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Prise de Compléments Alimentaires


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Prise de Compléments Alimentaires

Les mises en garde des spécialistes

 

Lesoir; le Mardi 28 Fevrier 2017

 

Les spécialistes alertent sur l’utilisation excessive des compléments alimentaires dans notre pays. Le cas atypique du RHB (Rahmet Rabbi), faussement présenté comme médicament contre le diabète, reste symptomatique de cette propension des algériens à utiliser ces produits sans tenir compte de l’avis d’un professionnel.

Younès Djama - Alger (Le Soir) - Pourtant, les conséquences peuvent s’avérer fâcheuses (cas de mortalité). Selon les spécialistes, les enfants sont la frange la plus touchée par les intoxications par plantes ou par médicaments entrant dans le traitement de phytothérapie. Lors d’une journée de sensibilisation, organisée hier au siège de l’Algex, par la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) et avec le concours actif de l’Association El Amel de protection des consommateurs, les spécialistes ont plaidé pour la mise en place d’un cadre réglementaire à même de juguler ce phénomène qui prend de l’ampleur dans notre pays, en l’absence de statistiques fiables sur les taux de prévalence. Ils ont appelé à la mise en place d’un cadre intersectoriel qui rassemble «des experts des ministères du commerce, de la santé et de l’agriculture, travaillant côte à côte avec les associations des consommateurs et les associations professionnelles, auxquels se joindront des experts et des médecins, en vue d’élaborer un projet de sensibilisation et de médiatisation à l’adresse des consommateurs. Ils préconisent de renforcer les lois régissant l’activité (de vente des compléments alimentaires) à l’effet de protéger les citoyens des dérives, mais aussi à intensifier l’information, l’éducation et la sensibilisation de la population à travers les médias.Ils réclament également un travail de formation à l’intention des médecins et professionnels de santé (pharmaciens en médecine alternative) afin de pouvoir orienter les patients.

Un phénomène en expansion

Selon Hacène Menouar, président de l’Association El Amel, «le phénomène de consommation des compléments alimentaires commence à envahir le marché en Algérie. Malheureusement, se désole-t-il, il y a absence de cadre juridique réglementaire» encadrant cette pratique. Cette journée de sensibilisation vise, justement, à rassembler l’ensemble des professionnels et tous ceux qui sont impliqués pour débattre de cette question, a-t-il précisé. La consommation des compléments alimentaires se fait la plupart du temps dans la discrétion, note M. Menouar, et le marché est en train de gagner du terrain en Algérie au grand bénéfice des importateurs qui engrangent de gros bénéfices. A cela, s’ajoute le fait que les ventes de ces produits ne sont pas le plus souvent formelles avec ce que cela génère comme ravages sur la santé des citoyens. «On présente un produit comme bon pour l’amincissement, mais on ne sait pas si, dans quelques années, il nuirait à un de nos organes», fait remarquer M. Menouar.Et c’est là justement où le bât blesse. Puisque la consommation des compléments, même les plus anodins (tisanes à titre d’exemple), peuvent générer de graves maladies (paralysie) ou mener carrément à la mort, selon Dr Samia Zagh ancien médecin au centre algérien antipoison actuellement cadre au ministère de la Santé. Cette professionnelle est formelle : la prise de compléments alimentaires doit obéir à une réglementation stricte où «seul le médecin, le spécialiste en phytothérapie ou l’herboriste diplômé» sont en mesure de donner un avis médical. Elle recommande que les fabricants de ces produits ne doivent pas énoncer sur l’emballage «que leurs produits possèdent des propriétés permettant de prévenir, traiter ou guérir une quelconque maladie». C’est pourtant l’amalgame entretenu autour du fameux RHB qui a poussé des malades diabétiques à abandonner leur traitement médical pour la prise de ce complément à cause d’une fausse publicité dont il a bénéficié. Une étude menée par le centre national antipoison, entre la période 2000-2014, a fait ressortir que sur plus de 81 000 appels toutes causes confondues, 3% sont dus à des intoxications par plantes. Malgré ces taux de prévalence relativement bas en comparaison avec les intoxications dues aux médicaments, il n’en demeure pas moins qu’ils ne sont pas représentatifs. Cette étude s’est uniquement basée sur les seuls appels parvenus au centre antipoison.

Y. D.

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