che 10 Posted March 20, 2016 Partager Posted March 20, 2016 Alors que l'Algérie est au bord du gouffre sécuritaire, le FLN s'attaque au RND, le RND torpille l'opposition, cette dernière charge le pouvoir et voilà le pays installé dans les ressentiments individuels et collectifs. Le but n'est pas de cultiver un sentiment national d'insécurité qui s'installe dans de nombreux esprits, mais l'appel lancé hier, par le chef de l'Etat dans son message à l'occasion de la fête de la Victoire, est révélateur d'un danger réel. Jamais le président Bouteflika n'a montré autant d'alerte dans ses messages ni parlé ouvertement d'un complot qui se trame contre les pays arabes. «Les complots dévastateurs ourdis contre la nation arabe tout entière et dont des peuples frères payent aujourd'hui la rançon comme nous-mêmes l'avons fait durant la tragédie nationale, dont les vents ont soufflé en vérité de l'extérieur», a-t-il dit dans son message appelant «tous les enfants du pays» à l'unité, à la vigilance et à la mobilisation pour la sauvegarde de l'intégrité de notre pays «qui partage ses frontières avec de nombreux pays secoués par des crises violentes», comme c'est le cas en Libye, en Tunisie et au nord du Mali. Cet appel a été doublé avec les avertissements du ministre de l'Intérieur Nouredine Bedoui qui n'a pas caché son inquiétude quand il a confié aux journalistes hier, que «l'Algérie traverse une conjoncture exceptionnelle sur le plan sécuritaire», tout en assurant que «les services de sécurité, l'Armée nationale populaire (ANP) à leur tête, feront face à toute tentative d'atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays». Ces deux sorties, du chef de l'Etat et son ministre de l'Intérieur, interviennent une journée après une attaque contre un site gazier au sud du pays, qui n'a certes pas fait de victimes ni de dégâts, mais qui renseigne sur le degré de nuisance des groupes islamistes. Elles interviennent également sur fond de concurrence entre des organisations terroristes que sont Al Qaîda, Boko Haram, les Chebab, El Mourabitoune et Daesh. Toutes ces organisations criminelles ont sévi depuis ces dernières semaines: d'abord, à In Salah au sud du pays, en Côte d'Ivoire, à Ouagadougou (capitale du Burkina Faso), à Ben Guerdane en Tunisie, au Mali, au Tchad, au Nigeria etc... Ces feux de tension aux frontières et la menace terroriste ne datent pas d'hier. Mais la particularité de la menace réside dans les nouveaux rapports de force nés du bras de fer engagé par la diplomatie algérienne avec les monarchies du Golfe. Les divergences, gérées en silence entre l'Algérie et ces monarchies, ont pris un tour public quand l'Algérie a refusé la dictée diplomatique de Riyadh. Elle a rejeté la coalition des 22 pays arabes pour une attaque contre le Yémen, de même que celle des 34 pays musulmans pour «combattre le terrorisme militairement et idéologiquement», la guerre contre la Syrie, et surtout le rejet catégorique de la proposition du Conseil de coopération du Golfe (CCG) classant le Hizbollah comme étant une organisation «terroriste». Il va falloir donc faire payer à ce «pays récalcitrant» et qui de plus a l'audace de dire NON! au roi. Les pays du CCG franchement appuyés par le lobbying marocain ont un effet dévastateur quand ils se mettent à cultiver des foyers de tensions et accentuer la pression sur l'Algérie. Le bourbier libyen où pullulent des milliers de mercenaires armés et financés par l'Arabie saoudite est agité à chaque fois que l'Algérie brandit son autonomie de décision. Les observateurs sont unanimes à soutenir qu'il y a une feuille de route pour redessiner le Monde arabe qui s'exécute en deux phases. La première a été les printemps arabes et la seconde s'effectuera à travers Daesh qui, à ne pas en douter, est au coeur des enjeux géostratégiques. Croupion incontesté des Américains, l'Arabie saoudite se charge de cette besogne. Cela au moment où toutes les initiatives de la classe politique algérienne s'enlisent dans les marais de l'incompréhension. N'est-ce pas que c'est avant sa mort que le cygne se met à chanter? Alors que l'Algérie est au bord du gouffre sécuritaire, le FLN s'attaque au RND, le RND torpille l'opposition laquelle opposition charge le pouvoir et voilà le pays installé dans les ressentiments individuels et collectifs. Une dynamique d'exclusion mutuelle qui ne désamorce pas la culture de la haine, mais qui à terme, risque de mener à des déflagrations de violence. l'expression Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted March 20, 2016 Partager Posted March 20, 2016 Il nous faut de la bonne gouvernance fel bled. Djeich, maa chaab! Chaab, maa el djeich. Fidèles à l'esprit de 1954. C'est chaud autour de nous. Citer Link to post Share on other sites
BIDOU57 226 Posted March 21, 2016 Partager Posted March 21, 2016 si le pays arrête de se chamailler par partis politiques interposées il a les moyens de défendre sa liberté Citer Link to post Share on other sites
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