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L’ex-chef de la Garde présidentielle inculpé


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Djamel Kehal Medjdoub, l’ex-chef de la Garde présidentielle

 

L’affaire dite de Zéralda connaît un nouveau rebondissement. L’ex-chef de la Garde présidentielle, le général-major Djamel Kehal Medjdoub, a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire par le tribunal militaire de Blida. Quatre de ses subordonnés, des officiers supérieurs, ont également été inculpés et maintenus en liberté provisoire dans le cadre de l’extension des poursuites décidées par le juge d’instruction. L’affaire vient d’être transférée au tribunal militaire de Constantine pour juger les mis en cause.

 

L’affaire de la présumée attaque de la résidence d’Etat de Zéralda continue de faire tomber de hauts gradés de l’armée. Après la condamnation à trois ans de prison d’un jeune lieutenant, pour «infraction aux consignes militaires» et «gaspillage de munitions» ; c’est au tour des hauts gradés de la Garde présidentielle d’être poursuivis, avons-nous appris de source bien informées.

 

En charge de cette affaire, le tribunal militaire de Blida a décidé d’une extension de poursuite pour inculper l’ex-chef de la Direction de la sécurité et de la protection présidentielles (DSPP) ou plus précisément la Garde présidentielle, le général-major Djamel Kehal Medjdoub et quatre de ses subordonnés, tous des officiers supérieurs.

 

Le tribunal s’est basé sur l’article 86 du code de justice militaire pour poursuivre ces hauts gradés, qui stipule : «Le juge d’instruction militaire a le pouvoir, sur réquisition ou après avis conforme du procureur militaire, d’inculper tout justiciable des juridictions militaires ayant pris part comme auteur ou complice aux faits qui lui sont déférés ou de modifier l’inculpation lorsque ces faits doivent recevoir une qualification nouvelle emportant une peine plus grave.

 

En cas de désaccord entre le juge et le procureur militaire, ce dernier est tenu de saisir par requête le tribunal militaire qui statue en sa plus prochaine audience.» Après une courte instruction, l’ancien chef de la Garde présidentielle a été placé sous contrôle judiciaire pour «négligence», mais aussi pour «infraction aux consignes militaires», une inculpation retenue également contre les quatre autres co-inculpés maintenus d’ailleurs en liberté provisoire.

 

Dossier confié au tribunal militaire de Constantine

 

Il y a quelques jours, le vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Anp, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, a désigné le tribunal militaire de Constantine pour juger les mis en cause, étant donné qu’il s’agit d’officiers et, de ce fait, ils ne peuvent être jugés dans la circonscription où ils ont exercé.

 

Cette affaire dite de Zéralda remonte à la nuit du 16 juillet 2015, lorsqu’un jeune lieutenant de la Garde présidentielle, en faction à l’intérieur de la résidence d’Etat, avait créé l’alerte en vidant le chargeur de sa kalachnikov, au lever du jour, contre un intrus qui auraient tiré sur lui. Une thèse non confortée par l’enquête de la Gendarmerie nationale qui, sur les lieux, n’a trouvé que les douilles des balles de la kalachnikov du lieutenant. Pour le cercle présidentiel, il ne peut s’agir que d’«un complot, une tentative d’assassinat et de coup d’Etat» contre le Président. Le 25 juillet 2015, le chef de la Garde présidentielle, le général-major Djamel Kehal Medjdoub, de la Garde républicaine, le général-major Ahmed Moulay

 

Meliani et le directeur de la sécurité intérieure, le général-major Ali Bendaoud, sont limogés. Ce dernier est inscrit sur la liste des interdits de sortie du territoire national sans être poursuivi. Cette décision est suivie par une campagne médiatique contre les hauts gradés limogés, jetés à la vindicte populaire en les présentant comme des «incompétents» et auteurs de «graves négligences». La première réaction à ces lourdes accusations est venue de la famille du général-major Medjdoub.

 

Dans une lettre publiée dans la presse, celle-ci dénonce les interprétations qui ont entouré l’annonce du limogeage de l’ex-chef de la Garde présidentielle, «qui a consacré 48 années de sa vie à l’Algérie, dont dix ans au service de la présidence de la République (de 2005 à 2015)» et s’est indignée «de la teneur et de la méchanceté de l’interprétation du communiqué et des commentaires qui l’ont entouré». Mais quelque temps plus tard, l’affaire prend une autre tournure. Le tribunal militaire de Blida condamne le jeune lieutenant de la Garde présidentielle à une peine de trois ans de prison pour «infraction aux consignes militaires» et «gaspillage de munitions».

 

La thèse du complot n’apparaît pas à travers ce verdict qui va pourtant, dans les heures qui suivent son prononcé, susciter une avalanche de limogeages. Le directeur central de la justice militaire, son inspecteur et le procureur du tribunal militaire de Blida sont démis de leurs postes et admis d’office à la retraite, alors qu’une grande opération de «nettoyage» touche les tribunaux militaires d’Oran, Béchar et Constantine. Au moins 14 colonels, surtout des procureurs, sont admis à la retraite d’office pour être remplacés par d’autres officiers. L’opération semble augurer une nouvelle ère, disent des sources militaires.

 

Le parquet militaire de Blida introduit dès la fin du week-end (l’audience a eu lieu jeudi) un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême contre la condamnation du jeune lieutenant et le juge d’instruction de la même juridiction décide d’une extension des poursuites, afin d’inclure dans le dossier d’autres hauts responsables de la Garde présidentielle, de l’orienter vers la thèse «du complot ou de la tentative d’assassinat contre le Président» et de justifier par la suite toutes les décisions possibles qui, au-delà des carrières qu’elles peuvent briser, portent atteinte et de manière aussi violente que dangereuse aux institutions de l’Etat.

 

Salima Tlemçani

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Le général-major Djamel Kehal Medjdoub condamné à 3 ans de prison ferme

 

Le général-major Djamel Kehal Medjdoub, ex-patron de la Direction de la sécurité et de la protection présidentielle (DSSP), a été condamné mercredi 2 décembre par le tribunal militaire de Constantine à 3 ans de prison ferme.

 

Jugé à huis clos, Djamel Kehal Medjdoub était poursuivi dans le cadre d’une affaire de tentative supposée d’intrusion dans la résidence du président Bouteflika, à Zéralda. On ignore pour l’heure les motifs de cette condamnation, encore moins les circonstances dans lesquelles s’est déroulé le procès. Ni le ministère de la Justice, ni le ministère de la Défense n’ont émis le moindre communiqué autour de cette affaire.

 

En charge de la protection et de la sécurité présidentielle depuis une dizaine d’années, ce général-major a été relevé de ses fonctions en juillet dernier peu de temps après que la presse ait fait état de cette tentative d’intrusion dans la résidence qui sert de lieu de vie et de travail du chef de l’Etat. Le patron de la garde républicaine a également été limogé dans la foulée.

 

Dans la nuit du 16 au 17 juillet dernier, un lieutenant de la garde présidentielle aurait ouvert le feu sur un ou plusieurs hommes armés qui auraient tenté de s’introduire dans cette résidence. Jugé en septembre, ce lieutenant a écopé d’une peine de trois ans de prison.

 

Selon Impact24, l’enquête qui a été confiée à la gendarmerie avait conclu que les douilles retrouvées sur les lieux appartenaient à ce membre de la garde présidentielle. Entendu comme témoin dans cette affaire, le général-major Djamel Kehal Medjdoub n’avait pas été inquiété par la justice militaire à l’époque du jugement.

 

Libre de ses mouvements, il a d’ailleurs pu voyager à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Pas pour longtemps. Rattrapé par la justice, l’ex-chef de la DSPP se retrouve aujourd’hui en prison. Il n’est pas le seul. Deux autres hauts gradés de l’armée sont également inquiétés par la justice….

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