zadhand 546 Posted March 20, 2017 Partager Posted March 20, 2017 Produits de la large consommation Vers la suppression des subventions Les Subventions de l’État en Algérie lundi 20 mars 2017 à 13:33 Source de l'article :Lesoirdalgerie Selon l’évolution des prix mondiaux, le différentiel pris en charge par l’Etat pour les produits de première nécessité, coûte au Trésor public entre 2,5 et 3 milliards de dollars par an, soit 3 à 5% de la rente pétrolière. Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir) - Si les experts, dont le Dr Abderrahmane Mebtoul, tirent la sonnette d’alarme quant à la gestion surannée des subventions, l’Etat reste muré dans le silence et maintient les subventions en 2017, pour éviter les remous sociaux. Le spécialiste, dans un article paru dans le journal Le Maghreb, a déclaré que «l’Etat ne doit pas omettre la chute du cours des hydrocarbures et s’adresser directement aux plus démunis.». Dans ce contexte, Andrew Jewell, économiste principal au FMI, estime que «des transferts monétaires ciblés se révéleraient plus efficaces pour protéger les pauvres et moins onéreux que les subventions actuelles.». Il faudrait souligner que la subvention indirecte profite beaucoup plus à la classe moyenne et aisée qu’à celle des plus démunis.En effet, en septembre dernier, les services du Fonds monétaire international (FMI) ont recommandé à l’Algérie de remplacer progressivement les subventions généralisées par un programme de transfert monétaire qui ciblerait les familles les plus démunies. Ce programme, selon l’expert, reviendrait nettement moins cher à l’Etat et mettrait les pauvres à l’abri.Dans ce cas, l’Etat doit avoir recours à la société civile et se faire aider par le réseau associatif. Ce programme a été adopté par l’Iran, deuxième économie, après l’Arabie Saoudite, dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Quand bien même l’Iran, deuxième pays producteur de gaz naturel et quatrième quant à ses réserves de pétrole prouvées, son programme repose non seulement sur le secteur gazier, mais également sur l’agriculture, les services et se caractérise par une présence notable de l’État dans l’industrie manufacturière et les services financiers, le rapport de la Banque mondiale, datant du 30 septembre 2016, déclare que le gouvernement iranien a mis en œuvre des réformes en profondeur de son programme de subventions sur des articles de première nécessité, comme les produits pétroliers, l’eau, l’électricité et le pain, ce qui s’est traduit par une amélioration progressive de l’efficacité de la dépense publique et de l’activité économique.Le dispositif de subventions directes dont le coût avoisinait les 77,2 milliards de dollars, estimé à 27% du PIB, en 2007-2008. Des chiffres atténués par le programme de transferts monétaires directs aux ménages iraniens, ce qui a valu la réduction, à travers la hausse des prix pétroliers intérieurs, du déficit de l’organisation des subventions ciblées, estimé à 0,3% du PIB, en 2015.Si les produits de large consommation coûtent à l’Etat algérien 277 milliards de dollars, les assainissements répétés aux entreprises publiques ont coûté 60 milliards de dollars au Trésor public, entre 1971 et 2015, sans parler des exonérations fiscales accordées par les organismes d’investissement comme l’Ansej et les entreprises étrangères qui reviennent à des dizaines de milliards de dinars.Quant aux augmentations des produits énergétiques, Andrew Jewell relève que malgré la hausse de l’essence algérienne marquée à 34%, elle reste légèrement plus chère que l’eau et figure parmi les moins chères au monde. Si l’Algérie exporte son pétrole aux prix des marchés internationaux, elle est devenue importatrice des produits raffinés au prix de 2 milliards de dollars, entre 2014 et 2015, pour le mettre sur le marché national à un prix plafonné.Il en est pareil pour l’eau dont le prix de revient atteint les 69 DA le mètre cube, alors que le prix facturé aux consommateurs varie, selon les volumes consommés entre 16,20 et 24,70 DA le mètre cube, pour les usages industriels et entre 3,60 et 24,70 pour les usages domestiques, soit, une différence allant entre 34 et 53 DA que le Trésor public paye au mètre cube.Pour passer de la subvention indirecte à la subvention directe, les propositions des spécialistes et économistes fusent, seulement, jusqu’au jour d’aujourd’hui, aucun n’a présenté ne serait-ce un semblant de schéma à suivre, pour établir ce nouveau programme, ni chiffres comparatifs. Au final, aucune proposition n’a été faite dans ce sens et personne ne sait si ce nouveau programme va aider le Trésor public à véritablement redresser l’économie. M. A.-S. Citer Link to post Share on other sites
zadhand 546 Posted June 20, 2017 Author Partager Posted June 20, 2017 (edited) Subventions des produits de première nécessité La réforme devient inévitable El Watan le 19.06.17 | 12h00 Absorbant près de la moitié des dépenses de fonctionnement de l’Etat, l’actuel système de subvention devrait probablement connaître, dans les mois à venir, une révision avec pour objectif de mettre un terme au gaspillage et instaurer un meilleur ciblage des couches sociales nécessitant un soutien de la part des pouvoirs publics. Les produits subventionnés représentent la moitié des dépenses de l’État Il faut rappeler à ce propos que les subventions et transferts sociaux représentent 15% du PIB, soit 30 milliards de dollars par an. Le nouveau gouvernement dirigé par Abdelmadjid Tebboune va-t-il faire de cette question une priorité dans son plan d’action ? Selon le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mekideche, «la crise dans laquelle est plongée l’économie algérienne depuis le deuxième semestre 2014 se répercute frontalement sur les équilibres budgétaires, sachant par ailleurs que les ressources du FRR se sont épuisées progressivement en trois ans de fortes ponctions.» La réponse budgétaire a été déjà affichée dans la loi des finances 2017, inscrivant celle-ci dans une trajectoire triennale de rigueur.Le poste le plus important de dépenses (un tiers du PIB) que sont les subventions se devait donc d’être revisité en priorité. Cependant, beaucoup d’observateurs et autres experts affirment que les pouvoirs publics devaient entamer la révision du système de subvention bien avant l’apparition de la crise. Selon l’expert financier Ferhat Aït Ali, «il est aujourd’hui difficile de revoir ce système du fait que les moyens de compensation ne sont pas aussi disponibles qu’ils ne l’étaient il y a quelques années».Quant aux produits et autres services concernés par la levée des subventions ou leur réorientation, M. Mekideche pense qu’il y a effectivement une typologie qui apparaît en première analyse en deux grandes parties, à savoir l’énergie et les produits de large consommation. Mais cela ne doit pas faire oublier «les différentes rentes issues de dispositifs nombreux et divers qui n’ont pas atteint les objectifs fixés initialement par les politiques publiques», souligne le vice-président du CNES. A titre d’exemple, il est pertinent de s’intéresser, selon lui, «aux performances financières des entreprises à forte consommation énergétique bénéficiant, au même titre que les ménages, de faible prix de l’énergie.»Pour sa part, l’expert Ferhat Aït Ali met en avant deux produits essentiels, en l’occurrence le lait en sachet et les céréales panifiables, mais aussi les carburants dont le coût global des subventions atteint 12 milliards de dollars par an. Selon lui, «le gouvernement devrait faire vite dans la mise en application du nouveau système et la loi de finances de 2018 devrait consacrer définitivement la levée des subventions, avec compensation direct et ciblée». C’est ce que soutient aussi le vice-président du CNES, qui plaide pour la mise en place d’un mécanisme de compensation destiné à protéger les couches sociales les plus défavorisées. «Il va falloir mettre en place des dispositifs d’accompagnement pour les ménages à faible revenu. L’Egypte, l’Iran et la Malaisie l’ont fait avec un certain succès. Je pense que le gouvernement précédent avait déjà ouvert ce chantier en 2016», conclut Mustapha Mekideche. Lyes. M. Edited June 20, 2017 by zadhand Citer Link to post Share on other sites
zadhand 546 Posted July 27, 2017 Author Partager Posted July 27, 2017 Politique sociale du gouvernement Le casse-tête des subventions El Watan le 27.07.17|12h00 Acculé par le recul brutal des recettes pétrolières, le gouvernement s’apprête à revoir la politique des suvbventions avec le risque de déstabiliser la fameuse paix sociale. La chute des prix du pétrole, qui reste sous la barre des 50 dollars, relance le débat sur la pertinence des subventions à l’énergie et sur la nécessité d’entreprendre sereinement des réformes avant d’y être contraint par la force des choses. Une démarche que le gouvernement entend suivre selon ce qui ressort de l’ébauche de son plan d’action adopté récemment. Il est à savoir que le montant des subventions à l’énergie représente 50% des subventions publiques qui s’élèvent à environ 28 milliards de dollars pour l’année 2016. Elles absorbent 30% du budget de l’Etat et plus 10% de son PIB.Par ailleurs, selon les chiffres de la Banque mondiale, les subventions énergétiques représentent environ 1200 à 1500 milliards de dinars, soit près de 12 milliards de dollars. De ce fait, pour l’expert en économie d’énergie, Kamel Aït Cherif, «la forte dépendance de l’Algérie à l’égard des recettes pétrolières, qui sont volatiles, imprévisibles et appelées à tarir, complique considérablement les politiques budgétaires nationales». Pour y faire face, l’Algérie doit faire un choix difficile.Il s’agit pour le gouvernement de savoir s’il faut continuer à dépenser plus en subventions à l’énergie pour permettre aux citoyens d’avoir une énergie bon marché, ou diminuer, voire éliminer, les subventions et laisser le marché s’autoréguler. Pour M. Aït Cherif, l’augmentation de la consommation nationale d’énergie en Algérie est beaucoup plus encouragée par les prix bas de l’énergie que par la poussée démographique.Pour lui, l’augmentation des prix de l’énergie est inévitable, mais la question qui reste posée est celle de savoir comment réussir une réforme des subventions qui créent des distorsions sur les marchés, grèvent dangereusement les budgets de l’Etat, poussent à la surconsommation d’énergie, favorisent la contrebande, génèrent des externalités dommageables à l’environnement, et renforcent les inégalités sociales qu’elles sont supposées corriger.L’idée selon laquelle une énergie bon marché n’a que des avantages pour les utilisateurs est ainsi de plus en plus remise en cause, puisqu’une énergie bon marché n’incite pas aux économies d’énergie, ni à la fabrication de produits peu gourmands en énergie. Selon l’expert, il est aussi douteux de dire que l’énergie bon marché soutient le développement économique, de même qu’il a été démontré que l’intensité énergétique augmente avec les subventions à l’énergie. Zhor Hadjam Citer Link to post Share on other sites
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