"Fabius ne s'occupe que du Proche-Orient".

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FABIUS NE S'OCCUPE QUE DU PROCHE-ORIENT, JAMAIS DE L'AFRIQUE.

En ce lundi de Pentecôte 2015, dans sa revue de presse Natasha Polony a relevé un article. Il concerne Laurent Fabius. Un journaliste aurait écrit que «*Fabius ne s'occupe que du Proche-Orient, jamais de l'Afrique*».

 

DE GUY MOLLET A FABIUS, QUEL BILAN*?

De Fabius que retiendra-t-on de son action dans 50 ans*?

Qu'il a été l'un des plus jeune premier ministre de la République. Ou les frasques financières de son rejeton jamais inquiété par la justice française. Peut-être l'histoire du scandale du sang contaminé avec ce fameux «*responsable, mais pas coupable*» prononcé par un haut fonctionnaire quand à l'époque il était à Matignon. Ou peut-être retiendra-t-on sa loi des années 80 sur l'exonération fiscale pour les détendeurs de tableaux. Non, pour ce riche héritier d'un célèbre marchand d'art, il nous semble qu'une analyse fine de ses faits et gestes au MAE permettrait de recoller, comme pour les morceaux d'un puzzle, une stratégie précise, patiente et déterminée.

Certes, Fabius rêvait de l'Elysée. C'est de cela qu'il voulait. Mais le motard nocturne casqué lui a ravi le poste. Aussi, il s'est progressivement fait à l'idée. Et il a pensé que son œuvre pourrait-être la défense d'Israël. Oui, devenir après Guy Mollet, le socialiste qui aurait le plus fait pour Israël.

Certains vont certainement crier à la théorie du complot. Mais examinons méthodiquement les morceaux de ce puzzle. Décryptons le fil rouge qui conduit l'action de Laurent Fabius. Vous avez déjà un indice. C'est Natasha Polony qui l'a relevé ce matin*: «*il ne s'occupe que du Proche-orient, jamais de l'Afrique*».

 

SYRE ET IRAN, OBSESSIONS DE FABIUS

Sur le dossier du nucléaire iranien, Fabius a toujours été jusqu'auboutiste. Il a souvent court circuité les patients efforts d'Obama sur ce dossier. L'équipe du président américain s'est même plaint de fuites françaises en direction du gouvernement israélien. Fabius s'est félicité d'avoir mobilisé tout le Quai d'Orsay sur ce dossier mais également d'éminents spécialistes du CEA. C'est Fabius qui se targue par exemple, d'avoir recentré les pourparlers sur le site d'Arak.

Sur la Syrie, Fabius a réclamé le bombardement de Damas. Il est allé jusqu'à souhaiter la mort du président Assad. Chacun connait désormais sa célébre phrase à propos des égorgeurs islamistes d'Al Nosra*«*ils font du bon boulot*» en Syrie.

Il milite, et a obtenu que des missiles modernes français soient livrés à cette branche syrienne d'Al-Qaeda. Ce même Al-Qaeda qui est à l'origine des attentats des Twin Towers à New-York. Ce même Al-Qaeda que combatte nos soldats au Mali.

Quant aux sanctions économiques contre l'Iran, Fabius a toujours demandé plus. Tant pis pour l'économie française, tant pis pour les sociétés françaises qui travaillent en Iran, tant pis pour les ouvriers de PSA-Aulnay mis au chômage en 2014 après l'interruption de l'envoi de pièces détachées pour le marché iranien. Pendant ce temps, les sociétés US et allemandes restent présentes en Iran.

 

SAVOIR RECOLLER LES MORCEAUX DU PUZZLE

Mais en quoi l'Iran et la Syrie concernent Israël. L'Iran aide le Hezbollah libanais et soutien la Palestine. De ce fait Israël ne peut plus opérer, comme auparavant, des incursions au Liban. Quant à la Syrie, si ce pays devait éclater en plusieurs bantoustans inoffensifs, qui aurait la force de réclamer le Golan syrien occupé depuis 1967 par Israël*?

Oui, mais, il y a les initiatives récentes de la diplomatie française sur la Palestine. Depuis trente ans on parle de «*processus de paix*» alors que la colonisation gagne chaque jour plus de terrain en Cisjordanie. Ce «*processus de paix*» n'engage que ceux qui y croient. La réalité sur le terrain est tout autre. Il nous semble que ce n'est qu'une occasion «*d'occuper la galerie*».

 

Aux incrédules, qui malgré les pièces du puzzle que nous leur conseillons d'agencer selon ce fil rouge «*avant tout, la défense d'Israël*» doutent encore du dessein fabiusien, nous recommandons d'être attentif au discours de notre ministre.

 

ECOUTER FABIUS A LA RADIO

Car, il faut écouter parler Fabius. Il faut l'écouter parler de l'Iran ou de la Syrie. Un vrai discours d'arracheurs de dents. Car, il est malin le bougre. Nous lui reconnaissont une inteligence et un art de la rhétorique des plus rares. Un peu comme un Finfelkraut ou un Tarik Ramadhan. Qualités, malheureusement mises objectivement au service de massacreurs de civils Palestiniens et de coupeurs de tête saoudiens et tchéchènes opérant en Syrie

Il faut vraiment prendre le temps de l'écouter. C'est vraiment un beau parleur. Nous sommes sûrs que de l'entendre à la radio, beaucoup de mères souhaiteraient l'avoir comme beau-fils tant ses qualités de batteleurs sont grandes. Jamais dans la confrontation brusque. Toujours enveloppé de douceur. Jamais à court d'arguments. Même les plus éculés lorsqu'il s'agit de la Syrie. Du cynisme, mais gentiment emballé. Mais pour la ménagère de moins de 50 ans près du poste, c'est sûr qu'un tel discours est parole d'Evangile.

 

Sauf, qu'en ce matin de Pentecôte, Natacha Polony a lancé un pavé dans la mare. «*Ah, quoi*! Notre ministre ne s'occupe que de Proche-Orient et pas du tout d'Afrique*?*» ce seront certainement étonnés des auditeurs. Un début de prise de conscience...