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Venezuela : un nouveau système de changes face à la crise


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Venezuela : un nouveau système de changes face à la crise

 

AFP le 19/02/2016 à 15:04

 

Face à l'ampleur de la crise économique, le président Venezuela Nicolas Maduro a annoncé une série de mesures drastiques mercredi 17 février;, dont une réforme du système de change qui entre en vigueur ce vendredi.

 

 

Le président du Venezuela a décidé de simplifier le système de change

 

Le Venezuela importe la quasi-totalité de ce qu'il consomme et contrôle la valeur de la monnaie nationale. Face à la crise, le chef de l'État a annoncé une réforme du complexe système de changes du pays, qui à compter de vendredi 19 février.

 

Il comporte désormais deux catégories au lieu de trois. Dans la première, "le "système de change protégé" pour les biens de première nécessité (aliments, médicaments...), un dollar s'échangera désormais contre 10 bolivars, contre 6,3 auparavant, ce qui équivaut à une dévaluation de 37%. La seconde catégorie est "flottante", à partir de 200 bolivars pour un dollar.

 

Les différents systèmes de changes, auquel vient s'ajouter le marché noir où le dollar s'échange contre un peu plus de 1.000 bolivars, n'ont pas pu empêcher l'envol d'une inflation parmi les plus élevées au monde - 141,5% sur un an en septembre 2015 - et un PIB attendu en recul de 8% cette année par le Fonds monétaire international (FMI).

 

 

Dans son plan de lutte contre la crise annoncé à la télévision mercredi Nicolas Maduro a également annoncé une hausse de 20% du salaire minimum, qui passera de 9.600 à 11.520 bolivars (1.152 dollars au nouveau taux officiel le plus bas et 11,50 dollars au marché noir).

 

Il s'est aussi s'est résolu à augmenter considérablement le prix de l'essence, gelé depuis les années 90. Une mesure très sensible dans ce pays pétrolier où le carburant était le moins cher du monde.

 

Le nouveau prix pour l'essence super 95 sera de "6 bolivars" (0,6 dollar) le litre, contre 0,01 dollar avant. Le prix de l'autre type d'essence, celle à l'indice d'octane de 91 appelée "normale", passera à 1 bolivar (0,1 dollar). La hausse de ce qui était le carburant le moins cher du monde est donc de 1.328,5% pour le "normal" et de 6.085% pour le "super".

 

Revenant sur l'accord de mardi entre l'Arabie saoudite, la Russie, le Venezuela et le Qatar pour geler la production pétrolière afin de stabiliser les prix qui se sont effondrés ces derniers mois, Nicolas Maduro s'est refusé à "crier victoire". Si cette mesure devrait "impacter de manière positive les prix très bas du pétrole", le président a appelé de ses voeux une "nouvelle alliance" entre les pays membres de l'Opep et ceux qui n'appartiennent pas au cartel "pour repenser la façon dont nous produisons, accédons au marché et dont les prix sont fixés".

 

Un objectif déterminant, a-t-il reconnu, pour son pays qui tire 96% de ses devises du pétrole. Les revenus du Venezuela issus du pétrole sont passées de 42 milliards de dollars en 2013, à 12,5 en 2015, soit une chute de 70%, a ajouté Maduro. Après les déclarations de l'Iran qui a apporté son soutien à cette décision de gel de la production pétrolière, les cours du pétrole ont nettement progressé mercredi.

 

Mais pour l'économiste Asdrubal Oliveros, "une dévaluation ou une hausse des prix de l'essence ne sont pas des mesures qui sortiront le Venezuela de la crise. Il en faut bien plus".

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j'aurais du poster ca dans actualité internationales mais quelque chose me dit qu'on peut titrer la meme chose sur l'algerie des que les reserves de changes seront a zero ...il faut suivre les solutions adoptées par ce pays pour essayer de sortir de la quasi famine qui le menace -en tout cas les plus pauvres -parce que les autres ils ont du mettre quelques dollars de coté !...le systeme de change qu'ils viennent d'adopter ressemble a celui qui se pratique en algerie si on legalisait le marché parallele des devises ...le pire c'est que l'algerie continue a acheter des voitures avec le taux officiel !...il est peut etre temps de mettre en place l'equivalent -l'essentiel au taux officiel le reste au niveau du marché parallele mais legalisé pour eviter la creation d'un autre marché...le venezuela tire 96% de ses revenus du petrole -nous aussi on est a 97% -ils impotent quasiment tout -nous aussi ...la seule difference c'est les reserves de changes -ça ne durera pas .

Edited by Wertilani
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AFP 20-02-2016 - 09:02

 

Venezuela: les clés de la crise économique qui affecte ce pays pétrolier

Au Venezuela, une décennie de prospérité a accentué la dépendance historique au pétrole de ce pays corseté par la régulation, provoquant une profonde crise économique, tandis que le gouvernement de Nicolas Maduro met en avant les millions investis dans les programmes sociaux.

 

Combien d'argent le pays a-t-il tiré du pétrole?

 

Entre 2004 et 2015, le pays aux plus grandes réserves de brut du monde a perçu quelque 750 milliards de dollars (674 milliards d'euros), selon les chiffres officiels.

 

Le prix du pétrole vénézuélien, qui a connu un pic à 103,42 dollars (93 euros) le baril en 2012, est tombé à 47,05 dollars (42 euros) à la fin de l'année 2014.

 

Ce qui a provoqué une baisse d'un tiers des importations par rapport à 2012, entrainant une pénurie d'aliments et de médicaments à travers le pays.

 

De son côté, le gouvernement soutient qu'entre 1999 et 2014, le chavisme (du nom du défunt président Hugo Chavez) a destiné 718 milliards de dollars (645 milliards d'euros) aux programmes sociaux, soit près de neuf fois plus que durant la période 1983-1996.

 

Pourquoi les caisses sont-elles vides?

 

Malgré cette décennie de prospérité, la plus longue en un siècle d'exploitation pétrolière, les réserves internationales du Venezuela se sont réduites de près de moitié depuis 2012: elles sont actuellement de 15 milliards de dollars (13,4 milliards d'euros).

 

En parallèle, les dettes n'ont fait que croître. La dette externe s'élevait à 250 milliards de dollars (224 milliards d'euros) en avril 2015, selon le cabinet Ecoanalitica. Rien que l'an dernier, le gouvernement socialiste a déboursé 27 milliards de dollars (24 milliards d'euros) d'intérêts, selon le président Nicolas Maduro.

 

Les dettes commerciales accumulées de ce pays, qui tire 96% de ses revenus du pétrole, sont de quelque 12,5 milliards de dollars (11 milliards d'euros), fermant la porte à plusieurs fournisseurs dans différents secteurs, ce qui n'a fait qu'aggraver la pénurie.

 

Nicolas Maduro affirme que l'inflation et la pénurie sont le fruit d'une guerre économique visant à le faire partir.

 

Le déficit public se situe entre 18 et 20% du PIB, selon des analystes privés, et pour financer le déficit et ses programmes sociaux, le gouvernement a fait "tourner la planche à billets", jugent-ils.

 

Quel est le niveau de régulation?

 

La politique du défunt président Hugo Chavez (1999-2013), poursuivie par Nicolas Maduro, est basée sur le rôle central de l'Etat dans l'économie et laisse peu de place à l'initiative privée.

 

En 2003, le chavisme a mis en place un sévère contrôle des prix et des changes à travers lequel il fixe la marge bénéficiaire et monopolise les devises. Cette situation, ajoutée à des importations massives, est devenue un obstacle pour le développement de l'industrie, dont l'accès aux devises est très limité.

 

Selon l'opposition, le gouvernement a exproprié 1.200 entreprises, dont 300 de l'industrie alimentaire qui sont inopérantes.

 

Dans ce contexte, l'économie s'est contractée deux années de suite (-3,9% en 2014 et -5,7% en 2015) et l'inflation a atteint 180,9% en 2015.

 

Les industriels se plaignent en disant que le contrôle des prix ne leur permet pas de couvrir leurs coûts de production, ce qui accroit la pénurie.

_________________________________________________________

 

 

on note qu'ils ont encaissé a peu pres les memes montants que nous grace au petrole environ 700 milliards _ la difference c'est qu'ils ont une dette de 250 MILLIARDS_ a savoir si cette dette n'a pas ete faite des que le petrole a commencé a decrocher sous les 80 DOLLARS car le venezuela a un prix d'extraction tres elevé...on note une redistribution sociale enorme poussant les gens a vivre au dessus de leurs moyens et sans travailler...un regime qui ne veut pas partir meme quand il perd les elections et qui reve d'un retour du baril a 140 comme ouhahia :D.

 

beaucoup de ressemblances avec le systeme algerien donc resultat certainement identique.

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Le Parlement vénézuélien, désormais contrôlé par l'opposition, a appelé jeudi le gouvernement du président socialiste Nicolas Maduro à demander une "aide humanitaire" internationale afin d'éviter la "famine" liée à la grave pénurie alimentaire dont souffre le pays.

 

Le gouvernement doit présenter "des mesures provisoires destinées à solliciter une aide humanitaire auprès d'organismes internationaux afin d'éviter que se matérialise la menace de famine", estime le Parlement dans un document soulignant la "crise humanitaire et absence de sécurité alimentaire" au Venezuela.

 

Le pays sud-américain, autrefois un riche producteur pétrolier grâce à ses immenses réserves de brut - les plus importantes au monde -, est plongé dans une grave crise économique avec la chute des cours du pétrole.

 

Au quotidien, celle-ci se traduit par une pénurie touchant des produits basiques comme le café, l'huile ou les couches pour bébés, obligeant les habitants à faire la queue pendant des heures, d'un supermarché à l'autre, pour pouvoir se fournir.

 

Le Parlement appelle aussi le gouvernement à faire appel à l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour qu'elle envoie une commission au Venezuela afin d'"évaluer les risques pour la santé alimentaire".

 

Selon Julio Borges, chef du groupe parlementaire d'opposition, en 17 ans de chavisme (du nom du défunt ex-président Hugo Chavez, 1999-2013), l'Etat a exproprié 1.200 entreprises dont 300 du secteur alimentaire qui "aujourd'hui ne produisent rien", de même que la "grande majorité" des quatre millions d'hectares de terres agricoles.

 

Le député chaviste Ricardo Molina a lui estimé que cette requête, tout comme celle formulée fin janvier pour que le gouvernement déclare l'état d'urgence sanitaire en raison du manque de médicaments, vise à créer les conditions pour une "intervention militaire des Etats-Unis".

 

Il a nié l'existence d'une crise alimentaire dans le pays, répétant l'argument avancé par Nicolas Maduro d'une "guerre économique" menée par les milieux d'affaires pour organiser la pénurie et faire tomber le gouvernement.

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10 chiffres pour comprendre l'effondrement du Venezuela

16/02/16 à 17:48

Lecture : 4 min

 

 

Dirigé pendant quatorze ans d’une main de fer par Hugo Chavez, mort en 2013, le pays de la “révolution bolivarienne” est au bord de la faillite. Au point que Nicolas Maduro, son successeur, vient de décréter l’état d’urgence économique, et d’en appeler à l’aide internationale pour éviter la famine. Voici dix chiffres qui vous permettront de mieux comprendre le plongeon de l'économie du Venezuela.

 

 

 

96% : Tout comme l’Arabie Saoudite, l’Algérie ou le Nigeria, l’économie du Venezuela repose entièrement sur le pétrole, qui représente 96% de ses exportations. Pendant des années, cette rente pétrolière a permis à Hugo Chavez d’investir dans l’éducation et la santé de la population. Mais l’effondrement des cours mondiaux du pétrole (-70% en dix huit mois, dont 50% depuis août 2015) a provoqué une chute vertigineuse des ressources extérieures du pays. Le comble, c’est qu’en dépit de ses énormes réserves de brut (les plus importantes avec celles de l’Arabie Saoudite), le Venezuela en est réduit à importer de l’or noir depuis 2014 faute d’avoir suffisamment investi dans ses infrastructures. Il vient ainsi de signer un accord pour en acheter à son voisin américain.

 

50% : L’effondrement des cours du pétrole a provoqué une chute des recettes fiscales du pays, dont 50% proviennent du pétrole. Le déficit public s’est ainsi envolé au delà des 20% du PIB. La situation est d’autant plus désastreuse que, contrairement aux autres producteurs, ce poids lourd d’Amérique latine n’a quasiment rien mis de côté entre 2006 et 2014, quand le prix du baril côtoyait les 100 dollars. Résultat : le fond souverain national n’a quasiment plus rien dans ses caisses (moins de 1 milliard de dollars), alors que ceux des autres gros producteurs de la planète totalisent plusieurs centaines de milliards. Pas étonnant, dans ces conditions, que le gouvernement ait du mal à faire face au contrechoc pétrolier.

 

-10% : L’effondrement des prix du pétrole a littéralement asphyxié le pays, où bon nombre d’entreprises ont été nationalisées par Hugo Chavez. Du fait du recul des investissements et de la consommation qui en a résulté, le PIB a plongé de 10% en 2015. Et cette année ne sera guère mieux : il devrait chuter de 8%, selon le Fonds monétaire international (FMI). La situation est si désastreuse que le gouvernement ne publie quasiment plus aucune statistique macroéconomique.

 

720% : Certes, la hausse des prix reste moins grave que celle du Zimbabwe en 2008 (elle avait atteint 2600% pour le seul mois de juillet 2008 !). Il n’empêche, la situation est en train de virer au cauchemar pour les Vénézuéliens. Car le gouvernement a beau avoir bloqué le prix de certains produits de première nécessité, l’inflation galopante – que l’on peut désormais qualifier d’hyperinflation - devrait cette année caracoler à 720%, selon le FMI. C’est deux fois et demi plus que la hausse observée en 2015 ! Il faut dire que le pays fait face à des pénuries croissantes de produits.

 

>>> Vidéo. La crise économique au Venezuela

 

 

-92% : Officiellement, le bolivar résiste plutôt bien face au dollar. Mais le désastre économique est tel qu’il a provoqué une pénurie importante de billets verts, et un effondrement de la valeur de la monnaie locale au marché noir (-90% en deux ans). Pour ne rien arranger, le contrôle des changes instauré pour limiter la fuite des capitaux empêche les entreprises étrangères de rapatrier l’argent accumulé dans le pays (c’est le cas par exemple pour Air France). D’après le sénateur Olivier Cadic, le pays “doit des centaines de millions d’euros au titre des importations de biens et services effectuées entre 2013 et 2015”.

 

85% : D’après le consensus des économistes, la situation est si dégradée qu’il y a 85% de chances pour que le pays se retrouve en défaut de paiement en 2016. L’équation financière est en effet quasi insoluble : le pays doit payer cette année 10,5 milliards de dollars de service de la dette, plus 37 milliards pour régler ses importations, soit un total de 47,5 milliards, alors que ses recettes de pétrole ne dépasseront pas… 18 milliards. S’il veut éviter la banqueroute, le gouvernement doit donc couper drastiquement dans ses achats à l’étranger, ce qui est difficilement imaginable vu la baisse déjà enregistrée en 2015 (-20%). Pas étonnant, dans ces conditions, que les investisseurs réclament désormais des primes de risque prohibitives pour financer la dette du pays (les taux à dix ans des obligations frôlent les 30%).

 

60% : La baisse des importations et de la production a conduit à une situation dramatique pour les Vénézuéliens : plus de 60% des produits de première nécessité font aujourd’hui l’objet de pénurie. Depuis des mois, les rayons des supermarchés sont ainsi désespérément vides, si bien que les familles en sont réduites à attendre des heures pour obtenir un bouteille de lait ou du riz. Le gouvernement a même récemment annoncé un rationnement de l’électricité dans 250 centres commerciaux pendant trois mois. Pire : d’après les professionnels de santé locaux, 70 % des médicaments de base sont en rupture de stock. Le désastre est tel que le président Nicolas Maduro en a appelé à l’aide internationale pour éviter la famine.

 

48,4% : Le désastre économique a brutalement fait basculer le pays dans une grande pauvreté. D’après une étude réalisée par trois universités locales, près de la moitié (48,4%) des 30 millions d’habitants vivaient sous le seuil de pauvreté en 2015, contre 23,4% en 2010. Parmi ces quelques 15 millions de pauvres, la moitié n’avaient pas assez pour se nourrir, et un tiers étaient des “nouveaux pauvres”. D’après l’indicateur de Bloomberg, le pays décroche la triste palme du pays le plus misérable au monde avec un indice de 159,7, loin devant l’Argentine (39,9), l’Afrique du Sud (32) et la Grèce (27).

 

90/100.000 : L’effondrement de l’économie vénézuélienne a aussi provoqué une explosion des meurtres dans le pays. D’après l’observatoire national de la violence, le pays a enregistré un taux d’homicides de 90 pour 100 000 habitants en 2015, 50% plus élevé que le chiffre officiel (58 pour 100.000). Selon une étude mexicaine, qui publie chaque année un palmarès des villes les plus dangereuses au monde, Caracas arrive en tête du podium avec 120 homicides pour 100.000 habitants, et près de 4.000 assassinats dans la capitale (plus de dix par jour en moyenne). « Moi, j’ai déjà eu cinq fois un pistolet sur la tempe », a récemment affirmé le footballeur Fernando Aristeguieta, arrivé depuis peu au Red Star de Nantes.

 

N°1 : Selon Transparency international, le Venezuela est l’un des pays les plus corrompus au monde : il se classe 158 ème sur un total de 168 Etats, juste derrière l’Iraq et la Libye, ce qui en fait le pays latino-américain le plus corrompu. De nombreux observateurs se demandent d’ailleurs où est passé l’argent du pétrole et des prêts chinois (45 milliards depuis 2007, dont 10 milliards rien qu’en 2015).

 

Sandrine Trouvelot

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apres avoir lu ces chiffres , je suis d'avis de rendre le travail obligatoire de 6H a 22H_ et on tire sur ceux qui prennent une pause_sur tout le territoire algerien et de mobiliser les divisions de l'armee de terre ainsi que le materiel roulant pour remettre en route les millions d'hectare de terres non utilisées.:D

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