les conditions mûrirent pour son retour dans l’antique patrie. Sans le génocide nazi, des millions de Juifs auraient naturellement repeuplé Eretz Israël (« la terre d’Israël ») puisqu’ils en rêvaient depuis vingt siècles. Vierge, la Palestine attendait que son peuple originel vienne la faire refleurir. Car elle lui appartenait, et non à cette minorité arabe, dépourvue d’histoire, arrivée là par hasard. Justes étaient donc les guerres menées par le peuple errant pour reprendre possession de sa terre ; et criminelle l’opposition violente de la population locale. D’où vient cette interprétation de l’histoire juive ? Elle est l’œuvre, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, de talentueux reconstructeurs du passé, dont l’imagination fertile a inventé, sur la base de morceaux de mémoire religieuse, juive et chrétienne, un enchaînement généalogique continu pour le peuple juif. L’abondante historiographie du judaïsme comporte, certes, une pluralité d’approches. Mais les polémiques en son sein n’ont jamais remis en cause les conceptions essentialistes élaborées principalement à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Lorsque apparaissaient des découvertes susceptibles de contredire l’image du passé linéaire, elles ne bénéficiaient quasiment d’aucun écho. L’impératif national, telle une mâchoire solidement refermée, bloquait toute espèce de contradiction et de déviation par rapport au récit dominant. Les instances spécifiques de production de la connaissance sur le passé juif — les départements exclusivement consacrés à l’« histoire du peuple juif », séparés des départements d’histoire (appelée en Israël « histoire générale ») — ont largement contribué à cette curieuse hémiplégie. Même le débat, de caractère juridique, sur « qui est juif ? » n’a pas préoccupé ces historiens : pour eux, est juif tout descendant du peuple contraint à l’exil il y a deux mille ans. Ces chercheurs « autorisés » du passé ne participèrent pas non plus à la controverse des « nouveaux historiens », engagée à la fin des années 1980. La plupart des acteurs de ce débat public, en nombre limité, venaient d’autres disciplines ou bien d’horizons extra-universitaires : sociologues, orientalistes, linguistes, géographes, spécialistes en science politique, chercheurs en littérature, archéologues formulèrent des réflexions nouvelles sur le passé juif et sioniste. On comptait également dans leurs rangs des diplômés venus de l’étranger. Des « départements d’histoire juive » ne parvinrent, en revanche, que des échos craintifs et conservateurs, enrobés d’une rhétorique apologétique à base d’idées reçues. Le judaïsme, religion prosélyte Bref, en soixante ans, l’histoire nationale a très peu mûri, et elle n’évoluera vraisemblablement pas à brève échéance. Pourtant, les faits mis au jour par les recherches posent à tout historien honnête des questions surprenantes au premier abord, mais néanmoins fondamentales. La Bible peut-elle être considérée comme un livre d’histoire ? Les premiers historiens juifs modernes, comme Isaak Markus Jost ou Leopold Zunz, dans la première moitié du XIXe siècle, ne la percevaient pas ainsi : à leurs yeux, l’Ancien Testament se présentait comme un livre de théologie constitutif des communautés religieuses juives après la destruction du premier temple. Il a fallu attendre la seconde moitié du même siècle pour trouver des historiens, en premier lieu Heinrich Graetz, porteurs d’une vision « nationale » de la Bible : ils ont transformé le départ d’Abraham pour Canaan, la sortie d’Egypte ou encore le royaume unifié de David et Salomon en récits d’un passé authentiquement national. Les historiens sionistes n’ont cessé, depuis, de réitérer ces « vérités bibliques », devenues nourriture quotidienne de l’éducation nationale. Mais voilà qu’au cours des années 1980 la terre tremble, ébranlant ces mythes fondateurs. Les découvertes de la « nouvelle archéologie » contredisent la possibilité d’un grand exode au XIIIe siècle avant notre ère. De même, Moïse n’a pas pu faire sortir les Hébreux d’Egypte et les conduire vers la « terre promise » pour la bonne raison qu’à l’époque celle-ci... était aux mains des Egyptiens. On ne trouve d’ailleurs aucune trace d’une révolte d’esclaves dans l’empire des pharaons, ni d’une conquête rapide du pays de Canaan par un élément étranger. Il n’existe pas non plus de signe ou de souvenir du somptueux royaume de David et de Salomon. Les découvertes de la décennie écoulée montrent l’existence, à l’époque, de deux petits royaumes : Israël, le plus puissant, et Juda, la future Judée. Les habitants de cette dernière ne subirent pas non plus d’exil au VIe siècle avant notre ère : seules ses élites politiques et intellectuelles durent s’installer à Babylone. De cette rencontre décisive avec les cultes perses naîtra le monothéisme juif. L’exil de l’an 70 de notre ère a-t-il, lui, effectivement eu lieu ? Paradoxalement, cet « événement fondateur » dans l’histoire des Juifs, d’où la diaspora tire son origine, n’a pas donné lieu au moindre ouvrage de recherche. Et pour une raison bien prosaïque : les Romains n’ont jamais exilé de peuple sur tout le flanc oriental de la Méditerranée. A l’exception des prisonniers réduits en esclavage, les habitants de Judée continuèrent de vivre sur leurs terres, même après la destruction du second temple. Une partie d’entre eux se convertit au christianisme au IVe siècle, tandis que la grande majorité se rallia à l’islam lors de la conquête arabe au VIIe siècle. La plupart des penseurs sionistes n’en ignoraient rien : ainsi, Yitzhak Ben Zvi, futur président de l’Etat d’Israël, tout comme David Ben Gourion, fondateur de l’Etat, l’ont-ils écrit jusqu’en 1929, année de la grande révolte palestinienne. Tous deux mentionnent à plusieurs reprises le fait que les paysans de Palestine sont les descendants des habitants de l’antique Judée (2). A défaut d’un exil depuis la Palestine romanisée, d’où viennent les nombreux Juifs qui peuplent le pourtour de la Méditerranée dès l’Antiquité ? Derrière le rideau de l’historiographie nationale se cache une étonnante réalité historique. De la révolte des Maccabées, au IIe siècle avant notre ère, à la révolte de Bar-Kokhba, au IIe siècle après J.-C, le judaïsme fut la première religion prosélyte. Les Asmonéens avaient déjà converti de force les Iduméens du sud de la Judée et les Ituréens de Galilée, annexés au « peuple d’Israël ». Partant de ce royaume judéo-hellénique, le judaïsme essaima dans tout le Proche-Orient et sur le pourtour méditerranéen. Au premier siècle de notre ère apparut, dans l’actuel Kurdistan, le royaume juif d’Adiabène, qui ne sera pas le dernier royaume à se « judaïser » : d’autres en feront autant par la suite. 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Zoubir8 174 Posted September 5, 2008 Author Partager Posted September 5, 2008 suite (2/2) Les écrits de Flavius Josèphe ne constituent pas le seul témoignage de l’ardeur prosélyte des Juifs. D’Horace à Sénèque, de Juvénal à Tacite, bien des écrivains latins en expriment la crainte. La Mishna et le Talmud (3) autorisent cette pratique de la conversion — même si, face à la pression montante du christianisme, les sages de la tradition talmudique exprimeront des réserves à son sujet. La victoire de la religion de Jésus, au début du IVe siècle, ne met pas fin à l’expansion du judaïsme, mais elle repousse le prosélytisme juif aux marges du monde culturel chrétien. Au Ve siècle apparaît ainsi, à l’emplacement de l’actuel Yémen, un royaume juif vigoureux du nom de Himyar, dont les descendants conserveront leur foi après la victoire de l’islam et jusqu’aux temps modernes. De même, les chroniqueurs arabes nous apprennent l’existence, au VIIe siècle, de tribus berbères judaïsées : face à la poussée arabe, qui atteint l’Afrique du Nord à la fin de ce même siècle, apparaît la figure légendaire de la reine juive Dihya el-Kahina, qui tenta de l’enrayer. Des Berbères judaïsés vont prendre part à la conquête de la péninsule Ibérique, et y poser les fondements de la symbiose particulière entre juifs et musulmans, caractéristique de la culture hispano-arabe. La conversion de masse la plus significative survient entre la mer Noire et la mer Caspienne : elle concerne l’immense royaume khazar, au VIIIe siècle. L’expansion du judaïsme, du Caucase à l’Ukraine actuelle, engendre de multiples communautés, que les invasions mongoles du XIIIe siècle refoulent en nombre vers l’est de l’Europe. Là, avec les Juifs venus des régions slaves du Sud et des actuels territoires allemands, elles poseront les bases de la grande culture yiddish (4). Ces récits des origines plurielles des Juifs figurent, de façon plus ou moins hésitante, dans l’historiographie sioniste jusque vers les années 1960 ; ils sont ensuite progressivement marginalisés avant de disparaître de la mémoire publique en Israël. Les conquérants de la cité de David, en 1967, se devaient d’être les descendants directs de son royaume mythique et non — à Dieu ne plaise ! — les héritiers de guerriers berbères ou de cavaliers khazars. Les Juifs font alors figure d’« ethnos » spécifique qui, après deux mille ans d’exil et d’errance, a fini par revenir à Jérusalem, sa capitale. Les tenants de ce récit linéaire et indivisible ne mobilisent pas uniquement l’enseignement de l’histoire : ils convoquent également la biologie. Depuis les années 1970, en Israël, une succession de recherches « scientifiques » s’efforce de démontrer, par tous les moyens, la proximité génétique des Juifs du monde entier. La « recherche sur les origines des populations » représente désormais un champ légitimé et populaire de la biologie moléculaire, tandis que le chromosome Y mâle s’est offert une place d’honneur aux côtés d’une Clio juive (5) dans une quête effrénée de l’unicité d’origine du « peuple élu ». Cette conception historique constitue la base de la politique identitaire de l’Etat d’Israël, et c’est bien là que le bât blesse ! Elle donne en effet lieu à une définition essentialiste et ethnocentriste du judaïsme, alimentant une ségrégation qui maintient à l’écart les Juifs des non-Juifs — Arabes comme immigrants russes ou travailleurs immigrés. Israël, soixante ans après sa fondation, refuse de se concevoir comme une république existant pour ses citoyens. Près d’un quart d’entre eux ne sont pas considérés comme des Juifs et, selon l’esprit de ses lois, cet Etat n’est pas le leur. En revanche, Israël se présente toujours comme l’Etat des Juifs du monde entier, même s’il ne s’agit plus de réfugiés persécutés, mais de citoyens de plein droit vivant en pleine égalité dans les pays où ils résident. Autrement dit, une ethnocratie sans frontières justifie la sévère discrimination qu’elle pratique à l’encontre d’une partie de ses citoyens en invoquant le mythe de la nation éternelle, reconstituée pour se rassembler sur la « terre de ses ancêtres ». Ecrire une histoire juive nouvelle, par-delà le prisme sioniste, n’est donc pas chose aisée. La lumière qui s’y brise se transforme en couleurs ethnocentristes appuyées. Or les Juifs ont toujours formé des communautés religieuses constituées, le plus souvent par conversion, dans diverses régions du monde : elles ne représentent donc pas un « ethnos » porteur d’une même origine unique et qui se serait déplacé au fil d’une errance de vingt siècles. Le développement de toute historiographie comme, plus généralement, le processus de la modernité passent un temps, on le sait, par l’invention de la nation. Celle-ci occupa des millions d’êtres humains au XIXe siècle et durant une partie du XXe. La fin de ce dernier a vu ces rêves commencer à se briser. Des chercheurs, en nombre croissant, analysent, dissèquent et déconstruisent les grands récits nationaux, et notamment les mythes de l’origine commune chers aux chroniques du passé. Les cauchemars identitaires d’hier feront place, demain, à d’autres rêves d’identité. A l’instar de toute personnalité faite d’identités fluides et variées, l’histoire est, elle aussi, une identité en mouvement. Shlomo Sand.Histoire, Identité culturelle, Judaïsme, Migrations, Religion, Europe de l’Est, Israël, Palestine, Proche-Orient Shlomo Sand Historien, professeur à l’université de Tel-Aviv, auteur de Comment le peuple juif fut inventé, à paraître chez Fayard en septembre. Le Monde Diplomatique— août 2008 — Page 3 Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted September 5, 2008 Partager Posted September 5, 2008 Merci pour le partage. Article instructif qui rejoint ce que j'ai toujours pensé sur la question. Nous sommes face à l'une des plus grandes supercheries des temps modernes, rares sont ceux qui la dénoncent quand ils ne sont pas sommés de se taire au risque de passer pour des révisionnistes. On a créé un Etat sur la base d'une religion, on a chassé un peuple de sa terre et voulu le remplacer par un ensemble d'individus venus des quatre coin de la terre et qui n'ont en point commun qu'une seule chose... la religion ! Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted September 9, 2008 Author Partager Posted September 9, 2008 Admino J'ai trouvé cet article dans Le Monde Diplomatique. Déja Arthur Koestler avait attiré mon attention avec son bestseller "la 13éme tribu" Bonne lecture à tous. Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted May 21, 2011 Author Partager Posted May 21, 2011 un livre à lire et à faire lire autour de soit. Citer Link to post Share on other sites
Laziz 208 Posted May 21, 2011 Partager Posted May 21, 2011 Il n’existe pas non plus de signe ou de souvenir du somptueux royaume de David et de Salomon. Les découvertes de la décennie écoulée montrent l’existence, à l’époque, de deux petits royaumes : Israël, le plus puissant, et Juda, la future Judée. Petits royaumes? Voilà de beaux grands mots! C'était des gardiens de moutons! Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted May 21, 2011 Author Partager Posted May 21, 2011 Petits royaumes? Voilà de beaux grands mots! C'était des gardiens de moutons! :zoo_dog: bonne remarque! Citer Link to post Share on other sites
cherry blossom 10 Posted May 22, 2011 Partager Posted May 22, 2011 Merci pour le partage. Article instructif qui rejoint ce que j'ai toujours pensé sur la question. Nous sommes face à l'une des plus grandes supercheries des temps modernes, rares sont ceux qui la dénoncent quand ils ne sont pas sommés de se taire au risque de passer pour des révisionnistes. On a créé un Etat sur la base d'une religion, on a chassé un peuple de sa terre et voulu le remplacer par un ensemble d'individus venus des quatre coin de la terre et qui n'ont en point commun qu'une seule chose... la religion ! Et a ton avis ces individus qui sont venus des quatre coins du monde pour fondé un état basé sur une religion, ils ont trouvé juste cette terre déserte et aride pour s'installer ? s'ils ont pris mon opinion ils auraient du choisir les USA :D Tu pense qu'ils n'étaient pas la avant, avant même le prophète ? je ne suis pas en train de les défendre, je suis juste en train de dire que les juifs et les arabes habitaient tous les deux dans cette région et dans el khalij al 3rabi aussi, regarde juste des exemples ou le prophète raconte des Hadith ou des histoires, sur des juifs vivants avec les Arabes ! Citer Link to post Share on other sites
Guest mackiavelik Posted May 22, 2011 Partager Posted May 22, 2011 Et a ton avis ces individus qui sont venus des quatre coins du monde pour fondé un état basé sur une religion, ils ont trouvé juste cette terre déserte et aride pour s'installer ? s'ils ont pris mon opinion ils auraient du choisir les USA :D Tu pense qu'ils n'étaient pas la avant, avant même le prophète ? je ne suis pas en train de les défendre, je suis juste en train de dire que les juifs et les arabes habitaient tous les deux dans cette région et dans el khalij al 3rabi aussi, regarde juste des exemples ou le prophète raconte des Hadith ou des histoires, sur des juifs vivants avec les Arabes ! les juifs d'autrefois ne sont que les palestiniens d'aujourd'hui CONVERTIS et devenus musulmans. les juifs en Israël ne sont que des FAUX JUIFS...ils ne sont juifs que par religion et non par leurs ancêtres, ou peuple. ce n'est pas moi qui le dit ...ce sont des dizaines d'historiens ISRAÉLIENS dits post-sionistes qui disent cela. des ouvrages allant en ce sens sont nombreux Citer Link to post Share on other sites
Joan34 10 Posted May 22, 2011 Partager Posted May 22, 2011 @à tous les mécréants ce témoignage irréfutable tiré de Wilki et de la Ste Bible : "Isaac naît (Ge 21). Il est nommé du nom accepté en commun par Abraham et Sarah, il est circoncis au huitième jour. Isaac grandit. Un jour, craignant qu’Ismaël ne devienne le successeur d’Abraham au détriment d’Isaac, Sarah demande à Abraham de chasser Ismaël : « Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n’héritera pas avec mon fils, avec Isaac. » Si Dieu réconforte Abraham sur l’avenir de son fils Ismaël, il l’encourage néanmoins à réaliser tout ce que Sarah lui demande : « Accorde à Sarah tout ce qu’elle te demandera car c’est d’Isaac que sortira une postérité qui te sera propre." C'est bien Allah qui a inventé les sionistes. Il s'agit du Peuple élu chargé de conduire les peuples dans le droit chemin. Citer Link to post Share on other sites
Laziz 208 Posted May 22, 2011 Partager Posted May 22, 2011 C'est bien Allah qui a inventé les sionistes. Il s'agit du Peuple élu chargé de conduire les peuples dans le droit chemin. Il faut en être fier!?! Citer Link to post Share on other sites
kemer99 10 Posted May 22, 2011 Partager Posted May 22, 2011 on a pris une chretienne blanche,un nazis blanc et on les a accouplé, ca a donné un israelien. Citer Link to post Share on other sites
Laziz 208 Posted May 23, 2011 Partager Posted May 23, 2011 on a pris une chretienne blanche,un nazis blanc et on les a accouplé, ca a donné un israelien. Tu oublies l'arabe. Vous êtes de la même eau. Le vin, c'est le monothéisme. :04: Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted May 23, 2011 Author Partager Posted May 23, 2011 un livre à lire! Citer Link to post Share on other sites
chacalette 124 Posted May 24, 2011 Partager Posted May 24, 2011 ce livre est intéressant, son introduction est pas mal non plus, je l'ai lu aussi, et je fais aussi remarquée, qu'elle traite de la notion de peuple, à quoi cela se rattache, est ce un territoire? une histoire commune? une langue, un patrimoine génétique? une religion? qu'est ce qu'un peuple au final? Citer Link to post Share on other sites
Zombretto 1 127 Posted May 24, 2011 Partager Posted May 24, 2011 ce livre est intéressant, son introduction est pas mal non plus, je l'ai lu aussi, et je fais aussi remarquée, qu'elle traite de la notion de peuple, à quoi cela se rattache, est ce un territoire? une histoire commune? une langue, un patrimoine génétique? une religion? qu'est ce qu'un peuple au final? Il faut reconnaitre .... que c'est un preuve d'ingeniosite .... que de tirer un peuple du neant .... de lui redonner vie .... et de le doter d'une puissance .... qui terrorise ses ennemis Citer Link to post Share on other sites
chacalette 124 Posted May 24, 2011 Partager Posted May 24, 2011 les juifs, ne se sont pas "tirés" du néant c'est là qu'il faut faire attention, les communautés ashkénases notamment, étaient très nombreuses et structurées et avaient consciences d'elles mêmes. pareil pour les sefarades, malgré les mythes fondateurs pour ceux là (exil d'al andaluz etc....) les bases remises en cause par Sand remontent à l'Antiquité tout de même (origines berbère) et khazar (au moyen âge) et le sionisme, une idéologie du 19e siècle, mais qui est dans la droite ligne de l'essor des nationalismes européens, et des idéaux coloniaux par la même occasion. donc on aboutit au sionisme qui est quoi: une idéologie coloniale, une idéologie nationaliste, basée sur la religion, (petite innovation), mais elle aurait pu être basée sur autre chose, après tout. tout ça, c'est juste une idéologie typique 19e siècle qui a survécu. un vieux truc glauque et passéiste. Citer Link to post Share on other sites
chacalette 124 Posted May 24, 2011 Partager Posted May 24, 2011 ensuite ils terrorisent leur ennemi pourquoi?. parce qu'ils sont soutenu par des puissances occidentales qui ont crée cet état (oui oui) qui l'arme (oui) en face, il y a une bande de race de morts (liban, syrie, egypte et cie....) et puis faut avouer que tout le monde s'en tape un peu des arabes palestiniens. tout comme tout le monde s'en foutait des sud africains en gros quoi. le même argumentaire de merde était étalé par les colons là bas: "ouais on a développé le pays, l'agriculture tout ça, les autres c'était des ploucs, ils mangeait la viande cru et patati et patata...." le vieux truc éculé de colonialiste, on a l'habitude. Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted May 28, 2011 Author Partager Posted May 28, 2011 et puis faut avouer que tout le monde s'en tape un peu des arabes palestiniens. pas tout a fait d'accord avec vous je connais un couple de français, depuis quinze ans dans leur ville ils animent un comité Palestine avec beaucoup d'efficacité. Citer Link to post Share on other sites
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