Zoubir8 174 Posted April 19, 2016 Partager Posted April 19, 2016 Inculpation du soldat franco-israélien accusé d'avoir achevé un assaillant palestinien Home ACTUALITE International Par Anne-Laure Frémont Mis à jour le 18/04/2016 à 19:51 Publié le 18/04/2016 à 16:02 VIDÉO - Le soldat est poursuivi pour avoir, selon l'acte d'accusation, ouvert le feu «sans justification opérationnelle alors que le terroriste était blessé à terre et ne présentait aucun danger», le mois dernier à Hébron, en Cisjordanie. Le soldat franco-israélien accusé d'avoir achevé un assaillant palestinien blessé a été inculpé d'homicide ce lundi. Il est poursuivi par la justice militaire israélienne pour avoir le mois dernier enfreint les consignes de tirs en ouvrant le feu «sans justification opérationnelle alors que le terroriste était blessé à terre et ne présentait aucun danger», selon l'acte d'accusation consulté par l'AFP. Il n'est toutefois pas poursuivi pour le crime plus grave d'assassinat, ce qui exclut notamment toute préméditation. L'acte de ce sergent de 19 ans - Elor Azria, selon l'agence de presse - a été filmé par un militant de l'ONG de défense des droits de l'Homme, B'Tselem, le 24 mars à Hébron, en Cisjordanie occupée. La vidéo a été prise juste après une énième attaque au couteau commise, selon l'armée israélienne, par deux Palestiniens contre les forces israéliennes dans cette ville où 500 colons israéliens vivent retranchés sous haute protection de l'armée au milieu de 200.000 Palestiniens. Alors que les secouristes soignent un soldat blessé, on peut voir le Palestinien gisant au premier plan, la tête en sang. Un soldat s'approche, charge son arme et le met en joue à quelques mètres à peine. Puis la déflagration retentit. Une ambulance passe au premier plan, et le corps inerte du Palestinien réapparaît. Le sang s'écoule de sa tête. Selon l'autopsie pratiquée début avril, le coup de feu tiré par le soldat a été fatal au Palestinien de 21 ans. Les avocats du sergent assurent qu'il a tiré en pensant que l'assaillant portait peut-être une ceinture d'explosifs et qu'il pouvait donc représenter une menace. Il a toutefois été immédiatement arrêté. «Dans toute situation, nous devons agir de façon professionnelle en recourant à la force de façon mesurée et équilibrée afin de rester fidèles à nos valeurs», a dénoncé le chef d'état-major israélien, le général Gadi Eisen dans une lettre ouverte, diffusée par l'armée. «Nous n'hésiterons pas à demander des comptes aux soldats et officiers qui ne respecteraient pas les critères opérationnels et moraux qui nous guident dans nos actions», a-t-il prévenu. 57% des Israéliens juifs opposés à des poursuites contre ce soldat Le premier ministre Benyamin Nétanyahou et son ministre de la Défense se sont empressés de condamner l'acte du soldat, Moshe Yaalon promettant «la plus grande sévérité». Mais les divisions ont vite éclaté au grand jour au sein de la coalition gouvernementale. «Avons-nous perdu l'esprit? Nous sommes en guerre contre un terrorisme vicieux. Il se peut que le soldat ait pensé que le terroriste cachait une bombe sur lui», a ainsi rétorqué le ministre de l'Éducation Naftali Bennett, chef du parti nationaliste religieux Foyer Juif. Avigdor Lieberman, l'ancien ministre des Affaires étrangères, a jugé «hypocrite et injustifié de se liguer contre le soldat». Des divisions qui résonnent dans toute la société israélienne: selon un sondage diffusé fin mars par la chaîne «2», 57% des Israéliens juifs sont opposés à des poursuites contre ce soldat, alors que 32% y sont favorables. Au point que Benyamin Nétanyahou a semblé faire machine arrière, affirmant par la suite que «toute mise en cause de la moralité de l'armée est révoltante et inacceptable». Il s'est même entretenu avec le père du soldat, assurant «comprendre sa détresse». «Au cours des récents moins, nos soldats ont fait preuve de courage face aux attaques terroristes et aux meurtriers qui voulaient les tuer», a-t-il ajouté, se disant convaincu que l'enquête sur cette affaire sera «professionnelle et juste» envers le jeune sergent. Ce dernier, d'abord détenu dans une prison militaire, est désormais confiné dans sa base, avec interdiction de parler aux soldats qui auraient été témoins des faits. Il risque une peine maximale de vingt ans de prison. (Avc AFP) Citer Link to post Share on other sites
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