Jump to content

Recommended Posts

LE SULTAN

 

Il était une fois un sultan; -or il n'y a de sultan qu'Allah- qui n'avait que des filles aussi belles les unes que les autres. Outre la beauté, elles avaient des qualités de c�urs exemplaires. Mais le sultan n'était pas heureux. Un garçon manquait à son bonheur; un fils! Un fils qui lui succéderait, un fils qui perpétuerait la lignée. Le sultan et sa femme, qui avaient peur de mourir sans laisser d'enfant mâle, priaient jours et nuits, faisaient des aumônes, consultaient les plus illustres médecins, visitaient tous les marabouts du pays, mais en vain. Après bien des années, la sultane mit au monde un garçon. La veille de sa naissance, alors que la sultane faisait sa sieste, un vieillard à barbe blanche lui apparut en rêve et lui dit: «Tu auras un fils, il aura toutes les qualités attendues chez un prince. Il sera beau, intelligent, courageux, téméraire, mais lorsqu'il atteindra l'âge adulte il tombera si gravement malade que sa vie sera en danger et qu'il ne il sera guéri que si vous consentiriez un gros sacrifice.» Et il disparut laissant la pauvre femme ébranlée.

 

«Comment faire?» se lamentait-elle, elle dont la joie provoquée par la naissance du prince commençait à s'émousser. «Comment faire pour aider mon fils?» Les années passèrent. Le garçon grandissait en beauté, courage et témérité, comme l'avait prédit le vieillard.

 

Lorsqu'il fut en âge de prendre femme, son père demanda et obtint pour lui la main de la fille du sultan voisin. Le mariage devant être célébré à la fin de l'été après les moissons, tout le pays s'activait en vue des noces qui devaient être inoubliables, car le jeune prince était aimé et estimé de tous autant pour sa bonté et sa générosité que pour sa bravoure et son intelligence. La sultane voyant son fils en bonne santé oublia le rêve et avec lui ses craintes jusqu'au jour ou le prince qui revenait à travers champs vit une jeune fille qui avançait en titubant une cruche sur la tête. Elle fit encore quelques pas puis s'écroula. La cruche en tombant se cassa en plusieurs morceaux et l'eau se répandit sur le sol. Le prince se précipita et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit une éblouissante jeune fille aux longs cheveux d'un noir d'ébène éparpillés autour d'elle. Toute la beauté et toute la grâce étaient gravées sur ses traits et sa silhouette mais ses vêtements quoique propres étaient ceux d'une miséreuse. Le prince, émerveillé, la contempla long-temps puis se secoua comme s'il sortait d'un rêve. Il l'aida à se relever. En voyant sa cruche cassée elle éclata en sanglots.

 

«-Oh, ma cruche, ma belle cruche que mon père m'a ramenée du souk. Que vais-je lui dire pour me justifier?»

 

-N'ayez crainte, lui dit le prince, des cruches semblables, il y en a plein le souk.

 

-Hélas, mon bon seigneur, hélas nous sommes pauvres et mon père, pour m'acheter cette cruche, s'est privé durant une semaine d'un remède qu'il prend lorsqu'il fabrique le charbon. Mon père, seigneur, est charbonnier, et c'est lui qui alimente tout le palais en charbon.

 

-N'ayez crainte vous dis-je, demain à l'aube une cruche aussi belle vous attendra devant chez vous.»

 

Rassurée, elle partit. Le prince resta longtemps de-bout à l'endroit ou elle était tombée puis il partit à son tour. Il envoya sur le champ un domestique au souk, avec ordre d'acheter une cruche et de la déposer devant la maison du charbonnier.

 

Toute la journée, le prince fut obsédé par la vision de la jeune fille, et le soir il ne put fermer l��il tant cette vision était vivace dans son esprit. Cet état de chose dura plusieurs jours, au point que le jeune homme en perdit le goût du sommeil et ne se restaurait que rarement. Sa situation était sans issue, car il ne voulait pas se marier avec la fille du sultan mais avec la fille du charbonnier. Au bout de quelques temps, le prince tomba gravement malade, ne trouvant aucune solution à son problème. Ses parents affolés firent venir tous les médecins du pays, mais aucun ne put déceler la nature de cette mystérieuse maladie. Il dépérissait à vue d��il sous le regard impuissant de ceux-ci.

 

«-De quoi souffres-tu mon cher petit?» lui demandaient-ils.

 

«-Le mal dont je atteint, nul ne peut le guérir à moins d'un sacrifice que je suis incapable de vous demander» répondit-il.

 

Ils eurent beau le questionner, il ne leur révéla absolument rien. La fille du charbonnier eut vent de cette maladie, car les serviteurs, étant très bavards, racontaient à qui voulait les entendre que le prince était possédé. Moyennant une pièce d'argent, elle pria une servante chargée de l'entretien de la chambre où il reposait de lui permettre de lui rendre visite au moment où il serait seul. Aussitôt qu'il la vit, il se sentit mieux et lui fit part de ses sentiments.

 

«-Oubliez-moi sire, oubliez-moi, je ne suis pas digne d'être votre femme car je suis de condition très modeste. Je suis moi-même très perturbée depuis que je vous ai vu mais hélas je me fais une raison.

 

«-Rendez-moi au moins visite, la pria le prince, en l'absence de mes parents; j'en donnerai moi-même l'ordre à la servante.» Elle le lui promit et partit. Un jour, alors que la sultane somnolait près de la couche de son fils, le vieillard réapparut et lui dit: «Votre fils peut guérir à condition que vous acceptiez de lui donner la fille du charbonnier pour épouse. En bon fils, il ne veut pas vous faire de la peine mais votre peine sera beaucoup plus grande si vous refusez et qu'il mourra». La sultane se réveilla en sursaut en psalmodiant le nom de Dieu et maudissant Satan. «La fille du charbonnier? Mais qui est donc cette fille qui a rendu mon fils si malade? Mérite-elle au moins un pareil sacrifice? Dès demain j'irai la voir».

 

Le lendemain, très tôt et sans rien dire à personne, elle se déguisa et partit vers la maison du charbonnier qui se trouvait à l'entrée de la forêt. En voyant la maison si vétuste, elle frissonna, se cacha derrière un arbre et attendit. Un moment après, une jeune fille belle comme le jour apparut sur le seuil. «Ah! Je comprend pourquoi mon fils est si malade, dit-elle. Mais une telle alliance est impossible. Il faut qu'elle et ses parents quittent le pays; alors l'envoûtement quittera le corps de mon fils.». Toujours déguisée, elle se présenta à eux et leur dit: «La sultane, ma maîtresse m'envoie vous dire que son fils est tombé en léthargie depuis qu'il a vu votre fille. Vous comprenez aisément qu'il lui est impossible de vous demander sa main, alors elle vous demande de quitter le pays à moins que... à moins que votre fille ne tisse une étoffe de soie si légère et si belle qu'elle n'aura pas son pareil dans tout le royaume. Mais si l'étoffe n'est pas prête dans deux jours alors vous vous en irez».Elle partit laissant la jeune fille et ses parents désemparés. Peu après, la jeune fille reçut la visite de la servante qui lui dit que son maître désirait la voir. Elle la suivit et raconta au prince tout ce qui venait d'arriver.

 

«-Va, lui dit le prince, va dans la forêt et raconte tout au grand mûrier.

 

-Mais comment un arbre pourra-t-il m'aider? lui dit-elle.

 

-Va, répond le prince et fais-moi confiance.»

 

Arrivée devant le mûrier, elle se mit à pleurer à chaudes larmes. «Mon Dieu, mon Dieu comment vais-je m'en sortir? Comment vais-je faire pour éviter l'exil à mes parents?». Alors le mûrier eût pitié d'elle; il secoua très fort ses branches afin de réveiller tous les vers à soie qui s'y trouvaient et leur tint ces propos: «Je veux que vous vous mettiez tous à l'ouvrage et que vous tissiez très vite la plus belle étoffe qu'il m'ait été donné de voir, sinon je dessécherai toutes mes feuilles et vous n'aurez plus rien à manger». Les vers à soie, apeurés, commencèrent à tisser, à tisser la plus belle et la plus arachnéenne étoffe qui pût exister. Ils travaillèrent tant et si bien qu'au bout de deux jours, la toile fût finie. Lorsque la sultane, toujours déguisée, la vit, elle blêmit et dit: «Tout ceci est fort bien mais ma maîtresse désire cette fois que vous récupériez le collier de perles qu'elle portait et qui s'est cassé l'an dernier près du bassin derrière le palais».

 

Cette fois-ci, la jeune fille dit au prince qu'il lui était impossible de surmonter cette nouvelle épreuve.

 

«-La solution se trouve au seuil de ta maison, répondit-il; va, que Dieu t'assiste et te vienne en aide.»

 

L'esprit ailleurs, elle marcha, marcha jusqu'à la maison de ses parents. Alors, du pied et sans le vouloir, elle foula une fourmilière. Sentant alors quelques fourmis sur sa jambe, elle s'agenouilla pour réparer les dégâts. Tout en s'excusant, elle leur fit part des raisons de son chagrin. La reine des fourmis ordonna alors à ses ouvrières de restituer les perles qui se trouvaient au fond de la fourmilière. Les perles re-trouvées, la sultane n'ayant plus aucune excuse accepta que son fils épouse l'humble fille. Les noces prévues pour la fille du sultan furent célébrées en grandes pompes en l'honneur de la fille du charbonnier.

 

Et le prince, guéri et heureux, vécut très longtemps avec celle qui lui était destinée depuis sa naissance.

Link to post
Share on other sites
Guest séraphin
LE SULTAN

 

Il était une fois un sultan; -or il n'y a de sultan qu'Allah- qui n'avait que des filles aussi belles les unes que les autres. Outre la beauté, elles avaient des qualités de c�urs exemplaires. Mais le sultan n'était pas heureux. Un garçon manquait à son bonheur; un fils! Un fils qui lui succéderait, un fils qui perpétuerait la lignée. Le sultan et sa femme, qui avaient peur de mourir sans laisser d'enfant mâle, priaient jours et nuits, faisaient des aumônes, consultaient les plus illustres médecins, visitaient tous les marabouts du pays, mais en vain. Après bien des années, la sultane mit au monde un garçon. La veille de sa naissance, alors que la sultane faisait sa sieste, un vieillard à barbe blanche lui apparut en rêve et lui dit: «Tu auras un fils, il aura toutes les qualités attendues chez un prince. Il sera beau, intelligent, courageux, téméraire, mais lorsqu'il atteindra l'âge adulte il tombera si gravement malade que sa vie sera en danger et qu'il ne il sera guéri que si vous consentiriez un gros sacrifice.» Et il disparut laissant la pauvre femme ébranlée.

 

«Comment faire?» se lamentait-elle, elle dont la joie provoquée par la naissance du prince commençait à s'émousser. «Comment faire pour aider mon fils?» Les années passèrent. Le garçon grandissait en beauté, courage et témérité, comme l'avait prédit le vieillard.

 

Lorsqu'il fut en âge de prendre femme, son père demanda et obtint pour lui la main de la fille du sultan voisin. Le mariage devant être célébré à la fin de l'été après les moissons, tout le pays s'activait en vue des noces qui devaient être inoubliables, car le jeune prince était aimé et estimé de tous autant pour sa bonté et sa générosité que pour sa bravoure et son intelligence. La sultane voyant son fils en bonne santé oublia le rêve et avec lui ses craintes jusqu'au jour ou le prince qui revenait à travers champs vit une jeune fille qui avançait en titubant une cruche sur la tête. Elle fit encore quelques pas puis s'écroula. La cruche en tombant se cassa en plusieurs morceaux et l'eau se répandit sur le sol. Le prince se précipita et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit une éblouissante jeune fille aux longs cheveux d'un noir d'ébène éparpillés autour d'elle. Toute la beauté et toute la grâce étaient gravées sur ses traits et sa silhouette mais ses vêtements quoique propres étaient ceux d'une miséreuse. Le prince, émerveillé, la contempla long-temps puis se secoua comme s'il sortait d'un rêve. Il l'aida à se relever. En voyant sa cruche cassée elle éclata en sanglots.

 

«-Oh, ma cruche, ma belle cruche que mon père m'a ramenée du souk. Que vais-je lui dire pour me justifier?»

 

-N'ayez crainte, lui dit le prince, des cruches semblables, il y en a plein le souk.

 

-Hélas, mon bon seigneur, hélas nous sommes pauvres et mon père, pour m'acheter cette cruche, s'est privé durant une semaine d'un remède qu'il prend lorsqu'il fabrique le charbon. Mon père, seigneur, est charbonnier, et c'est lui qui alimente tout le palais en charbon.

 

-N'ayez crainte vous dis-je, demain à l'aube une cruche aussi belle vous attendra devant chez vous.»

 

Rassurée, elle partit. Le prince resta longtemps de-bout à l'endroit ou elle était tombée puis il partit à son tour. Il envoya sur le champ un domestique au souk, avec ordre d'acheter une cruche et de la déposer devant la maison du charbonnier.

 

Toute la journée, le prince fut obsédé par la vision de la jeune fille, et le soir il ne put fermer l��il tant cette vision était vivace dans son esprit. Cet état de chose dura plusieurs jours, au point que le jeune homme en perdit le goût du sommeil et ne se restaurait que rarement. Sa situation était sans issue, car il ne voulait pas se marier avec la fille du sultan mais avec la fille du charbonnier. Au bout de quelques temps, le prince tomba gravement malade, ne trouvant aucune solution à son problème. Ses parents affolés firent venir tous les médecins du pays, mais aucun ne put déceler la nature de cette mystérieuse maladie. Il dépérissait à vue d��il sous le regard impuissant de ceux-ci.

 

«-De quoi souffres-tu mon cher petit?» lui demandaient-ils.

 

«-Le mal dont je atteint, nul ne peut le guérir à moins d'un sacrifice que je suis incapable de vous demander» répondit-il.

 

Ils eurent beau le questionner, il ne leur révéla absolument rien. La fille du charbonnier eut vent de cette maladie, car les serviteurs, étant très bavards, racontaient à qui voulait les entendre que le prince était possédé. Moyennant une pièce d'argent, elle pria une servante chargée de l'entretien de la chambre où il reposait de lui permettre de lui rendre visite au moment où il serait seul. Aussitôt qu'il la vit, il se sentit mieux et lui fit part de ses sentiments.

 

«-Oubliez-moi sire, oubliez-moi, je ne suis pas digne d'être votre femme car je suis de condition très modeste. Je suis moi-même très perturbée depuis que je vous ai vu mais hélas je me fais une raison.

 

«-Rendez-moi au moins visite, la pria le prince, en l'absence de mes parents; j'en donnerai moi-même l'ordre à la servante.» Elle le lui promit et partit. Un jour, alors que la sultane somnolait près de la couche de son fils, le vieillard réapparut et lui dit: «Votre fils peut guérir à condition que vous acceptiez de lui donner la fille du charbonnier pour épouse. En bon fils, il ne veut pas vous faire de la peine mais votre peine sera beaucoup plus grande si vous refusez et qu'il mourra». La sultane se réveilla en sursaut en psalmodiant le nom de Dieu et maudissant Satan. «La fille du charbonnier? Mais qui est donc cette fille qui a rendu mon fils si malade? Mérite-elle au moins un pareil sacrifice? Dès demain j'irai la voir».

 

Le lendemain, très tôt et sans rien dire à personne, elle se déguisa et partit vers la maison du charbonnier qui se trouvait à l'entrée de la forêt. En voyant la maison si vétuste, elle frissonna, se cacha derrière un arbre et attendit. Un moment après, une jeune fille belle comme le jour apparut sur le seuil. «Ah! Je comprend pourquoi mon fils est si malade, dit-elle. Mais une telle alliance est impossible. Il faut qu'elle et ses parents quittent le pays; alors l'envoûtement quittera le corps de mon fils.». Toujours déguisée, elle se présenta à eux et leur dit: «La sultane, ma maîtresse m'envoie vous dire que son fils est tombé en léthargie depuis qu'il a vu votre fille. Vous comprenez aisément qu'il lui est impossible de vous demander sa main, alors elle vous demande de quitter le pays à moins que... à moins que votre fille ne tisse une étoffe de soie si légère et si belle qu'elle n'aura pas son pareil dans tout le royaume. Mais si l'étoffe n'est pas prête dans deux jours alors vous vous en irez».Elle partit laissant la jeune fille et ses parents désemparés. Peu après, la jeune fille reçut la visite de la servante qui lui dit que son maître désirait la voir. Elle la suivit et raconta au prince tout ce qui venait d'arriver.

 

«-Va, lui dit le prince, va dans la forêt et raconte tout au grand mûrier.

 

-Mais comment un arbre pourra-t-il m'aider? lui dit-elle.

 

-Va, répond le prince et fais-moi confiance.»

 

Arrivée devant le mûrier, elle se mit à pleurer à chaudes larmes. «Mon Dieu, mon Dieu comment vais-je m'en sortir? Comment vais-je faire pour éviter l'exil à mes parents?». Alors le mûrier eût pitié d'elle; il secoua très fort ses branches afin de réveiller tous les vers à soie qui s'y trouvaient et leur tint ces propos: «Je veux que vous vous mettiez tous à l'ouvrage et que vous tissiez très vite la plus belle étoffe qu'il m'ait été donné de voir, sinon je dessécherai toutes mes feuilles et vous n'aurez plus rien à manger». Les vers à soie, apeurés, commencèrent à tisser, à tisser la plus belle et la plus arachnéenne étoffe qui pût exister. Ils travaillèrent tant et si bien qu'au bout de deux jours, la toile fût finie. Lorsque la sultane, toujours déguisée, la vit, elle blêmit et dit: «Tout ceci est fort bien mais ma maîtresse désire cette fois que vous récupériez le collier de perles qu'elle portait et qui s'est cassé l'an dernier près du bassin derrière le palais».

 

Cette fois-ci, la jeune fille dit au prince qu'il lui était impossible de surmonter cette nouvelle épreuve.

 

«-La solution se trouve au seuil de ta maison, répondit-il; va, que Dieu t'assiste et te vienne en aide.»

 

L'esprit ailleurs, elle marcha, marcha jusqu'à la maison de ses parents. Alors, du pied et sans le vouloir, elle foula une fourmilière. Sentant alors quelques fourmis sur sa jambe, elle s'agenouilla pour réparer les dégâts. Tout en s'excusant, elle leur fit part des raisons de son chagrin. La reine des fourmis ordonna alors à ses ouvrières de restituer les perles qui se trouvaient au fond de la fourmilière. Les perles re-trouvées, la sultane n'ayant plus aucune excuse accepta que son fils épouse l'humble fille. Les noces prévues pour la fille du sultan furent célébrées en grandes pompes en l'honneur de la fille du charbonnier.

 

Et le prince, guéri et heureux, vécut très longtemps avec celle qui lui était destinée depuis sa naissance.

 

Le vert paradis des amours fertiles, et l'amour l'emporta.

Merci bien pour ce conte:)

Link to post
Share on other sites

ANTAR ET ABLA

 

Fils illégime de l'émir Ibn Cheddad et d'une esclave noire nommée Zebiba, Antar est l'esclave de son propre père et traité avec mépris par les fiers cavaliers arabes en raison de sa race inférieure. Enfant, il tue un loup de ses mains nues. Epris de sa cousine Abla, il lui envoie des poèmes enflammés qui, peu à peu, émeuvent la jeune fille.

 

Les guerriers étant partis pour une razzia, Antar défend tout seul et victorieusement le camp attaqué par l'ennemi. Il est fait chevalier et, comme tel, est admis à prétendre à la main d'Abla. Mais l'idée de cette union avec un demi-nègre répugne à son père.

Les parents d'Abla, après avoir vainement tenté d'assassiner le héros, conspirent pour l'éloigner. Ainsi lui réclament-ils pour dot mille chamelles Açafir. Celles-ci appartiennent aux béni-Cheiban d'Iraq, dont le roi est Mounir, vassal de Khosroès, l'empereur de Perse. Au terme d'un périlleux voyage, Antar arrive en Iraq où il demeure deux ans au service du roi. Ayant vaincu un lion, il est envoyé par Mounir contre l'empereur perse, son suzerain, qui l'a humilié. Dans un premier temps, Antar inflige une défaite aux Perses, et leur tue leur meilleur général, Kosrouan. Ensuite, devenu l'ami de Khosroès, il vainc pour lui - en combat singulier -, le champion du César des chrétiens et en même temps écarte la javeline fratricide destinée au Roi des Rois par un félon.

Couvert de présents, il rentre chez lui où tout le monde dans sa tribu le croit mort. Seule Abla a cru en son retour et a repoussé tous ses prétendants. Enlevée par des pillards, les béni-Kénana, elle refuse - malgré les injonctions de son propre père, Malek, qui lui cingle des épaules de son fouet - d'épouser leur chef, préférant l'esclavage.

Monté sur son cheval Abjer, Antar revient à temps pour la délivrer. Mais Abla est à nouveau enlevée par son soupirant et rival de toujours, Amara. Le fugitif et sa captive tombent aux mains des béni-Thay, ennemis héréditaires des béni-Abs. Finalement, à la tête des béni-Abs du roi Zoheir et avec l'aide de Mounir et ses guerriers, Antar écrase des béni-Thay, épouse Abla à Hira, capitale de Mounir et s'apprête à rentrer en Cherebba, sa patrie.

 

Mais sur la route, une flèche traîtreusement décochée par Amara (qui meurt de peur en entendant le rugissement d'Antar) met fin aux rêves de bonheur du héros nègre.

Link to post
Share on other sites
Guest séraphin
ANTAR ET ABLA

 

Fils illégime de l'émir Ibn Cheddad et d'une esclave noire nommée Zebiba, Antar est l'esclave de son propre père et traité avec mépris par les fiers cavaliers arabes en raison de sa race inférieure. Enfant, il tue un loup de ses mains nues. Epris de sa cousine Abla, il lui envoie des poèmes enflammés qui, peu à peu, émeuvent la jeune fille.

 

Les guerriers étant partis pour une razzia, Antar défend tout seul et victorieusement le camp attaqué par l'ennemi. Il est fait chevalier et, comme tel, est admis à prétendre à la main d'Abla. Mais l'idée de cette union avec un demi-nègre répugne à son père.

Les parents d'Abla, après avoir vainement tenté d'assassiner le héros, conspirent pour l'éloigner. Ainsi lui réclament-ils pour dot mille chamelles Açafir. Celles-ci appartiennent aux béni-Cheiban d'Iraq, dont le roi est Mounir, vassal de Khosroès, l'empereur de Perse. Au terme d'un périlleux voyage, Antar arrive en Iraq où il demeure deux ans au service du roi. Ayant vaincu un lion, il est envoyé par Mounir contre l'empereur perse, son suzerain, qui l'a humilié. Dans un premier temps, Antar inflige une défaite aux Perses, et leur tue leur meilleur général, Kosrouan. Ensuite, devenu l'ami de Khosroès, il vainc pour lui - en combat singulier -, le champion du César des chrétiens et en même temps écarte la javeline fratricide destinée au Roi des Rois par un félon.

Couvert de présents, il rentre chez lui où tout le monde dans sa tribu le croit mort. Seule Abla a cru en son retour et a repoussé tous ses prétendants. Enlevée par des pillards, les béni-Kénana, elle refuse - malgré les injonctions de son propre père, Malek, qui lui cingle des épaules de son fouet - d'épouser leur chef, préférant l'esclavage.

Monté sur son cheval Abjer, Antar revient à temps pour la délivrer. Mais Abla est à nouveau enlevée par son soupirant et rival de toujours, Amara. Le fugitif et sa captive tombent aux mains des béni-Thay, ennemis héréditaires des béni-Abs. Finalement, à la tête des béni-Abs du roi Zoheir et avec l'aide de Mounir et ses guerriers, Antar écrase des béni-Thay, épouse Abla à Hira, capitale de Mounir et s'apprête à rentrer en Cherebba, sa patrie.

 

Mais sur la route, une flèche traîtreusement décochée par Amara (qui meurt de peur en entendant le rugissement d'Antar) met fin aux rêves de bonheur du héros nègre.

très belle histoir

sauf que là ce n'est pas un conte.

Link to post
Share on other sites
  • 2 weeks later...

Comment chasser l'amour

 

Comme partout en Algérie, le père possédait la toute puissance sur sa famille et en particulier sur sa fille qu'il pouvait marier suivant ses désirs et ses intérêts. La jeune fille destinée à un tel mariage, espérait longtemps que le jeune homme rencontré furtivement et auquel elle avait pu parler quelques secondes, la demanderait en mariage... Hélas, ce n'était pas possible... Son père avait décidé qu'elle se marierait au printemps prochain avec le vieux marchand de dattes obèse, mais qui a promis de l'aider à acheter des palmiers sur la route d'Amiche. Il lui faut donc chasser de son c�ur un bel amour, cet espoir délicieux venu comme un oiseau devant les barreaux de la prison de sa vie... Il faut éteindre au plus vite la flamme de son espoir...

Elle se rend donc un soir chez la sorcière, elle lui raconte son histoire et la supplie de lui venir en aide. La jeune fille pleure et ses larmes tracent de longs traits noircis par le khôl sous ses yeux rougis. Mais la sorcière connaît le moyen de faire disparaître cet espoir du c�ur des jeunes filles.

Elle écrit au charbon ou avec du plâtre trois mots redoutables dans les mains de la malheureuse :

 

YAKMOUCH - BEKMACH - ABKAMOUCH

 

Puis elle lui fait répéter après elle la phrase suivante : "Ô D. efface l'amour dans mon coeur comme vont s'effacer les mots écrits dans ma main".

 

La sorcière fait couler de l'eau sur les lettres tout en murmurant des formules magiques entrecoupées des trois mots mystérieux. C'est terminé ! Les mots ont disparus. Elle a oublié son amoureux ! Son père sera satisfait, elle prendra le mari qu'il lui a choisi !

 

Femme sans mari, c'est comme un palmier sans dattes, lui disait-il toujours.

Link to post
Share on other sites
LE SULTAN

 

Il était une fois un sultan; -or il n'y a de sultan qu'Allah- qui n'avait que des filles aussi belles les unes que les autres. Outre la beauté, elles avaient des qualités de c�urs exemplaires. Mais le sultan n'était pas heureux. Un garçon manquait à son bonheur; un fils! Un fils qui lui succéderait, un fils qui perpétuerait la lignée. Le sultan et sa femme, qui avaient peur de mourir sans laisser d'enfant mâle, priaient jours et nuits, faisaient des aumônes, consultaient les plus illustres médecins, visitaient tous les marabouts du pays, mais en vain. Après bien des années, la sultane mit au monde un garçon. La veille de sa naissance, alors que la sultane faisait sa sieste, un vieillard à barbe blanche lui apparut en rêve et lui dit: «Tu auras un fils, il aura toutes les qualités attendues chez un prince. Il sera beau, intelligent, courageux, téméraire, mais lorsqu'il atteindra l'âge adulte il tombera si gravement malade que sa vie sera en danger et qu'il ne il sera guéri que si vous consentiriez un gros sacrifice.» Et il disparut laissant la pauvre femme ébranlée.

 

«Comment faire?» se lamentait-elle, elle dont la joie provoquée par la naissance du prince commençait à s'émousser. «Comment faire pour aider mon fils?» Les années passèrent. Le garçon grandissait en beauté, courage et témérité, comme l'avait prédit le vieillard.

 

Lorsqu'il fut en âge de prendre femme, son père demanda et obtint pour lui la main de la fille du sultan voisin. Le mariage devant être célébré à la fin de l'été après les moissons, tout le pays s'activait en vue des noces qui devaient être inoubliables, car le jeune prince était aimé et estimé de tous autant pour sa bonté et sa générosité que pour sa bravoure et son intelligence. La sultane voyant son fils en bonne santé oublia le rêve et avec lui ses craintes jusqu'au jour ou le prince qui revenait à travers champs vit une jeune fille qui avançait en titubant une cruche sur la tête. Elle fit encore quelques pas puis s'écroula. La cruche en tombant se cassa en plusieurs morceaux et l'eau se répandit sur le sol. Le prince se précipita et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit une éblouissante jeune fille aux longs cheveux d'un noir d'ébène éparpillés autour d'elle. Toute la beauté et toute la grâce étaient gravées sur ses traits et sa silhouette mais ses vêtements quoique propres étaient ceux d'une miséreuse. Le prince, émerveillé, la contempla long-temps puis se secoua comme s'il sortait d'un rêve. Il l'aida à se relever. En voyant sa cruche cassée elle éclata en sanglots.

 

«-Oh, ma cruche, ma belle cruche que mon père m'a ramenée du souk. Que vais-je lui dire pour me justifier?»

 

-N'ayez crainte, lui dit le prince, des cruches semblables, il y en a plein le souk.

 

-Hélas, mon bon seigneur, hélas nous sommes pauvres et mon père, pour m'acheter cette cruche, s'est privé durant une semaine d'un remède qu'il prend lorsqu'il fabrique le charbon. Mon père, seigneur, est charbonnier, et c'est lui qui alimente tout le palais en charbon.

 

-N'ayez crainte vous dis-je, demain à l'aube une cruche aussi belle vous attendra devant chez vous.»

 

Rassurée, elle partit. Le prince resta longtemps de-bout à l'endroit ou elle était tombée puis il partit à son tour. Il envoya sur le champ un domestique au souk, avec ordre d'acheter une cruche et de la déposer devant la maison du charbonnier.

 

Toute la journée, le prince fut obsédé par la vision de la jeune fille, et le soir il ne put fermer l��il tant cette vision était vivace dans son esprit. Cet état de chose dura plusieurs jours, au point que le jeune homme en perdit le goût du sommeil et ne se restaurait que rarement. Sa situation était sans issue, car il ne voulait pas se marier avec la fille du sultan mais avec la fille du charbonnier. Au bout de quelques temps, le prince tomba gravement malade, ne trouvant aucune solution à son problème. Ses parents affolés firent venir tous les médecins du pays, mais aucun ne put déceler la nature de cette mystérieuse maladie. Il dépérissait à vue d��il sous le regard impuissant de ceux-ci.

 

«-De quoi souffres-tu mon cher petit?» lui demandaient-ils.

 

«-Le mal dont je atteint, nul ne peut le guérir à moins d'un sacrifice que je suis incapable de vous demander» répondit-il.

 

Ils eurent beau le questionner, il ne leur révéla absolument rien. La fille du charbonnier eut vent de cette maladie, car les serviteurs, étant très bavards, racontaient à qui voulait les entendre que le prince était possédé. Moyennant une pièce d'argent, elle pria une servante chargée de l'entretien de la chambre où il reposait de lui permettre de lui rendre visite au moment où il serait seul. Aussitôt qu'il la vit, il se sentit mieux et lui fit part de ses sentiments.

 

«-Oubliez-moi sire, oubliez-moi, je ne suis pas digne d'être votre femme car je suis de condition très modeste. Je suis moi-même très perturbée depuis que je vous ai vu mais hélas je me fais une raison.

 

«-Rendez-moi au moins visite, la pria le prince, en l'absence de mes parents; j'en donnerai moi-même l'ordre à la servante.» Elle le lui promit et partit. Un jour, alors que la sultane somnolait près de la couche de son fils, le vieillard réapparut et lui dit: «Votre fils peut guérir à condition que vous acceptiez de lui donner la fille du charbonnier pour épouse. En bon fils, il ne veut pas vous faire de la peine mais votre peine sera beaucoup plus grande si vous refusez et qu'il mourra». La sultane se réveilla en sursaut en psalmodiant le nom de Dieu et maudissant Satan. «La fille du charbonnier? Mais qui est donc cette fille qui a rendu mon fils si malade? Mérite-elle au moins un pareil sacrifice? Dès demain j'irai la voir».

 

Le lendemain, très tôt et sans rien dire à personne, elle se déguisa et partit vers la maison du charbonnier qui se trouvait à l'entrée de la forêt. En voyant la maison si vétuste, elle frissonna, se cacha derrière un arbre et attendit. Un moment après, une jeune fille belle comme le jour apparut sur le seuil. «Ah! Je comprend pourquoi mon fils est si malade, dit-elle. Mais une telle alliance est impossible. Il faut qu'elle et ses parents quittent le pays; alors l'envoûtement quittera le corps de mon fils.». Toujours déguisée, elle se présenta à eux et leur dit: «La sultane, ma maîtresse m'envoie vous dire que son fils est tombé en léthargie depuis qu'il a vu votre fille. Vous comprenez aisément qu'il lui est impossible de vous demander sa main, alors elle vous demande de quitter le pays à moins que... à moins que votre fille ne tisse une étoffe de soie si légère et si belle qu'elle n'aura pas son pareil dans tout le royaume. Mais si l'étoffe n'est pas prête dans deux jours alors vous vous en irez».Elle partit laissant la jeune fille et ses parents désemparés. Peu après, la jeune fille reçut la visite de la servante qui lui dit que son maître désirait la voir. Elle la suivit et raconta au prince tout ce qui venait d'arriver.

 

«-Va, lui dit le prince, va dans la forêt et raconte tout au grand mûrier.

 

-Mais comment un arbre pourra-t-il m'aider? lui dit-elle.

 

-Va, répond le prince et fais-moi confiance.»

 

Arrivée devant le mûrier, elle se mit à pleurer à chaudes larmes. «Mon Dieu, mon Dieu comment vais-je m'en sortir? Comment vais-je faire pour éviter l'exil à mes parents?». Alors le mûrier eût pitié d'elle; il secoua très fort ses branches afin de réveiller tous les vers à soie qui s'y trouvaient et leur tint ces propos: «Je veux que vous vous mettiez tous à l'ouvrage et que vous tissiez très vite la plus belle étoffe qu'il m'ait été donné de voir, sinon je dessécherai toutes mes feuilles et vous n'aurez plus rien à manger». Les vers à soie, apeurés, commencèrent à tisser, à tisser la plus belle et la plus arachnéenne étoffe qui pût exister. Ils travaillèrent tant et si bien qu'au bout de deux jours, la toile fût finie. Lorsque la sultane, toujours déguisée, la vit, elle blêmit et dit: «Tout ceci est fort bien mais ma maîtresse désire cette fois que vous récupériez le collier de perles qu'elle portait et qui s'est cassé l'an dernier près du bassin derrière le palais».

 

Cette fois-ci, la jeune fille dit au prince qu'il lui était impossible de surmonter cette nouvelle épreuve.

 

«-La solution se trouve au seuil de ta maison, répondit-il; va, que Dieu t'assiste et te vienne en aide.»

 

L'esprit ailleurs, elle marcha, marcha jusqu'à la maison de ses parents. Alors, du pied et sans le vouloir, elle foula une fourmilière. Sentant alors quelques fourmis sur sa jambe, elle s'agenouilla pour réparer les dégâts. Tout en s'excusant, elle leur fit part des raisons de son chagrin. La reine des fourmis ordonna alors à ses ouvrières de restituer les perles qui se trouvaient au fond de la fourmilière. Les perles re-trouvées, la sultane n'ayant plus aucune excuse accepta que son fils épouse l'humble fille. Les noces prévues pour la fille du sultan furent célébrées en grandes pompes en l'honneur de la fille du charbonnier.

 

Et le prince, guéri et heureux, vécut très longtemps avec celle qui lui était destinée depuis sa naissance.

 

j ai un roman, j arrive pas a le lire, je te promet dèsq que je le termine je lirai le tien;)

Link to post
Share on other sites
Je vois avec plaisir qu'il y a encore des âmes qui écrivent,il est 7 h je suis en train

de surfer sur le net, je te promet une lecture plus assidue la prochaine fois.

Merci pour le compliment mais je ne suis pas l'auteur de ces contes, je n'ai fait que glaner les infos sur le net

Link to post
Share on other sites

L'homme aux 4 femmes

 

Il était une fois un riche commerçant qui avait 4 femmes.

 

La 4ème femme, C'est celle qu'il aimait le plus. Il l'ornait avec de

luxueuses robes et la traitait avec délicatesse.

Il prenait grand soin d'elle et ne lui offrait que le meilleur.

 

La 3ème femme, Elle aussi il l'aimait beaucoup Il était très fier d'elle et voulait toujours la mettre en valeur auprès de ses amis. Cependant, le commerçant craignait toujours le fait qu'elle puisse partir avec un autre homme.

 

Il aimait aussi sa 2e femme. C'était une personne très prévenante, toujours patiente et elle était la confidente du commerçant. Chaque fois qu'il rencontrait des problèmes, il se tournait vers elle et elle l'aidait toujours à s'en sortir.

 

la 1ère femme était une partenaire très loyale, elle avait aussi bien contribuée à maintenir ses richesses qu'à prendre grand soin de sa maison.

 

Pourtant, le commerçant ne l'aimait pas alors qu'elle l'aimait

profondément, il lui prêtait à peine attention.

 

Un jour, le commerçant tomba malade. Il avait le pressentiment qu'il allait mourir bientôt. Il pensa à sa luxueuse vie et se disait, "maintenant j'ai 4 femmes, mais quand je mourrais, je serai seul, quel solitaire je serai !"

 

Donc, il demanda à sa 4e femme : "Je t'aime le plus, je t'ai doté des plus fins habits et pris grand soin de toi. Maintenant que je meurs, voudras-tu me suivre pour me tenir compagnie ?" - "Nulle part!" Répondit la 4e femme.Et elle s'en alla sans un autre mot.

La réponse coupa le coeur du commerçant comme un couteau tranchant.

 

Le triste commerçant demanda alors à sa 3e femme : "Je t'ai beaucoup aimé toute ma vie. Maintenant que je meurs, voudras-tu me suivre et me tenir compagnie?" - "Non ! " Répondit la 3e femme. "La vie est si belle ici! Je me remarierais quand tu mourras !" Le coeur du commerçant se brisa.

 

Alors il demanda à sa 2e femme : "je me suis toujours tourné vers toi et tu m'as toujours aidé. Maintenant j'ai à nouveau besoin de ton aide. Quand je mourrais, est ce que tu me suivras et tu me tiendras compagnie?" "Je suis désolée, je ne peux pas t'aider!" Répondit la 2e femme. "Dans le meilleur des cas, je ne peux que t'accompagner vers la tombe." La réponse tomba comme du tonnerre et le commerçant fût dévasté.

 

Alors appela une voix : " j'irai avec toi, Je te suivrai là où tu iras" Le commerçant leva les yeux, ce fut sa 1e femme. Elle était si maigre, comme si elle souffrait de malnutrition. Très touché, le commerçant disait : "j'aurais du prendre beaucoup mieux soin de toi pendant que je pouvais!"

 

Réellement nous avons tous 4 femmes dans notre vie !

 

La 4e femme, c'est « notre corps », nous nous donnons tant de mal pour prendre soin de lui, il nous laissera tomber quand nous mourrons.

 

Notre 3e femme c'est nos biens et nos richesses. Quand nous mourrons, Ils iront à d'autres.

 

La 2e femme, c'est notre famille et nos amis. Très proche de nous comme ils l'avaient été durant notre vie, le mieux qu'ils puissent pour nous c'est de nous accompagner à la tombe.

 

La 1e femme, quelque chose que je ne peux pas voir, c'est mon âme en fait. Souvent négligée dans notre quête de biens matériels et de plaisirs sensuels. C'est la seule chose qui nous suivra réellement là où nous irons. C'est peut-être une bonne idée de la cultiver et de la fortifier maintenant plutôt que d'attendre jusqu'à ce que nous soyions sur le lit de la mort pour le regretter.

Link to post
Share on other sites
LE SULTAN

 

Il était une fois un sultan; -or il n'y a de sultan qu'Allah- qui n'avait que des filles aussi belles les unes que les autres. Outre la beauté, elles avaient des qualités de c�urs exemplaires. Mais le sultan n'était pas heureux. Un garçon manquait à son bonheur; un fils! Un fils qui lui succéderait, un fils qui perpétuerait la lignée. Le sultan et sa femme, qui avaient peur de mourir sans laisser d'enfant mâle, priaient jours et nuits, faisaient des aumônes, consultaient les plus illustres médecins, visitaient tous les marabouts du pays, mais en vain. Après bien des années, la sultane mit au monde un garçon. La veille de sa naissance, alors que la sultane faisait sa sieste, un vieillard à barbe blanche lui apparut en rêve et lui dit: «Tu auras un fils, il aura toutes les qualités attendues chez un prince. Il sera beau, intelligent, courageux, téméraire, mais lorsqu'il atteindra l'âge adulte il tombera si gravement malade que sa vie sera en danger et qu'il ne il sera guéri que si vous consentiriez un gros sacrifice.» Et il disparut laissant la pauvre femme ébranlée.

 

«Comment faire?» se lamentait-elle, elle dont la joie provoquée par la naissance du prince commençait à s'émousser. «Comment faire pour aider mon fils?» Les années passèrent. Le garçon grandissait en beauté, courage et témérité, comme l'avait prédit le vieillard.

 

Lorsqu'il fut en âge de prendre femme, son père demanda et obtint pour lui la main de la fille du sultan voisin. Le mariage devant être célébré à la fin de l'été après les moissons, tout le pays s'activait en vue des noces qui devaient être inoubliables, car le jeune prince était aimé et estimé de tous autant pour sa bonté et sa générosité que pour sa bravoure et son intelligence. La sultane voyant son fils en bonne santé oublia le rêve et avec lui ses craintes jusqu'au jour ou le prince qui revenait à travers champs vit une jeune fille qui avançait en titubant une cruche sur la tête. Elle fit encore quelques pas puis s'écroula. La cruche en tombant se cassa en plusieurs morceaux et l'eau se répandit sur le sol. Le prince se précipita et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit une éblouissante jeune fille aux longs cheveux d'un noir d'ébène éparpillés autour d'elle. Toute la beauté et toute la grâce étaient gravées sur ses traits et sa silhouette mais ses vêtements quoique propres étaient ceux d'une miséreuse. Le prince, émerveillé, la contempla long-temps puis se secoua comme s'il sortait d'un rêve. Il l'aida à se relever. En voyant sa cruche cassée elle éclata en sanglots.

 

«-Oh, ma cruche, ma belle cruche que mon père m'a ramenée du souk. Que vais-je lui dire pour me justifier?»

 

-N'ayez crainte, lui dit le prince, des cruches semblables, il y en a plein le souk.

 

-Hélas, mon bon seigneur, hélas nous sommes pauvres et mon père, pour m'acheter cette cruche, s'est privé durant une semaine d'un remède qu'il prend lorsqu'il fabrique le charbon. Mon père, seigneur, est charbonnier, et c'est lui qui alimente tout le palais en charbon.

 

-N'ayez crainte vous dis-je, demain à l'aube une cruche aussi belle vous attendra devant chez vous.»

 

Rassurée, elle partit. Le prince resta longtemps de-bout à l'endroit ou elle était tombée puis il partit à son tour. Il envoya sur le champ un domestique au souk, avec ordre d'acheter une cruche et de la déposer devant la maison du charbonnier.

 

Toute la journée, le prince fut obsédé par la vision de la jeune fille, et le soir il ne put fermer l��il tant cette vision était vivace dans son esprit. Cet état de chose dura plusieurs jours, au point que le jeune homme en perdit le goût du sommeil et ne se restaurait que rarement. Sa situation était sans issue, car il ne voulait pas se marier avec la fille du sultan mais avec la fille du charbonnier. Au bout de quelques temps, le prince tomba gravement malade, ne trouvant aucune solution à son problème. Ses parents affolés firent venir tous les médecins du pays, mais aucun ne put déceler la nature de cette mystérieuse maladie. Il dépérissait à vue d��il sous le regard impuissant de ceux-ci.

 

«-De quoi souffres-tu mon cher petit?» lui demandaient-ils.

 

«-Le mal dont je atteint, nul ne peut le guérir à moins d'un sacrifice que je suis incapable de vous demander» répondit-il.

 

Ils eurent beau le questionner, il ne leur révéla absolument rien. La fille du charbonnier eut vent de cette maladie, car les serviteurs, étant très bavards, racontaient à qui voulait les entendre que le prince était possédé. Moyennant une pièce d'argent, elle pria une servante chargée de l'entretien de la chambre où il reposait de lui permettre de lui rendre visite au moment où il serait seul. Aussitôt qu'il la vit, il se sentit mieux et lui fit part de ses sentiments.

 

«-Oubliez-moi sire, oubliez-moi, je ne suis pas digne d'être votre femme car je suis de condition très modeste. Je suis moi-même très perturbée depuis que je vous ai vu mais hélas je me fais une raison.

 

«-Rendez-moi au moins visite, la pria le prince, en l'absence de mes parents; j'en donnerai moi-même l'ordre à la servante.» Elle le lui promit et partit. Un jour, alors que la sultane somnolait près de la couche de son fils, le vieillard réapparut et lui dit: «Votre fils peut guérir à condition que vous acceptiez de lui donner la fille du charbonnier pour épouse. En bon fils, il ne veut pas vous faire de la peine mais votre peine sera beaucoup plus grande si vous refusez et qu'il mourra». La sultane se réveilla en sursaut en psalmodiant le nom de Dieu et maudissant Satan. «La fille du charbonnier? Mais qui est donc cette fille qui a rendu mon fils si malade? Mérite-elle au moins un pareil sacrifice? Dès demain j'irai la voir».

 

Le lendemain, très tôt et sans rien dire à personne, elle se déguisa et partit vers la maison du charbonnier qui se trouvait à l'entrée de la forêt. En voyant la maison si vétuste, elle frissonna, se cacha derrière un arbre et attendit. Un moment après, une jeune fille belle comme le jour apparut sur le seuil. «Ah! Je comprend pourquoi mon fils est si malade, dit-elle. Mais une telle alliance est impossible. Il faut qu'elle et ses parents quittent le pays; alors l'envoûtement quittera le corps de mon fils.». Toujours déguisée, elle se présenta à eux et leur dit: «La sultane, ma maîtresse m'envoie vous dire que son fils est tombé en léthargie depuis qu'il a vu votre fille. Vous comprenez aisément qu'il lui est impossible de vous demander sa main, alors elle vous demande de quitter le pays à moins que... à moins que votre fille ne tisse une étoffe de soie si légère et si belle qu'elle n'aura pas son pareil dans tout le royaume. Mais si l'étoffe n'est pas prête dans deux jours alors vous vous en irez».Elle partit laissant la jeune fille et ses parents désemparés. Peu après, la jeune fille reçut la visite de la servante qui lui dit que son maître désirait la voir. Elle la suivit et raconta au prince tout ce qui venait d'arriver.

 

«-Va, lui dit le prince, va dans la forêt et raconte tout au grand mûrier.

 

-Mais comment un arbre pourra-t-il m'aider? lui dit-elle.

 

-Va, répond le prince et fais-moi confiance.»

 

Arrivée devant le mûrier, elle se mit à pleurer à chaudes larmes. «Mon Dieu, mon Dieu comment vais-je m'en sortir? Comment vais-je faire pour éviter l'exil à mes parents?». Alors le mûrier eût pitié d'elle; il secoua très fort ses branches afin de réveiller tous les vers à soie qui s'y trouvaient et leur tint ces propos: «Je veux que vous vous mettiez tous à l'ouvrage et que vous tissiez très vite la plus belle étoffe qu'il m'ait été donné de voir, sinon je dessécherai toutes mes feuilles et vous n'aurez plus rien à manger». Les vers à soie, apeurés, commencèrent à tisser, à tisser la plus belle et la plus arachnéenne étoffe qui pût exister. Ils travaillèrent tant et si bien qu'au bout de deux jours, la toile fût finie. Lorsque la sultane, toujours déguisée, la vit, elle blêmit et dit: «Tout ceci est fort bien mais ma maîtresse désire cette fois que vous récupériez le collier de perles qu'elle portait et qui s'est cassé l'an dernier près du bassin derrière le palais».

 

Cette fois-ci, la jeune fille dit au prince qu'il lui était impossible de surmonter cette nouvelle épreuve.

 

«-La solution se trouve au seuil de ta maison, répondit-il; va, que Dieu t'assiste et te vienne en aide.»

 

L'esprit ailleurs, elle marcha, marcha jusqu'à la maison de ses parents. Alors, du pied et sans le vouloir, elle foula une fourmilière. Sentant alors quelques fourmis sur sa jambe, elle s'agenouilla pour réparer les dégâts. Tout en s'excusant, elle leur fit part des raisons de son chagrin. La reine des fourmis ordonna alors à ses ouvrières de restituer les perles qui se trouvaient au fond de la fourmilière. Les perles re-trouvées, la sultane n'ayant plus aucune excuse accepta que son fils épouse l'humble fille. Les noces prévues pour la fille du sultan furent célébrées en grandes pompes en l'honneur de la fille du charbonnier.

 

Et le prince, guéri et heureux, vécut très longtemps avec celle qui lui était destinée depuis sa naissance.

 

 

 

:clap::clap: magnifique histoire jé bocou aimé jespere kil y en aura dotre :D

tu sais cette histoire me fait rappeler un otre conte ou la fille devait accomplir ce meme genre de tache sauf que si je men souvient bien elle été

aidée par une sorte de léprechaune qui lui été méchant el la fesait chanter pour avoir son enfant .....

quelq1 devrai ouvrir un topic racontant les histoire des mille et nuit sa serait intéressant :D:D

Link to post
Share on other sites
Il était une fois un riche commerçant qui avait 4 femmes.

 

La 4ème femme, C'est celle qu'il aimait le plus. Il l'ornait avec de

luxueuses robes et la traitait avec délicatesse.

Il prenait grand soin d'elle et ne lui offrait que le meilleur.

 

La 3ème femme, Elle aussi il l'aimait beaucoup Il était très fier d'elle et voulait toujours la mettre en valeur auprès de ses amis. Cependant, le commerçant craignait toujours le fait qu'elle puisse partir avec un autre homme.

 

Il aimait aussi sa 2e femme. C'était une personne très prévenante, toujours patiente et elle était la confidente du commerçant. Chaque fois qu'il rencontrait des problèmes, il se tournait vers elle et elle l'aidait toujours à s'en sortir.

 

 

la 1ère femme était une partenaire très loyale, elle avait aussi bien contribuée à maintenir ses richesses qu'à prendre grand soin de sa maison.

 

Pourtant, le commerçant ne l'aimait pas alors qu'elle l'aimait

profondément, il lui prêtait à peine attention.

 

Un jour, le commerçant tomba malade. Il avait le pressentiment qu'il allait mourir bientôt. Il pensa à sa luxueuse vie et se disait, "maintenant j'ai 4 femmes, mais quand je mourrais, je serai seul, quel solitaire je serai !"

 

Donc, il demanda à sa 4e femme : "Je t'aime le plus, je t'ai doté des plus fins habits et pris grand soin de toi. Maintenant que je meurs, voudras-tu me suivre pour me tenir compagnie ?" - "Nulle part!" Répondit la 4e femme.Et elle s'en alla sans un autre mot.

La réponse coupa le coeur du commerçant comme un couteau tranchant.

 

Le triste commerçant demanda alors à sa 3e femme : "Je t'ai beaucoup aimé toute ma vie. Maintenant que je meurs, voudras-tu me suivre et me tenir compagnie?" - "Non ! " Répondit la 3e femme. "La vie est si belle ici! Je me remarierais quand tu mourras !" Le coeur du commerçant se brisa.

 

Alors il demanda à sa 2e femme : "je me suis toujours tourné vers toi et tu m'as toujours aidé. Maintenant j'ai à nouveau besoin de ton aide. Quand je mourrais, est ce que tu me suivras et tu me tiendras compagnie?" "Je suis désolée, je ne peux pas t'aider!" Répondit la 2e femme. "Dans le meilleur des cas, je ne peux que t'accompagner vers la tombe." La réponse tomba comme du tonnerre et le commerçant fût dévasté.

 

Alors appela une voix : " j'irai avec toi, Je te suivrai là où tu iras" Le commerçant leva les yeux, ce fut sa 1e femme. Elle était si maigre, comme si elle souffrait de malnutrition. Très touché, le commerçant disait : "j'aurais du prendre beaucoup mieux soin de toi pendant que je pouvais!"

 

Réellement nous avons tous 4 femmes dans notre vie !

 

La 4e femme, c'est « notre corps », nous nous donnons tant de mal pour prendre soin de lui, il nous laissera tomber quand nous mourrons.

 

Notre 3e femme c'est nos biens et nos richesses. Quand nous mourrons, Ils iront à d'autres.

 

La 2e femme, c'est notre famille et nos amis. Très proche de nous comme ils l'avaient été durant notre vie, le mieux qu'ils puissent pour nous c'est de nous accompagner à la tombe.

 

La 1e femme, quelque chose que je ne peux pas voir, c'est mon âme en fait. Souvent négligée dans notre quête de biens matériels et de plaisirs sensuels. C'est la seule chose qui nous suivra réellement là où nous irons. C'est peut-être une bonne idée de la cultiver et de la fortifier maintenant plutôt que d'attendre jusqu'à ce que nous soyions sur le lit de la mort pour le regretter.

bravo :p tré jolie histoire deplus la morale est assez simple a comprendre

tu a de la chance davoir autant d'imagination moi pour mes travaux d'invention en cour jé vrémen du mal je préfere les dissert :D

Link to post
Share on other sites
  • 1 month later...

le conte

 

slt, voilà je travaille pr mon projet de fin d'étude sur les contes, et je veux développer une problématique sur l'enseignement des contes et leur émergence ds les manuels scolaires.

Qu'est-ce que vous en pensez?

toute idée, suggestion ou autre seront chaleureusement accueillies.

Link to post
Share on other sites
slt, voilà je travaille pr mon projet de fin d'étude sur les contes, et je veux développer une problématique sur l'enseignement des contes et leur émergence ds les manuels scolaires.

Qu'est-ce que vous en pensez?

toute idée, suggestion ou autre seront chaleureusement accueillies.

 

 

C'est une très bonne idée!

 

J'ai longtemps été enseignant au cycle moyen et j'ai toujours apprécié les contes pour passer le message! Simplement il faut les sélectionner d'après l'âge de l'apprenant et c'est très important!

 

Les manuels de la 7° et de la 8° A F ( ancien programme)

regorgent de contes!

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...