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aller secouez-vous et proposez des textes descriptifs

 

je commence :

 

tiré de "Le pendule de Foucault"

 

On ne joue pas au flipper qu'avec les mains, mais aussi avec le pubis. Au flipper, le problème n'est pas d'arrêter la bille avant qu'elle soit avalée à l'embouchure, ni de la projeter à mi-terrain avec la fougue d'un arrière droit, mais de l'obliger à s'attarder en amont, ou les cibles lumineuses sont plus abondantes, en rebondissant de l'une à l'autre, en circulant déboussolée et démente, mais de sa propre volonté. Et ça, on l'obtient non pas à force de coups à la bille, mais en transmettant des vibrations à la caisse portante, et d'une manière douce, afin que le flipper ne s'en rende pas compte et ne fasse pas tilt. On ne peut le faire qu'avec le pubis, mieux : avec un jeu de hanches, de façon que plus que donner des coups, le pubis frotte et toujours on se retient en deçà de l'orgasme. Et plus que le pubis, si la hanche se meut selon nature, ce sont les fesses qui donnent le coup en avant, mais avec grâce, de sorte qu'au moment ou l'élan arrive au pubis il est déjà amorti; comme pour l'homéopathie : plus on a imposé de succussions à la solution, et la substance s'est désormais presque dissoute dans l'eau qu'on ajoute au fur et à mesure jusqu'à presque complètement disparaître, plus l'effet médicamenteux est puissant. Et voici que du pubis un courant infinitésimal se transmet à la caisse et que le flipper obéit sans broncher, la bille roule contre nature, contre l'inertie, contre gravité, contre lois de la dynamique, contre l'astuce du constructeur qui la voulait fugace, et elle s'enivre de vis movendi, reste en jeu pendant des temps mémorables et immémoriaux. Mais il faut un pubis de femme, qui n'interpose pas de corps caverneux entre l'ilion et la machine, et qu'il n'y ait pas de matière érectile, mais seulement peau nerf os, moulés par une paire de jeans, et une fureur érotique sublimée, une frigidité malicieuse, une adaptabilité désintéressée a la sensibilité du partenaire, in goût d'en attiser le désire sans souffrir de l'excès du sien propre: l'amazone doit rendre folle la flipper et jouir d'avance du fait qu'ensuite elle l'abandonnera

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Guest Luciana
j ai dit descriptif (j'ai oublié le S ce n'est pas pour rien)

 

alors un texte a nous proposer Lucie ?

 

Pas dans ce genre de description :D

 

Sinon, je vais piocher et voir ce que je peux trouver !

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extrait de Les étoiles de Sidi Moumen de Mahi Binebine

 

(....)

 

Du fin fond de ma solitude, quand les souvenirs de mon naufrage m'assaillent et me tourmentent,quand le poids de mes fautes devient trop lourd à porter et que mon esprit, déjà vieux et fatigué, se met à tournoyer tel un manège infernal,quand les pleurs de Yemma tombent sur moi comme une averse de feu et que la douleur de Ghizlane dilue dans mon âme son funeste poison, je m'en vais rôder dans le ciel de mon enfance.

 

(..)

 

En enfilant le gilet bardé d'explosifs j'étais déjà poussière. Cela me procurait une sensation étrange. Je faisais corps avec la terre, le ciel et les étoiles qui mitraillaient la nuit noire. Les paroles du chaikh scintillaient dans mon esprit et je me sentais invincible. Non, on ne peut rien contre un homme qui veut mourir. Et moi je le voulais ardemment. Nabil, Azzi, Khalil, Fouad, Hamid voulaient aussi mourir. En vivant à Sidi Moumen, cernés de macchabées, d'éclopes et de rampants, nous étions en réalité, presque morts. Alors un peu plus ou un peu moins, quelle importance!

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Guest Luciana
extrait de Les étoiles de Sidi Moumen de Mahi Binebine

 

(....)

 

Du fin fond de ma solitude, quand les souvenirs de mon naufrage m'assaillent et me tourmentent,quand le poids de mes fautes devient trop lourd à porter et que mon esprit, déjà vieux et fatigué, se met à tournoyer tel un manège infernal,quand les pleurs de Yemma tombent sur moi comme une averse de feu et que la douleur de Ghizlane dilue dans mon âme son funeste poison, je m'en vais rôder dans le ciel de mon enfance.

 

(..)

 

En enfilant le gilet bardé d'explosifs j'étais déjà poussière. Cela me procurait une sensation étrange. Je faisais corps avec la terre, le ciel et les étoiles qui mitraillaient la nuit noire. Les paroles du chaikh scintillaient dans mon esprit et je me sentais invincible. Non, on ne peut rien contre un homme qui veut mourir. Et moi je le voulais ardemment. Nabil, Azzi, Khalil, Fouad, Hamid voulaient aussi mourir. En vivant à Sidi Moumen, cernés de macchabées, d'éclopes et de rampants, nous étions en réalité, presque morts. Alors un peu plus ou un peu moins, quelle importance!

 

Très joli extrait, mais ce ne serait pas plutôt un texte narratif ?

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Guest Luciana

Je ne sais pas ce que tu recherches exactement, zouf, et j'avoue que je n'ai pas saisi la subtilité d'avoir estropié le "s" dans le titre redface2 ; néanmoins, "texte descriptif" m'évoque instantanément un extrait assez connu de Les gommes D'Alain Robe-Grillet, celui de la description de la tomate :

 

" Wallas fait le tour des appareils. Chacun d'eux renferme-placés sur une série de plateaux de verre, équidistants et superposés,- une série d'assiettes en faïence où se reproduit exactement, à une feuille près, la même préparation culinaire. Quand une colonne se dégarnit, des mains sans visage complètent les vides, par derrière.

Arrivé devant les dernier distributeur, Wallas ne s'est pas encore décidé. Son choix est d'ailleurs de faible importance, car les divers mets proposés ne diffèrent que par l'arrangement (...)

Dans la vitre de celui-ci Wallas aperçoit, l'un au dessus de l'autre, six exemplaires de la composition suivante: sur un lit de pain de mie, beurré de margarine, s'étale un large filet de hareng à la peau bleu argentée; à droite cinq quartiers de tomate, à gauche trois rondelles d'œuf dur; posés par dessus, en des points calculés ,trois olives noires. Chaque plateau supporte en outre une fourchette et un couteau. Les disques de pain sont certainement fabriqués sur mesure.

Wallas introduit son jeton dans la fente et appuie sur un bouton. Avec un ronronnement agréable de moteur électrique, toute la colonne d'assiettes se met à descendre ; dans la case vide située à la partie inférieure apparaît, puis s'immobilise, celle dont il s'est rendu acquéreur. Il la saisit, ainsi que le couvert qui l'accompagne et pose le tout sur une table libre. Après avoir opéré de la meme façon pour une tranche du meme pain, garni cette fois de fromage, et enfin pour un verre de bière, il commence à couper son repas en petits cubes.

Un quartier de tomate en vérité sans défaut, découpé à la machine dans un fruit d'une symétrie parfaite.

La chair périphérique, compacte et homogène, d'un beau rouge de chimie, est régulièrement épaisse entre une bande de peau luisante et la log où sont rangés les pépins, jaunes, bien calibrés, maintenus en place par une mince couche de gelée verdâtre le long d'un renflement du coeur. Celui-ci, d'un rose atténué légèrement granuleux, début, du côté de la dépression inférieure, par un faisceau de veines blanches, dont l'une se prolonge jusque vers les pépins - d'une façon peut-être un peu incertaine.

Tout en haut, un accident à peine visible s'est produit : un coin de pelure, décollé de la chair sur un millimère ou deux, se soulève imperceptible"

 

 

 

Cette description peut paraître complètement inutile, et elle l'est pour le roman, elle n'apporte absolument rien à l'intrigue. Et pourtant, c'est ce texte texte qui a revolutionné le roman et a fait du Nouveau Roman ce qu'il est en lui apportant ses deux caractéristiques les plus importantes : la description objective (presque déshumanisée) et l'attachement à l'objet.

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oui c'est un détail mais qui probablement à son importance un peu comme la madeleine de Proust

 

Quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. Et dès que j’eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante (quoique je ne susse pas encore et dusse remettre à bien plus tard de découvrir pourquoi ce souvenir me rendait si heureux), aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s’appliquer au petit pavillon, donnant sur le jardin, qu’on avait construit pour mes parents sur ses derrières (ce pan tronqué que seul j’avais revu jusque là) ; et avec la maison, la ville, depuis le matin jusqu’au soir et par tous les temps, la Place où on m’envoyait avant déjeuner, les rues où j’allais faire des courses, les chemins qu’on prenait si le temps était beau. Et comme dans ce jeu où les Japonais s’amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d’eau, de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s’étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables, de même maintenant toutes les fleurs de notre jardin et celles du parc de M. Swann, et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l’église et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé

 

pour info, ce jeu de papier japonais a tremper dans l'eau c'est le suichuka

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Guest Luciana
oui c'est un détail mais qui probablement à son importance un peu comme la madeleine de Proust

 

En fait, pas du tout.

Le premier détail, la description de la tomate, n'a aucune importance dans le récit, ni dans l'oeuvre. Son importance réside dans le genre "Le Nouveau roman". Quant au second, qui est un détail de taille, est d'une importance capitale pour le récit, pour le roman, et pour toute l'oeuvre proustienne. C'est l'essence-même de -A la recherche du temps perdu". Proust dit lui-même : «Mon œuvre est dominée par la distinction entre la mémoire involontaire et la mémoire volontaire». Et la Madeleine est l'illustration de cette mémoire involontaire.

 

Néanmoins, il est en effet intéressant de faire la comparaison entre les deux descriptions. Celle de la tomate est objective et déshumanisée. Elle marque une nouvelle forme de description dans la littérature française. Celle de la madeleine est fidèle à la subjectivité proustienne, très humaine, en rapport avec l'émotion.

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Extrait du Parfum de Patrick Suskind

 

"

C'est alors que l'enfant s'éveilla. Son réveil débuta par le nez. Son petit bout de nez bougea, se retroussa et renifla. Ce nez aspirait l'air et le rejetait en courtes bouffées qui ressemblaient à des éternuements inachevés. Puis le nez se plissa, et l'enfant ouvrit les yeux. Ces yeux étaient d'une couleur mal définie, à mi-chemin entre un gris d'huître et un blanc crémeux et opalin, et ils semblaient voilés d'une sorte de taie vitreuse, comme si manifestement ils n'étaient pas encore aptes à voir. Terrier eut l'impression que ces yeux ne le percevaient pas du tout. Il en allait tout autrement du nez. Tandis que les yeux sans éclat de l'enfant louchaient dans le vague, le nez paraissait fixer un but précis, et Terrier eut le sentiment très étrange que ce but, c'était lui, sa personne, Terrier lui-même. Les minuscules ailes de ces minuscules narines, au milieu du visage de l'enfant, se dilataient comme une fleur qui éclôt. Ou plutôt comme les corolles de ces petites plantes carnivores qu'on voyait dans le jardin botanique du roi. Et comme des ces plantes, il en émanait une aspiration inquiétante. Il semblait à Terrier que l'enfant le regardait avec ses narines, l'examinait sans complaisance, plus implacablement qu'on ne saurait le faire avec les yeux, qu'il engloutissait avec son nez quelque chose qui émanait de Terrier sans que celui-ci pût le retenir ni le dissimuler... Cet enfant sans odeur passait impudemment en revue ses odeurs à lui, Terrier, c'était bien cela! Il le flairait des pieds à la tête! Et Terrier tout d'un coup se trouva puant, puant la sueur et le vinaigre, la choucroute et les vêtements sales. Il eut le sentiment d'être nu et laid, livré aux regards de quelqu'un qui le fixait sans rien livrer de soi-même. Cette exploration olfactive paraissait même traverser sa peau et le pénétrer en profondeur."

 

 

 

j'ai beaucoup aimé le livre, il est tellement riche de détails qu'on croirait sentir l'atmosphère dans laquelle vivait Grenouille.

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En fait, pas du tout.

Le premier détail, la description de la tomate, n'a aucune importance dans le récit, ni dans l'oeuvre. Son importance réside dans le genre "Le Nouveau roman". Quant au second, qui est un détail de taille, est d'une importance capitale pour le récit, pour le roman, et pour toute l'oeuvre proustienne. C'est l'essence-même de -A la recherche du temps perdu". Proust dit lui-même : «Mon œuvre est dominée par la distinction entre la mémoire involontaire et la mémoire volontaire». Et la Madeleine est l'illustration de cette mémoire involontaire.

 

Néanmoins, il est en effet intéressant de faire la comparaison entre les deux descriptions. Celle de la tomate est objective et déshumanisée. Elle marque une nouvelle forme de description dans la littérature française. Celle de la madeleine est fidèle à la subjectivité proustienne, très humaine, en rapport avec l'émotion.

 

connais pas le genre nouveau roman, j'ai juste entendu dire que ce genre de littérature c'est surtout avec Sartre ou Camus qu'il a brillé.

 

Mais c'est quoi alors s'il n y a aucune importance dans la description de la tomate ? on s'arrête juste dans le texte pour faire une description virtuose et on choisi n'importe quoi ?

 

tu as d'autres exemples de description dans le genre "nouveau roman" ?

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Extrait du Parfum de Patrick Suskind

 

"

C'est alors que l'enfant s'éveilla. Son réveil débuta par le nez. Son petit bout de nez bougea, se retroussa et renifla. Ce nez aspirait l'air et le rejetait en courtes bouffées qui ressemblaient à des éternuements inachevés. Puis le nez se plissa, et l'enfant ouvrit les yeux. Ces yeux étaient d'une couleur mal définie, à mi-chemin entre un gris d'huître et un blanc crémeux et opalin, et ils semblaient voilés d'une sorte de taie vitreuse, comme si manifestement ils n'étaient pas encore aptes à voir. Terrier eut l'impression que ces yeux ne le percevaient pas du tout. Il en allait tout autrement du nez. Tandis que les yeux sans éclat de l'enfant louchaient dans le vague, le nez paraissait fixer un but précis, et Terrier eut le sentiment très étrange que ce but, c'était lui, sa personne, Terrier lui-même. Les minuscules ailes de ces minuscules narines, au milieu du visage de l'enfant, se dilataient comme une fleur qui éclôt. Ou plutôt comme les corolles de ces petites plantes carnivores qu'on voyait dans le jardin botanique du roi. Et comme des ces plantes, il en émanait une aspiration inquiétante. Il semblait à Terrier que l'enfant le regardait avec ses narines, l'examinait sans complaisance, plus implacablement qu'on ne saurait le faire avec les yeux, qu'il engloutissait avec son nez quelque chose qui émanait de Terrier sans que celui-ci pût le retenir ni le dissimuler... Cet enfant sans odeur passait impudemment en revue ses odeurs à lui, Terrier, c'était bien cela! Il le flairait des pieds à la tête! Et Terrier tout d'un coup se trouva puant, puant la sueur et le vinaigre, la choucroute et les vêtements sales. Il eut le sentiment d'être nu et laid, livré aux regards de quelqu'un qui le fixait sans rien livrer de soi-même. Cette exploration olfactive paraissait même traverser sa peau et le pénétrer en profondeur."

 

 

 

j'ai beaucoup aimé le livre, il est tellement riche de détails qu'on croirait sentir l'atmosphère dans laquelle vivait Grenouille.

 

très beau et ça a mon avis ce n'est pas du nouveau roman

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Guest Luciana
connais pas le genre nouveau roman, j'ai juste entendu dire que ce genre de littérature c'est surtout avec Sartre ou Camus qu'il a brillé.

 

Mais c'est quoi alors s'il n y a aucune importance dans la description de la tomate ? on s'arrête juste dans le texte pour faire une description virtuose et on choisi n'importe quoi ?

 

tu as d'autres exemples de description dans le genre "nouveau roman" ?

 

Mmmmm... Le NR est plus associé à Robe-grillet, Sarraute, Duras,etc., qu'à ces deux-là.

 

L'importance de la description est exactement comme tu dis :mdr: d'ailleurs, il y a des traces évidentes de l'absurde dans ce genre de description presque mécanique. Comme je l'ai dit plus haut, elle sert plus le genre que l'oeuvre. Le but des "nouveaux romanciers" (années 50-60-70) était de marquer une rupture avec le roman traditionnel, notamment le réalisme, et ce sur tous les niveaux : intrigue, personnage, chronologie, dialogue, etc. ; chacun à sa manière. Il fallait tout refuser de ce qui se faisait avant ou khlass :D sametine et rashoum yabess, un peu comme les surréalistes...

 

Concernant la description, pareil, chaque auteur -du NR- a réagit à sa manière. Par exemple, au niveau de la description, Robbe-Grillet l'a conservée (par rapport au roman traditionnel) mais l’a accentuée et l'a déshumanisée, alors que Sarraute l'a complètement supprimé de son écriture, aucune description!

 

D'autres exemples? là tout de suite, rien ne me vient à l'esprit... Je n'aime pas trop ce genre. Je suis plus dans le Réalisme.

 

 

Sinon, tu ne m'as toujours pas expliqué le coup du "s" oublié bel3ani :D

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merici Lucie !

 

Vous vous arapelez de la chanson algérienne El qahwa wel Atay yal hakam jaw m'da3yin lel kadi chaw sbah....

 

Le thé et le café se querellent la première place

Las, s'en vont se plaindre chez un juge sage

Respectable pour sa loyauté qui demande d'exposer:

Qui de nous deux est aimé, préféré, meilleur?

Se plaignent amèrement irrités les deux liqueurs,

Moi, le thé, boisson douce couleur d'or, j'apporte plaisir

Aux distingués, aux riches et nobles de toutes les contrées.

Avec mon arôme enivrant et particulier, je rends la santé

Où l'absinthe, la menthe verte et le gingembre fusionnent;

Siroté par les rois au milieu des prés, et les fleurs d'oranger,

Et par dessus les jasmins à l'ombre des terrasses des palais.

Toi Café, couleur noire tu évoques un morceau de charbon

Tu n'es qu'infusion pour les propres à rien sans valeur

Châtié par le moulin, grillé sous les feux du torréfacteur

Assez, bondit le café horrifié !Moi je suis le compagnon

De ceux qui veillent, hommes et femmes, joyeusement

Dans les mariages je suis le seul qui soit de mise, convoité.

La nuit et moi avons la couleur de l'ambre, un vrai régal

Pour les yeux, la pensée le bien être du corps et de l'âme.

Vois, comme ton teint est jaunâtre, telle une souffrance

D' une vieille femme rongée par les peines de la maladie.

Moi, j'accompagne aux soirées les dames, les jeunes filles

Je suis pris dans les maisons, les coins et les boites jolies;

Je calme les maux de tête, les fatigues de ceux en voyage;

Lourdeur du crâne, faiblesse et sombre vertige, je soulage.

"Cessez de vous disputer, s'exclame le juge calme et sage

Grâce à vous les gens s'invitent et se rencontrent polis

La réunion est détente, rehaussée, appréciée et embellie.

Dieu à la grandeur suprême, vous a différemment crées

Et vous a donnés le privilège d'un bon goût, un bel aspect

Vous êtes tous deux sirotés approuvés de bonne saveur

La richesse étant diverse, à deux goûts, deux couleurs."

 

El Madani Torkmani

 

ça c'est la version soft

 

la vraie : http://www.webchaabi.com/qacid/kahoua/kahoua1.html

Edited by zouf
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Guest Dark Shadow

Je précise que c'est un texte satirique

 

La Mythologie Amazigh – Yenayear.

Mesdames et Messieurs,

Je tiens d’abord à vous souhaiter un joyeux Yenayear ou Yena Year a toutes et à tous…sauf à ceux qui vont égorger des beaux coqs à cette occasion. Je voudrais insister sur le fait que « Yenayear » n’a pas besoin d’une effusion de sang pour sa célébration. L’idée du sacrifice d’un animal est une maladresse de certains indigènes vivant sous l’influence religieuse. Il est logiquement très difficile de cerner la croyance d’un indigène - les amazighs de l’Afrique du Nord vivants sous la foi des bédouins de l’Arabie – et nous pouvons affirmer avec certitude que ces derniers sont comme les « esclaves » qui étaient contre « l’abolition de l’esclavage ». Aujourd’hui, nous allons vous révéler l’origine de Yenayear afin que nous puissions élucider et surtout illuminer cette célébration mystique.

Le mot Yenayear est d’abord une composition de deux mots. Dans une main, nous avons le nom de la Déesse Yena, et dans l'autre; year que les anglais nous ont emprunté et jamais rendu et qui veut dire jusqu’à aujourd’hui : année. Yena, dans la mythologie amazighe était la déesse de la fécondité. Une femme dont la constitution morphologique était comme la plupart des femmes kabylo-Amazigh. Une femme d’une grande taille et irrésistiblement belle. La mythologie nous rapporte qu’il faudrait a un zèbre adulte plus de 40 jours d’une course folle pour parcourir juste une de ses fesses. En arrivant a la rayure de ses fesses, le zèbre prit un choc. C'est pour cela d'ailleurs que tous les zèbres ont tous des rayures. La rayure de ses fesses était tellement large et profonde qu’on pouvait uniquement la traverser en bateau. Les historiens et les anthropologues avertis sont unanimes et nous confirment qu’il aurait fallu plus de 17 jours au commandant Costeau et son…équipage pour remonter la rayure de ses fesses et parvenir à ses hanches. Les hanches de la déesse Yena avaient été l’obstacle premier dans le voyage d’Ulysse. Il ne pouvait point escalader ses hanches qui étaient aussi graisseuses qu’un Wok chinois. A ce point, il avait même pensé à abandonner Pénélope. Les rivages du pubis de Yena abritaient des hordes d’éléphants et de singes qui ont maintenant disparues de notre planète. Certains voyageurs disent sans bégaiement que le clitoris de Yena- au repos - était aussi haut et large que le Kilimandjaro. Les menstruations de Yena avaient engloutis plusieurs villages qui n’étaient pas à moins de 52 kilomètres de son vagin, une distance assez considérable. C’était simplement une inondation de sang. Les pauvres villageois ou au moins ceux qui ont échappé a cette inondation sortirent et s’agenouillèrent devant le vagin de la Déesse en l’implorant : « Nous ne voulons plus de sang ! Nous ne voulons plus de sang ! ». Pour parer a ce problème, les villageois lui offrirent une serviette hygiénique qui est de la taille du « Maghreb al A3rabi » aujourd’hui. En fait, le Maghreb al A3rabi n’est que la serviette hygiénique de l’Afrique du Nord. La Déesse Yena était aussi une nymphomane qui violait les hommes a la première opportunité. Quand elle relâchait un homme après avoir accompli son méfait, il était aussi sec qu’une écorce d’olivier d’Oum Al Bouaghi. Les hommes furent tellement désemparés et « impuissants » devant une telle injustice et un crime aussi lâche…qu’ils commencèrent a chiquer. Ils chiquaient l’amertume d’avoir été violés sur leur propre terre par une…saloupe.

Joyeux Yena Year a toutes et à tous.

Hmimi O'Vrahem - Fidèle servant de la déesse Yena.

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