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Sécurité Routière

une loi inappliquée… et inapplicable ?

Tsa; le Jeudi 23 Mars 2017

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La nouvelle loi sur la sécurité routière est entrée en vigueur dimanche 19 mars. Elle introduit plusieurs mesures visant à durcir les sanctions contre les délits de la route.

Quelques jours après son entrée en vigueur, la nouvelle loi ne semble cependant pas avoir été appliquée sur le terrain. Plus que la volonté de punir les chauffards, la nouvelle loi sur la sécurité routière est supposée avoir avant tout un objectif dissuasif envers ceux qui seraient tentés d’adopter un comportement dangereux sur les routes.La crainte de la punition devrait notamment pousser les motards à mettre leurs casques, les automobilistes à respecter le code de la route et les piétons à traverser la route dans le passage clouté.

| LIRE AUSSI : Loi sur la circulation routière adoptée par le Conseil de la nation : les principales dispositions Dans les faits, cependant, les pouvoirs publics n’ont pour l’instant pas mis en place les mécanismes qui pourraient pousser les automobilistes à redoubler d’attention. L’entrée en vigueur de la loi semble ainsi être passée inaperçue, les forces de l’ordre continuant à ignorer largement les nouvelles dispositions incluses dans la nouvelle loi.Outre le problème de volonté, une interrogation s’impose également quant à la capacité des autorités à appliquer la nouvelle loi sur la sécurité routière. L’absence d’infrastructures routières dignes de ce nom, de panneaux de signalisations adaptés et de moyens conséquents permettant à la police de traquer les chauffards rend en effet l’application du texte extrêmement difficile, et rend la loi potentiellement inapplicable.Alors que le gouvernement est devenu coutumier du fait de pondre des textes inadaptés sans les appliquer, le cas de la loi sur la sécurité routière est crucial. La vie de milliers de personnes est en effet en jeu, et chaque année des milliers d’entre eux perdent la vie par la négligence des autorités à mettre un frein sur le danger qui guette sur les routes algériennes.

| LIRE AUSSI : Nouveau code de la route : un texte nécessaire qui devra être appliqué

 

 

 

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Sécurité routière en Algérie

quelles stratégies doit-on adopter ?

HuffPost Algérie

Publication : 19/07/2017 14h22

Mis à jour : il y a 5 heures

 

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Selon un bilan de la Protection civile, le nombre de personnes décédées dans des accidents de la route s'est élevé en 2016 à 2118 contre 2949 morts en 2015. À l'heure où j'écris ce billet, les accidents se poursuivent. Quelles sont les causes ? Que doit-on faire pour réduire la mortalité sur les routes ?Nous allons essayer de comprendre les raisons de ces chiffres alarmants et voir les stratégies qui peuvent être mises en place pour sauver plus de vie chaque année.

Pourquoi y-a-t-il autant d'accidents sur les routes en Algérie ?

Connaître les raisons des accidents de la circulation permet de mieux définir les stratégies pour endiguer le phénomène. C'est pourquoi de nombreuses études ont été menées à ce sujet. Elles tendent à démontrer que dans 92 % des cas, c'est le comportement humain qui est la cause de l'accident. Parmi ces comportements on retrouve la fatigue et l'endormissement, la vitesse, la ceinture de sécurité, le téléphone et enfin l'incivilité.

Mais le comportement des conducteurs n'est pas la seule cause d'accident. L'état des routes est un autre facteur déterminant. Une chaussée mal entretenue ou abîmée, l'absence de signalisation ou encore des zones dangereuses ne font que faire grossir le nombre de tués et de blessés sur les routes d'Algérie.

Enfin, l'état du véhicule est parfois la cause d'un accident. En effet, des pneus usés ou encore une voiture dont les équipements sont défectueux augmentent les risques d'accidents potentiellement mortels.

Une tendance à la baisse mais des efforts restent à faire

Selon
la Gendarmerie
, les accidents de la route sont à la baisse durant les 5 premiers mois de 2017 à Alger par rapport à la même période de l'année précédente. Cette baisse de plus de 30 % est due un plan drastique de la gendarmerie nationale.Une étude du terrain a permis de découvrir les zones dites "noires", endroits fortement accidentogènes. Les autoroutes étant des zones noires, les contrôles de gendarmerie s'y sont multipliés de façon permanente. Cependant un gros travail reste à faire sur l'ensemble du réseau routier d'Algérie car la mortalité y est encore trop importante.

Miser sur l'information pour améliorer la sécurité routière

La prévention commence par l'information, c'est de cette manière que l'on sensibilise la population aux dangers de la route. Cela peut se traduire par différentes méthodes qui ont déjà fait leurs preuves dans d'autres pays africains. L'organisation de journée de sensibilisation à la sécurité routière, mise en place de campagnes qui visent à informer le public sur les dangers de la route lors de journée spéciales ou encore l'organisation d'une semaine nationale de la prévention routière sont quelques stratégies qui peuvent être déployées par le gouvernement.Mais on peut aller encore plus loin en se rendant directement dans les écoles pour y sensibiliser les enfants et les jeunes sur les risques liés à la route.Tout cela bien sûr rentre dans le cadre d'une politique dédiée à la prévention routière, une implication totale des pouvoirs publiques est donc primordiale. Il faut que la sécurité routière devienne un enjeu de santé public et que l'État améliore ses méthodes de prévention mais aussi révise les conditions d'attribution du permis de conduire.Les pouvoirs publics ont un rôle important c'est pourquoi il doivent absolument mener des campagnes de prévention routière tout en continuant à effectuer des contrôles routiers.

Le covoiturage, une solution pour réduire la mortalité sur les routes ?

Parmi les stratégies envisagées pour réduire le nombre d'accidents de la circulation, on trouve le covoiturage. Une récente
étude
a démontré que le covoiturage est le moyen de locomotion le plus sûr.
Lors d'un covoiturage le conducteur adopte un comportement plus sûr évitant ainsi les prises de risques inutiles. Ce genre de services en plein développement agit directement sur le comportement des conducteurs car l'étude montre qu'ils sont plus nombreux à vérifier leurs véhicules avant de partir et qu'ils sont moins sujets à l'énervement au volant.

La principale raison à cela est que le conducteur est noté par les passagers qu'il transporte ce qui le pousse à avoir une conduite irréprochable si il souhaite continuer à covoiturer.
Les accidents sont très rares en covoiturage comme le témoigne ce chiffre de
1 décès pour 35 millions de trajets
.

Comme nous avons pu le voir il existe de nombreuses solutions qui peuvent être mise en place pour réduire le nombre d'accidents. Cela passe par la prévention routière et la sensibilisation aux dangers de la route dès le plus jeune âge.
Les autorités ainsi que les pouvoirs publics doivent agir ensemble pour lutter contre les accidents de la route. Des changements sont en train de s'opérer mais il reste encore beaucoup de travail à l'État pour améliorer la sécurité routière et pour rendre les routes d'Algérie plus sûres.

 

 

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