Aghabie 20 060 Posted July 4, 2017 Partager Posted July 4, 2017 [h=2]Minoritaires, les Berbères se veulent différents. Mais, s'ils tiennent à leur culture, ils restent des citoyens loyaux.[/h] «Si j'approche une jolie fille dans la rue et que je l'entende parler arabe, elle perd alors tout son charme pour moi...» Militant berbériste convaincu, Brahim, cadre dans une usine de textile, près de Tizi Ouzou, concevait ainsi les canons de la beauté, selon d'étranges critères culturels et linguistiques. C'était il y a plusieurs années. Depuis, pluralisme et semi-reconnaissance officielle des revendications culturelles berbères aidant, il affiche des positions beaucoup moins abruptes. Il regarde, désormais, l' «autre», l' «Arabe», avec un peu plus d'attention, sans rancoeur excessive. Mohamed, professeur d'arabe dans l'enseignement secondaire, originaire d'un petit village près de Sidi Bel Abbes, dans les riches plaines de l'Ouest, n'est pas loin de considérer les Kabyles comme les produits d'une sous-culture, dangereuse car «trop ouverte aux influences de l'étranger». «Ils préfèrent parler le français que l'arabe, lorsqu'ils ne parlent pas leur dialecte», regrette-t-il, avec une certaine aigreur. Brahim et Mohamed sont de la même génération. Ils ont grandi dans les mêmes conditions, face à des choix et à des difficultés identiques. Si l'un et l'autre admettent que la crise multiforme dans laquelle se débat actuellement l'Algérie revêt une dimension identitaire, cette dernière reste cependant, pour eux, cantonnée au strict caractère linguistique. «Un problème réel, mais toujours faussement posé et manipulé sciemment à des fins politiques, lorsque cela va trop mal dans le pays», affirme Tahar, journaliste. Issu d'une famille kabyle émigrée en Tunisie à la fin du siècle dernier, après la révolte d'El-Mokrani, puis réinstallée à Alger après l'indépendance, Tahar est parfaitement trilingue (arabe, français, espagnol). «Ma famille est la première d'une longue lignée à ne pas utiliser la langue kabyle à la maison. Pourtant, ma mère le parle toujours couramment, avec l'accent le plus pur. Bien qu'arabophone, je me sens plus algérien qu'arabe.» Un Algérien qui revendique en lui le Berbère, l'Oriental, l'Africain, le Méditerranéen. «Je suis le produit de ce brassage!» Tahar estime que seule la langue a cristallisé la différence entre l'Arabe et le Kabyle. Une différence qu'il nie sur le plan de l'identité nationale, de l' «algérianité». Les uns se réclament de l'arabité, les autres de la «tamazightité» («Berbère» se dit «Tamazight» en langue berbère), mais tous sont maghrébins. «Le débat resurgit toujours lors de crises politiques graves», souligne-t-il. Durant la colonisation, les Français avaient insisté sur les différences entre Arabes et Berbères, suivant le vieil adage «Diviser pour régner». La Kabylie, en particulier, avait été l'objet d'une attention particulière des pères blancs. Malgré leurs efforts, ceux-ci n'obtinrent que bien peu de conversions, mais eurent une influence culturelle encore sensible aujourd'hui. Dans une récente livraison, «L'Hebdo libéré», un magazine du secteur privé, se demande précisément si la crise algérienne est ou non d'essence identitaire. L'auteur de l'article, Hakim Arab, estime que trois courants politico-idéologiques la considèrent ainsi: les islamistes, les arabistes et les berbéristes. Pour les premiers, le drame actuel provient du manque de rigueur dans l'observation des principes religieux de l'islam; pour les deuxièmes, de la non-reconnaissance du caractère purement arabe du peuple algérien et de sa culture; enfin, pour les troisièmes, la solution de la question tamazight est un préalable à toute sortie de la crise. Une solution qui, pour le Mouvement culturel berbère, passe par la reconnaissance de l'amazigh comme seconde langue nationale, au même titre que l'arabe. UN RÉGIONALISME OUTRANCIER «Le problème, à présent, n'est pas de savoir qui nous sommes, mais ce que nous voulons devenir», écrit Hakim Arab. Ceux qui mettent l'accent avec tant d'insistance sur le caractère identitaire de la tragédie algérienne s'ingénient à définir les contradictions nouvelles de la société. Les problèmes linguistiques et religieux ont leur place, certes, mais relèvent bien plus du politique et de la lutte démocratique. La Kabylie, bastion de la lutte anti-islamiste? La moitié des dirigeants du FIS sont kabyles! Y compris Mohamed Chebouti, chef du Mouvement islamique armé (MIA). Les militantes féministes les plus en vue d'Alger sont berbères? Argument spécieux. L'archaïsme des sociétés montagnardes est tel qu'il n'est nul besoin de Code de la famille ou de menaces intégristes pour opprimer les femmes. Il n'est même pas nécessaire de les voiler, puisqu'elles restent bouclées dans les maisons. En fait, la dualité Berbères-Arabes, présentée la plupart du temps comme un antagonisme irréductible, cache difficilement le vrai mal qui ronge la société: un régionalisme outrancier, nié en permanence ou occulté par un jacobinisme de façade; il apparaît pourtant à la moindre occasion. Opposer Arabes et Berbères perd alors tout son sens, car du nord au sud, de l'est à l'ouest, chaque Algérien aura toujours tendance à se replier sur son «landerneau», qu'il défendra bec et ongles, quelle que soit sa langue maternelle. Bien sûr, revendiquer une spécificité culturelle et linguistique apparaît cependant comme un prétexte plus noble, et plus efficace, pour exprimer un régionalisme semblable à celui qui existe dans tout le pays. http://www.lexpress.fr/informations/les-kabyles-algeriens-d-abord_606927.html Citer Link to post Share on other sites
Aghabie 20 060 Posted July 4, 2017 Author Partager Posted July 4, 2017 L'article date mais il est d'actualité surtout que j'ai trouvé dans un forum voisin un topic sur les problèmes identitaires puissance x de la kabylie. Je crois que le tout est politique comme les kabyles sont des révolutionnaires au lieu de se battre contre un système qui décitoyennise l'algérien en lui volant ses droits, ils combattent des moulins à vent et brassent de l'air pour rien. On se retrouve avec la robe kabyle pour préparer le petit déjeuner, aller à plage, nager dans la piscine, prendre un bain, voyager, étudier, etc. hahaha Le barnous algérien devenu une exclusivité kabyle, ils rejettent la gandoura et la 'amama, trop arabe pour eux. Ils ne comprennent pas non plus les problèmes linguistique du Tamazight et ses variantes. Et l'article parle très bien du régionalisme réel problème et l'endogamie qui y règne. Citer Link to post Share on other sites
Jésus II 10 Posted July 4, 2017 Partager Posted July 4, 2017 Je vois que les kabyles te hantent toujours , il faudrait te faire soigner Citer Link to post Share on other sites
Aghabie 20 060 Posted July 5, 2017 Author Partager Posted July 5, 2017 Mais non... vous vous hantez vous même, tout le monde est kabyle, le monde est kabyle, l'univers est amazighhh haaaaaaa Hahaha Citer Link to post Share on other sites
YOUVA9 537 Posted July 22, 2017 Partager Posted July 22, 2017 Mais non... vous vous hantez vous même, tout le monde est kabyle, le monde est kabyle, l'univers est amazighhh haaaaaaa Hahaha Non pas le monde,Uniquement chez nous la Kabylie. Citer Link to post Share on other sites
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