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Attentat de San Bernardino : «Nous vaincrons Daech», promet Obama


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Détruire le groupe de l'Etat islamique (EI, ou Daech). Telle est la volonté de Barack Obama, le président américain, qui s'est exprimé dimanche soir depuis le Bureau ovale, son lieu de travail à la Maison blanche (la présidence américaine), quelques jours après l'attentat de San Bernardino (Californie), qui a fait 14 morts mercredi dernier.

 

 

 

 

Daech a salué les auteurs du massacre, Tashfeen Malik, Pakistanaise de 29 ans, et son époux Syed Farook, un Américain de 28 ans. L'organisation terroriste les a qualifiés de «soldats» de son califat autoproclamé, sans pour autant revendiquer leur action, qui est l'attentat le plus meurtrier sur le sol américain depuis le 11 septembre 2001. Disposant de fusils d'assaut, de milliers de munitions et d'engins explosifs, ce couple de musulmans a arrosé de balles un déjeuner de Noël rassemblant des collègues de Farook, blessant 21 personnes en plus des 14 personnes qu'elles ont tuées. Ils ont ensuite été abattus par la police.

 

C'est la troisième fois seulement qu'Obama s'exprime depuis le Bureau ovale. La première eut lieu en juin 2010, après la marée noire dévastatrice dans le Golfe du Mexique, la deuxième en août 2010 pour la fin des opérations de combat en Irak. Selon un sondage CNN/ORC rendu public juste avant son allocution, 68% des Américains jugent que la réponse militaire face à l'EI n'a pas été assez agressive. Réalisé avant la fusillade de San Bernardino, ce sondage montre que 60% des personnes interrogées (contre 51% en mai) désapprouvent la façon dont le président fait face à la question du terrorisme.

 

Détruire l'EI. «La menace du terrorisme est réelle, mais nous la vaincrons. Nous détruirons l'EI et toute autre organisation qui chercherait à nous nuire», a déclaré Obama. «Nous ne réussirons pas si nous abandonnons nos valeurs ou si nous cédons à la peur», a-t-il tenu à préciser. «Il n'y a pour l'instant aucune indication que les tueurs aient été dirigés par un groupe terroriste depuis l'étranger ou qu'ils faisaient partie d'un réseau plus vaste sur notre sol. Mais il est clair que ces deux personnes ont suivi la voie délétère de la radicalisation», a-t-il expliqué.

 

Pas de stigmatisation des musulmans. Reconnaissant que nombre d'Américains se demandaient s'ils étaient face à «un cancer» sans traitement, le président des Etats-Unis a appelé ses compatriotes à ne pas céder à la peur ou à la tentation de stigmatiser les musulmans. «L'EI ne parle pas au nom de l'Islam. Ce sont des voyous, des tueurs», a-t-il martelé, appelant à considérer les musulmans comme des «alliés» plutôt qu'à «les repousser à travers la suspicion ou le haine». Pour autant, a-t-il souligné avec force, les musulmans doivent aussi assumer leurs responsabilité et lutter, sans chercher d'excuses, contre les «idéologies extrémistes» qui ont progressé au sein de certaines de leurs communautés.

 

Pas de militaires au sol. Sans annoncer d'inflexion dans sa stratégie de lutte face à l'EI, Obama a réitéré que les Etats-Unis ne se laisseraient pas entraîner dans une «longue et coûteuse» guerre au sol en Irak et en Syrie, où une coalition menée par Washington, la capitale américaine, bombarde les jihadistes depuis plus d'un an.

 

L'aide des géants d'internet et l'accès aux armes à feu. Barack Obama a appelé les groupes de technologie à rejoindre la lutte contre l'EI, dont la propagande est très active sur les réseaux sociaux.

 

Le président américain a enfin appelé le Congrès à légiférer pour renforcer le contrôle des armes individuelles, les tueurs de San Bernardino ayant facilement et légalement pu se constituer un véritable petit arsenal. «Comment serait-il possible de justifier la possibilité pour un suspect terroriste d'acheter une arme semi-automatique ?» a-t-il notamment demandé.

 

Donald Trump : «C'est tout ?»

Les adversaires républicains du président démocrate ont été prompts à dénoncer l'absence d'annonces nouvelles, à l'image de Donald Trump, candidat à la primaire républicaine pour la prochaine élection présidentielle. «C'est tout ?» a ironisé le magnat de l'immobilier sur son compte Twitter. «Il nous faut un nouveau président, et VITE !» a-t-il ajouté.

 

 

 

«C'est la guerre de notre génération. Nous avons besoin d'un commandant en chef qui soit capable de mener notre pays à la victoire», a souligné de son côté Jeb Bush, l'un de ses rivaux. «L'ennemi s'adapte, nous devons le faire aussi. C'est pourquoi ce que j'ai entendu ce soir était si décevant : pas de nouveau plan, juste une tentative peu convaincante de défendre un politique vouée à l'échec», a également réagi Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants.

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