Forum ITN emploi à Paris : Cap sur le retour des compétences algériennes de l’étranger

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La troisième édition «spécial Algérie» du forum ITN Emploi a été tenue à Paris, les 11 et 12 avril. Ce Salon de l’emploi, dont El Watan est l’un des partenaires, a pour objectif de «mettre en relation les grands recruteurs d’Algérie et les cadres algériens formés et ayant travaillé à l’étranger».

 

 

Organisé par le cabinet International Talents Network (ITN), cet événement «vise un autre objectif, au-delà d’un simple placement de CV», selon Amina Kara, directrice associée d’ITN. «Nous travaillons avec nos partenaires et nos sponsors dans la perspective d’encourager et de soutenir le retour des compétences algériennes de l’étranger», a-t-elle affirmé. Mme Kara insiste sur la nécessité «d’informer et d’accompagner les membres de la diaspora algérienne sur les opportunités qu’offre un retour au pays.

 

Nous essayons de désamorcer tous les points qui les bloqueraient pour concrétiser leurs projets, que ce soit la création d’entreprise ou décrocher un poste d’emploi en Algérie». Dans ce sens, Marie-Aude Labrosse, l’autre directrice associée d’INT, se réjouit que «l’édition de cette année dispose d’un espace création d’entreprise. Il est mis à disposition de nos visiteurs pour répondre à une grande demande de la part de porteurs de projets qui veulent investir en Algérie, exprimée durant les éditions précédentes».

 

Cette mission a été confiée aux experts du cabinet d’expertise franco-algérien Syla. «Notre but, à travers ce volet, est d’apporter des éléments de réponse aux questions de nos visiteurs concernant le montage de projets et leurs viabilités, ainsi que l’aspect financier», a précisé Mme Labrosse. Selon ses deux initiatrices, le Forum ITN Emploi, dédié à l’Algérie, «s’étoffe d’année en année. Il prend plus d’ampleur dans sa 3eédition avec la participation d’une vingtaine de sociétés», nationales et multinationales, implantées en Algérie. A travers ce rendez-vous, les fleurons de la production et du recrutement de qualité dans notre pays partent à la chasse aux talents.

 

C’est leur contribution, en quelque sorte, à la cause du retour des compétences algériennes de l’étranger tout en satisfaisant leurs besoins en recrutement. «Nous avons reçu plusieurs profils qui peuvent répondre parfaitement à nos besoins. Nous en avons sélectionné quelques-uns qui ont développé des compétences particulières. On espère qu’ils apporteront une valeur ajoutée à notre entreprise qui est en pleine expansion», atteste Asma Chebiri, représentante de Condor Electronics.

 

Les quelques centaines de visiteurs, durant les deux journées du Salon, viennent avec l’espoir de booster leur carrière professionnelle ou simplement de l’entamer avec une firme ambitieuse. Parmi eux, des profils juniors fraîchement diplômés d’universités et de grandes écoles ; et des profils seniors qui apporteront certainement leur savoir-faire et leur expertise à l’international aux entreprises qui les recruteront. Mohamed Rouf, 26 ans, vient d’avoir son master II en marketing à la Sorbonne.

 

Il visite les différents stands des exposants. «Je suis venu au Salon pour découvrir et redécouvrir les entreprises algériennes comme Rouiba et Hyundai Motors avec lesquelles j’ai déjà collaboré quand j’étais étudiant en Algérie. Et là, j’en découvre d’autres comme Condor qui propose des postes intéressants», a-t-il constaté, se disant «prêt à rentrer au pays au cas où on me propose une offre d’emploi qui répond à mes attentes sociales et professionnelles».

 

C’est le choix désormais validé par Lamine Hassoun, 33 ans, chargé d’affaires depuis dix ans dans le secteur bancaire en France. «C’est fait, j’ai décroché un poste chez Société Générale Algérie. Je rentre dès cet été», a martelé, tout souriant, ce diplômé de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Le forum d’ITN a été marqué par plusieurs conférences animées autour de l’entrepreuneriat en Algérie. Des grands acteurs de la vie économique algérienne ont présenté au public leurs expériences et encouragé la diaspora nationale, établie en France, à investir en Algérie et à revenir occuper des postes de responsabilité dans les entreprises privées et étatiques.

 

Ghezlaoui Samir