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Guest Luciana

En voulant partager un extrait que je viens de lire, j'ai cherché s'il y avait un topic dédié aux auxtraits qui nous de nos lectures qui nous interpellent, ou qu'on affectionne particulièrement... Je ne sais pas si un tel topic existe, en tout cas, je ne l'ai pas trouvé !

 

Bref, voici un extrait tiré de " Les âmes mortes" de Gogol :

"Tout change rapidement dans l'homme; en moins de rien un ver redoutable grandit à l'intérieur de notre être et s'approprie toute la substance vitale. Et plus d'une fois, la passion - vaste ou mesquine, - a grandi dans un individu né pour une meilleure carrière, lui faisant oublier de grandes et saintes obligations pour leur substituer d'infimes bagatelles. Les passions sont innombrables comme les sables de la mer, et toutes diffèrent entre elles; toutes, basses ou nobles, commencent par être assujetties à l'homme, puis en deviennent les tyrans. Bienheureux celui qui a choisi la plus noble ; sa félicité croît et augmente continuellement, et il pénètre toujours plus loin dans le paradis moral. Mais il y a des passions dont le choix de l'homme ne dépend pas. Elles sont venues au monde en même temps que lui, et les forces lui manquent pour s'en détacher. Un plan supérieur les dirige; il y a en elles une sollicitation continuelle qui dure toute la vie. Elles sont destinées à jouer ici-bas un rôle important; que ce soit sous une forme sombre ou comme de lumineuses apparitions, elles ont pareillement pour but un bien inconnu de l'homme."

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Guest Luciana

Mes extraits préférés de Samarcande, de Amin Maalouf :

 

 

"Tu peux me cacher tes écrits, pas tes larmes. Je veux les voir, les toucher, les mélanger aux miennes, je veux garder leurs traces sur mes joues, je veux garder leur gout salé sur ma langue."

 

 

"Ma façon de prier? Je contemple une rose, je compte les étoiles, je m'émerveille de la beauté de la création, de la perfection de son agencement, de l'homme, la plus belle œuvre du Créateur, de son cerveau assoiffé de connaissance, de son cœur assoiffé d'amour, de ses sens, tous ses sens, éveillés ou comblés."

 

"Considérons les Anciens, les Grecs, les Indiens, les musulmans qui m'ont précédé, ils ont écrit abondamment dans toutes ces disciplines. Si je répète ce qu'ils ont dit, mon travail est superflu ; si je les contredis, comme je suis constamment tenté de le faire, d'autres viendront après moi pour me contredire. Que restera-t-il demain des écrits des savants ? Seulement le mal qu'ils ont dit de ceux qui les ont précédés. On se souvient de ce qu'ils ont détruit dans la théorie des autres, mais ce qu'ils échafaudent eux-mêmes sera immanquablement détruit, ridiculisé même par ceux qui viendront après. Telle est la loi de la science ; la poésie ne connaît pas pareille loi, elle ne nie jamais ce qui l'a précédée et n'est jamais niée par ce qui la suit, elle traverse les siècles en toute quiétude. C'est pour cela que j'écris mes robaïyat. Sais-tu ce qui me fascine dans les sciences ? C'est que j'y trouve la poésie suprême : dans les mathématiques, le grisant vertige des nombres ; avec l'astronomie, l'énigmatique murmure de l'univers. Mais de grâce, qu'on ne me parle pas de vérité !"

 

"- Combien crois-tu qu'il y ait dans cette ville, à cet instant, d'amants

qui, comme nous, se rejoignent?

C'est Djahane qui chuchote, espiègle. Omar ajuste doctement sa

calotte du soir, il gonfle ses joues et sa voix.

- Voyons la chose de près : si nous excluons les épouses qui

s'ennuient, les esclaves qui obéissent, les filles des rues qui se

vendent ou se louent, les vierges qui soupirent, combien de femmes

reste-t-il, combien d'amantes rejoindront cette nuit l'homme qu'elles

ont choisi? Semblablement, combien d'hommes dorment auprès

d'une femme qu'ils aiment, d'une femme surtout qui se donne à eux

pour une autre raison que celle de ne pouvoir faire autrement? Qui

sait, peut-être n'y a-t-il qu'une amante, cette nuit, à Samarcande,

peut-être n'y a-t-il qu'un amant. Pourquoi toi, pourquoi moi, diras-tu?

Parce que Dieu nous a faits amoureux comme il a fait certaines fleurs

vénéneuses.

Il rit, elle laisse couler des larmes.

- Rentrons et fermons la porte, on pourrait entendre notre bonheur."

 

...et d'autres, soulignés au crayon sur mon livre, que je ne retrouve pas sur le net :p

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Ah oui, c'est l'un des passages soulignés au crayon :o

 

Omar khayam est lui-même un poème. Dommage qu'on n'ait pas eu accès à toutes ses oeuvres ...

 

Poète pas poème... :mad: ... Ton smart phone est aussi smart sur le mien on dirait... :mdr:

 

Oui... Ses célèbres quatrains sont restés secrets pendant près de 9 siècles... Je crois...

 

C'est aussi Kheyyam .. qui écrit un jour...

"Quel homme n'a jamais

transgressé Ta Loi, dis ? Une vie

sans péché, quel goût a-t-elle, dis ?

Si Tu punis le mal que j'ai fait par

le mal. Quelle est la différence entre

Toi et moi, dis ?"

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  • 2 weeks later...
Guest Luciana

Quelques extraits de "Le Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde :

 

"Tu aimes bien tout le monde, ce qui signifie que tu es indifférent à tous"

 

" Le début fait un peu peur, la fin est toujours triste mais c'est le milieux qui compte le plus. Chacun de nous possède le Paradis et l'Enfer en lui"

 

"Il n’y a que les esprits légers pour ne pas juger sur les apparences. Le vrai mystère du monde est le visible, et non l’invisible."

 

"La seule façon de se débarrasser d'une tentation, c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit."

 

"Seuls les sens peuvent guérir l’âme, tout comme l’âme seule peut guérir les sens."

 

"Il n'y a que deux sortes de gens qui soient vraiment fascinants : ceux qui savent absolument tout et ceux qui ne savent absolument rien."

 

"Aujourd'hui les gens connaissent le prix de tout et la valeur de rien."

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Guest Luciana
a ton avis

 

Non, tu ne peux pas TOUT savoir :mad: et crois-moi, tu ne veux pas être fascinant à la Wild :mdr:

 

En fait, ce que dit Oscar Wild ici, c'est que les deux catégories n'en font qu'une "ceux qui ne savent rien" :D car ceux qui CROIENT tout savoir, s' ils sont persuadés de ça c'est qu'ils ne ne savent rien...

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Guest Luciana

D'autres extraits de Le portrait de Dorian Gray. Je recopie ceux que j'avais soulignés au crayon il y a très très très longtemps de ça ...

 

 

"Parce que je considère qu’influencer une personne, c’est lui donner un peu de sa propre âme. Elle ne pense plus avec ses pensées naturelles, elle ne brûle plus avec ses passions naturelles. Ses vertus ne sont plus siennes. Ses péchés, s’il y a quelque chose de semblable à des péchés, sont empruntés. Elle devient l’écho d’une musique étrangère, l’acteur d’une pièce qui ne fut point écrite pour elle. Le but de la vie est le développement de la personnalité. Réaliser sa propre nature : c’est ce que nous tâchons tous de faire. Les hommes sont effrayés d’eux-mêmes aujourd’hui. Ils ont oublié le plus haut de tous les devoirs, le devoir que l’on se doit à soi-même. Naturellement ils sont charitables. Ils nourrissent le pauvre et vêtent le loqueteux ; mais ils laissent crever de faim leurs âmes et vont nus."

 

 

"si un homme voulait vivre sa vie pleinement et complètement, voulait donner une forme à chaque sentiment, une expression à chaque pensée, une réalité à chaque rêve, je crois que le monde subirait une telle poussée nouvelle de joie que nous en oublierions toutes les maladies médiévales pour nous en retourner vers l’idéal grec, peut-être même à quelque chose de plus beau, de plus riche que cet idéal ! Mais le plus brave d’entre nous est épouvanté de lui-même. Le reniement de nos vies est tragiquement semblable à la mutilation des fanatiques."

 

 

"L'âme et le corps, le corps et l'âme, quels mystères ! Il y a de l'animalité dans l'âme, et le corps a ses moments de spiritualité. Les sens peuvent s'affiner et l'intelligence se dégrader. Qui pourrait dire où cessent les impulsions de la chair et où commencent les suggestions psychiques."

 

 

"Quel profit y a-t-il pour un homme qui gagne le monde entier et perd sa propre âme?"

Edited by Luciana
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  • 2 months later...
Guest Luciana

Quelques extraits de La Confession d’un enfant du siècle (1836) , de Alfred de Musset.

 

"Pour écrire l’histoire de sa vie, il faut d’abord avoir vécu ; aussi n’est-ce pas la mienne que j’écris.

 

Mais de même qu’un blessé atteint de la gangrène s’en va dans un amphithéâtre se faire couper un membre pourri ; et le professeur qui l’ampute, couvrant d’un linge blanc le membre séparé du corps, le fait circuler de mains en mains par tout l’amphithéâtre, pour que les élèves l’examinent ; de même, lorsqu’un certain temps de l’existence d’un homme, et, pour ainsi dire, un des membres de sa vie, a été blessé et gangrené par une maladie morale, il peut couper cette portion de lui-même, la retrancher du reste de sa vie, et la faire circuler sur la place publique, afin que les gens du même âge palpent et jugent la maladie.

 

Ainsi, ayant été atteint, dans la première fleur de la jeunesse, d’une maladie morale abominable, je raconte ce qui m’est arrivé pendant trois ans. Si j’étais seul malade, je n’en dirais rien ; mais comme il y en a beaucoup d’autres que moi qui souffrent du même mal, j’écris pour ceux-là, sans trop savoir s’ils y feront attention ; car dans le cas où personne n’y prendrait garde, j’aurai encore retiré ce fruit de mes paroles de m’être mieux guéri moi-même, et comme le renard pris au piège, j’aurai rongé mon pied captif."

 

"Derrière eux un passé à jamais détruit, s’agitant encore sur ses ruines, devant eux l’aurore d’un immense horizon, les premières clartés de l’avenir".

 

 

"Le siècle présent, qui sépare le passé de l’avenir, qui n’est ni l’un ni l’autre et qui ressemble à tous deux à la fois, et où l’on ne sait, à chaque pas qu’on fait, si l’on marche sur une semence ou sur un débris".

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  • 4 weeks later...

Un extrait du beau roman de Paolo Coelho "L'alchimiste"

 

C'est alors qu'apparut une jeune fille qui n'était pas habillée de vêtements noirs. Et ce fut comme si le temps s'arrêtait, comme si l'Âme du Monde surgissait de toute sa force devant le jeune homme. Quand il vit ses yeux noirs, ses lèvres qui hésitaient entre le sourire et le silence, il comprit la partie la plus essentielle et la plus savante du Langage que parlait le monde, et que tous les êtres de la terre étaient capables d'entendre en leur cœur. Et cela s'appelait l'Amour, quelque chose de plus vieux que les hommes et que le désert même, et qui pourtant ressurgissait toujours avec la même force, partout où deux regards venaient à se croiser comme se croisèrent alors ces deux regards près d'un puits. Les lèvres enfin se décidèrent pour un sourire, et c'était là un signe, le signe qu'il avait attendu sans le savoir pendant un si long temps de sa vie, qu'il avait cherché dans les livres et auprès de ses brebis, dans les cristaux et dans le silence du désert.

Voilà, c'était le pur Langage du Monde, sans aucune explication, parce que l'Univers n'avait besoin d'aucune explication pour continuer sa route dans l'espace infini. Tout ce qu'il comprenait en cet instant, c'était qu'il se trouvait devant la femme de sa vie, et sans la moindre nécessité de paroles, elle aussi devait le savoir. Il en était plus sûr que de n'importe quoi au monde, même si ses parents, et les parents de ses parents, avaient toujours dit qu'il fallait d'abord faire sa cour et se fiancer, connaître l'autre et avoir de l'argent avant de se marier. Qui disait cela n'avait sans doute jamais connu le Langage Universel, car lorsqu'on se baigne dans ce langage, il est facile de comprendre qu'il y a toujours dans le monde une personne qui en attend une autre, que ce soit en plein désert ou au cœur des grandes villes. Et quand ces deux personnes se rencontrent, et que leurs regards se croisent, tout le passé et tout le futur sont désormais sans la moindre importance, seul existe ce moment présent, et cette incroyable certitude que toute chose sous la voûte du ciel a été écrite par la même Main. La Main qui fait naître l'Amour, et qui se repose, et cherche des trésors sous la lumière du soleil. Parce que, s'il n'en était pas ainsi, les rêves de l'espèce humaine n'auraient aucun sens.

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  • 4 weeks later...
Guest Luciana

Extraits de Les désorientés, d'Amin Maalouf

 

 

 

"Le bonheur paisible émousse les passions et engourdit l’imagination."

 

 

"Il y a de plus en plus de gens pour qui la religion remplace la morale. Ils te parlent du licite et de l’illicite, du pur et de l’impur, avec des citations à l’appui. Moi j’aimerais qu’on se préoccupe plutôt de ce qui est honnête, et de ce qui est décent. Parce qu’ils ont une religion, ils se croient dispensés d’avoir une morale."

 

 

"De la disparition du passé, on se console facilement ; c’est de la disparition de l’avenir qu’on ne se remet pas. Le pays dont l’absence m’attriste et m’obsède, ce n’est pas celui que j’ai connu dans ma jeunesse, c’est celui dont j’ai rêvé, et qui n’a jamais pu voir le jour."

 

"J’ai toujours eu de l’aversion à la fois pour les riches et pour les pauvres. Ma patrie sociale, c’est l’entre-deux. Ni les possédants, ni les revendicateurs. J’appartiens à cette frange médiane qui, n’ayant ni la myopie des nantis ni l’aveuglement des affamés, peut se permettre de poser sur le monde un regard lucide."

 

"Je ne juge pas? Si, je juge, je passe mon temps à juger. Ils m'irritent profondément ceux qui vous demandent, les yeux faussement horrifiés : "Ne seriez-vous pas en train de me juger?". Si bien sûr, je vous juge, je n'arrête pas de de vous juger. Tout être doté d'une conscience a l'obligation de juger. Mais les sentences que je prononce n'affectent pas l'existence des "prévenus". J'accorde mon estime ou je la retire, je dose mon affabilité, je suspends mon amitié en attendant un complément de preuves, je m'éloigne, je me rapproche -ou je fais semblant.

La plupart des intéressés ne s'en rendent pas compte. Je ne communique pas mes jugements, je ne suis pas un donneur de leçons, l'observation du monde ne suscite chez moi qu'un dialogue intérieur, un interminable dialogue avec moi-même."

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Guest Luciana
Je suis entrain de lire " Terre des hommes " d'A. De St Exupery, tout est à lire et relire.

 

Ca devrait être dans les programmes.

 

Tu me rappelles que je le cherchais. Jamais lu!

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  • 7 months later...

Extraits de La voix de l’éternelle sagesse, K. G. K

 

"Dans la nuit silencieuse, les cœurs te révèlent leurs secrets et à l’aube, les yeux s’ouvrent sous tes tendres caresses. Es-tu attentif aux sentiments des cœurs et aux visions des yeux ?"

 

"Avec le mariage, l'Amour commence à métamorphoser la prose de la Vie en hymnes et en cantiques de louanges, grâce à la musique composée par la nuit qui sera chantée dans le jour. Avec le mariage, l'aspiration à l'Amour rejette son voile et éclaire les profondeurs du coeur; elle crée un bonheur qu'aucun autre bonheur ne saurait surpasser, sinon celui de l'Âme étreignant Dieu."

 

"La raison est à la Connaissance ce que le corps est à l'âme. Sans le corps, l'âme n'est que vent inerte; sans l'âme, le corps n'est qu'un cadre inanimé."

Edited by Luciana
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Extraits de La voix de l’éternelle sagesse, K. G. K

 

"Dans la nuit silencieuse, les cœurs te révèlent leurs secrets et à l’aube, les yeux s’ouvrent sous tes tendres caresses. Es-tu attentif aux sentiments des cœurs et aux visions des yeux ?"

 

"Avec le mariage, l'Amour commence à métamorphoser la prose de la Vie en hymnes et en cantiques de louanges, grâce à la musique composée par la nuit qui sera chantée dans le jour. Avec le mariage, l'aspiration à l'Amour rejette son voile et éclaire les profondeurs du coeur; elle crée un bonheur qu'aucun autre bonheur ne saurait surpasser, sinon celui de l'Âme étreignant Dieu."

 

"La raison est à la Connaissance ce que le corps est à l'âme. Sans le corps, l'âme n'est que vent inerte; sans l'âme, le corps n'est qu'un cadre inanimé."

 

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