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La Tripartite (Gouvernement-UGTA-Patronat)-Algérie


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Le nouveau modèle de croissance au menu de la tripartite

A quoi sert de débattre avec un gouvernement partant ?

 

La Tripartite (Gouvernement-UGTA-Patronat)-Algérie

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El Watan

le 06.03.17 | 12h00

 

 

Au menu de cette importante instance de concertation, de nombreuses questions qui agitent les sphères économique et sociale (retraite, déclin du pouvoir d’achat, protection de la production nationale, etc), mais aussi et surtout, la présentation par le Premier ministre du très attendu nouveau modèle de croissance économique visant à créer les conditions d’émergence d’une base industrielle moderne et compétitive en mesure de sortir le pays de sa dépendance des seules recettes d’hydrocarbures.Si l’ambition de sortir du marasme une industrie en grande partie déclassée et laminée par les importations est louable, le challenge ne sera évidemment pas facile à gagner dans les conditions de gouvernance actuelles et plus précisément les entraves législatives et institutionnelles particulièrement lourdes, qui prévalent aujourd’hui encore en Algérie.Des entraves que le gouvernement connaît bien mais qu’il n’a, pour diverses raisons, jamais voulu lever, comme s’il souhaitait maintenir en l’état cet environnement contraignant pour les entrepreneurs mais très favorable pour les autorités qui peuvent lever ou maintenir ces obstacles au gré des clientèles et des arrière-pensées politiques. Cette manière de gérer l’économie est une constante du système politique algérien. Une constante que le gouvernement ne souhaite certainement pas changer tant elle lui permet d’avoir une emprise sur les entrepreneurs publics et privés, qu’il peut «couler» ou faire prospérer, selon son bon vouloir.

 

Marasme dans l’industrie

 

C’est pourtant sur le terrain économique, et tout particulièrement la reprise en main d’une industrie en phase de désertification, que cette vingtième tripartite est attendue. Sa reprise en main est en effet devenue urgente et vitale au regard du déclin des recettes d’hydrocarbures et de la nécessité de répondre à une demande sociale fortement exacerbée par un «baby-boum» sans précédent (plus d’un million de nouveau-nés par an). La tâche n’est évidemment pas facile, car il s’agit non seulement de remettre à flot le potentiel industriel public, qui dispose des plus importants actifs productifs du pays, mais aussi et surtout d’être capable d’impulser une dynamique favorable à la promotion de nouveaux investissements privés. Pour un gouvernement qui ne durera dans le meilleur des cas que 2 mois (les élections législatives sur la base desquelles sera formé le prochain gouvernement se tiendront en avril 2017), la mise en œuvre d’un nouveau modèle de croissance économique à aussi brève échéance est, à l’évidence, un pari impossible à tenir.La tâche du gouvernement sera d’autant plus difficile qu’il doit consacrer une bonne partie de son énergie et de son temps à démanteler ne serait-ce qu’une partie du dispositif législatif et réglementaire qui a engendré le marasme de l’industrie algérienne. Une industrie qui, comme on le sait, enregistre depuis ces 15 dernières années un déclin continu de ses taux de croissance. Le démantèlement du dispositif en question sera d’autant plus difficile à effectuer qu’il a été imposé en 2009 par le président Bouteflika, que l’on sait très susceptible lorsqu’il s’agit de remettre en cause ses décisions.Ce sont, en effet, certaines dispositions insérées sur ordre du chef de l’Etat dans la loi de finances complémentaire pour l’année 2009 et celles qui allaient suivre en 2010 et 2011, qui ont précipité le déclin du secteur productif, en ouvrant la porte aux importations et en compliquant toutes les initiatives (privatisation, partenariat, investissements directs étrangers, complication pour les importations d’inputs, facilités pour les importations, etc.) susceptibles de donner un second souffle à ce secteur en perdition. L’arrêt du processus de privatisation, la généralisation du credoc à toutes les opérations d’importation, la détention obligatoire par les entreprises algériennes de la majorité du capital dans les sociétés mixtes figurent parmi les mesures qui ont causé le plus de préjudices aux entreprises industrielles.Certaines de ces décisions (cas du credoc) ont certes été tout récemment abrogées, mais le dispositif législatif reste encore globalement très contraignant. D’autres réformes sont nécessaires pour améliorer de façon satisfaisante l’environnement des affaires.Le système politique algérien étant basé sur le pouvoir exclusif du président de la République (régime ultra présidentiel), il n’est évidemment pas possible pour le Premier ministre de déroger de sa propre initiative aux décisions prises par le tout puissant chef de l’Etat.Quand bien même il prendrait le risque d’effectuer quelques réglages, il n’osera certainement pas s’aventurer à remettre en cause les directives centrales imposées par le président de la République, comme par exemple l’autorisation administrative préalable pour les gros investissements privés et la règle du 49/51 pour les investissements étrangers, à supposer que le président de la République accepte les modifications législatives que son Premier ministre souhaiterait engager dans le cadre du nouveau modèle de croissance économique, leur mise en œuvre demanderait de longs mois dont on ne peut à l’évidence disposer ce gouvernement, appelé comme nous l’écrivions plus haut, à disparaître à brève échéance sans doute avec toutes les bonnes intentions promises.Il est bon de rappeler qu’à quelques rares exceptions près, tous les chefs de gouvernement qui se sont succédé à la tête du pays depuis 1990 ont affirmé vouloir faire du redressement industriel, leur première priorité, mais n’ont réussi au bout du compte qu’à déstructurer encore davantage le tissu industriel existant, à coups de réformes conçues en vase clos qu’ils n’auront, de surcroît, jamais le temps de mettre en œuvre. Tous les programmes de relance économique, y compris ce dernier modèle de croissance proposé par le gouvernement de Abdelmalek Sellal, sont en réalité basés sur le mythe selon lequel le potentiel industriel algérien serait très important, même s’il rencontre quelques difficultés, qu’il conviendrait seulement de régler au moyen de mesures techniques et financières.En réalité, le tissu industriel algérien, sur lequel nos gouvernants ont toujours souhaité organiser la relance économique, est non seulement faible mais en grande partie déclassé, car acquis dans les années 1970 et 1980. Il n’est aujourd’hui composé que de 1200 entreprises publiques, toutes empêtrées dans d’inextricables difficultés financières et managériales, et d’environ 250 000 petites entreprises privées de production en grande partie très jeunes et sans envergure, qui éprouvent d’énormes difficultés à se maintenir en vie.Exténués par les efforts surhumains que requiert l’activité industrielle dans un pays qui ne parvient pas à améliorer son environnement des affaires, bon nombre d’industriels ont de surcroît fait le choix de changer d’objet social pour s’installer dans le confortable créneau de l’importation et de la revente en l’état. Tous ces blocages font qu’aujourd’hui il ne reste pratiquement plus rien de ce potentiel. La situation risque même d’empirer dans les toutes prochaines années en raison de la désertion du secteur industriel par les quelques opérateurs restants, de plus en plus nombreux à investir dans les divers créneaux du commerce lucratif. Dés 2010 à ce jour, l’Algérie aurait en effet perdu un peu plus de 50 000 PME industrielles pendant que le nombre des sociétés de négoce progressait, passant d’environ 12 000 entités en 2003 à environ 55 000 aujourd’hui. Cette inquiétante tendance à la désindustrialisation est du reste confirmée par une enquête de l’ONS qui fait état d’une très nette prédominance (plus de 90%) des petites entreprises de commerce et de services, par rapport aux unités des secteurs de l’Industrie et du BTP, réduites à portion congrue. Les entreprises industrielles publiques ont, quant à elles, été rendues exsangues par l’interdiction qui avait été faite, dans le milieu des années 1990, d’investir dans la modernisation, l’accroissement et la réhabilitation de leurs équipements. Les usines, pour la plupart acquises il y a plus de 30 ans, ont ainsi eu le temps de vieillir et d’être passées de mode, au moment où la technologie et l’innovation progressaient à grands pas à travers le monde.

 

Le poids du politique

 

La reprise des unités industrielles publiques par des opérateurs privés algériens ou étrangers n’ayant, pour diverses raisons, jamais été opérées massivement, comme prévu au milieu des années 1990, leurs vieux actifs industriels ont fini par être technologiquement déclassés. Les grands pôles industriels publics des années 1970 ont commencé à péricliter dès la fin des années 1980, tandis que le secteur privé, encore fragile et empêtré dans les méandres de la bureaucratique, a du mal à prendre le relais. Les institutions étatiques créées au début des années 2000, à l’effet de donner de nouveaux ressorts à l’industrie nationale (ANDI, Calpi), se confineront malheureusement dans le simple rôle de collecteurs d’intentions d’investir, chargées de tenir les statistiques de projets qui ne dépasseront pas, dans la majorité des cas, le stade de la déclaration d’intention.L’Agence nationale pour le développement de l’investissement (ANDI) et le Conseil national de l’investissement (CNI), qui seront créés quelques années plus tard dans le but de promouvoir les gros investissements, ne feront guère mieux. A bien des égards, le CNI se comportera beaucoup plus comme un prédateur d’investissements qu’un facilitateur. Le nombre de projets d’envergure qui ont sombré dans le trou noir de cette institution est considérable.Le montant global des investissements en attente d’autorisation dépasserait en effet allégrement les 15 milliards de dollars, selon une estimation du Forum des chefs d’entreprise (FCE) datant de 2008, qui cite, entre autres gros projets bloqués par le CNI, des complexes pétrochimiques, métallurgiques, des cimenteries privées, de grandes infrastructures touristiques et hôtelières, un port d’envergure continentale à Cap Djinet, des usines de montage d’automobiles et d’importants projets agro-industriels.Certes, quelques-uns de ces projets ont récemment été débloqués (cimenteries, usines d’assemblage automobiles, etc.), mais de grands investisseurs, comme Issad Rebrab, continuent aujourd’hui à s’en plaindre en choisissant, de guerre lasse, d’investir dans d’autres pays. Le même problème se pose pour les investissements que devaient promouvoir des entreprises publiques, soumises au visa préalable du Conseil des participations de l’Etat (CPE). Là aussi, ce sont des dizaines de projets industriels que souhaitaient réaliser des entreprises publiques, seules ou en partenariat avec des opérateurs privés algériens et étrangers, qui végètent, pour certains, depuis plusieurs années.C’est pourquoi, d’aucuns pensent que plutôt que de palabrer sur un nouveau modèle de croissance économique que l’actuel gouvernement n’aura jamais le temps de mettre en application, les acteurs de la prochaine Tripartite seraient plus avisés de forcer la main au CNI présidé par le Premier ministre, à donner son aval à tous ces grands projets bloqués à son niveau. L’UGTA et les organisations patronales, présentes à la prochaine Tripartite, feraient également œuvre utile en exigeant la suppression de l’autorisation préalable d’investir que l’Algérie est le seul pays au monde à pratiquer, tous les autres se contentant d’une simple déclaration préalable. Si elles venaient à être arrachées au gouvernement, ces mesures concrètes seront de nature à booster considérablement l’industrie algérienne.

Nordine Grim

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  • 4 months later...

Gouvernement-UGTA-patronat

Une rencontre et des interrogations

El Watan

le 27.07.17|12h00 [h=2]Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, rencontrera dimanche l’UGTA et le patronat, officiellement pour préparer la prochaine tripartite.[/h] Un communiqué du Premier ministère, diffusé hier en fin de journée, précise que lors de cette rencontre d’échange et de concertation, «il sera procédé notamment à l’examen des points à l’ordre du jour à soumettre à la tripartite, ainsi que la fixation de la date et du lieu de la tenue de cette rencontre, dont l’organisation est prévue prochainement».L’annonce de cette rencontre n’a pas manqué d’inspirer de nombreuses interprétations et commentaires, allant majoritairement dans le sens d’un apaisement que rechercherait le gouvernement après deux semaines de confrontation avec Ali Haddad et la constellation d’hommes d’affaires gravitant autour du noyau dur du FCE, et également après le prompt soutien apporté par le secrétaire général de l’UGTA au patron de l’ETRHB.Le Premier ministre devra donc logiquement rencontrer, dimanche prochain, le même Haddad — signataire avec d’autres organisations patronales du Pacte national économique et social de croissance — qu’il a refusé de voir parmi les invités lors de l’inauguration de l’Ecole supérieure de la Sécurité sociale le 15 juillet dernier. La tempête politique et médiatique qui s’en est suivie devrait donc connaître au moins un bémol au début de cette semaine, même si l’objet de la rencontre s’annonce purement technique.A noter que les signataires du Pacte national économique et social de croissance sont, en plus du gouvernement, l’UGTA, la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), le Forum des chefs d’entreprise (FCE), l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération des industriels et des producteurs algériens (CIPA), la Confédération algérienne du patronat (CAP), I’Union nationale des investisseurs (UNI), la Confédération générale du patronat-BTPH (CGP-BTPH) et l’Assemblée générale des entrepreneurs algériens (AGEA).

R. P.

 

 

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[h=1]Pacte social

la tripartite le 23 septembre à Ghardaïa[/h]

algerie1

30 Juillet 2017 | 11:57

 

 

La réunion préparatoire de la prochaine Tripartite (Gouvernement Patronat-UGTA) a décidé dimanche de la tenue de la prochaine Tripartite le 23 septembre 2017 à Ghardaia.

C’est ce qu’a indiqué l’Aps, qui note que cette réunion devrait également examiner les points à l'ordre du jour à soumettre à la prochaine Tripartite.Cette dernière interviendra après celle tenue en mars dernier à Annaba et sera la première à être présidée par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune.Pour rappel, le Pacte national économique et social de croissance avait été signé lors des travaux de la Tripartite tenue en février 2014 à Alger.Ce Pacte s'est donné pour objectifs l'accélération du processus des réformes économiques, le développement industriel, l'amélioration du climat des affaires, le système de santé et de la protection sociale, l`accès au travail et l`amélioration du pouvoir d`achat, ainsi que la sécurité énergétique et l`adéquation du système de formation avec les besoins de l`entreprise.Il est basé sur la volonté du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de promouvoir la concertation pour une croissance durable tout en préservant les acquis sociaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  • 4 weeks later...

Prévue pour septembre, la réunion de la Tripartite reportée à une date ultérieure

 

HuffPost Algérie

Publication : 24/08/2017 13h40

Mis à jour : 24/08/2017 14h28

n-ALGERIA-TRIPARTITE-large570.jpg.80e3b4bf5d85821de2e552b403a13e6f.jpg

La réunion de la Tripatite, initialement prévue pour le 23 septembre, a été reportée à une date ultérieure, a indiqué un communiqué rendu publique suite à la réunion de jeudi 24 août entre le Premier ministre Ahmed Ouyahia et les partenaires sociaux et économiques.

Sans préciser la nouvelle date, le gouvernement a annoncé que la tripartite prévue pour le 23 septembre sous l'ex-Premier ministre Abdelmadjid Tebboune a reportée. Aucune raison n'a été donnée pour expliquer ce report.Lors du mot d'ouverture de la réunion de jeudi, Ahmed Ouyahia a affirmé que la politique sociale de l'Etat sera maintenue, adressant des inquiétudes quant à la suppression des subventions et des transferts sociaux qu'a suscité son retour au palais du gouvernement.Dans une déclaration suite à la réunion de jeudi, les signataires du pacte économique et social (FCE, UGTA) ont affirmé "répondre favorablement" à l'appel de la Présidence du 20 août.

 

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