Réassurance : La mauvaise santé financière d’AIG inquiète Sonatrach

[Guest khouz]

De Paris :Fayçal Anseur La récession dans laquelle est plongée l’économie mondiale à cause de l’éclatement de la bulle immobilière n’a pas épargné le géant mondial de l’assurance AIG, principal réassureur des compagnies d’assurances algériennes sous contrat avec Sonatrach.

De Paris :Fayçal Anseur

 

La récession dans laquelle est plongée l’économie mondiale à cause de l’éclatement de la bulle immobilière n’a pas épargné le géant mondial de l’assurance AIG, principal réassureur des compagnies d’assurances algériennes sous contrat avec Sonatrach. Du coup, cette dernière craignait des répercussions indirectes sur sa propre assurance. Il faut savoir qu’AIG couvre plus de 50% des risques industriels de Sonatrach autour des installations de raffinage, des unités pétrochimiques et du transport ferroviaire de GNL et de GPL. Or, à l’annonce des difficultés financières d’AIG, voire d’une probable banqueroute, les assureurs algériens liés à Sonatrach s’attendaient au pire. Craignant un effet domino, ils se voyaient déjà coulés si par malheur un accident industriel majeur survenait, étant donné qu’en l’absence d’un réassureur, ils se retrouveraient comme les seuls garants pour couvrir les éventuelles pertes. Néanmoins, ce terrible scénario est à classer pour l’instant dans le rayon fiction, dès lors que l’Etat fédéral américain a annoncé la nationalisation d’AIG (assurance). Sonatrach et ses assureurs algériens peuvent, pour l’heure, lancer un grand ouf de soulagement. Cependant, les craintes continuent à hanter le quotidien du géant assureur, ce dernier ayant annoncé vendredi qu'il comptait vendre une partie de ses activités pour rembourser le prêt public massif dont il a bénéficié. Il se rabat sur ses filiales et pourrait en abandonner un bon nombre. AIG (le groupe) compte plusieurs filiales opérant dans le domaine des assurances. Malgré avoir été renfloué le mois dernier par le gouvernement américain, AIG pourrait notamment, se séparer de sa filiale International Lease Finance, spécialisée dans la location d'avions, dont les actifs s'élevaient à 44 milliards de dollars à la fin du deuxième trimestre. Cette éventualité pourrait avoir des retombées sur les autres filiales, selon des analystes. Une autre unité du groupe susceptible d'être vendue est la société American General Finance, présente sur le marché du crédit à la consommation. Le mois dernier, le gouvernement américain a volé au secours de l'assureur, au bord de la faillite, en lui offrant un prêt de 85 milliards de dollars sur deux ans. En contrepartie, l'Etat américain a obtenu le droit d'acheter jusqu'à 79,9% du capital d'AIG. À la date du 30 septembre, AIG avait retiré 61 milliards sur le crédit consenti par la Réserve fédérale. L'argent tiré de la vente de ses activités sera utilisé pour le remboursement du prêt.

 

Le financier