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attenta au cameroun:des jeunes filles kamikazezs âgées d'une quinzaine d'années


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Au moins cinq civils tués dans un attentat suicide dans le nord du Cameroun.

Un multiple attentat suicide dans le nord du Cameroun a fait au moins cinq morts en plus des quatre kamikazes et une dizaine de blessés. La région camerounaise de l'Extrême-Nord est fréquemment visée par la secte islamiste nigériane Boko Haram.

 

Au moins cinq personnes sont mortes dans un attentat suicide samedi 21 novembre dans le nord du Cameroun, d’après des sources proches des services de sécurité. Quatre kamikazes, toutes des femmes, se sont fait exploser dans les environs de Fotokol, tuant cinq personnes, dont un chef traditionnel, a appris l'AFP auprès d'une source officielle. Reuters rapporte seulement la présence de trois femmes kamikazes.

 

Une dizaine de personnes ont été blessées, ajoutent les sources de l'AFP. Parmi les cinp morts comptabilisés se trouveraient les kamikazes, a précisé un officier de haut rang.

 

D’après le gouverneur de la région de l'Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, une première femme kamikaze a actionné sa charge explosive dans la maison du chef traditionnel de Leymarie, petit village camerounais situé en périphérie de Fotokol, tout près de la frontière avec le Nigeria, tuant sur le coup avec quatre membres de sa famille. Dans les minutes qui ont suivi, trois autres femmes kamikazes ont déclenché leurs explosifs à proximité, sans toutefois faire de victimes, a-t-il ajouté.

 

Des jeunes kamikazes âgées d'une quinzaine d'années

 

Une source sécuritaire camerounaise jointe à Fotokol, affirme que les quatre kamikazes étaient "des jeunes filles âgées d'une quinzaine d'années". "La première kamikaze s'est fait exploser chez le chef. Les trois autres progressaient vers l'intérieur de la ville de Fotokol lorsqu'elles ont été repérées par des membres du comité de vigilance", groupe d'autodéfense composé d'habitants de la ville, a expliqué cette source. Les trois jeunes femmes se sont alors "fait exploser à leur tour, mais aucun civil n'a été tué", a confirmé cette source, qui fait état de 10 blessés lors de la première explosion.

 

Le gouverneur assure de son côté que "l'armée s'est déployée très vite dans la zone". "Dès la première explosion, nos militaires [stationnés à Fotokol] ont tiré en l'air. Cela a dû décourager les trois autres kamikazes", estime-t-il.

 

D'après M. Bakari, "c'est la première fois qu'une kamikaze se fait exploser dans une chefferie. Nous pensons qu'ils [boko Haram] sont en train de changer de stratégie parce que nous avons pris des mesures drastiques pour sécuriser les lieux de forte affluence qui étaient ciblés par les kamikazes [écoles, marchés, mosquées et buvettes]".

 

Une "nouvelle méthode" qui cible des lieux privés

 

"Nous allons devoir changer de stratégie face à cette nouvelle méthode", a-t-il affirmé, précisant que certains comités de vigilance venaient d'être équipés de détecteurs de métaux et fournissaient un "appui considérable" notamment en matière de renseignement.

 

Fotokol est régulièrement la cible d'attaques transfrontalières de Boko Haram. Ainsi, le 9 novembre, trois civils avaient été tués au cours de l'attentat-suicide mené par deux femmes kamikazes près d'une mosquée à Fotokol. Au total, plus de 100 personnes ont péri dans une vingtaine d'attentats attribués aux islamistes nigérians depuis le mois de juillet. L'attaque de samedi n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais les soupçons se tournent vers le groupe islamiste Boko Haram, qui a régulièrement recours à des jeunes filles pour mener ses attentats-suicides.

 

Si elle a contenu l'expansion territoriale de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, la coalition régionale militaire regroupant les pays riverains du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger) ainsi que le Bénin n'arrive pas à réduire significativement les activités des islamistes nigérians. Ceux-ci poursuivent régulièrement leurs attaques, notamment les attentats-suicides dont sont essentiellement victimes les civils, musulmans comme chrétiens. L'insurrection de Boko Haram et sa répression ont fait au moins 17 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009 au Nigeria.

france24

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