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Journées Internationales de Philosophie d’Alger


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[h=4]2es Journées Internationales de Philosophie d’Alger[/h] [h=1]Le “Beau” dans tous ses états[/h] liberte-algerie

le 09-03-2017 12:00

 

 

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Les 11 et 12 mars auront lieu à l’Institut français d’Alger ces journées inscrites sous la thématique du “Beau”, où des chercheurs, artistes, philosophes et architectes animeront des conférences, des tables rondes et des ateliers pour enfants.

Suite au succès des premières Journées internationales de philosophie d’Alger, initiées par l’écrivaine et philosophe Razika Adnani, une nouvelle édition aura lieu les 11 et 12 mars à l’Institut français d’Alger. L’année dernière, l’organisatrice de cet événement avait inscrit ces journées sous la thématique “Autrui”.Pour cette édition, le public aura l’occasion de découvrir un thème des plus complexes, le “Beau”. Dans l’argumentaire (catalogue de l’événement), Razika Adnani a indiqué : “Nous sommes constamment à la recherche de choses utiles qui nous rendent la vie plus facile : une maison pour s’abriter, une chaise pour s’asseoir, une route pour passer… Pourtant, nous ne nous satisfaisons pas de l’aspect pratique de ces choses.” Et de questionner : “Nous voulons que la maison qui nous abrite, la chaise sur laquelle nous sommes assis et la route par laquelle nous passons soient belles. Est-ce à dire que nous ayons besoin du beau ? Si c’est le cas, comment expliquer que, chez certains tout comme dans certaines cultures, l’utile soit satisfaisant ? Le besoin du beau n’est-il pas naturel ?” “Dès lors qu’on s’intéresse à la question du beau, elle nous conduit à nous interroger également sur la relation entre le beau et l’art, entre l’art et la civilisation, sur la place que le beau occupe dans notre vie”, a-t-elle mentionné. À travers cette 2e édition des Journées internationales de philosophie d’Alger, des artistes, des philosophes et des architectes animeront des conférences et des débats pour tenter d’apporter une nouvelle vision et de questionner autour de ce thème aussi “passionnant que captivant”. Parmi ces intervenants, on peut citer Benmeziane Bencherki (professeur de philosophie à l’université d’Oran), Antoine Arjakovsky (directeur de recherche au collège des Bernardins, Paris), Nadia Laggoune (chercheure, doctorante en art) et Rachida Triki (professeur de philosophie à l’université de Tunis). Ces conférenciers communiqueront sur diverses thématiques, notamment “Beauté et laideur de l’art public”, “La Venustas (beauté) en architecture. Où en est-elle en Algérie aujourd’hui ?”, “Peut-on parler du beau en art ?”, “Le beau ou l’exigence pratique ?”, ou encore “Le beau et la question du vivre ensemble”. Outre ces rencontres-débats, ces journées seront entre autres ponctuées d’une table ronde “Le sens esthétique est-il culturel ?”. Cette manifestation sera également marquée par des ateliers en faveur des enfants pour les initier à la philosophie et qui seront animés par Isabelle Millon (philosophe-praticienne, spécialisée en philosophie avec les enfants).

Pour rappel, l’écrivaine et philosophe Razika Adnani a créé ces journées afin de “donner à la philosophie toute la place qu’elle mérite au sein de la société, lui reconnaître son rôle, celui d’être proche de l’individu et de ses questionnements, s’impose aujourd’hui plus que jamais”, est-il indiqué. Et de conclure : “Notre mode de vie, les enjeux politiques, sociaux et économiques nous exposent à des questionnements profonds qui ne peuvent se passer des analyses que nous offre la philosophie.”

Hana Menasria

 

 

 

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Journées internationales de philosophie d’Alger (#LibertéVENDREDI)

Le sens de l’esthétique, le vivre-ensemble et la culture au centre des débats

liberte-algerie

le 17-03-2017 14:30

 

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Pour le dernier jour de la seconde édition des Journées philosophiques d’Alger abritées cette année par l’Institut Français d’Alger alors que la 1ère édition avait trouvé refuge au Palais de la Culture Moufdi Zakaria qui, semble-t-il, cette année n’a pas voulu trop « philosopher », cette discipline ne faisant peut-être pas encore partie de notre « culture », il y’avait débat autour de cette notion du « beau » qui peine à trouver son chemin chez nous. Dans son intervention intitulée « Le beau et la question du vivre ensemble »,l’universitaire Benmeziane Benchakri a longuement évoqué les concepts quelque peu complexes développés par Kant, Hegel, Heidegger, Cassirer… sur cette notion du beau qui est perçue différemment selon les écoles philosophiques, qu’il a revisitée à travers nombre de leurs écrits et citations. Selon lui, « Le renversement de la métaphysique kantienne du 20ème siècle a quelque peu bouleversé la tendance en donnant une valeur symbolique aux expressions artistiques : arts, symboles, rites … » et ce fut « une ouverture de la raison, après les bornes du rationalisme, sur l’humain et le passage d’une société fermée sur soi à une société ouverte sur l’autre. » Son résumé a quelque peu déstabilisé les présents qui l’ont jugé trop complexe et pas forcement lié au vivre ensemble. Selon Kant « Est beau ce qui plait universellement et sans concept » et selon André Compte-Sponville, dans son mot d’excuse par rapport à sa non participation à l’événement auquel il était invité : « le beau se reconnait au plaisir qu’il suscite (être beau c’est plaire), mais se distingue de la plupart des autres plaisirs par le fait qu’il ne suppose ni convoitise, ni possession : il est l’objet d’une jouissance contemplative et désintéressée ». L’autre thématique abordée en conclusion des journées a été : « Le sens esthétique est-il culturel ? » Une question à laquelle il a été difficile de répondre ; pour ne pas dire que c’est une question qui semble ne pas avoir de réponse fixe tant les avis sont mitigées. La perception du beau est-ce un don inné chez chacun de nous qui se développe ou se perd selon ce qu’on en fait ? Est-ce une prédisposition à une sensibilité qui doit être développée à l’école, en société, en communauté, et à défaut elle disparait ? Nous sommes tous sensibles à la beauté de la nature : de la mer, du ciel bleu, des fleurs… mais sommes-nous tous réellement conscients de cette beauté qui nous entoure dans nos actes ? Protégeons-nous cette beauté de la nature ? Faisons-nous attention à l’esthétique de nos architectures ? Vivons-nous dans un environnement propre et sain ? Recherchons-nous vraiment à embellir notre quotidien ou nous contentons-nous juste de nous servir de ce qui nous est utile sans nous préoccuper de joindre à cet utile de l’agréable ? Comme le conclut si bien Razika Adnani, « La philosophie doit sortir de l’enceinte close des universités pour aller vers la population ; c’est une discipline qui s’adresse à l’Homme Universel" et l’Algérie fait partie de cet Univers, tout comme l’Algérien fait partie de cet Universel, donc elle s’adresse aussi à lui, le questionne, l’interpelle et doit faire partie intégrante de sa vie au quotidien ! C’est le but de ces journées philosophiques d’Alger qui vous donnent rendez-vous l’année prochaine…! » . A rappeler que cette 2ème édition des journées internationales de philosophie d’Alger, a été abritée par l’institut français d’Alger, les 11 et 12 mars derniers.

Samira BENDRIS-OULEBSIR

 

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