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Khalil Gibran


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Guest thalwith

J’ai choisi la solitude pour ne plus les voir vendre leur âme contre ce qui est moins précieux et moins noble.

 

J’ai choisi d’être seul pour ne plus croiser les femmes souriantes, le regard séducteur, alors qu’au fond, elles n’ont qu’un seul but.

 

J’ai cherché la solitude pour ne plus tenir compagnie aux faux intellectuels qui se prennent pour les gardiens du savoir absolu.

 

J’ai préféré me retirer plutôt que devoir fréquenter les brutes qui prennent la politesse pour de la faiblesse, l’indulgence pour de la lâcheté, et l’arrogance pour de la distinction.

 

Je suis parti épuisé de voir les financiers; ils s’imaginent que le soleil, la lune et les astres se lèvent de leurs coffres, et se couchent dans leurs poches.

 

J’ai fui les politiciens qui se jouent des aspirations des peuples, les aveuglant d’une poignée de poussière dorée et de discours pompeux.

 

Je suis dégoûté des prêtres qui prêchent ce qu’ils trahissent, et exigent des gens ce qu’ils n’appliquent jamais.

 

J’ai voulu la solitude parce que je n’ai jamais rien obtenu d’un homme avant de le payer de mon cœur.

 

Je me suis retiré car j’en avais assez de ce monument gigantesque appelé civilisation, si précise et ingénieuse, pourtant édifiée sur un tas de crânes.

 

J’ai voulu la solitude afin de sauver mon âme, mon esprit, mon cœur, et mon corps.

extrait de l'orage de Khalil Gibran.

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Guest thalwith

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,

Parlez-nous des Enfants.

Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.

Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,

Ils viennent à travers vous mais non de vous.

Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

 

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,

Car ils ont leurs propres pensées.

Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,

Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,

pas même dans vos rêves.

Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,

mais ne tentez pas de les faire comme vous.

Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.

 

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.

L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance

pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.

Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;

Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.

 

extrait du recueil Le Prophète

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