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Chroniques : Point Zéro


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Chroniques

Point Zéro / Combien de ministres ont écrit un livre ?

 

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le 14.05.17 | 12h00

 

Pendant que Bouhafs, condamné pour sa pratique religieuse, était transféré de prison pour la troisième fois, son ministre des Affaires étrangères partait à Genève en première classe pour vanter les droits de l’homme algérien devant un parterre de fonctionnaires peu convaincus. Dans un grand et classique «tout va bien», Ramtane Lamamra expliquait que l’Etat assurait tout, liberté d’expression, religieuse, syndicale et politique, donnant pour exemple la centaine de partis qui existent dans le pays, comme si le fait d’avoir 10 restaurants alignés dans une rue impliquait que leur cuisine est bonne. Au même moment, Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses, vantait lui l’islam de Cordoue et la symbiose andalouse, sans noter que Bouhafs était physiquement agressé en prison à cause de sa confession chrétienne. On pourrait croire que toutes ces personnes ne vivent pas dans le même pays.En réalité si, mais les hauts fonctionnaires sont bien obligés de défendre le système qui les a nommés, quitte à faire de l’opposition plus tard, à l’image de ces ex-ministres qui avouent, après leur passage au pouvoir, à quel point la vie est dure. Avec ce recul, on se demande d’ailleurs pourquoi un ministre des Affaires étrangères se donne tant de mal à défendre un régime qu’il sait autocratique et surgi d’un archaïsme liberticide, alors qu’il a mieux à faire dans son secteur, là par exemple où 5 des 6 frontières qui entourent l’Algérie sont fermées, bilan peu reluisant pour un diplomate de premier rang. Heureusement, il y a encore le cinéma, la musique et la littérature pour échapper à ce sort. Pas vraiment en fait, une troisième rencontre littéraire vient d’être interdite à Bouzeguène, faisant suite à 5 autres interdictions de rencontres littéraires à Aokas. Qui décide ? Des chefs de daïra parachutés par la centrale sur des critères de compétence très discutables et qui ont arrêté la lecture à «Malik et Zina vont à l’école». De quoi désespérer. Bientôt ne restera plus que Lamamra à lire.

 

 

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