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Article positif d'El-Watan: wach mane h'mar matt.


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Pour la première fois je vois un article positif d'El Watan sur ce qui se passe en Algérie.

 

Success Story : Moi, j’ai réussi grâce à l’Ansej

 

 

le 05.06.15

Bientôt 20 ans, plus de 330 000 micro-entreprises créées et... beaucoup de critiques. Mais l’Ansej ne se résume pas à des Seat Ibiza et des jeunes qui réclament l’effacement de leurs dettes. Il y a aussi -et surtout- des Algériens qui ont su s’en servir comme tremplin.

 

Il faut bien l’avouer, tout le monde aime critiquer l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej). L’audit réclamé par le gouvernement dira si le bilan de l’Agence, lancée en 1997, est à la hauteur des objectifs fixés au départ. Mourad Zemali, son directeur, rappelle que depuis la création du dispositif, plus de 330 000 micro-entreprises ont vu le jour et que seuls 10% des promoteurs ont échoué à rembourser leurs dettes et à rendre leur projet viable.

 

Quant au taux de recouvrement, il ne serait pas si mauvais puisqu’il atteint les 65%. «Les 25% qui restent sont les micro-entreprises en difficulté de recouvrement, auxquelles l’agence apporte un soutien régulièrement par des obtentions de marchés ou des formations dans le domaine», souligne Mourad Zemali. Mais certains ont été poursuivis en justice par l’agence, et certains ont été condamnés à une peine de prison. L’Etat dépense «à peine 98 000 DA pour la création d’une micro-entreprise», tout le reste est remboursé par les promoteurs. Parmi les 40 000 start-ups créées grâce à ce dispositif en 2014, 3000 ont été financées par le recouvrement. «Dans quelques années, l’Ansej n’aura plus besoin du Trésor public, elle va s’autofinancer avec l’argent du recouvrement.

 

Un cercle vertueux est en train de se créer», assure encore le directeur. 84% des crédits accordés ne dépassent pas la somme de 5 millions de dinars. Et contrairement aux idées reçues, le directeur affirme que 40% des dossiers traités sont rejetés. «On n’ accepte que les projets bien étudiés, même si, regrette-il, le jeune Algérien n’a pas de culture d’entreprenariat». L’Ansej a d’ailleurs ouvert 53 maisons d’entreprenariat dans les universités pour former les futurs chefs d’entreprise.

 

- Sabr El Djamil, éclairé par l’innovation

 

Son objectif : «Se nicher là où il n’y a personne.» Sa devise : «Travailler pour réussir.» Son engagement : «Emmener le plus de jeunes autour de lui vers le triomphe.» «On a tout pour réussir en Algérie, et même pour concurrencer les marchés étrangers !», affirme cet amoureux de l’innovation. Sabr El Djamil Abada, jeune Algérois de 29 ans, démarre en 2008 avec un prêt Ansej de 1,6 million de dinars..., soit 14 mois après sa demande.

 

Avec un ami, il lance K&A communication, une start-up. Il commence d’ailleurs son activité par une campagne publicitaire pour Condor, la société algérienne de produits électroniques et électroménagers. «Mais à l’époque, il y avait presque une agence de communication pour chaque marque, il fallait trouver une autre activité, raconte-t-il. Nous avons donc cherché à innover et à créer autour de notre propre concept.» Leur idée : faire du «mapping». Autrement dit, des projections 3D sur les grands espaces. Depuis le 1er novembre 2013, il organise chaque année une projection sur le thème de la Révolution sur la façade de la Grande-Poste. Sans être sponsorisés «en dehors des facilités que la mairie d’Alger-Centre nous a fournies, l’entreprise a porté seule le projet. Aucun sponsor n’a voulu se lancer dans l’inconnu».

 

L’entreprise, désormais élargie, a su exploiter des spécialistes de plusieurs domaines. «Nous formons un tout bien soudé», déclare-t-il avec fierté. Et d’ajouter : «Nous sommes tous issus de l’école algérienne.» L’été dernier, l’équipe se lance dans les hologrammes et ont pu, ainsi, faire revivre cheb Hasni, Matoub Lounès et Kamel Messaoudi pendant les nuits ramadanesques dans la kheïma du Sheraton. «Au début, on voulait faire les projections sur l’esplanade de Riad El Feth, mais on n’a pas obtenu l’autorisation.» Pire : les projections ont fait l’objet de cibles de fetwas, ce qui a amené les jeunes à laisser tomber. Aujourd’hui, «on prépare la révolution des lumières en Algérie !»

 

Ce jeune papa diplômé d’un master en création publicitaire à l’INSIM et en marketing (Ecole supérieure du commerce) compte devenir leader en mapping après les «soirées lumières» qui se dérouleront à Alger-Centre du 1er au 5 juillet. Chaque nuit aura son thème. «On veut mettre Alger au diapason de toutes les grandes villes du monde.» Sabr El Djamil envisage maintenant de demander un extension du crédit Ansej, «pour investir, cette fois-ci, dans le matériel».

 

- Brahim, l’éleveur qui mise sur le lait cru

 

Les exemples de réussite dans l’agriculture sont suffisamment rares pour que l’histoire de Brahim Soual, 27 ans, soit un exemple. Frikat, à Oulad Braham. Nous sommes exactement à Aïn Oulman, à 30 km de Sétif. En 2012, le jeune homme, issu d’un milieu paysan, décide de demander un crédit Ansej, option agriculture, pour élever des vaches laitières. Grâce à 4 millions de dinars, il achète 10 bêtes, des Montbéliardes, des aliments et souscrit une assurance pour son bétail.

 

Chaque année, l’élevage lui coûte 1,8 million de dinars : pour supporter les frais, il vend son lait cru à Hodna Lait, la société de production laitière à M’sila. Avec parfois 130 litres par jour, à 34 DA le litre, il arrive à rentrer 1,4 million de dinars par an. Les 12 DA de subventions de l’Etat pour chaque litre sont directement versés à la banque qui lui a fourni le crédit. «Mais l’argent que je gagne ne me permet pas à lui seul de rembourser le crédit», explique-t-il.

 

Malgré cela, il arrive à vendre 10 à 11 veaux de 18 mois, nés de ses vaches importées. A raison de 300 000 DA par bête, le jeune promoteur a tout de même réussi à rembourser 70% de la dette. Bientôt, il pourra faire une extension de crédit. Brahim, qui travaille avec son père et son frère, parvient pour l’instant à faire vivre sa famille avec ses 10 vaches. Sans formation, c’est sur le terrain qu’il apprend le métier. «C’est difficile mais je m’accroche, car je tiens à mon travail, précise-t-il.

 

Je suis né dans une région agricole, alors je ne me vois pas faire autre chose. A la fin du crédit et de celui de l’extension, on pourra parler de bénéfice.» Pour l’instant, il ne fait que prendre soin de son bétail, entre visites vétérinaires et dépenses pour le quotidien. Car ses vaches, il les chouchoute : il leur a même acheté un tapis de sol. «Il fait 10 000 DA le mètre, mais l’essentiel, c’est qu’elles se portent bien !», conclut-il en caressant ses bêtes.

 

- Abbas, de l’électronique au papier

 

«Je n’avais pas emprunté une grande somme, juste de quoi acheter une petite machine de papier.» Avec un prêt de 780 000 DA, Abbas Idir, 42 ans, a réussi à créer une entreprise qui fait aujourd’hui travailler 120 personnes. Pour cet ingénieur en électronique, tout a commencé en 2005, après son retour de l’étranger. Grâce à des formations en Italie, en France et en Allemagne, il choisit de revenir dans son pays pour ouvrir une entreprise comme celle qu’on lui a jadis proposée de tenir en Belgique. «Je ne voulais pas rester à l’étranger, il suffit d’avoir un bon projet fondé sur de bonnes bases, on peut réussir en Algérie», affirme-t-il. Avec une seule machine de serviettes, il fonde Alliola, une société de transformation industrielle du papier, du papier aluminium et du film transparent.

 

Désormais il fait tourner plusieurs machines tenues par trois équipes essentiellement composées de femmes. Il emploie aussi une trentaine de responsables de famille, qu’il rémunère, selon les responsabilités, entre 22 000 et 70 000 DA. Et lui aussi met la main à la pâte, comme en témoigne son tablier taché. «Il est sale puisque je travaille aussi avec mes ouvriers, c’est moi qui leur ai appris comment fonctionnent les machines», explique-t-il avec fierté. Son projet, qu’il conçoit comme une aventure, doit encore se développer avec la production de papier sulfurisé. Puisque selon lui, l’Algérie est encore «un marché vierge au potentiel énorme». «Même si la gestion du secteur industriel est défaillante, on tient le coup.»

 

- Abdenour : «Le succès est possible en Algérie»

 

17h30. Abdenour est assis dans son bureau, au centre-ville de Béjaïa.Avec son assistante, ils révisent les dossiers. Pied gauche dans le plâtre, avec des broches et des vis, victime d’un accident de travail, il relativise : «C’est rien.» A 39 ans, Abdenour Mazouz est à la tête de l’ETBTCE éponyme. Une entreprise de travaux publics qu’il a fondée grâce à un crédit Ansej. Avec un prêt de 1,9 million de dinars en 2006, il achète une pompe à béton. Un bon début.

 

Désormais, il possède tout le matériel nécessaire pour réaliser les plus ambitieux projets de construction, dont 5 grues, 4 camions et plusieurs véhicules utilitaires... Ses premiers projets : 50 logements à Sétif, un siège de sûreté urbaine et un lycée à Sid Ali Labhar (Béjaïa), un centre de formation à Sidi Ahmed (Béjaïa). Aujourd’hui, il s’occupe d’un chantier de 200 logements à Kherata, un hôpital à Akbou, un lycée à Toudja, tous dans la même wilaya dont il est natif.

 

Sa carrière, il la commence comme un simple conducteur de travaux dans des sociétés publiques à Oran après un diplôme de technicien supérieur dans les travaux public. En 2012, il s’inscrit à Alger au Centre national d’études et d’énimation de l’Entreprise du Bâtiment pour poursuivre ses études. Maintenant, l’ingénieur d’application fait travailler 80 salariés, tous déclarés et assurés. Avec les nouveaux projets, il envisage de recruter jusqu’à 200 travailleurs d’ici l’été.

 

Pour son assistante, Abdenour incarne cette «jeunesse ambitieuse». «C’est un bosseur. Même le jour de son accident, il travaillait par téléphone sur la table d’opération.» Marié depuis 2014, Abdenour est père de 3 enfants. Il reconnaît que son emploi du temps l’éloigne un peu de sa famille, mais «le travail est le secret de la réussite. En Algérie, le succès est possible, il est même plus réalisable qu’à l’étranger.» Héros d’une nombreuse famille dont il est l’aîné, il sert d’exemple : Lyès, son petit frère, «rêve de devenir comme lui !».

 

Hanane Semane

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Guest samirovsky

Il y a un fossé énorme entre le peuple et ceux qui nous gouvernent, un problème de confiance et sans cette confiance rien ne marchera en Algérie.

Personne en Algérie, à part peut-être toi, de Paris, ne pense à l'intérêt général et à servir l'État, en commençant par fakhamatouka.

 

My fellow Algerians, ask not what you can do for your country, but ask what your country can do for you.

Devise de la famille révolutionnaire qui suce les richesses du pays.

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