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Partis islamistes en Algérie et menaces sur les libertés


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Des partis islamistes financés par le Qatar ou de gros commerçants. Etudier les partis islamiques en Algérie est une nécessité. On ne combat bien, que ce qu'on connait.

 

 

ENTRETIEN

Abderrezak Mokri, président du MSP : « Aujourd’hui, c’est celui qui domine la cour du Président qui décide »

09:15 mercredi 30 mars 2016 | Par Hadjer Guenanfa | Entretiens

Mokri - TSA Algérie

 

Abderrezak Mokri, président du MSP, est membre de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) et de l’Instance de coordination et de suivi de l’opposition (Icso).

Quel bilan faites-vous de Mazafran I, la première conférence de l’opposition ?

 

D’abord, il y a le fait que l’opposition persévère et continue à travailler ensemble depuis deux ans et demi. Aujourd’hui, il y a des amitiés et des affinités qui font que les membres se comprennent très bien. Nous représentons une famille et cela est un acquis extraordinaire et très important pour l’Algérie. Nous avons aussi proposé à la population une alternative très puissante. Ensuite, l’opposition a acquis une grande crédibilité.

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Cela a servi à quoi finalement ?

 

L’opposition représente une force de proposition. Elle a une plateforme maintenant qui sera revue ce mercredi.

Pourquoi l’opposition n’arrive pas à sortir des réunions, des analyses, des réactions aux différents événements et des bilans ?

 

Nous sommes dans l’action et sur le terrain. Personnellement, j’organise au moins deux meetings chaque semaine. Je vais partout dans les 48 wilayas. Les membres du bureau national du parti font la même chose. Nous organisons des rencontres de proximité avec le citoyen algérien dans les marchés et les placettes des grandes villes. Nous organisons également une conférence thématique chaque mois. La dernière était sur l’énergie, la prochaine sur l’agriculture. Nous développons des propositions.

Comment expliquez-vous le fait qu’elle n’arrive toujours pas à peser et imposer son point de vue comme on l’a constaté lors de l’adoption du projet de révision constitutionnelle ?

 

Pour le moment, on ne pèse pas parce que le rapport de force est truqué par la fraude électorale au sein du Parlement.

Pensez-vous que l’opposition pèse un peu plus au sein de la société ?

 

On pèse énormément. Beaucoup plus que vous ne l’imaginiez.

Pourquoi vous ne faites pas une démonstration en utilisant cette force ?

 

Comment l’utiliser ? Qu’est-ce qu’on ne fait pas ? Les marches ? Sont-elles autorisées ? Que se passera-t-il si on fait sortir les citoyens dans la rue sans l’autorisation ? Forcément, l’effusion du sang !

Vous n’avez pas les moyens d’imposer votre point de vue ?

 

Pour le moment, nous n’avons pas les moyens. Mais la situation va évoluer dans le bon sens. Chaque semaine, il y a une foule (lors de nos déplacements). Nous avons l’impression d’être dans une campagne électorale qui ne se termine pas. La seule chose qu’on ne fait pas, ce sont les marches. C’est un pouvoir irresponsable qui va nous mener vers la confrontation et parlera de terrorisme. Il faut un éveil plus important de la population. Le moment où les Algériens pourront sortir à quatre ou cinq millions à Alger, cela ne représentera plus un danger.

L’opposition est incapable de le faire ?

 

Pour le moment, faire sortir les Algériens dans la rue est un très grand danger.

Quelle solution proposez-vous?

 

Soit le pouvoir politique sera un peu raisonnable et viendra négocier, soit il aura affaire à la population algérienne. C’est fatal. À ce moment-là, on prendra la responsabilité d’aider à ce que cette colère des Algériens ne mène pas vers le chaos et la destruction.

Vous pensez être capable de le faire ?

 

Certainement ! Nos cadres sont présents dans toutes les communes et dans tous les quartiers. Nous serons là pour encadrer la population. C’est-à-dire veiller à ce qu’il n’y ait pas de dérapage, de chaos, ou de recyclage du pouvoir politique. Dans ce genre de situations, le pouvoir va tenter de pousser une partie de la population à la confrontation. On sera là pour ne pas permettre cette confrontation. Le chaos arrange le pouvoir politique.

Pourquoi organiser une deuxième conférence ?

 

La situation a changé. Tout ce qu’on avait prédit s’est concrétisé. Nous allons étudier ce qui va se passer plus tard. Nous allons aussi consolider la plateforme de Mazafran.

Exigez-vous toujours le départ du président Bouteflika ?

 

On veut des élections transparentes et anticipées. On réclame la légitimité et la souveraineté populaire. Cela fait toujours partie des propositions de l’opposition. On verra ce qui se passera demain ou après-demain.

Est-ce vraiment le président Bouteflika qui décide pour vous ?

 

Je ne pense pas que le Président est en mesure de réfléchir comme le fait un président normal ou qu’il est dans la capacité de prendre des décisions. Je suis médecin et je sais bien ce que veut dire un AVC pour une personne âgée. Aujourd’hui, c’est celui qui domine la cour du Président qui décide.

Qui domine la cour ?

 

Je pense que vous les connaissez. Moi, je ne veux pas citer de noms. Je ne rentre pas dans des luttes de clans. Pour moi, ils représentent tous ensemble un pouvoir politique incapable et corrompu.

Amar Saâdani vous accuse de vouloir déstabiliser le pays dans un contexte régional extrêmement sensible…

 

Qu’est-ce qu’on fait qui puisse déstabiliser l’Algérie ? Est-ce le fait de dire que le pouvoir politique nous a menés vers une faillite économique et qu’il va nous mener vers une situation sociale très difficile ? C’est le pouvoir en place qui représente un danger pour le pays. Lorsqu’un pouvoir se trouve dans l’échec, il mène les Algériens vers le désespoir. (Pour ce qui est de la sécurité du pays), il faut une consolidation du front interne par un véritable dialogue, par une bonne gouvernance, une transition économique et politique négociée. Pour nous, il n’y a pas d’autres issues.

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