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Tebboune demain à l’APN : un programme fantaisiste et des députés fantoches


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Le gouvernement continue à vendre des projets que le président Bouteflika n’a pas réussi à mettre en œuvre en 18 ans de règne.

 

Le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune présentera, demain mardi, le plan d’action de son gouvernement devant l’assemblée populaire nationale (APN) pour adoption. Un (non) événement censé occuper les esprits, dans un contexte de vide politique et de crise économique des plus inquiétants.

 

Ce plan d’action, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, n’est en réalité qu’un assemblage de slogans populistes de type « Renforcer les droits de l’homme, la liberté d’expression et la justice sociale ». Des promesses indécentes, lorsque elles sont faites par ces mêmes dirigeants qui supervisent la répression des manifestations pacifiques et l’emprisonnement des blogueurs et des défenseurs des droits humains.

 

Sur le plan social, cette feuille de route du gouvernement, inspirée du programme du président Bouteflika, prévoit la poursuite de la réalisation des programmes de logements et la création d’emplois dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme. Une chimère vu que l’Etat ne dispose plus de moyens pour financer de tels projets dans cette conjoncture marquée par une chute drastiques des revenus issus de l’exportation des hydrocarbures. Une ambition qui devient totalement irréaliste quand on sait que le Chef de l’Etat a donnée instruction à son gouvernement de ne pas recourir à l’endettement extérieur.

 

Tebboune chantera demain au Palais Zirout Youcef, le vieux refrain de la réforme des systèmes bancaire et fiscal. La liste des promesses poussiéreuses, sorties tout droit des archives de Bouteflika et de ses prédécesseurs, ne s’arrête pas là. Il promettra aussi, à qui veut le croire, « une amélioration du climat des affaires et l’encouragement de l’investissement ».

Et ce n’est pas tout. Dans ce plan d’action (une soixantaine de pages), on prévoit, aussi, de multiplier le PIB par habitant de 2.3, entre 2020 et 2030. Une prévision qui ne repose sur aucun indicateur fiable comme c’était le cas pour les "prémonitions" des précédents gouvernements sur la croissance, le taux de chômage…, souvent contredites par la réalité.

 

Bref, le gouvernement continue à vendre des projets que le président Bouteflika n’a pas réussi à mettre en œuvre en 18 ans de règne. Et que l’on veut aujourd’hui faire avaler aux Algériens, avec le concours de députés qui ne représentent que leurs petites personnes insatiables. Des députés, faut-il le rappeler, qui ont décroché des sièges à l’APN, à ‘issue d’une élection marquée par la fraude et une abstention massive. Il n’est donc pas si difficile de deviner ce que pense l’Algérien de ses gouvernants qui ont conduit le pays à la faillite malgré des revenus financiers colossaux.

 

Il est évident qu’une équipe qui a échoué à gérer l’aisance n’aura aucune chance de réussir dans la gestion en situation de crise. Il faut que les artisans de l’échec débarrassent le plancher, pour laisser le peuple choisir des dirigeants capables d’engager des changements politiques et économiques profonds, loin de la rhétorique populiste des Bouteflika, Ouyahia, Tebboune et consorts.

 

Lire aussi : L’opposition affûte ses armes [h=5]Farouk Djouadi[/h]

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