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Le “faiseur de rois” s’en va Bouteflika, seul à décider de sa succession


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Il en rêvait depuis seize ans, il vient de l’obtenir : Bouteflika n’est plus ce “trois quarts de président”. Même affaibli, sur le plan physique, et absent sur le terrain, il a réussi à évincer le dernier homme qui lui faisait de l’ombre.

 

Le départ du patron du DRS — fruit d’un deal, ou éviction programmée depuis fort longtemps ? — constitue une suite logique d’une volonté clairement affichée par le président Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir en 1999.

Maintenant qu’il a les pleins pouvoirs et que personne ne pourra contrarier ses plans, il pourra aisément organiser sa succession, choisir ses hommes et finir ses jours sans grands soucis.

Mais il lui aura fallu, quand même, seize ans pour y parvenir, lui qui était venu au pouvoir, grâce au consensus obtenu auprès des “décideurs” de l’époque, qui étaient en grande partie des hauts gradés de l’armée.

À peine engagé dans sa première campagne électorale, Bouteflika avait commencé à se plaindre des généraux qui l’empêchaient d’exercer pleinement ses pouvoirs. Mais, ni la conjoncture sécuritaire et encore moins la composante du système de l’époque ne lui permettaient de donner un coup de pied dans la fourmilière.

Cependant, il procédera par des coups sporadiques, tout en s’appuyant sur une partie des “décideurs”, afin de se débarrasser, petit à petit, de la vieille garde, qui, forte de son opposition à l’arrivée au pouvoir de l’ex-FIS, et surtout la lutte engagée contre le terrorisme, se voyait intouchable. Le premier pilier allait tomber, avec l’éviction du puissant général Mohamed Lamari, chef d’état-major. Une éviction qui n’aurait jamais été possible sans l’aval et le soutien du puissant DRS.

Si les choses se déroulent tant bien que mal durant les deux premiers mandats de Bouteflika, les donnes changeront dès l’approche du troisième mandat, l’obligation de faire violence à la Constitution, pour y introduire une modification permettant à Bouteflika de briguer autant de mandats qu’il désire. Là, les choses ont commencé à se corser et les “décideurs” ne parvenaient plus à trouver un consensus entre eux. Et c’est à ce moment-là que Bouteflika décide de passer la vitesse supérieure, opérer par des coups de force, avec l’aval du patron du DRS, qui finissait toujours par se ranger de son côté. Ce passage en force fera des victimes, beaucoup de victimes, au sein des “décideurs”. Les Touati, Belkheir en feront les frais. Désormais, rien ne se ferait sans l’aval du président Bouteflika et personne n’a le droit de le contrarier.

Mais la maladie est venue quelque peu ralentir le rythme du plan Bouteflika et donner à ses adversaires, notamment ceux qui agissaient dans l’ombre, une occasion pour imaginer un avenir sans lui. Mal leur en prit. Bouteflika nouera de nouvelles alliances grâce à l’activisme de son frère cadet, qui a constitué un véritable cartel au sein de la nouvelle classe d’hommes d’affaires.

La longue hospitalisation de Bouteflika à Paris, à la veille du quatrième mandat, allait permettre à son frère cadet de prendre le pouvoir réel et de s’imposer comme un interlocuteur incontournable, au moment où des voix commençaient à évoquer l’article 88 de la Constitution pour destituer le Président, en raison de son état de santé.

De retour au pays, le président Bouteflika ne se contentera pas de s’imposer pour un quatrième mandat, mais il passera à l’ultime étape de son plan : préparer sa propre succession. Contraint à un rythme de travail très réduit, pour cause de maladie, il donnera la touche finale à son plan. Après s’être assuré du soutien de l’état-major de l’armée, il procédera par le démembrement du DRS, jusque-là véritable pouvoir de l’ombre. En le dépouillant, peu à peu, des services qui faisaient sa force, au profit de l’état-major de l’armée, et surtout, en évinçant, l’un après l’autre, les principaux collaborateurs du général de corps d’armée, Mohamed Mediène, il isolera ce dernier et le privera de ses atouts. Un plan bien huilé, relayé, politiquement, par des attaques frontales du patron du FLN, dont la présidence d’honneur est assurée par Bouteflika. Les sorties de Saâdani étaient perçues par les observateurs comme un message émanant du président de la République priant le patron du DRS de démissionner.

La dernière touche, et non la moindre, a été l’arrestation du général Hassan, chargé de la lutte antiterroriste, et réputé proche du patron du DRS. Une décision qui n’allait pas rester sans suite. Depuis le début des hostilités qui ont ciblé le DRS et particulièrement son patron, l’entreprise de démystification de ce service fonctionnait à merveille, au point d’atteindre le point fatidique. “Il ne reste à Toufik que son secrétaire et ses deux femmes de ménage”, a-t-on asséné dans les médias proches du clan présidentiel. La messe était, désormais, dite, et il aura suffi de quelques jours pour débarquer le tout-puissant Toufik de son trône.

Quoi que l’on dise sur ce départ, “l’histoire est écrite par les vainqueurs”. Mais la victoire de Bouteflika risque de lui être problématique. Présentement, il est le seul maître à bord et ne peut évoquer d’éventuelles interférences ou blocages à son action. De ce fait, il assumera seul l’entière responsabilité des actions qu’il compte entreprendre à l’avenir.

 

A.B.

 

Bouteflika, seul à décider de sa succession: Toute l'actualité sur liberte-algerie.com

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Il en rêvait depuis seize ans, il vient de l’obtenir : Bouteflika n’est plus ce “trois quarts de président”. Même affaibli, sur le plan physique, et absent sur le terrain, il a réussi à évincer le dernier homme qui lui faisait de l’ombre.

 

Le départ du patron du DRS — fruit d’un deal, ou éviction programmée depuis fort longtemps ? — constitue une suite logique d’une volonté clairement affichée par le président Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir en 1999.

Maintenant qu’il a les pleins pouvoirs et que personne ne pourra contrarier ses plans, il pourra aisément organiser sa succession, choisir ses hommes et finir ses jours sans grands soucis.

Mais il lui aura fallu, quand même, seize ans pour y parvenir, lui qui était venu au pouvoir, grâce au consensus obtenu auprès des “décideurs” de l’époque, qui étaient en grande partie des hauts gradés de l’armée.

À peine engagé dans sa première campagne électorale, Bouteflika avait commencé à se plaindre des généraux qui l’empêchaient d’exercer pleinement ses pouvoirs. Mais, ni la conjoncture sécuritaire et encore moins la composante du système de l’époque ne lui permettaient de donner un coup de pied dans la fourmilière.

Cependant, il procédera par des coups sporadiques, tout en s’appuyant sur une partie des “décideurs”, afin de se débarrasser, petit à petit, de la vieille garde, qui, forte de son opposition à l’arrivée au pouvoir de l’ex-FIS, et surtout la lutte engagée contre le terrorisme, se voyait intouchable. Le premier pilier allait tomber, avec l’éviction du puissant général Mohamed Lamari, chef d’état-major. Une éviction qui n’aurait jamais été possible sans l’aval et le soutien du puissant DRS.

Si les choses se déroulent tant bien que mal durant les deux premiers mandats de Bouteflika, les donnes changeront dès l’approche du troisième mandat, l’obligation de faire violence à la Constitution, pour y introduire une modification permettant à Bouteflika de briguer autant de mandats qu’il désire. Là, les choses ont commencé à se corser et les “décideurs” ne parvenaient plus à trouver un consensus entre eux. Et c’est à ce moment-là que Bouteflika décide de passer la vitesse supérieure, opérer par des coups de force, avec l’aval du patron du DRS, qui finissait toujours par se ranger de son côté. Ce passage en force fera des victimes, beaucoup de victimes, au sein des “décideurs”. Les Touati, Belkheir en feront les frais. Désormais, rien ne se ferait sans l’aval du président Bouteflika et personne n’a le droit de le contrarier.

Mais la maladie est venue quelque peu ralentir le rythme du plan Bouteflika et donner à ses adversaires, notamment ceux qui agissaient dans l’ombre, une occasion pour imaginer un avenir sans lui. Mal leur en prit. Bouteflika nouera de nouvelles alliances grâce à l’activisme de son frère cadet, qui a constitué un véritable cartel au sein de la nouvelle classe d’hommes d’affaires.

La longue hospitalisation de Bouteflika à Paris, à la veille du quatrième mandat, allait permettre à son frère cadet de prendre le pouvoir réel et de s’imposer comme un interlocuteur incontournable, au moment où des voix commençaient à évoquer l’article 88 de la Constitution pour destituer le Président, en raison de son état de santé.

De retour au pays, le président Bouteflika ne se contentera pas de s’imposer pour un quatrième mandat, mais il passera à l’ultime étape de son plan : préparer sa propre succession. Contraint à un rythme de travail très réduit, pour cause de maladie, il donnera la touche finale à son plan. Après s’être assuré du soutien de l’état-major de l’armée, il procédera par le démembrement du DRS, jusque-là véritable pouvoir de l’ombre. En le dépouillant, peu à peu, des services qui faisaient sa force, au profit de l’état-major de l’armée, et surtout, en évinçant, l’un après l’autre, les principaux collaborateurs du général de corps d’armée, Mohamed Mediène, il isolera ce dernier et le privera de ses atouts. Un plan bien huilé, relayé, politiquement, par des attaques frontales du patron du FLN, dont la présidence d’honneur est assurée par Bouteflika. Les sorties de Saâdani étaient perçues par les observateurs comme un message émanant du président de la République priant le patron du DRS de démissionner.

La dernière touche, et non la moindre, a été l’arrestation du général Hassan, chargé de la lutte antiterroriste, et réputé proche du patron du DRS. Une décision qui n’allait pas rester sans suite. Depuis le début des hostilités qui ont ciblé le DRS et particulièrement son patron, l’entreprise de démystification de ce service fonctionnait à merveille, au point d’atteindre le point fatidique. “Il ne reste à Toufik que son secrétaire et ses deux femmes de ménage”, a-t-on asséné dans les médias proches du clan présidentiel. La messe était, désormais, dite, et il aura suffi de quelques jours pour débarquer le tout-puissant Toufik de son trône.

Quoi que l’on dise sur ce départ, “l’histoire est écrite par les vainqueurs”. Mais la victoire de Bouteflika risque de lui être problématique. Présentement, il est le seul maître à bord et ne peut évoquer d’éventuelles interférences ou blocages à son action. De ce fait, il assumera seul l’entière responsabilité des actions qu’il compte entreprendre à l’avenir.

 

A.B.

 

Bouteflika, seul à décider de sa succession: Toute l'actualité sur liberte-algerie.com

 

Le pauvre BOUTEFLIKA véritable légume entretenu en vie par des médecins réanimateurs est incapable de nous dire quel jour nous sommes.

 

Le décideur est son frère Said entouré du plus pourri des généraux Gaid SALAH et d'un équipe d'oligarchies milliardaires qui obéissent à Bariz.

 

Le successeur sera le candidat retenu par nos voisins avec l'accord de Wachintone

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