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25 mai 2000, Tsahal boutée du Sud-Liban par la résistance.


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Israël se retire du Sud-Liban

Tsahal rapatrie ses soldats. L'ALS s'effondre, tandis que le Hezbollah affirme que la "résistance militaire" continue jusqu'à l'évacuation du dernier village occupé et la libération des détenus libanais en Israël.

Publié le 23 mai 2000 à 17h09

 

 

Après avoir rendu les armes dans la zone occidentale de l'ancienne zone occupée, les miliciens de l'armée du Liban sud (ALS- pro-israélienne) ont commencé à se rendre mardi après-midi dans le secteur oriental, ce qui annonce probablement l'effondrement total de la milice. David Levy, le chef de la diplomatie israélienne a d'ailleurs appelé l'armée libanaise à se déployer au Liban sud pour assumer sa souveraineté sur place.

Il a ajouté que "le gouvernement libanais doit être responsable de ceux qui se sont rendus à ses forces", en référence aux miliciens de l'Armée du Liban sud qui se sont constitués prisonniers.

De son côté le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a affirmé que la "résistance militaire contre Israël" continuera tant que les hameaux de Chebaa resteront occupés et que les Libanais prisonniers des Israéliens ne seraient libérés. "Dans le cas contraire nous agirons comme si le retrait total israélien n'avait pas eu lieu et nous aurons à poursuivre le combat militaire pour aboutir à la libération totale", a-t-il prévenu. Les hameaux de Chebaa sont situés sur le versant occidental du mont Hermon, que Beyrouth affirme être en territoire libanais et Israël en territoire syrien.

La débandade de l'Armée du Liban-Sud (ALS) de ces derniers jours avait déjà entraîné la fuite vers Israël de 1.600 soldats et membres de leur famille. Des centaines d'entre eux se trouvaient ainsi dans un camp de réfugiés installé sur le lac de Tibériade, non loin du Mont des Béatitudes que le pape Jean Paul II a récemment visité.

Pendant la fuite des miliciens de l'ALS, l'armée israélienne a combattu mardi les forces du Hezbollah, et ordonné aux habitants des villages frontaliers de Galilée de gagner leurs abris. Un char israélien a ainsi détruit un pick-up surmonté d'une mitrailleuse. En représailles, le Hezbollah a bombardé un avant-poste israélien situé à 30km de la ville côtière de Rosh Hanikra. Israël a réagi en envoyant un hélicoptère de combat tirer sur un convoi du camp ennemi.

Retrait sous dix jours

 

Dans la matinée, le Premier ministre israélien Ehoud Barak avait annoncé que le retrait des troupes israéliennes du Sud-Liban pourrait s'achever d'ici dix jours, soit cinq semaines avant la date initialement annoncée du 7 juillet. Cette décision a été prise après avoir constaté la déroute de l'ALS face à l'offensive du Hezbollah soutenu par des civils qui a repris un quart de la "zone de sécurité" établie depuis 1985 dans le sud du pays. Dans certains endroits, l'organisation chiite s'est installée dans des postes jouxtant la frontière israélienne.

Dans une interview à la radio de l'armée israélienne, Ehoud Barak a tenté de rassurer ses compatriotes habitant le long de la frontière: "Bien entendu, lorsque nous aurons réglé le problème à sa racine -le retrait de l'armée -, cela prendra quelques jours, une semaine ou dix jours- nous ne devrons pas nous alarmer. Nous allons avancer et changer radicalement la situation", a-t-il dit.

 

Tsahal quitte Bint Jbail

 

Des centaines de soldats israéliens encore présents au Sud Liban ont quitté le pays dans la nuit de lundi à mardi. Le secteur occidental entre la côte et la ville de Bint Jbail est totalement évacué, l'armée israélienne n'occupant plus que quelques positions dans le secteur oriental ou central, dont celle du célèbre château de Beaufort, ainsi que son quartier-général dans la ville de Marjayoun.

Pendant la nuit, des convois de camions ont emmené des armes, du matériel et des soldats israéliens de l'autre côté de la frontière. Des officiers ont ajouté que quatre avant-postes israéliens situés dans le secteur est de la zone tampon occupée par Israël avaient été évacués.

Des centaines de Libanais auraient déjà regagné la ville de Bint Jbail, la deuxième plus grande base israélienne dans le sud du Liban, que certains avaient fui dès 1978 lors de la première invasion du Liban par Israël. D'autres ont pénétré mardi matin, avec des combattants armés du Hezbollah, dans la localité de Naqoura, où se trouve le siège de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban).

Lundi soir, le cabinet israélien de la sécurité, qui s'était réuni en urgence dans la soirée, avait décidé d'accélérer le retrait des troupes israéliennes du Sud-Liban. Il a aussi habilité le Premier ministre Ehoud Barak à décider seul d'ouvrir d'éventuelles hostilités pour répliquer à de possibles opérations contre le territoire israélien.

Depuis dimanche, les combattants de la guérilla libanaise et leurs partisans ont repris le contrôle de 14 villages, tandis que les miliciens de l'Armée du Liban-Sud (ALS) abandonnaient leurs positions pour se rendre ou se réfugier en Israël. Lundi, six civils libanais ont été tués.

Kofi Annan veut doubler les forces de l'ONU

 

Kofi Annan a averti lundi que le chaos au Sud-Liban menaçait son plan visant à porter à près de 8.000 hommes la force de l'ONU au Sud-Liban, et il a appelé à la plus grande modération des parties en présence pour assurer un retrait discipliné des troupes israéliennes.

"J'appelle toutes les parties à travailler avec nous pour permettre un retrait discipliné", a souligné Kofi Annan. "Les gens dans la région ont suffisamment souffert. Il y a eu trop de morts".

Dans son rapport au Conseil de Sécurité des Nations unies, qui doit à présent examiner ces recommandations, le secrétaire général de l'ONU estime qu'à moins d'être renforcée, la force de l'ONU au Liban (UNIFIL) actuellement de 4.513 hommes, ne sera pas capable de remplir sa mission. La capacité maximale autorisée de l'UNIFIL est de 7.000 hommes.

Kofi Annan estime qu'il faudra environ 5.600 hommes pour vérifier le retrait israélien, ainsi que des hélicoptères et du matériel de déminage notamment supplémentaire. Une fois le retrait israélien vérifié, si la situation en matière de sécurité le permet, la force devra immédiatement être renforcée par deux bataillons d'infanterie, pour atteindre un total de 7.935 hommes soit près du double de l'effectif actuel, estime le secrétaire général de l'ONU.

Les quinze membres du Conseil se sont réunis à huis clos tard lundi soir pour discuter des plans de l'ONU qui doit constater le retrait israélien, puis aider le gouvernement libanais à restaurer son autorité dans la région après 22 ans d'occupation israélienne.(AP)

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