Samir16 10 Posted June 30, 2015 Partager Posted June 30, 2015 Mohamed Djemaa est le président du groupe parlementaire FLN à l’APN. Dans cet entretien, il exprime la position de son groupe au sujet de l’obligation de paiement par chèque, et tire à boulets rouges sur le ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa. Les paiements en espèces de plus d’un million de dinars sont interdits à partir du 1er juillet. Soutenez-vous cette mesure ? Le groupe parlementaire du FLN soutient l’ensemble des mesures et dispositions qui peuvent faciliter la vie aux citoyens algériens, mais s’oppose fermement à toute disposition contraire à ce principe. Et dans ce cadre, le ministre des Finances, avec tout le respect qu’on lui doit, lorsqu’il veut imposer n’importe quelle décision ou disposition, il faut qu’il fasse en sorte que la mesure en question émane d’une véritable étude, d’une étude de terrain, d’une étude qui s’intéresse à la réalité économique de notre pays. Il présente cette mesure comme étant moderne et usitée dans les pays développés. Mais, il feint d’oublier que notre marché, notre économie et la situation de nos entreprises économiques ne sont pas développés. Il ne faut pas qu’il dévie et s’éloigne de notre réalité économique. Si nous voulons régler nos problèmes économiques et y trouver des remèdes, il est impératif que nous nous basions sur notre réalité économique et pas celle des autres. Je ne comprends pas comment il compte appliquer cette mesure ? Quand est-ce qu’il va l’appliquer de jour ou de nuit ? S’il veut créer un déséquilibre et une anarchie au sein du marché national qu’il applique de fausses mesures comme celles-ci. Je peux dire que ce sont des mesures improvisées, prises dans la précipitation parce qu’elles ne s’appuient pas sur de véritables études de terrain Qu’est ce qui pose problème dans la mise en application de cette mesure par rapport à la réalité du terrain ? On ne peut pas appliquer une telle mesure sur le terrain. Et le problème de son applicabilité ne réside pas dans la société algérienne. Nos banques n’ont pas les aptitudes pour appliquer cette décision. En plus, il n’y a pas suffisamment d’agences bancaires en Algérie pour prendre en charge une telle opération. Sur les 1500 communes que compte notre pays, seules 600 disposent d’agences bancaires. Nos banques sont incapables de répondre aux besoins des citoyens, elles n’ont pas suffisamment d’agences à travers l’ensemble du territoire national. Dans ces conditions, comment peut-on imposer le paiement par chèque ? Les pays développés, que le ministre veut imiter, disposent d’une agence à chaque coin de rue, de distributeurs de billets fonctionnels 7J/7. Nous n’avons pas cette logistique. Comment est-il possible d’imposer, brusquement, brutalement et de manière improvisée le paiement par chèque ? Le commerçant qui vient de Ain Timouchent pour acheter des fruits et légumes de Larbaa à Blida pour 200 millions de centimes, payera-t-il par chèque ? Est-ce qu’il y a des exceptions dans l’application de cette mesure ? Que fallait-il faire avant de prendre cette mesure ? La manière avec laquelle cette mesure a été prise est de nature à créer une véritable anarchie au sein du marché. La gestion de nos banques se fait de manière traditionnelle. Nos banques ne sont que de simples boutiques. Quelles sont les prestations de services offertes par nos banques aux citoyens ? Pour ouvrir un compte bancaire, c’est un véritable parcours du combattant. Pour avoir un carnet de chèque, il faut avoir des connaissances et galérer à cause de la bureaucratie. Le citoyen qui n’a pas encore la culture du paiement par chèque va-t-il accepter cette mesure ? Cette décision d’imposer le paiement par chèque a été prise de manière improvisée, sans prendre en compte la réalité économique et commerciale du pays. Avant de l’appliquer, il fallait procéder à une véritable réforme du secteur bancaire. Qu’est ce qui a poussé le ministère des Finances à prendre une telle mesure? Je lance un appel au ministre des Finances : avant d’imposer une telle mesure, intéressez-vous de préférence à d’autres dossiers. Nous avons un marché désorganisé, et il faut trouver des mécanismes pour le structurer et l’organiser de manière idoine. Ce qui ne peut pas se décider du jour au lendemain. Intéressez-vous, monsieur le ministre à l’investissement à travers des mesures de facilitation et incitatives, au secteur de la PME/PMI qui est la colonne vertébrale de toute économie viable, aux questions que vous défendiez avant d’être nommé ministre, à savoir comment rendre de la considération à la valeur du dinar. Notre ministre ferait mieux de s’intéresser à la mise en place d’une économie alternative à celle des hydrocarbures pour attirer des devises, à la réforme de la Bourse qui est actuellement un corps sans âme et qui ne fonctionne pas. Je suis député depuis 2002. Depuis cette date, on n’a pas cessé de parler de réformes bancaires, et monétaires. Près de 15 ans après, on n’a pas fait ces réformes et on vient nous imposer des mesures appliquées dans les pays développés. Au groupe parlementaire du FLN, nous refusons de manière claire l’application de la mesure relative au paiement par chèque parce qu’elle portera préjudice à la vie des citoyens d’un point de vue social, économique et commercial. J’interpelle à ce propos, le premier ministre Abdelmalek Sellal pour qu’il ait de véritables études sur la réalité économique de l’Algérie. Est ce qu’on peut appliquer le paiement par chèque sans avoir de banques ? À travers cette disposition, le ministre des Finances ne fait qu’appliquer le programme du Président. Qu’en pensez-vous ? Au FLN, nous avons défendu et continuons à défendre le programme du Président de la République. On connait le programme du Président et on sait qu’il comporte des priorités : le tourisme, la santé, la culture, l’impératif de la prise en charge du social, la nécessaire réforme de la Bourse. Mais l’obligation de payer par chèque n’y figure pas. Les fausses interprétations du programme du Président sont de nature à créer la zizanie parmi les citoyens. Le programme du Président est écrit noir sur blanc, mais son application tarde à venir. C’est pour cela que nous appelons à sa mise en œuvre dans les faits. Vous dîtes que le paiement par chèque risque de créer un déséquilibre au sein du marché. Comment ? Nos citoyens n’ont pas la culture du paiement par chèque. Ils n’ont pas confiance dans les banques. De plus ces banques souffrent d’une incapacité structurelle à offrir de véritables prestations aux citoyens. En conséquence, nous refusons cette mesure et nous mettons en garde contre ses conséquences. Quelles sont les conséquences de l’obligation de payer par chèque ? La principale conséquence sera une véritable flambée des prix. Citer Link to post Share on other sites
YACOB 10 Posted July 1, 2015 Partager Posted July 1, 2015 DE QUEL PEUPLE S'AGIT-IL ? Mohamed Djemaa est le président du groupe parlementaire FLN à l’APN. Dans cet entretien, il exprime la position de son groupe au sujet de l’obligation de paiement par chèque, et tire à boulets rouges sur le ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa. Les paiements en espèces de plus d’un million de dinars sont interdits à partir du 1er juillet. Soutenez-vous cette mesure ? Le groupe parlementaire du FLN soutient l’ensemble des mesures et dispositions qui peuvent faciliter la vie aux citoyens algériens, mais s’oppose fermement à toute disposition contraire à ce principe. Et dans ce cadre, le ministre des Finances, avec tout le respect qu’on lui doit, lorsqu’il veut imposer n’importe quelle décision ou disposition, il faut qu’il fasse en sorte que la mesure en question émane d’une véritable étude, d’une étude de terrain, d’une étude qui s’intéresse à la réalité économique de notre pays. Il présente cette mesure comme étant moderne et usitée dans les pays développés. Mais, il feint d’oublier que notre marché, notre économie et la situation de nos entreprises économiques ne sont pas développés. Il ne faut pas qu’il dévie et s’éloigne de notre réalité économique. Si nous voulons régler nos problèmes économiques et y trouver des remèdes, il est impératif que nous nous basions sur notre réalité économique et pas celle des autres. Je ne comprends pas comment il compte appliquer cette mesure ? Quand est-ce qu’il va l’appliquer de jour ou de nuit ? S’il veut créer un déséquilibre et une anarchie au sein du marché national qu’il applique de fausses mesures comme celles-ci. Je peux dire que ce sont des mesures improvisées, prises dans la précipitation parce qu’elles ne s’appuient pas sur de véritables études de terrain Qu’est ce qui pose problème dans la mise en application de cette mesure par rapport à la réalité du terrain ? On ne peut pas appliquer une telle mesure sur le terrain. Et le problème de son applicabilité ne réside pas dans la société algérienne. Nos banques n’ont pas les aptitudes pour appliquer cette décision. En plus, il n’y a pas suffisamment d’agences bancaires en Algérie pour prendre en charge une telle opération. Sur les 1500 communes que compte notre pays, seules 600 disposent d’agences bancaires. Nos banques sont incapables de répondre aux besoins des citoyens, elles n’ont pas suffisamment d’agences à travers l’ensemble du territoire national. Dans ces conditions, comment peut-on imposer le paiement par chèque ? Les pays développés, que le ministre veut imiter, disposent d’une agence à chaque coin de rue, de distributeurs de billets fonctionnels 7J/7. Nous n’avons pas cette logistique. Comment est-il possible d’imposer, brusquement, brutalement et de manière improvisée le paiement par chèque ? Le commerçant qui vient de Ain Timouchent pour acheter des fruits et légumes de Larbaa à Blida pour 200 millions de centimes, payera-t-il par chèque ? Est-ce qu’il y a des exceptions dans l’application de cette mesure ? Que fallait-il faire avant de prendre cette mesure ? La manière avec laquelle cette mesure a été prise est de nature à créer une véritable anarchie au sein du marché. La gestion de nos banques se fait de manière traditionnelle. Nos banques ne sont que de simples boutiques. Quelles sont les prestations de services offertes par nos banques aux citoyens ? Pour ouvrir un compte bancaire, c’est un véritable parcours du combattant. Pour avoir un carnet de chèque, il faut avoir des connaissances et galérer à cause de la bureaucratie. Le citoyen qui n’a pas encore la culture du paiement par chèque va-t-il accepter cette mesure ? Cette décision d’imposer le paiement par chèque a été prise de manière improvisée, sans prendre en compte la réalité économique et commerciale du pays. Avant de l’appliquer, il fallait procéder à une véritable réforme du secteur bancaire. Qu’est ce qui a poussé le ministère des Finances à prendre une telle mesure? Je lance un appel au ministre des Finances : avant d’imposer une telle mesure, intéressez-vous de préférence à d’autres dossiers. Nous avons un marché désorganisé, et il faut trouver des mécanismes pour le structurer et l’organiser de manière idoine. Ce qui ne peut pas se décider du jour au lendemain. Intéressez-vous, monsieur le ministre à l’investissement à travers des mesures de facilitation et incitatives, au secteur de la PME/PMI qui est la colonne vertébrale de toute économie viable, aux questions que vous défendiez avant d’être nommé ministre, à savoir comment rendre de la considération à la valeur du dinar. Notre ministre ferait mieux de s’intéresser à la mise en place d’une économie alternative à celle des hydrocarbures pour attirer des devises, à la réforme de la Bourse qui est actuellement un corps sans âme et qui ne fonctionne pas. Je suis député depuis 2002. Depuis cette date, on n’a pas cessé de parler de réformes bancaires, et monétaires. Près de 15 ans après, on n’a pas fait ces réformes et on vient nous imposer des mesures appliquées dans les pays développés. Au groupe parlementaire du FLN, nous refusons de manière claire l’application de la mesure relative au paiement par chèque parce qu’elle portera préjudice à la vie des citoyens d’un point de vue social, économique et commercial. J’interpelle à ce propos, le premier ministre Abdelmalek Sellal pour qu’il ait de véritables études sur la réalité économique de l’Algérie. Est ce qu’on peut appliquer le paiement par chèque sans avoir de banques ? À travers cette disposition, le ministre des Finances ne fait qu’appliquer le programme du Président. Qu’en pensez-vous ? Au FLN, nous avons défendu et continuons à défendre le programme du Président de la République. On connait le programme du Président et on sait qu’il comporte des priorités : le tourisme, la santé, la culture, l’impératif de la prise en charge du social, la nécessaire réforme de la Bourse. Mais l’obligation de payer par chèque n’y figure pas. Les fausses interprétations du programme du Président sont de nature à créer la zizanie parmi les citoyens. Le programme du Président est écrit noir sur blanc, mais son application tarde à venir. C’est pour cela que nous appelons à sa mise en œuvre dans les faits. Vous dîtes que le paiement par chèque risque de créer un déséquilibre au sein du marché. Comment ? Nos citoyens n’ont pas la culture du paiement par chèque. Ils n’ont pas confiance dans les banques. De plus ces banques souffrent d’une incapacité structurelle à offrir de véritables prestations aux citoyens. En conséquence, nous refusons cette mesure et nous mettons en garde contre ses conséquences. Quelles sont les conséquences de l’obligation de payer par chèque ? La principale conséquence sera une véritable flambée des prix. A mon avis, c'est la première fois qu'un ministre des finances algérien parle vrai, sans langue de bois, aucune ! Qu'est ce qui gène ces députés ? L'algérien LAMBDA ( la majorité des citoyens) ne fait guère des transactions à UN MILLION DE DINAR ! Ce ministre, si on le laisse travailler redressera la situation dans très peu de temps ! (il n'est pas à l'abri d'une agitation syndicale) Quitte à recourir à une amnistie fiscale! Oui ces nombreux algériens, si riches dans le formel, ont le devoir d'aider leur pays en faisant une révolution fiscale ! Alors, RICHES d'Algérie, CHICHE SAUVEZ VOTRE PATRIE !!! Citer Link to post Share on other sites
Guest samirovsky Posted July 1, 2015 Partager Posted July 1, 2015 A mon avis, c'est la première fois qu'un ministre des finances algérien parle vrai, sans langue de bois, aucune ! Qu'est ce qui gène ces députés ? L'algérien LAMBDA ( la majorité des citoyens) ne fait guère des transactions à UN MILLION DE DINAR ! Ce ministre, si on le laisse travailler redressera la situation dans très peu de temps ! (il n'est pas à l'abri d'une agitation syndicale) Quitte à recourir à une amnistie fiscale! Oui ces nombreux algériens, si riches dans le formel, ont le devoir d'aider leur pays en faisant une révolution fiscale ! Alors, RICHES d'Algérie, CHICHE SAUVEZ VOTRE PATRIE !!! Encore faut-il qu'il y ait de sentiment patriotique l'Algérien en général a un pays pas une patrie:D Citer Link to post Share on other sites
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