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LES MARIAGES BLANCS


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LES MARIAGES BLANCS SE MULTIPLIENT DANS LE PAYS La filière syrienne

Dans une commune de la capitale, on annonce plusieurs centaines de contrats de mariage signés entre jeunes Syriens et jeunes Algériennes.

Les milliers de Syriens établis en Algérie pour les raisons que l'on sait, tentent de trouver des solutions durables à leur situation. L'une de ses solutions les «plus radicales» pour lesquelles optent de plus en plus de réfugiés est de contracter des mariages, histoire de légaliser leur présence sur le territoire national, et partant, s'ouvrir la voie à une naturalisation.

En effet, le Code de la nationalité autorise toute personne mariée à une Algérienne ou un Algérien à introduire une demande de nationalité algérienne. Il s'en est suivi une sorte de course à la régularisation que se font des milliers de Syriens en Algérie. Et comme une grande majorité des réfugiés syriens sont des hommes, une filière de mariage blanc a vu le jour, note le quotidien arabophone Echourouk. Beaucoup de jeunes filles algériennes y ont vu matière à améliorer leurs revenus financiers et certaines, plus romantiques, ne veulent pas en rester à une simple transaction commerciale et tentent le tout pour le tout. Il reste que le filon rapporte quelque chose comme 30 millions de centimes, dit-on, dans les milieux des «marieuses». Une somme pas assez «rondelette», mais il faut attendre que la demande dépasse l'offre, assuret-on. Ce qui ne saurait tarder au regard du pic que connaît le phénomène des mariages algéro-syriens depuis quelques années.

Dans une commune de la capitale, on annonce plusieurs centaines de contrats de mariage signés entre jeune Syriens et jeunes Algériennes. Et ce qui amène l'administration à suspecter un réel trafic, c'est le taux de divorce de ce genre de mariage qui a, lui aussi, explosé, note-t-on de même source. En effet, un tribunal algérois recense des dizaines de demandes de divorces par mois. Ceci accrédite la thèse des mariages arrangés, même si dans le lot, les «marieuses» parlent de véritables histoires d'amour qui aboutissent à des mariages. C'est justement cette catégorie de jeunes qui souffrira le plus de ce «petit» trafic. Et pour cause, prenant conscience du développement du phénomène, les autorités du pays ont donné un coup d'arrêt à ces mariages dont on suspecte le caractère arrangé.

Les APC accèdent désormais très difficilement à ce genre de demande et lorsque les officiers d'état civil flairent l'arnaque, le contrat n'arrive pas à bout. Il arrive donc que certains fonctionnaires fassent du zèle et refusent de fixer un rendez-vous aux prétendants. Cela a peut-être ralenti le trafic, mais ne l'a pas arrêté pour autant. Les jeunes Syriens se sont vu obligés de dépenser plus, en recourant au service d'avocats, mais n'ont pas baissé les bras.

La loi étant ce qu'elle est, beaucoup d'avocats ont senti l'aubaine et se sont engouffrés dans la brèche, en plaidant en faveur du droit des Algériennes à choisir leurs maris. Aussi, la justice a été saisie et des mariages ont quand même été conclus. Cela pour dire que le phénomène des mariages blancs n'est pas près de s'estomper.

Par Saïd BOUCETTA

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Guest Neptune

je comprends pas. comment l'algérie ne les régularise pas. Ce n'est pas comme s'ils avaient un endroit où rentrer. Au moins on évitera ces odieux procédés où on dépouille un peu plus des gens en extrême difficulté.

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