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Notre forum de la mémoire, Accords d’Evian

« Fruit de la longue lutte du peuple »

 

 

 

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El Moudjahid

PUBLIE LE : 16-03-2017

 

Tout a commencé par des contacts, des pourparlers, des négociations d’abord secrètes, puis publiques, pour aboutir enfin à l’Accord signé, le 18 mars 1962, pour un arrêt effectif des combats, le lendemain 19 mars à 12h. Ces Accords ont été, a tenu à le rappeler le président de l’Association des anciens du MALG, le fruit de la longue lutte du peuple algérien qui a résisté avec constance et détermination à la soldatesque française. Hommage aux hommes de la délégation qui a contraint l’administration coloniale à reconnaître sa défaite.

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Le Forum de la Mémoire d’El Moudjahid, initié en coordination avec l’Association Machaal Echahid, a reçu, hier, M. Daho Ould Kablia, qui a fait partie, en tant qu’expert, de la délégation algérienne qui a mené les Négociations. Le récit de la genèse et de la signature des Accords d’Evian, a suscité l’intérêt des présents qui ont eu droit à des précisions de taille. Témoin direct, de cette page de notre histoire, le conférencier n’a omis aucuns détails. Mais avant, a t-il expliqué il faut d’abord parler de contacts ensuite de pourparlers avant d’arriver aux négociations, couronnées par le cessez-le-feu et l’organisation du référendum ayant consacré l’indépendance. Très pointilleux, avec un sens de précision très aigu, il a préféré revenir en arrière. Très loin en arrière, c’est-à-dire au lendemain de la 2e Guerre mondiale, et la victoire des alliés sur le nazisme. Une nouvelle ère qui a permis l’émergence de nouvelles idées politiques basées sur les principes de liberté. Et c’est le Président américain, Franklin Roosevelt, qui a été le premier à parler de liberté des peuples.La nouvelle carte du monde avait permis la libération d’un grand nombre de pays, anciennes colonies britanniques et hollandaises. Mais la France, ne se voyait pas concernée par cette vision progressiste, car elle considérait l’Algérie comme un territoire français. Le 1er Novembre 1954, a bouleversé la donne. Le FLN et l’ALN, très engagés dans la libération du pays, bien que considéré par l’ennemie, comme « un feu de paille », a poussé les autorités coloniales à revoir leur copie. En effet, la révolution continuait de prendre de l’envergure. C’est ainsi, que la partie française, avait essayé d’approcher le milieu du FLN. Des contacts ont alors commencé vers la fin de l’année 1955, Des émissaires intellectuels, notamment des journalistes, étaient alors chargés discrètement de prendre contact avec Abane Ramdane et Youcef Benkhedda. Ces derniers ne pouvaient refuser, car la déclaration du 1er Novembre, laissait la porte ouvertes à toutes propositions pour le règlement du conflit. Mais Abane Ramdane, n’était pas dupe, avait posé des conditions, pas de cessez- le-feu sans reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie, le FLN seul représentant du peuple pour mener les négociations, et ces dernières doivent se faire à haut niveau.Le conférencier a rappelé, par ailleurs, que Abane Ramdane très loin d’etre dupe avait posé des conditions avant tout contact avec les représentants du gouvernement français. A partir d’avril 1956, un triptyque conduit par des représentants de la SFIO est proposé par Guy Mollet, qui n’était pas encore au gouvernement. Il aboutit par une rencontre à Zagreb en juillet de la même année et conduite par Mohamed Khider, côté FLN, et Pierre Herbert côté français. Cependant, ces contacts ont été suspendus par un certain nombre d’aléas comme les événements du Canal de Suez, les changements opérés au sein du gouvernement français mais aussi aux attaques par l’armée coloniale perpétrées sur les populations de l’Est algérien. Ainsi ils ne purent réellement reprendre qu’avec l’avènement de la Ve République et le retour du général De Gaulle au pouvoir. Ce dernier annonce la couleur par ses déclarations comme «La paix des Braves» pour appeler les moudjahidine à capituler. Mais l’arrivée, du Général, le 13 mai 1958, dans une période marquée par l’échec des opérations dites de maintien de l’ordre était consommé, et où, sur le plan politique en particulier, le peuple algérien était totalement engagé et uni derrière ses dirigeants, donc derrière le FLN, pour mener à son terme l’objectif de recouvrement de sa liberté et de son indépendance.La reconnaissance publique, le 16 septembre 1959, par le général De Gaulle du droit du peuple algérien à l’autodétermination, a été le déclic qui a permis de mettre l’accent sur le volet politique sans négliger l’action militaire qui le confortait.De Lucerne à Neuchâtel, ces pourparlers iront, doucement, car la France n’a pas montré une réelle volonté à ce sujet. Il y eut également le putsch en avril 1961 des généraux (Salan, Challe, Jouhaud et Zeller) qui se sont soulevés contre la politique du général de Gaulle, alors président de la République. Le 8 janvier 1961, les autorités françaises se sont résignées à demander officiellement d’entamer des négociations en vue de parvenir à l’indépendance de l’Algérie. Après que le FLN avait posé des conditions strictes et non négociables, comme le respect de l’unité du peuple algérien et l’intégrité du territoire national. En février 1962 les vraies négociations sont entamées et où tous les points soumis par le GPRA ont été acceptés par le gouvernement français, après qu’elles aient buté sur le dossier du Sahara. A ce propos, le président de l’Association des Anciens du MALG n’a pas manqué d’évoquer la mémoire de Salah Bouakouir qu’il dit considérer, aux yeux des révolutionnaires, réhabilité dans son statut de révolutionnaire. Tout le dossier sur le pétrole a été préparé par le secrétaire général du MALG lui-même, Laroussi Khalifa, qui en coordonnait le travail. Le MALG avait obtenu des informations de source extrêmement sûre et autorisée (proche du pouvoir français). Il avait également obtenu le concours d’Enrico Mattei, le grand patron de l’ENI. Le concours de Mattei a permis de pénétrer la chasse gardée des stratèges pétroliers et la manière de mener les négociations sur ce dossier. Enfin, ce qu’il faut relever de ces accords, est que le bilan va dans les sens des principes et des objectifs de la révolution. Les moudjahidines, de 1954 à 1962 ont respecté avec constance les principes énoncés dans la proclamation du 1er Novembre qui se traçait comme objectif l’indépendance. Ces mêmes principes ont été redéfinis et confirmés dans la plate-forme de la Soummam ainsi que dans les différentes résolutions du CNRA. De plus, la délégation qui avait mené les négociations, avait obtenu l’accord et le soutien des cinq dirigeants détenus en France. Par ailleurs, M. Daho Ould Kablia, a été encore une fois formel, Il n’y a pas de clauses secrètes dans les accords d’Evian ayant trait au Sahara et, par ricochet, aux richesses existantes ou à la poursuite des essais nucléaires français dans la région. L’Algérie avait toute la souveraineté sur ses richesses dès 1962.

Nora Chergui

 

 

 

 

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[h=2]19 MARS 1962 IL Y A 55 ANS IL SIGNAIT LES ACCORDS D'ÉVIAN[/h]

P170319-19.jpg.ea1b46b6a36852748f82febee5e17af4.jpg[h=1]L'inoubliable Krim Belkacem[/h]

 

Il aura incarné à lui seul toutes les fièvres et les soubresauts qui auront jalonné le Mouvement de libération nationale, et particulièrement l'une de ses étapes les plus cruciales, la fin du PPA-Mtld et la chute de son chef historique, Messali Hadj.

La date du 19 mars vient rappeler à moins de deux mois des élections législatives, le dur combat et le long chemin qui ont conduit l'Algérie à l'Indépendance. Un message posthume délivré à ceux qui ambitionnent d'occuper pour cinq ans un siège au sein du palais Zighout-Youcef à un moment où la cohésion nationale est plus que jamais à l'ordre du jour. Le nom de Krim Belkacem demeure à ce titre une référence et reste intimement lié à cette Algérie une et indivisible dont ont rêvé lui et ses compagnons d'armes. Retour sur des négociations qui auront duré plus de dix mois. Elles auront lieu aux Rousses, près de la frontière suisse... Il sera question de mettre fin à une colonisation féroce qui a duré plus de 130 ans. Les pourparlers peuvent commencer, mais sans témoin. Que veut-on cacher au monde? Cette plaie béante qui s´appelle Algérie, solidement accrochée et tatouée au fronton de la patrie des droits de l´homme? Ou bien, tout simplement, la détermination farouche d´indépendance d´une poignée de jeunes Algériens emmenés par celui que l´on surnomma «le Lion des djebels»? A ce moment-là, personne ne savait que le sort du mythe de l´Algérie française serait définitivement scellé le 18 mars 1962 à l'hôtel du Parc, à Évian-les-Bains (en Haute-Savoie, France). L´homme qui préside la délégation algérienne est entouré de compagnons de lutte, jeunes et brillants. Krim Belkacem et son équipe, composée de Mohamed Seddik Benyahia, Réda Malek, Tayeb Boulahrouf, Ahmed Boumendjel, Saâd Dahlab et Ahmed Francis, ne cèderont pas d´un pouce. Krim Belkacem annonce la couleur. Il sera sans concession. Comme à la première heure. Celle où il a décidé de se donner corps et âme pour l'indépendance de cette terre qui l'a vu naître. Son combat portera l'empreinte de ses ancêtres berbères. Celle de Massinissa et de Jugurtha. Il livrera sa dernière bataille contre l'ennemi. Pour une Algérie libre. De Tamanrasset à Alger. d'El Kala à Maghnia... C'est autour de cet objectif atteint au prix de sacrifices et du don de soi que s'est forgée l'unité du pays en proie aujourd'hui à des divisions nées de débats à caractère «sécessionniste» voilant à peine des intérêts individuels. Un combat que devraient méditer ceux qui allégrement et en toute inconscience, ont tendance à hypothéquer cette liberté arrachée par de jeunes Algériens sortis à peine de l'adolescence, qui n'ont pas hésité un seul instant à faire don de leur vie. C'est dans cette lignée que s'inscrit le parcours de Krim Belkacem. Celui d´un homme qui aura tenu le maquis près de dix ans avant le déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954.Il aura incarné à lui seul toutes les fièvres et les soubresauts qui auront jalonné le Mouvement de libération nationale, et particulièrement l´une de ses étapes les plus cruciales, la fin du PPA-Mtld et la chute de son chef historique, Messali Hadj. Héros de la guerre de Libération nationale. Krim Belkacem, symbolise à plus d'un titre, l´un des plus fabuleux combats menés par un révolutionnaire algérien contre le colonialisme français et l'impérialisme, pour la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes... Le nif et le baroud. Sa vie se résume à un foisonnement d´espoirs et de désillusions qui ont mené l´Algérie à la liberté. Il aura donné sans compter et sans calcul à une patrie martyrisée pour qu´elle retrouve sa dignité. Elle ne le lui a rendu que mesquinement.

L'Expressiondz Mohamed TOUATI

Dimanche 19 Mars 2017

 

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[h=4]Les rencontres ont eu lieu à la bibliothèque nationale d’Alger[/h] [h=1]La touche suisse dans la guerre de Libération[/h]

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le 21-03-2017 12:00

 

L’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et l’association DiversCités ont organisé, les 18 et 19 mars, les “Rencontres Suisse-Algérie”, qui ont vu la participation de témoins engagés et la projection de documentaires sur les accords d’Évian.

 

 

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Les intervenants lors de la 2e journée des rencontres.

 

Historiens et témoins engagés algériens et suisses étaient les invités de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc) et de l’association DiversCités, les 18 et 19 mars, dans le cadre des “Rencontres Suisse-Algérie”, à la Bibliothèque nationale (Hamma). Durant deux jours, à travers des projections et des conférences-débats, les intervenants ont apporté de nouveaux témoignages et ont tenté d’éclairer l’assistance (fort nombreuse) sur les relations qu’entretenaient les Suisses et les Algériens durant la guerre de Libération nationale.Outre les rencontres clandestines des membres du FLN et les négociations secrètes avec la France à Évian, encouragées par la diplomatie suisse…, de nombreux militants ont pris part, à leur manière, à la cause nationale, notamment dans la transaction financière, le trafic d’armes, les publications de livres ou de journaux interdits en France, les accueils de réfractaires français et de militants algériens…Pour éclairer le public sur cette page d’histoire, la deuxième journée de ces rencontres a été inscrite sous la thématique “Les Suisses, la Suisse et la Guerre d’Algérie”. Avant d’entamer la conférence avec ces témoins, la manifestation a débuté avec la projection du documentaire Les coulisses suisses de la guerre d’Algérie (2013) de Pierre-André Thiébaud. Dans ce film de 75 mn, le réalisateur, à travers des images d’archives et de nombreux témoignages, retrace la période des accords d’Évian, notamment des négociations secrètes entre Tayeb Boulahrouf et le diplomate suisse Olivier Long. Les protagonistes du film ont évoqué, entre autres, le soutien des Suisses aux Algériens, et ce, en garantissant leur sécurité, leur déplacement et un logement… Un autre volet sur cette époque a été également évoqué : celui des parachutistes français déserteurs qui ont trouvé refuge au pays helvétique.

“Nous n’avons aucun mérite quant à ce qui s’est passé en Algérie après 1962”

Parmi les invités à ces journées, on peut citer Ali Haroun (responsable de la Fédération de France du FLN). Dans son intervention, il a tenu à apporter quelques “éclaircissements” sur des personnes qui ont vécu ces événements et qu’il a côtoyées lors de ses voyages clandestins en Suisse. Ali Haroun est revenu, notamment, sur sa première rencontre en 1958 avec Charles-Henri Favrod (journaliste), qui devait “me mettre en contact avec des personnes favorables à l’indépendance. À cet effet, il m’a présenté Marie-Madeleine Bruman, avec laquelle j’ai noué une grande amitié. Avec son mari, ils étaient importants pour la cause algérienne”. Et de raconter : “C’est dans sa maison que les responsables régionaux des bureaux du FLN se réunissaient. Cette femme était constamment disponible pour nous.” Il a également évoqué l’histoire d’un certain Abdelouaheb (clandestin), qui a réalisé un rapport sur les partisans suisses. Certes, ces militants étaient peu nombreux, mais ils ont énormément “contribué” pour l’indépendance du pays. À ce propos, ce rapport a révélé qu’ils n’étaient seulement que “25 à Genève, 25 en Lausanne et 43 à Zurich”. Malgré le nombre “restreint”, il fallait “s’organiser”. À cet effet, il y a eu des comités d’aide qui publiaient des articles, des rapports… D’ailleurs, ces comités “nous ont permis de connaître les noms de nos amis suisses”. Suite à son intervention, Ali Haroun est revenu un peu sur son parcours, allant jusqu’à 1962, et a fini par conclure : “Je préfère m’arrêter sur cette période, car nous n’avons aucun mérite quant à ce qui s’est passé après 1962.”

Les parachutistes “déserteurs” et militants ayant soutenu l’Algérie

Pour rendre hommage aux Porteurs de valises européens, les organisateurs ont invité le militant suisse Jean Mayerat et le parachutiste français “déserteur”, pour parler de leur expérience et dénoncer les crimes coloniaux. Jean Mayerat (ancien président de la ville d’Yvedon), qui s’est fait incarcérer en 1960, à la prison de Besançon, commente d’emblée avec le sourire : “Je m’adresse aux jeunes : si vous voulez faire quelque chose de clandestin, ne soyez pas un amateur !” En effet, ce militant, pour sa première mission clandestine, se fait arrêter à la frontière par la police française pour “avoir transporté le journal El Moudjahid”. Dans son intervention, cet “amateur dans l’action politique” a précisé que lors de son séjour en prison (admis dans la section politique), il a découvert l’Algérie à travers ses compagnons de cellule. “L’organisation FLN en prison était très disciplinée pour garder la cohésion et l’organisation des groupes de détenus.” Et de conclure : “Avec mes frères, nous avions des discussions politiques et nous ne parlions jamais de religion. Notre objectif était politique et social.” Pour sa part, le réalisateur français André Gazut avait refusé de porter les armes. D’ailleurs, il a insisté sur le fait que “j’ai accepté de porter l’uniforme, tout en refusant de porter les armes”. Alors, il sera incorporé, en 1958, infirmier-parachutiste, il déserte en 1960 et rejoint la Suisse. “Le soutien à la cause algérienne a pris deux formes : les insoumis et les déserteurs”, a-t-il précisé. Et de renchérir : “En arrivant en Suisse, j’ai retrouvé plusieurs camarades de différents courants politiques, et au sujet de l’Algérie, nous ne parlions pas de paix, mais d’indépendance.” L’intervenant avait également précisé avoir décidé de quitter le front, après avoir vu les horreurs affligées aux Algériens. Enfin, ces rencontres ont été clôturées par l’ambassadeur de Suisse accréditée à Alger, qui a tenu à indiquer “que ces journées ont été riches à travers les témoignages apportés par ces acteurs de cette période qui lie les deux pays”.

Hana Menasria

 

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