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UNE OPÉRATION DE DÉMOLITION TOURNE À L’ÉMEUTE Violents affrontements à Dergana (VIDÉO)


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La localité de Dergana, dans l’extrême banlieue-est d’Alger, s’est réveillée, hier, sur une émeute d’une rare violence, déclenchée par une opération de démolition du bâti illicite qui y a pullulé durant la décennie noire (1990-2000). Des échauffourées entre des jeunes opposés aux démolitions et les forces de l’ordre ont éclaté tôt le matin. Elles ont vite dégénéré en émeute. Les forces de l’ordre ont opéré une dizaine d’arrestations parmi les émeutiers. Récit.

 

Il était 10h45 à notre arrivée à Dergana. Boulevard principal de la cité. Le décor planté restitue la violence des émeutes qui ont éclaté dès la première heure de la journée entre des jeunes opposés aux démolitions du bâti illicite et les forces de l’ordre. L’opération de démolition des dizaines de bicoques, de parkings illicites, de commerces informels bâtis en dur et d’espaces verts squattés et transformés en garages, est toujours en cours. Dans les ruelles qui mènent au marché et à l’école Hassani-Ahmed, les forces antiémeutes, boucliers et matraques en main, sont prêtes à charger.

Environ 150 policiers, mobilisés pour assister l’administration et sécuriser cette opération de démolition, font face à des jeunes du quartier, eux aussi mobilisés pour se solidariser avec les citoyens concernés par cette opération. Un représentant de l’administration est vite pris à partie par la population. “Où étiez-vous quand les gens construisaient ? Nous ne reconnaissons pas la réquisition de l’APC. Même pas celle du wali ! Vous voulez dire que c’est Bouteflika qui vous a envoyés pour démolir nos commerces ? Qu’il vienne en personne”, vocifère un commerçant qui assiste, impuissant, à la démolition de son commerce érigé depuis plus de dix ans. La tension monte d’un cran quand les policiers tentent de maîtriser la situation en interpellant des meneurs. Vers 11 heures, des jeunes en grand nombre rappliquent vers la cité fortement quadrillée par les policiers. Jets de pierres et d’objets tranchants.

 

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Des barricades sont dressées. Des bacs poubelles sont brûlés. La fumée noire rend l’air irrespirable. Les forces de l’ordre donnent l’assaut et chargent les émeutiers. On parle de deux blessés légers parmi les émeutiers et d’une dizaine d’arrestations. Sous le couvert de l’anonymat, un élu local affirme que “plusieurs réquisitions de démolition ont été ajournées. On a convoqué les squatteurs à plusieurs reprises pour les informer de se conformer à la loi. Hélas ! Il aura fallu une réquisition du wali d’Alger, à travers laquelle il explique que ces opérations touchent le Grand-Alger, pour entamer l’opération. Je vous révèle que cette réquisition est ouverte tant que les démolitions ne sont pas achevées. Dergana est devenue une ville invivable. Les trottoirs sont squattés. Il y a trop d’anarchie !” Certains jeunes des quartiers concernés par les démolitions approuvent l’opération. En témoigne cette violence verbale entre deux jeunes. “Tu n’habites même pas dans cette cité. Nous, nous souffrons le martyre. J’habite au deuxième étage et ces commerces nous ont étouffés durant plus de quinze ans. Si jamais un incendie se déclenche, il n’y aura aucun accès pour éteindre les flammes. Basta !”, lance, furieux, l’un des deux protagonistes. Son vis-à-vis, visiblement désarmé, est incapable de répliquer.

À son regard, on voit qu’il rage intérieurement. Dans ce décor de désolation, d’émeutes, d’anarchie et de démolition, un vieil homme tente de calmer les esprits. Il essuie une salve de quolibets, insultes et propos obscènes proférés par un jeune en colère. Suffoqués par les gaz lacrymogènes, les écoliers de Dergana parviennent à peine à se frayer un chemin pour rejoindre les domiciles parentaux. Les trottoirs et la chaussée débordent de divers débris, bris de verre et de projectiles lancés par les émeutiers. Les squatteurs finissent, pour la plupart, par se rendre à l’évidence, font leurs balluchons de marchandises et quittent les lieux. D’autres attendent leur tour, d’autant que l’opération, qui touche par ailleurs toute la localité de Dergana, prendra plusieurs jours. Aux alentours de la cité, des jeunes, vraisemblablement étrangers au quartier, guettent les piétons et tentent de tromper la vigilance des policiers pour s’emparer des marchandises éparpillés sur les trottoirs. À 13h, les émeutiers se retirent dans un terrain nu en attendant la reprise des échauffourées.

 

F. B

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Mais ça veut dire quoi la mentalité de dire je construit ou je veux, comme je veux?!

 

Une bonne partie des Algériens sont des personnes foncièrement hors-la-loi. Pas qu'ils sont des bandits, mais simplement des êtres qui n'ont pas intégrer la notion de "loi" en eux...et il ne s'agit pas forcément d'habitants des quartier pauvres ou des démunis. L'algérien, mentalement parlant, a du mal avec la rigueur, le sérieux, la loi, etc...bref le DROIT...chemin.

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Une bonne partie des Algériens sont des personnes foncièrement hors-la-loi. Pas qu'ils sont des bandits, mais simplement des êtres qui n'ont pas intégrer la notion de "loi" en eux...et il ne s'agit pas forcément d'habitants des quartier pauvres ou des démunis. L'algérien, mentalement parlant, a du mal avec la rigueur, le sérieux, la loi, etc...bref le DROIT...chemin.

 

il leur faudrait : les divisions de la mort.

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