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Il abat un Palestinien blessé


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Le soldat franco-israélien Elor Azria reconnu coupable d'«homicide»

 

Par Cyrille Louis Mis à jour le 04/01/2017

 

Le soldat franco-israélien Elor Azria entouré de ses proches, mercredi, au tribunal militaire, à Tel Aviv.

Ce conscrit âgé de 20 ans comparaît pour avoir tué d'une balle dans la tête un assaillant palestinien, le 24 XVM28715412-d272-11e6-b36e-ce717b784d0d.jpgdernier à Hébron, alors que celui-ci gisait au sol. Sa peine sera fixée d'ici un mois.

 

Correspondant à Jérusalem Le Figaro

 

Le soldat franco-israélien Elor Azria, dont le procès-fleuve passionne et divise depuis plusieurs mois la société israélienne, a été reconnu coupable mercredi d'«homicide». Le jugement a été prononcé par un tribunal militaire réuni, à Tel Aviv, dans l'enceinte de la base qui abrite l'état-major et le ministère de la Défense. Des heurts ont brièvement éclaté aux abords de la salle d'audience, où quelques centaines de manifestants s'étaient massés pour témoigner leur soutien au jeune conscrit. Celui-ci comparaît pour avoir tué d'une balle dans la tête un assaillant palestinien, le 24 mars dernier, alors qu'il gisait au sol, déjà blessé, dans le centre d'Hébron (Cisjordanie). Il encourt vingt années de prison. Sa peine devrait être fixée d'ici un mois.

 

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L'affaire a éclaté alors que l'armée essuyait depuis six mois une vague d'attaques au couteau et à la voiture-bélier dans les territoires occupés et en Israël. Elle n'aurait sans doute pas pris une telle ampleur si un résident palestinien d'Hébron, muni d'une caméra par l'ONG israélienne B'Tselem, n'avait filmé la scène. A l'image, on découvre d'emblée le corps immobile d'Abdel Fattal al-Sharif couché sur le bitume, un filet de sang s'échappant de son flanc. L'enquête démontrera qu'il vient d'être blessé après avoir poignardé un soldat israélien, mais qu'il vit encore. Plus pour longtemps, cependant. Dans quelques minutes un soldat va s'avancer, mettre en joue et achever le suspect bien qu'il ne semble plus présenter le moindre danger. Selon l'un de ses camarades entendus peu après par la police militaire, Azria marmonne à cet instant que le Palestinien «mérite de mourir». Des propos que le suspect niera par la suite avoir tenus.

Une large mobilisation populaire en sa faveur

 

Au fil d'un jugement détaillé dont la lecture a duré plus de deux heures, le tribunal a méthodiquement balayé l'ensemble des arguments brandis par la défense du soldat. Celle-ci a tour-à-tour prétendu que la vidéo avait été fabriquée, que le Palestinien était déjà mort lorsque la balle a été tirée ou encore qu'Azria a agi ainsi de crainte que l'assaillant n'active une ceinture d'explosifs. «La défense ne peut pas tout dire et son contraire», ont rétorqué mercredi les trois juges militaires, qui n'ont trouvé «aucune justification» au tir du soldat. «Sa vie n'était pas en danger» et «le terroriste ne constituait plus une menace», a martelé la présidente Maya Heller, sans cacher l'agacement que lui ont inspiré les prestations des divers officiers de réserve venus témoigner en faveur du conscrit.

 

Sitôt l'arrestation et l'inculpation du soldat annoncées, en effet, une large partie de la société israélienne s'est mobilisée en sa faveur. Selon un sondage réalisé quelques jours après l'incident d'Hébron, 57% du public estiment qu'il n'aurait pas dû être placé en détention et 68% jugent que l'état-major a eu tort de condamner publiquement son geste. L'actuel ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, qui siège alors dans les rangs de l'opposition, assiste à l'une des premières audiences afin de lui témoigner son soutien. Le premier ministre lui-même, après avoir dénoncé ce qui ressemble pour beaucoup à un meurtre de sang-froid, téléphone à son père pour lui exprimer sa sympathie. Certains vont jusqu'à comparer le sort d'Elor Azria avec celui du soldat Gilad Shalit, qui fut séquestré pendant cinq ans par la branche armée du Hamas dans la bande de Gaza…

 

« L'armée, qui s'était toujours tenue à l'écart des querelles divisant la société israélienne pour mieux constituer un pôle de rassemblement, est devenue un terrain d'affrontement »

Yossi Yehoshua, éditorialiste

 

Distillant mois après mois son poison dans le débat public israélien, le procès Azria a contribué à faire tomber Moshe Yaalon, ministre de la Défense pourtant respecté pour son sérieux et son sens de la mesure, au profit d'Avigdor Lieberman. Il a par ailleurs libéré un torrent de haine contre le général Gadi Eizenkot, chef d'état-major de l'armée, à qui l'extrême droite reproche d'avoir lâché l'un de ses soldats. Plus largement, l'affaire a mis en lumière la fracture qui s'est creusée entre les plus hauts gradés de Tsahal, issus pour la plupart de la matrice idéologique du sionisme travailliste, et des soldats du rang plus vulnérables aux sirènes du nationalisme religieux.

 

«L'armée, qui s'était toujours tenue à l'écart des querelles divisant la société israélienne pour mieux constituer un pôle de rassemblement, est devenue un terrain d'affrontement, déplore l'éditorialiste Yossi Yehoshua dans le quotidien Yedioth Ahronoth. Elle a subi, durant ce procès, une crise de confiance qu'elle mettra sans doute longtemps à surmonter.» Signe que les plaies ne sont pas près de se refermer, plusieurs ténors de la droite nationaliste ont réclamé la grâce d'Elor Azria avant même de connaître la teneur du jugement. Le président Reuven Rivlin, seul à même de la lui accorder, devrait vite se retrouver sous forte pression.

 

Elor Azria, qui s'était présenté souriant et détendu mercredi matin au début de l'audience, a semblé se crisper à mesure que les juges progressaient dans la lecture de leur décision. Encouragé par les nombreuses manifestations de soutien reçues tout au long de son procès, il espérait peut-être voir ses juges fléchir sous la pression du public. Il est resté immobile à l'énoncé du jugement, tandis qu'un de ses proches était évacué pour avoir juré contre le tribunal.

Edited by Zoubir8
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Que font les pays arabes autour ?

Nous sommes à une époque où seul Dieu remettra les choses à leur place, trop guerre, trop de dolm, trop de déviance, les gens mécroient de plus en plus... Nasrak ya Rabb.

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