Jump to content

16 terroristes neutralisés...LA SITUATION SÉCURITAIRE S'EMBALLE AU SUD DU PAYS


Recommended Posts

L'Algérie est une cible de choix pour les terroristes. Aussi importante que l'est la France ou un autre pays occidental.

Entre In Salah et El Oued, ce ne sont pas moins de 16 terroristes qui ont été neutralisés en quatre jours seulement. Ce bilan traduit la réactivité de l'Armée nationale populaire qui n'a pas tardé à identifier, pister et détruire le groupe responsable de l'attaque manquée contre le site gazier d'El Ménéa. Cela veut tout simplement dire qu'aucune organisation terroriste ne peut initier une attaque, sans courir le risque d'un anéantissement. Cela pour les éléments d'Aqmi qui avaient pris pour cible l'usine de production de gaz. La thèse vraisemblable d'une diversion montée par le groupe de Belmokhtar pour détourner l'attention d'une autre région du pays, s'est quelque peu confirmée, mais l'échec a été le lot de l'organisation terroriste, puisque l'armée a réussi à neutraliser six terroristes à El Oued.

Ces succès des forces armées algériennes rendent la tâche extrêmement difficile aux terroristes, mais dans le même temps, renseignent sur un déploiement de ces terroristes sur une zone très vaste qui couvre des centaines de milliers de kilomètres carrés. Il n'y a qu'à prendre la distance qui sépare les deux régions où ont opéré les éléments de l'ANP: elle avoisine le millier de kilomètres. C'est dire l'immensité du territoire à surveiller, ce qui renvoie à la difficulté de la mission de l'armée dans un contexte régional où l'ensemble des frontières sud et sud-est sont poreuses, de fait de l'instabilité des pays limitrophes et leur incapacité à gérer leur partie de la région frontalière. Il y a également l'importance du tracé frontalier qui représente plus de 3000 kilomètres, avec le Mali, le Niger et la Libye. L'échelle est donc autrement plus gigantesque, que dans n'importe quelle autre région du monde, expliquent les observateurs, justifiant par la même, l'inquiétude des plus hautes autorités du pays.

Il est clair, en effet, que toute dégradation de la situation sécuritaire, suffisamment importante déversera un flot de réfugiés en Algérie, dont la gestion exigera des apports financiers importants et obligera les services de sécurité à une vigilance encore plus importante. Il faut savoir, à ce propos, que des éléments terroristes se mêlent généralement aux réfugiés pour exécuter des attentats. Cela s'est vu en France, lors des attentats de Paris. C'est dire que l'approche, en cas de guerre ouverte en Libye, ne doit pas être simplement sécuritaire. Cela explique l'instruction présidentielle lors du Conseil restreint d'avant-hier qui a fait état de la nécessité de prendre en charge l'aspect humanitaire. En d'autres termes, il faut savoir gérer au mieux le moindre déplacement de la population en direction de l'Algérie, pour ne pas avoir à déplorer des infiltrations dans le pays.

Le danger terroriste est donc très concret et les groupes armés qui stationnent en Libye et au Mali savent que l'Algérie est une cible de choix, aussi importante d'ailleurs que la France ou un autre pays occidental. Ils savent que le retentissement médiatique d'une action en Algérie est sans commune mesure avec celui des attentats au Burkina Faso ou en Côte d'Ivoire. C'est dire que «l'investissement» en Algérie est une entreprise stratégique pour l'ensemble des organisations terroristes du Sahel, pour la simple raison que l'Algérie est actuellement le seul pays de la région à avoir une attitude offensive contre les groupes armés. Ce statut de puissance régionale et de facteur majeur de stabilité dans la région a tendance à limiter les ambitions de l'Aqmi, Daesh et le Mujao. Ces trois organisations ne parviennent pas à rééditer le chaos que leurs «camarades» ont créé en Syrie et en Irak. L'attaque de Ben Guerdane se voulait dans le schéma de la prise des villes syriennes et irakiennes. Les terroristes de Daesh ont échoué, mais ils reviendront certainement à l'assaut dans d'autres localités frontalières tunisiennes et peut-être même algériennes.

L'éventualité d'une attaque occidentale d'envergure contre les sites terroristes en Libye aggraverait la situation et pousserait Daesh à multiplier ses attaques en direction de l'Algérie et de la Tunisie. La situation est donc d'une sensibilité à fleur de peau, d'autant que les groupes criminels ciblent prioritairement les sites de production d'hydrocarbures. Pour l'heure, l'échec de l'attentat contre l'usine de gaz d'El Ménéa montre la bonne réactivité de l'ANP, mais une autre opération avec un armement plus sophistiqué et à longue portée n'est pas écarté par les services de sécurité qui se préparent déjà à pareille éventualité. C'est dire que la menace est réelle.

 

l'expression

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...