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Le monde s'est transformé il n'est plus noir ou blanc l'homme à introduit des équations pour tromper


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Salam

Le monde s'est transformé il n'est plus noir ou blanc ou droite ou gauche ou bon ou mal

L’homme à introduit des équations pour tromper

Lorsqu’aujourd’hui le croyant parle à un autre homme

De ce qui est juste Et de ce qui ne l'est pas

Le croyant qu'il est en face d'une autre croyance

Alors qu’en fait il est dans ce monde ou ce qu’est la deuxième sourate du coran

Le monde d’aujourd’hui

Là l'homme lui répond

Je ne crois pas en dieu

Je suis incroyant

Je suis agnostique

Je suis laïc

Quand le croyant justifie une chose ou une autre

On lui sort une pirouette

Et là le croyant est dépourvu

Depuis quelques années

On a sortie des mots inconnus aux croyants musulmans

Pour rejeter leur façon de s'habiller

En disant ici c'est la France

Et la France est un pays laïc

Et l'école en France est laic

Le musulman ne comprend pas "on lui interdit ce qu'il est"

Les élus comme les enseignants français

Prennent la défense de l'école et de la laïcité

En déclarant que la laïcité interdisait X et Y

Et donc l'école peut révoquer ou interdire à un fille qui porte le voile

D'entrer à une école

Puis la France par cette manipulation mensongère

A même voté une loi

INTERDICTION DU PORT DU VOILE À L'ÉCOLE

 

Dieu a dit si ma parole n’avait pas devancé tout

La création aurait pu mettre en doute ma

Un jour un sportif gagna en se mesurant a un autre élève

Le maitre dit

Tu a gagner car ton camarade ne savait que tu connaissais l’art X et que tu allais t’en servir

Tu a gagner car ton camarade ne s’attendait pas

Il te faudra travailler ton art plus durement

Donc les croyants sont confronter a de l’inconnu

On mène par les discours qui son mener contre eux

Les croyant ne sont pas habitué a ces débats

Les croyants savent parler qu’aux autres croyants

 

Mais les croyants apprennent et s'expérimente et finalement trouve des parades et même mettent en déroute les auteurs des discours

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Comme on apporte des réponses et on a des questions

On démontre que la laïcité est contraire à ce que eux avancent

ALORS ÇA ILS Y AIMENT PAS ALORS ILS DEVIENNENT AROGANTS ET PLUS INSULTANTS ,MEPTISANTS

Il est temps de corriger les hommes qui pratique

Le libéralisme

L'immoralité

Le libertaire

L'inceste

Ceux qui interdise ce qui est permis

Et ceux qui permettent ce qui est interdit

Ceux qui sont raciste

Ceux qui qui désire pas donné le droit et le dus à ceux qui le mérite qui ont cotisés grâce à leurs travaille

Ceux qui veuillent rejetée et ne respecte pas autrui

Ceux qui manigance en prôjetant des scénarios les plus satanique pour atteindre leur but

Ceux qui pratiquent des stratèges pour faire porter la responsabilité aux inocents

Ceux qui s'en prennent aux religieux

Ceux qui s'en prennent aux immigrés

LES FAUX LAÏCS

LES FAUX REPUBLICAINS

LES FAUX DEMOCRATES

CEUX QUI SONT CONTRE DIEU ET LA RELIGION

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Comme on apporte des réponses et on a des questions

On démontre que la laïcité est contraire à ce que eux avancent

ALORS ÇA ILS Y AIMENT PAS ALORS ILS DEVIENNENT AROGANTS ET PLUS INSULTANTS ,MEPRISANTS

Il est temps de corriger les hommes qui pratique

Le libéralisme

L'immoralité

Le libertaire

L'inceste

Ceux qui interdise ce qui est permis

Et ceux qui permettent ce qui est interdit

Ceux qui sont raciste

Ceux qui qui désire pas donné le droit et le dus à ceux qui le mérite qui ont cotisés grâce à leur travaille

Ceux qui veuillent rejetée et ne respecte pas autrui

Ceux qui manigance en prôjetant des scénarios les plus satanique pour atteindre leur but

Ceux qui pratique des stratèges pour faire porter la responsabilité aux inocents

Ceux qui s'en prennent aux religieux

CEUX qui s'en prennent aux immigres

LES FAUX LAÏCS

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LES FAUX DEMOCRATES

CEUX QUI SONT CONTRE DIEU ET LA RELIGION

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Il nous imaginé si idiot

Que pour mieux nous rejeter et rejet nos justificatif religieux et d'appartenance à l'Islam

Nous rejette Nous et nos revendications

En nous parlant de leurs guerre de religions à eux

Qui a duré plus de 100 ans

Mais quelle rapport?

On a rien à voir avec leur histoire

Et on a rien à voir avec leur laïcité

La laïcité c'est entre eux

Nous on est des immigrés et pendant la colonisation

La laïcité ne nous concernait pas

Il y a que le terme SÉPARATION

EN FAIT SÉPARER QUOI?

d'accord on finance pas la religion

Mais les Impôts des MUSULMANS

Ou l'état finance des structures et des choses qu'eux auraient voulu ne pas finance

L'islam n'a pas les même caractère que l'eglise

L'église est un état , un pouvoir en soit elle récolte depuis le monde des aumônes et des financement des etats

Les musulmans ce sont des salariés

D'une nation d'un pays

Il y a pas de clergé

Et ils ont cotisés et payé les impôts au pays d'accueil

Que vient faire la loi de la laïcité pour l'islam

Et donc on est en droit de demander un débat à la France

QUE NOUS N'AVONS PAS CHERCHER

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Guest L'étrangère

Salem Pmat, C'est parce que nous avons accepté leur nationalité. Si nous sommes Fr. alors nous devenons laïque, sans Islam mais judéo-chrétienne, pas de voile, assimiler.

 

Ce qui gêne la France, ce n'est pas de se promener avec une croix.

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Salem Pmat, C'est parce que nous avons accepté leur nationalité. Si nous sommes Fr. alors nous devenons laïque, sans Islam mais judéo-chrétienne, pas de voile, assimiler.

 

Ce qui gêne la France, ce n'est pas de se promener avec une croix.

 

oui ce qui les gène c'est l'étranger en générale

ils le rejette et ne l'aime pas

alors ils habille de costume des mots nouveau et font la fete avec pour faire croire qu'eux voient juste

alors que nous somme leurs camarade de dans le travail de palier et de cartier et il ne le respecte pas

car nous pointons du doigt les irrégularité et la contradiction et ca ils y aiment pas

alors ca danse comme le dit la chanson

 

ce sont des ::wheelchair: a :bash:

 

ou ils ont tout faux

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Et Emmanuel Todd nous donne raison

 

Le 11 janvier a été une imposture, par Emmanuel Todd

 

Le 11 janvier a été une imposture, par Emmanuel Todd

 

il y a 2 jours ... Il reste encore quelques écriteaux « Je suis Charlie » qui jaunissent aux ... et démographe Emmanuel Todd pour publier « Qui est Charlie ? ..... Et l'Assemblée nationale ainsi que le Sénat l'ont reconnu un mois avant Charlie Hebdo… .... que Monsieur Emmanuelle Todd décrit dans son livre est pertinent. je ...

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Guest L'étrangère
oui ce qui les gène c'est l'étranger en générale

ils le rejette et ne l'aime pas

alors ils habille de costume des mots nouveau et font la fete avec pour faire croire qu'eux voient juste

alors que nous somme leurs camarade de dans le travail de palier et de cartier et il ne le respecte pas

car nous pointons du doigt les irrégularité et la contradiction et ca ils y aiment pas

alors ca danse comme le dit la chanson

 

ce sont des ::wheelchair: a :bash:

 

ou ils ont tout faux

 

Sbah Elkhir salem Pmat

 

Nous essayons de vivre avec nos convictions en occident, une partie des autres est des leurs et l'autre résiste. Une grande partie a perdu sa langue et ses origines, et une petite continue à parler seule.

 

On a des semblants thierry Henri pense à l'Islam, Zidane est musulman, Diam's est une sainte, Dati et Vallaut Belkacem de... bonnes Françaises. Et la réalité les veut tous les mêmes.

 

Au lieu de me battre pour la France et contre sa laïcité, je préfère que mon énergie soit mise au service des miens car eux ils savent "et rappel,car le rappel profite aux CROYANTS" nous les avons oubliés.

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Sbah Elkhir salem Pmat

 

Nous essayons de vivre avec nos convictions en occident, une partie des autres est des leurs et l'autre résiste. Une grande partie a perdu sa langue et ses origines, et une petite continue à parler seule.

 

On a des semblants thierry Henri pense à l'Islam, Zidane est musulman, Diam's est une sainte, Dati et Vallaut Belkacem de... bonnes Françaises. Et la réalité les veut tous les mêmes.

 

Au lieu de me battre pour la France et contre sa laïcité, je préfère que mon énergies soient mises au service des miens car eux ils savent "et rappel,car le rappel profite aux CROYANTS" nous les avons oubliés.

 

Wa sabah An'Nor y a tamra

ta manier de voir les choses t'honnore

attention

ca n'est pas etre contre la laicite

 

c'est la France qui se dresse contre son immigration

 

sache qu'a lyon on a menacé de mort des elus isus de l'immigration

on insulte de sale arabe par degage tu n'est chez toi

JUSTE APRES LE DISCOURS DE NETANYAHU ET REPRIS PAR FRANCOIS HOLLANDE ET SON PREMIER MINISTRE ET PAR LA PLUS PAR DE LA CLASSE POLITIQUE

 

PAR LE DISCOURS QUI DISAIT " il nous faut faire la guerre a l'Islam "

et pour moi ce discours a enlever le rideau qui cachait la foret pour mettre en danger l'immigration

puisque des le lendemain des mosquées ont été brules

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Le 11 janvier a été une imposture, par Emmanuel Todd

 

Je vous recommande évidemment chaudement le nouveau livre d’Emmanuel Todd, que j’ai trouvé brillantissime.

 

Même si vous ne partagez pas son point de vue, vous lirez ENFIN des analyses profondes (bien loin de la caricature qu’en dressent les médias) suscitant la réflexion et aidant à l’analyse.

 

Interview d’Emmanuel Todd* parue dans le Nouvel Obs du 30 avril

 

Quatre mois après les manifestations post-attentats, l’historien et démographe Emmanuel Todd publie « Qui est Charlie ? ». Un livre réquisitoire contre une France pétrie de bonne conscience, qui a fait sécession de son monde populaire.

 

 

Il reste encore quelques écriteaux « Je suis Charlie » qui jaunissent aux murs des rédactions. Sur les réseaux sociaux, des crayons à papier décorent encore çà et là les profils Facebook. Quatre mois après les tueries de janvier, tout se passe pourtant comme si rien ne s’était passé, comme si le réservoir de l’indignation avait flambé d’un coup dans le noir de la nuit française, sans laisser aucune empreinte. Ni nouveau pacte républicain, ni fraternité régénérée, ni main tendue à une fraction de la jeunesse des quartiers socialement et mentalement désorbitée. Une pure orgie émotionnelle, infertile politiquement, et dont la seule efficacité tangible aura été de demeurer aujourd’hui encore spectralement menaçante pour ceux qui refusèrent de « marcher » – à tous les sens du terme.

 

C’est le moment qu’a choisi l’historien et démographe Emmanuel Todd pour publier « Qui est Charlie ? » (Seuil), réquisitoire terrible contre la France de François Hollande. Un texte écrit dans la fièvre, en trente jours à peine. Son angle d’attaque, particulièrement original, consiste à observer l’origine régionale et sociopolitique des manifestants du 11 janvier. Une fois encore, Todd fait parler les cartes et les statistiques pour comprendre, sous les bons sentiments brandis, la signification profonde de ce qui restera comme le plus important rassemblement de l’histoire moderne du pays. Et ce qu’il voit n’est pas destiné à plaire. Ce qu’il voit, c’est un épisode de « fausse conscience » (Marx) d’une ampleur inouïe. Ce qu’il voit, ce sont des millions de somnambules se précipiter derrière un président escorté par tous les représentants de l’oligarchie mondiale, pour la défense du droit inconditionnel à piétiner Mahomet, « personnage central d’un groupe faible et discriminé ». Ce qu’il voit, c’est un mensonge d’unanimisme aussi, car, ce jour-là, le monde populaire n’était pas Charlie, les jeunes de banlieue, qu’ils fussent musulmans ou non, n’étaient pas Charlie, les ouvriers de province n’étaient pas Charlie.

 

 

Après le temps de la stupeur, celui du dégrisement. La charge de Todd est rude, mais : d’un intérêt considérable pour le débat public. On pourrait bien sûr la discuter de bout en bout. On pourrait notamment trouver très insouciants les raccourcis par lesquels l’auteur ramène tout l’enjeu des affaires dites de « caricatures » à des violences idéologiques infligées à une religion minoritaire. On pourrait craindre aussi que son approche des problèmes posés au pays par un islam conquérant ne pèche par excès d’optimisme, lorsqu’il préconise des accommodements pragmatiques avec la laïcité, dont l’acception française actuelle est à ses yeux trop rigoriste.

 

 

Reste l’avertissement lancé à une France inégalitaire et autoritaire, en sécession totale avec son peuple, mais n’hésitant pas, encore et toujours, à se parer des oripeaux révolutionnaires d’hier et à se voir si belle dans la devise de ses frontons républicains. Une France qui, ainsi, avance inexorablement vers l’abîme.

 

A. L.

 

==========================================

 

Vous avez refusé de réagir à chaud aux événements de janvier. Seul un journal japonais avait fait part de votre méfiance par rapport au mouvement « Je suis Charlie ». Pourquoi ce silence, qu’avez-vous craint alors ?

 

Pour la première fois de ma vie, j’ai eu le sentiment d’être confronté à une vague irrésistible face à laquelle il ne servirait à rien de parler, et même face à laquelle ça pouvait être dangereux de parler. Donc j’ai attendu. Et ce qui m’a probablement décidé à faire ce livre, c’est la déformation professionnelle. Lorsque j’ai commencé à voir la carte des manifestations du 11 janvier, leur distribution selon des paramètres régionaux, socio-professionnels et religieux, j’ai eu la révélation instantanée que les discours unanimistes étaient bidon. Je me suis mis à écrire, mobilisant quarante années de recherche. Olivier Bétourné, le patron du Seuil, m’a dit de foncer. Je l’ai écrit en trente jours secs, porté par une véritable exaspération.

 

 

Pourquoi porter un jugement aussi dur sur la réaction de masse qui a suivi les attentats ? N’est-il pas permis de la voir simplement comme l’expression d’une révolte face à l’horreur de ces crimes, voire aussi comme un sursaut face au sentiment de délitement du corps collectif que chacun ressent bien depuis des années ? Imaginez si rien ne s’était produit après, si l’atonie avait été totale après des événements pareils, que n’aurait-on pas dit !

 

On a voulu y voir un salutaire sursaut collectif. Moi, j’y vois au contraire une perte de sang-froid de la part du pays. Pour la première fois de ma vie là encore, je n’ai vraiment pas été fier d’être Français. Dans tous les livres que j’avais jusque-là écrits sur la France, il y avait une dimension patriotique. Même un livre comme « le Destin des immigrés », je l’ai fait en 1994 pour répondre aux Anglo-Saxons qui nous renvoyaient sans arrêt à la face le phénomène Le Pen. Je voulais leur dire : mais regardez les taux de mariages mixtes en France ! J’ai toujours défendu mon pays. Et là, pour la première fois, je me suis dit : si c’est en train de devenir ça, la France, eh bien ce sera sans moi. Lorsqu’on se réunit à 4 millions pour dire que caricaturer la religion des autres est un droit absolu – et même un devoir ! –, et lorsque ces autres sont les gens les plus faibles de la société, on est parfaitement libre de penser qu’on est dans le bien, dans le droit, qu’on est un grand pays formidable. Mais ce n’est pas le cas. Il faut aller au-delà du mensonge, au-delà des bons sentiments et des histoires merveilleuses que les gens se racontent sur eux-mêmes. Un simple coup d’œil à de tels niveaux de mobilisation évoque une pure et simple imposture. Il y a certainement une quantité innombrable de gens qui ne savaient pas ce qu’ils faisaient là le 11 janvier. Mais nul n’est censé ignorer pour quoi il manifeste, tout de même.

 

 

Qu’est-ce qui vous a à ce point troublé dans ces manifestations monstres ?

 

A la suite des travaux de Durkheim sur le suicide, ou de ceux de Max Weber, mon but, c’est de faire comprendre aux gens les valeurs profondes qui les font agir et qui ne sont généralement pas celles qu’ils imaginent. Quand on observe la carte des manifestations, la première chose qui frappe, c’est ce que l’Insee appelle avec élégance la prédominance des « cadres et professions intellectuelles supérieures ». C’est elle qui permet de comprendre l’importance qu’elles ont prise à Paris, Toulouse, Grenoble, etc. L’autre variable qui, pour moi, d’une certaine manière, est encore plus importante encore, c’est la surmobilisation des vieilles terres issues du catholicisme. Là, il faut que je rappelle ma théorie des deux France, un modèle avec lequel je fonctionne depuis longtemps déjà. D’un côté nous avons la vieille France laïque et républicaine – le Bassin parisien, la façade méditerranéenne, etc. –, la France qui a fait la Révolution en somme. De l’autre, il y a la France périphérique : l’Ouest, une partie du Massif central, la région Rhône-Alpes, la Lorraine, la Franche-Comté. Ce sont les régions qui ont résisté à la Révolution et dans lesquelles l’imprégnation catholique est restée très forte jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Quand on descend au niveau des structures familiales de ces zones, que j’appelais « catholiques zombies» dans mon précédent livre « le Mystère français », écrit avec Hervé Le Bras, on remarque une absence de valeurs d’égalité, notamment entre frères et sœurs concernant l’héritage.

 

 

Eh bien, ce qui a inspiré ma méfiance immédiate, c’est que le 11janvier, la mobilisation a été du simple au double entre la France de tradition athée et révolutionnaire et cette France périphérique, historiquement antirépublicaine. Ce sont les régions les moins républicaines par le passé qui ont le plus manifesté pour la laïcité, avouez qu’il y a là quelque chose d’étrange. En somme, les bastions ex-catholiques sont les endroits où on a le plus milité pour le droit au blasphème. Sion compare Marseille et Lyon, on voit même que l’intensité des manifestations est du simple au double. Qu’on ne vienne pas me dire dans ces conditions qu’il s’agit de la même laïcité que celle d’hier !

 

 

Tout le débat actuel sur la laïcité ne s’inscrit pas dans la continuité des valeurs laïques, écrivez-vous en effet dans ce livre. Les forces qui se réclament aujourd’hui le plus des valeurs laïques sont les forces en réalité les moins républicaines. Comment en est-on arrivé à un tel paradoxe ?

 

Ce que j’ai eu, au fond, face à ces manifestations, c’est une sorte d’illumination concernant la vraie nature du système social et politique français. C’est-à-dire pas du tout une République prenant en compte toute la population, plutôt ce que j’appelle une « néo-République » qui n’aspire à fédérer que sa moitié supérieure éduquée, les classes moyennes et les gens âgés. Tous ceux-là forment un bloc hégémonique qui a une incroyable puissance d’inertie et paralyse tout le système français. Il y a là à l’œuvre une formidable dynamique d’exclusion: exclusion des électeurs du FN – ce qui en termes sociologiques signifie aujourd’hui l’exclusion des ouvriers – et exclusion des enfants d’immigrés, qui ne sont pas venus manifester. La « néo-République » est cet objet sociopolitique étrange qui continue à agiter les hochets grandioses de la liberté, de l’égalité, de la fraternité qui ont rendu la France célèbre dans le monde, alors qu’en fait le pays est devenu inégalitaire, ultraconservateur et fermé. En gros, la France qui est aux commandes, c’est la France qui a été antidreyfusarde, catholique, vichyste. Mais lorsqu’on le dit comme ça, les gens sont évidemment stupéfaits.

 

 

SUITE

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SUITE ET FIN

Votre livre est particulièrement cruel pour le PS, dont vous faites aujourd’hui la principale incarnation de cette idéologie inégalitaire…

 

En effet, l’objet politique nouveau et important dans l’histoire de France aujourd’hui, ce n’est pas le Front national, c’est en réalité que le PS soit devenu la composante principale de la gauche. A la veille des années 1960 et 1970, il n’en était qu’une composante secondaire, très forte dans le Sud-Ouest, région d’héritier unique qui ne croit pas à l’égalité. La montée en puissance du PS, cela a signifié la prise de contrôle du pays par des régions sortant du catholicisme. Notre illusion fondamentale, notre erreur à tous, ça a été alors de se dire que c’était la gauche qui avait conquis les régions catholiques, au moment même où c’étaient les régions catholiques qui faisaient en réalité la conquête de la gauche. Il y a eu une subversion de ce qu’était la gauche française. Cette dernière, aujourd’hui dominée par le PS, est en vérité tout à fait autre chose que ce qu’elle prétend être. C’est une gauche qui n’adhère pas aux valeurs égalitaires, et qui n’est pas claire sur la question de l’homme universel, au contraire de la vieille gauche républicaine communiste ou radical*socialiste. Il faut voir les choses en face : l’agent le plus actif et le plus stable des politiques économiques qui nous ont menés au chômage de masse actuel, c’est tout de même le PS. Le franc fort, la marche forcée à l’euro, toute cette création idéologique extrêmement originale s’est faite sous Mitterrand, traînant Giscard derrière lui comme un bateleur. Le niveau de bonne conscience de ce pays est devenu littéralement insupportable. La France actuelle se gargarise de bons sentiments. Mais la réalité de ce pays, c’est que c’est peut-être la seule des sociétés les plus développées européennes qui accepte de vivre avec 10% de chômage, en massacrant son monde ouvrier et en excluant massivement les jeunes, à commencer par ceux qui sont d’origine maghrébine. Le PS avait jusqu’ à encore récemment réussi à faire passer l’idée qu’il était le défenseur naturel des enfants d’immigrés. Il est en fait la force Politique principale qui les condamne à la mort sociale.

 

 

En quoi François Hollande est-il, comme vous l’écrivez, l’apothéose de ce « catholicisme zombie » qui s’était politiquement incarné en 1992 dans le moment Maastricht et s’est aujourd’hui réinvesti dans I’« esprit du janvier » ?

 

On voit souvent ce président comme l’incarnation de l’univers torride du conseil général de la Corrèze [rires]. On pense que sa capacité à ne rien faire, à ne prendre aucune décision, est un produit dérivé du radical-socialisme. Mais en fait, François Hollande est un catholique zombie typique, avec un père catholique d’extrême droite et une mère catholique de gauche. Et, d’ailleurs, Manuel Valls lui-même vient de Catalogne, province de famille souche différentialiste, et, qui plus est, lui aussi vient d’un milieu catholique catalan parmi les plus durs. A cet égard, Hollande aura eu un rôle historique : celui de révéler que la gauche pouvait se concilier avec les structures les plus inégalitaires, prouvant par là même que le système politique français est totalement détraqué. On pour* rait bien sûr me reprocher d’évoquer les origines de ces gens, et moi-même d’ailleurs, je ne devrais pas avoir à faire ma généalogie personnelle, celle d’une famille juive mélangée à des origines bretonnes et anglaises. Mais il est désormais impératif de le faire, parce que si on renvoie tout le temps les musulmans à leur origine, on doit renvoyer tout le monde à son origine. C’est un acte de justice.

 

 

Vous considérez que l’islam ne compromet nullement en France le ciment républicain et ne pose pas de problème particulier aux sociétés occidentales. Ne peut-on toutefois penser que la vigueur d’une religion, quelle qu’elle soit, lorsqu’elle vient percuter un vieux pays dévitalisé métaphysiquement comme la France, pose au contraire certains problèmes spécifiques ?

 

Tout le monde est dans une logique d’anxiété par rapport à l’islam. Le point de départ du livre, c’est justement de renverser la perspective : d’apercevoir que c’est la France des classes moyennes centristes qui est en état de crise religieuse, qui a été ébranlée par la disparition ultime de toutes ses croyances, qui est dans un état de vide métaphysique abyssal et joue donc un jeu tout à fait pervers avec les musulmans pour se trouver des boucs émissaires. Or c’est dans cette ambiance de reflux inexorable du religieux que la France se découvre d’un seul coup obsédée par les symboliques religieuses. Tout est religieux désormais. Mais tout est religieux parce que la religion s’éclipse, et parce que rien ne l’a supplantée.

 

 

Le sous-titre de votre livre est : « Sociologie d’une crise religieuse ». A tort, ce dernier peut donner le sentiment que vous prenez au sérieux les histoires de « choc des civilisations », d’affrontement entre bloc occidental et bloc musulman qui fournissent une grille d’interprétation à la fois facile et tendancieuse depuis les années 2000…

 

On doit prendre la religion au sérieux, surtout quand elle disparaît Je suis totalement sceptique sur le plan religieux, mais il n’a jamais été prouvé qu’une société pouvait vivre sans croyance. Or la réalité de la société française aujourd’hui, c’est quoi ? Une société dominée par des classes moyennes qui ne croient plus à rien, qui ne savent plus où elles vont, qui se sont seulement lancés dans la construction d’un euro qui ne mène nulle part. Tout l’objet du livre est de ne pas tomber dans le panneau manifeste du problème. Ainsi, ce qui m’inquiète n’est pas tant la poignée de déséquilibrés mentaux qui se réclament de l’islam pour commettre des crimes que les raisons pour lesquelles, en janvier dernier, une société est devenue totalement hystérique jusqu’à aller convoquer des gamins de 8 ans dans des commissariats de police. On entend vraiment dire n’importe quoi au sujet des musulmans de France. Ceux-ci sont tout sauf un bloc. Ils sont au contraire fragmentés par des niveaux de croyance très différents, des nationalités très différentes et on y observe des taux de mariages mixtes extrêmement élevés. Ils sont souvent beaucoup plus assimilés de par leurs unions matrimoniales que les intellectuels néo-réactionnaires comme Eric Zemmour ou Alain Finkielkraut qui les ciblent constamment.

 

 

La vraie question aujourd’hui pour la France, écrivez-vous, ce n’est pas le droit ou non à la caricature, c’est la « montée de l’antisémitisme dans les banlieues ». Pour expliquer ce renouveau de la haine antijuive, vous mettez en cause la politique économique menée depuis des décennies, qui, en fragilisant les jeunes musulmans, aurait à nouveau livré les juifs à la vindicte nationale…

 

Pour le moment, anxiétés religieuse et économique mises à part, ça ne va pas trop mal pour les classes moyennes françaises qui tiennent le pays… On lance les minorités les unes contre les autres, c’est génial, c’est du billard ! Les ouvriers « de souche » marginalisés et maltraités s’en prennent aux milieux populaires arabes, les jeunes Maghrébins s’en prennent aux juifs et réciproquement, et pendant ce temps rien ne se passe, le système reste intact. Vous voyez que je ne fais pas dans l’angélisme : l’antisémitisme des banlieues doit être accepté comme un fait nouveau et indiscutable. Ce que je ne peux pas accepter cependant, c’est l’idée qui est en train de s’installer selon laquelle l’islam, par nature, serait particulièrement dangereux pour les juifs. Il n’existe qu’un continent où les juifs aient été massacrés en masse : c’est l’Europe. D’ailleurs, l’une des choses que je reproche fondamentalement à la manifestation charliste, c’est d’avoir considéré que la tuerie de l’Hyper-Cacher était secondaire par rapport au problème de crayons à papier et de caricatures. Quant à ce nouvel antisémitisme issu des banlieues, je maintiens que je suis incapable de dire là-dedans ce qui vient de la tradition égalitaire républicaine française et ce qui vient spécifiquement de l’islam. Les deux se conjuguent probablement. Mais j’attends de pied ferme, après la percée de l’islamophobie, le retour de l’antisémitisme dans les classes moyennes catholiques zombies.

 

 

Il y a tout de même une pointe d’optimisme certain dans ce livre, c’est le moment où vous expliquez qu’un islam de France lui-même devenu zombie pourrait contribuer à un rééquilibrage positif de notre culture politique. Autrement dit, que la culture musulmane pourrait participer au rétablissement d’une véritable culture républicaine en France… Il y a peu de chances que vous soyez entendu sur ce point.

 

Peut-être est-ce excessif. Mais en fait je m’en suis tenu à deux scénarios dans ce livre : le scénario de la confrontation hystérique avec l’islam et le scénario de l’accommodement. Or la confrontation, c’est 100% de chances de désastre pour la France. Donc là c’est une question de règle de vie fondamentale : si tu as le choix entre la mort et l’incertitude, tu choisis l’incertitude, c’est tout. Alors oui, je plaide pour qu’on les laisse tranquilles, les musulmans de France. Qu’on ne leur fasse pas le coup qu’on a fait aux juifs dans les années 1930 en les mettant tous dans le même sac, sous la même catégorie sémantique, quel que soit leur degré d’assimilation, quel que soit ce qu’ils étaient vraiment en tant qu’êtres humains. Qu’on arrête de forcer les musulmans à se penser musulmans. Qu’on en finisse avec cette nouvelle religion démente que j’appelle le « laïcisme radical », et qui est pour moi la vraie menace.

 

 

Propos recueillis par Aude Lancelin

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SUITE ET FIN

Votre livre est particulièrement cruel pour le PS, dont vous faites aujourd’hui la principale incarnation de cette idéologie inégalitaire…

 

En effet, l’objet politique nouveau et important dans l’histoire de France aujourd’hui, ce n’est pas le Front national, c’est en réalité que le PS soit devenu la composante principale de la gauche. A la veille des années 1960 et 1970, il n’en était qu’une composante secondaire, très forte dans le Sud-Ouest, région d’héritier unique qui ne croit pas à l’égalité. La montée en puissance du PS, cela a signifié la prise de contrôle du pays par des régions sortant du catholicisme. Notre illusion fondamentale, notre erreur à tous, ça a été alors de se dire que c’était la gauche qui avait conquis les régions catholiques, au moment même où c’étaient les régions catholiques qui faisaient en réalité la conquête de la gauche. Il y a eu une subversion de ce qu’était la gauche française. Cette dernière, aujourd’hui dominée par le PS, est en vérité tout à fait autre chose que ce qu’elle prétend être. C’est une gauche qui n’adhère pas aux valeurs égalitaires, et qui n’est pas claire sur la question de l’homme universel, au contraire de la vieille gauche républicaine communiste ou radical*socialiste. Il faut voir les choses en face : l’agent

 

 

Vous considérez que l’islam ne compromet nullement en France le ciment républicain et ne pose pas de problème particulier aux sociétés occidentales. Ne peut-on toutefois penser que la vigueur d’une religion, quelle qu’elle soit, lorsqu’elle vient percuter un vieux pays dévitalisé métaphysiquement comme la France, pose au contraire certains problèmes spécifiques ?

 

Tout le monde est dans une logique d’anxiété par rapport à l’islam. Le point de départ du livre, c’est justement de renverser la perspective : d’apercevoir que c’est la France des classes moyennes centristes qui est en état de crise religieuse, qui a été ébranlée par la disparition ultime de toutes ses croyances, qui est dans un état de vide métaphysique abyssal et joue donc un jeu tout à fait pervers avec les musulmans pour se trouver des boucs émissaires. Or c’est dans cette ambiance de reflux inexorable du religieux que la France se découvre d’un seul coup obsédée par les symboliques religieuses. Tout est religieux désormais. Mais tout est religieux

 

Propos recueillis par Aude Lancelin

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Eh il y a pas que moi

Il y a pas qu'Emmanuel Todd

Il y a le pape aussi

 

 

 

INFO Evangélique salue l’arrivée de Evangéliques

 

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Le pape fustige les excès de la laïcité en Europe

 

9 mai 2015 Eglises

 

En Europe, certaines législations, « au nom d’un principe de tolérance mal interprété, finissent par empêcher des citoyens d’exprimer librement et de pratiquer de manière pacifique et légitime leurs convictions religieuses », a assuré le pape François, jeudi 7 mai, devant les participants de la rencontre annuelle du comité conjoint de la Conférence des Églises européennes (CEE) et du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE).

 

En Europe, et en particulier en France, mais aussi en Belgique, aux Pays-Bas ou en Allemagne, les débats autour du principe de « laïcité » provoquent régulièrement des tensions, ces dernières années, autour de la présence de signes religieux dans l’espace public ou encore de la place de l’enseignement religieux à l’école. Face à ce type de « nouveaux défis » en Europe, a affirmé le pape, les Églises et communautés ecclésiales catholiques, orthodoxes et protestantes doivent « donner des réponses efficaces en parlant d’une seule voix ».

 

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Mais pour cette remarque il y a pas que nous

Même Mediapar

 

Mediapart10/05/2015 – ÉDITION DE LA MI-JOURNÉE

CULTURE-IDÉES ANALYSE

L’esprit du 11 janvier et la danse macabre de la laïcité

10 MAI 2015 | PAR CHRISTIAN SALMON

 

Manuel Valls vole « en défense de l'esprit du 11 janvier ». Mais cet esprit s’est mué en une mêlée confuse, une danse macabre avec son cortège de masques grimaçants, de postures héroïques et de dénonciations. Et le tour de passe-passe s'opère: la restriction des libertés au nom de la défense de la liberté, les déclarations bellicistes au nom de la paix, une laïcité sacralisée et instrumentalisée. Décryptage

« L’esprit du 11 janvier » tombé sur des millions de manifestants rassemblés à la mémoire des victimes des attentats contre la rédaction de Charlie Hebdo et l’Hyper Casher de Vincennes s’est mué en une mêlée confuse, une danse macabre avec son cortège de masques grimaçants, de postures héroïques et de dénonciations. Des lendemains de l’attentat, marqués par une authentique émotion collective, aux manifestations qui ont suivi – spontanées au début puis scénarisées par les médias et les autorités –, de l’éclosion virale et transmédiale des #jesuisCharlie à la Pentecôte de « l’esprit du 11 janvier », une brand line est ...

 

MOTS-

VALLS CHARLIE HEBDO ATTENTATS DE PARIS 11 JANVIER

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