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Une économie mixte est momentanément inéluctable


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Selon mustapha mékidèche, vice-président du Cnes

 

Les pouvoirs publics ont décidé de poursuivre le soutien financier au bénéfice de 220 entreprises publiques. Ce qui veut dire que ces sociétés ne seront pas privatisées.

 

L’État a décidé de soutenir financièrement 220 entreprises publiques. Ce qui constitue un changement de cap. Une année auparavant, il était question d’aller à pas accélérés vers la privatisation de quasiment l’ensemble des 1 200 entreprises publiques, de dissoudre “en cours de route celles non viables. Aujourd’hui, les pouvoirs publics ont décidé de conserver sous le giron de l’État des centaines d’entreprises qui étaient en voie de privatisation. Ces décisions semblent matérialiser la volonté du chef de l’État d’aller vers une autre orientation économique, tant il a été déçu par les résultats des privatisations et de l’investissement étranger. Une politique prônant un retour au patriotisme économique est donc sur le point d’être appliquée. Comment expliquer ce changement à 360 degrés de la politique économique ?

“La situation actuelle pousse à une consolidation momentanée du secteur public. Les investissements directs étrangers restent insuffisants. Quand les sociétés étrangères viennent, elles exigent des taux de rentabilité élevés. Le secteur privé n’a pas encore aujourd’hui la capacité de jouer le rôle de moteur de l’économie. On va vers une économie mixte (cohabitation public-privé). C’est inévitable jusqu’au moment où on fera émerger des champions industriels privés. Il faudra commencer par les entreprises publiques qui ont un potentiel de croissance, dont on a besoin pour au moins limiter les importations qui sont en train d’exploser. Il est nécessaire d’avoir cet outil même si les EPE vont devoir être recapitalisées pour qu’elles puissent reprendre leurs marchés. Il faut les traiter au cas par cas sauf les grands noyaux industriels sur lesquels on devra s’appuyer pour relancer la machine économique. Même si dans une seconde phase, il va falloir les mettre en Bourse, ouvrir leur capital. En l’occurrence, la Russie est en train de reconstituer les grands groupes industriels publics”, analyse Mustapha Mekidèche, vice-président du Cnes et consultant international. Pour le foncier industriel, de plus grandes réserves foncières sont mises à la disposition des opérateurs. Il faudra prévoir cependant un accompagnement financier pour l’acquisition d’actifs fonciers, notamment dans les pôles appelés de compétitivité ou les zones industrielles aménagées le long de l’autoroute Est-Ouest.

Quant à la taxe sur les profits étendue au transfert des sociétés étrangères hors hydrocarbures, elle se justifie par les transferts massifs, notamment du secteur des télécommunications

“L’opérateur historique n’a pas pu résister, n’a pas pu se tailler une part significative du marché. Orascom a pris l’essentiel du marché. Elle a profité de l’explosion du marché et réalisé un chiffre d’affaires exceptionnel. Cela a donné des résultats importants qui ont été transférés. Elle n’a pas associé dans ses activités les entreprises locales. Ce nouveau prélèvement sur les bénéfices des sociétés étrangères est donc une correction. L’essentiel est donc d’adopter une stratégie gagnante. Les pouvoirs publics ont pris conscience que les avantages consentis étaient supérieurs à l’impact de ces sociétés sur l’amélioration de la situation économique du pays”, a-t-il ajouté. En résumé, dans la phase actuelle, on ne pourra pas se passer d’une économie mixte pour relancer la machine économique et accroître les investissements.

En d’autres termes, on assiste à un ralentissement dans le processus de privatisation. L’État continuera donc à verser de l’argent pour pérenniser les entreprises publiques en difficulté. Insérées dans une logique de croissance et de contribution à une réduction des importations, ces opérations de sauvetage d’une partie du secteur public pourraient se justifier. Mais ces aides ont un coût supporté par le contribuable. Elles doivent faire la démonstration de leur efficience. Ainsi, le bilan des privatisations qui sera prochainement présenté justifiera ces changements d’orientation économique, accordant une large place aux entreprises locales.

 

K. R.(Liberté)

 

Et vous chers forumistes, ètes vous pour un secteur public fort ou ètes vous partisans de la privatisation á outrance sans aucne régulation?

 

Argumentez SVP.

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Ca veut dire qu'on socialise les secteurs qui subissent les pertes et privatise ceux qui réalisent des profits.

 

Et pourquoi ne pas appréhender les entreprises selon leur secteur d'activité, les possibles de l'état (autre que simple soutien financier), la plus-value du privé (via appels d'offre) et conserver des parts, voire la majorité, permettant à l'état de réguler pour préserver ses engagements sociaux ?!

 

Je ne sais pas où l'Algérie en est au niveau de son secteur public (quels secteurs concernés) mais je sais que son choix de sauvegarder les énergies est pour moi une très bonne chose !! Surtout à l'heure actuelle !

 

Maintenant, comme je le disais plus haut, l'état ne doit pas se contenter de combler des dettes mais d'apporter un savoir faire dans la gestion et aussi dans le service vendu. Le consommateur peut être en droit d'exiger l'eau potable 24h/24 ou son courrier livré le lendemain quand il met sa main à la poche ! Et peut-être préfèrerait-il mettre quelques dinars de plus pour s'assurer d'avoir un service irréprochable !

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Ca veut dire qu'on socialise les secteurs qui subissent les pertes et privatise ceux qui réalisent des profits.

 

Pas dutout, l'algérie a opté á la liquidation su secteur publique lors du réechelonnement de la dette, le **I et la banque mondiale l'y ont contrainte.

 

C'est vrai que le secteur publique á l'époque était largement déficitaire, l'état ne pouvant plus financer les pertes s'est laissé á la politique de la privatisation en vue d'améliorer la gestion de ces entreprises. Les usines et les entreprises commencaient á fermer les unes aprés les autres, des centaines de milliers de travailleurs se sont vus licenciés, le privé ne s'est pas pointu pour reprendre les entreprises, on s'est retrouvé sans secteur publique et sans secteurs privé puissant.

 

Le but de la politique du patriotisme économique consiste á redéployer les éfforts de l'état dans un secteur publiques capable de produire et de prendre une part du marché, permettre á des millions de travailleurs á garder leur emplois et d'un autre coté concevoir autrement une privatisation et essayer de créer des grandes sociétés privés capables de créer une dynamique économique qui va dans le sens de l'intéret du pays et pas dans l'intéret des spéculateurs qui se remplissent les poches et rappatrient toutes les richesses engendrées.

 

Si l'état , avec tous les moyens financier qu'il a en ce moment, ne protège pas l'économie nationale, quad pourrat il le faire? Tous les pays du monde comme les USA, la france , la russie, la chine protègent les productions de leurs pays et mettent sur pieds des lois qui protègent leur économie.

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Salam,

La crise actuelle n'est pas la première.

Keinz, le Grand économiste avait déjà souligné l'importance d'une économie mixte.

Laisser passer, laisser faire est une théorie qui a montré ses limites depuis longtemps.

Le capitalisme exagéré ne peut pas faire la force d'une économie, normalement dédiée à tout le monde.

 

Les Grands pays se trouvent maintenant obligés de céder même s'ils affichent encore le slogan de libérté d'investissement.

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