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Bouteflika accuse des opposants non identifiés


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Dans un message lu en son nom par le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi, jeudi 20 août 2015 à Constantine, à l'occasion de la journée nationale du Moudjahid, le président Abdelaziz Bouteflika a accusé, sans les nommer, des opposants de semer le "défaitisme" et de chercher à plonger le "pays dans l'inconnu".

 

Une attaque qui rappelle la charge lancée en mars dernier contre la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) après son appel à la tenue d'élections présidentielles anticipées au nom de la vacance du pouvoir présidentiel.

 

Le président avait violemment attaqué des pseudo hommes politiques" soutenus par une presse "sans éthique" qu'il accuse d'œuvrer "matin et soir, à effrayer et démoraliser" les Algériens.

 

Le discours présidentiel lu aujourd'hui par le ministre de la culture ne désigne pas de manière précise ces opposants qui menaceraient la stabilité du pays.

 

"Je lance un appel à tous les enfants de notre pays à s'unir pour barrer la route à tous ceux qui veulent attenter à sa stabilité et le plonger dans l'inconnu" a-t-il indiqué dans ce discours prononcé à la veille de la rentrée sociale et après des changements dans les services de sécurité qui n'ont fait l'objet d'aucune explication officielle.

Des rumeurs ou des analyses de presse ont évoqué des incidents ou une intrusion à la résidence présidentielle de Zéralda qui seraient la "cause" ou le "prétexte" à ces changements qui dépouillent le DRS un peu plus de ses prérogatives.

 

Bouteflika a appelé les algériens au-delà de leurs obédiences et appartenances politiques, à faire "front uni contre le sous-développement, sous toutes ses formes" et à se "dresser d'un seul bloc contre tout esprit pessimiste et défaitiste...".

 

Il les appelle à consolider "l'espoir et la confiance en soi afin de pouvoir appréhender positivement les difficultés économiques qui se posent aujourd'hui à la planète...".

 

La charge contre les opposants non-identifiés intervient également dans un contexte où les rapports entre le pouvoir et les opposants sont marqués par la méfiance et alors que des inquiétudes s'expriment sur les perspectives économiques du pays sur fond de chute sensible des recettes pétrolières.

 

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Rassemblement du FFS à Ifri

 

Le FFS veut un Etat qui ne soit pas au service des seigneurs de la guerre

Le Front des forces socialistes (FFS) tout en restant attaché à sa proposition d'une conférence de "consensus national" pour un changement concerté et pacifique, ne ménage plus le pouvoir et dénonce un statu-quo qui menace la nation, selon lui.

 

La période où il se contraignait à modérer son discours n'est plus de mise depuis que les partis du pouvoir ont fait barrage au projet de conférence du consensus.

 

A Ifri, Ouzelaguène, à l'occasion de la commémoration du 20 août, le premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou a réaffirmé le combat de son parti pour un "Etat moderne fondé sur la primauté du Politique sur le militaire".

 

"La primauté du politique sur le militaire, énoncée en 1956, en temps de guerre, prend encore plus de sens aujourd’hui où la guerre, même inspirée et conduite de l’extérieur est toujours, d’une manière ou d’une autre, une guerre civile" a-t-il déclaré.

"Un Etat de droit n’est pas un Etat au service des seigneurs de la guerre issus de la guerre civile et ne survivant que dans et par l’entretien de la guerre civile" et il n'est pas "non plus au service d’un groupe d’oligarques issus de la prédation des richesses nationales.»

 

La CLTD se maintient

 

De leur côté, les partis membres de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), malgré des tiraillements, ont réaffirmé lors de leur dernière réunion leur attachement à la "déclaration de Mazafran comme solution à la crise politique du pays".

 

Celle-ci, pour rappel, revendique un "gouvernement de transition démocratique consensuel" qui sera chargé d'organiser et de gérer la transition, une autorité indépendante et permanente pour l'organisation et la surveillance des élections et une nouvelle constitution consensuelle.

 

La CLTD avait appelé par la suite à la tenue d'une présidentielle anticipée en arguant d'une situation de vacance du pouvoir présidentiel. La coordination ne semble plus insister sur cette exigence mais les rapports restent tendus avec le pouvoir.

 

A l'image par exemple du RCD qui constate dans son dernier communiqué le "rétrécissement de la rente" et "l’incapacité avérée du chef de l’Etat d’arbitrer entre les différentes loges de janissaires".

 

Source HuffingPost Maghreb

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