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BDS: la première Juive interdite en Israël


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[h=1]Je suis la première Juive interdite en Israël pour soutien au BDS[/h]

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Bien avant que j’aie été empêchée d’embarquer sur un vol vers Israël en raison de mes opinions politiques, j’éprouvais des sentiments partagés au sujet de ma décision de me pointer dimanche dernier à l’Aéroport International Dulles. J’étais en partance pour Israël et la Palestine en tant que membre d’une délégation inter-religieuse co-parrainée par mon organisation, la Voix Juive pour la Paix, ainsi que par les Musulmans Américains pour la Palestine et par l’Association Presbytérienne pour la Paix.

Bien que j’aie été en Israël/Palestine près d’une douzaine de fois auparavant — j’ai grandi en me rendant en Israël avec ma famille, j’ai passé un été en Israël lors de mon camp d’été juif, j’ai fait des études universitaires à l’Université Hébraïque à Jérusalem-Est Occupée, et j’ai passé trois étés en Cisjordanie en vivant et en travaillant dans des villages palestiniens — je suis devenue beaucoup plus mal à l’aise à propos de ces voyages. Depuis l’université, époque à laquelle j’ai découvert le déplacement forcé des Palestiniens qui a commencé en 1948 et qui se poursuit à ce jour, j’ai été profondément perturbée à l’idée que j’ai le « droit » de me rendre dans la terre ancestrale de chers amis et collègues palestiniens qui eux-mêmes ne peuvent pas se rendre dans ce qu’ils estiment être leur patrie.

Malgré ce malaise, je suis devenue rabbin pour une raison fondamentale : construire les bases de la justice et de la libération pour tout le monde en structurant les Juifs dans un partenariat approfondi avec des villages directement affectés, par delà les frontières et les religions. Notre délégation projetait de passer 12 jours en Israël et dans les Territoires Palestiniens Occupés, en rencontrant des militants de terrain palestiniens et israéliens et des dirigeants religieux, et en visitant nos lieux saints respectifs.

Au lieu de cela, cinq d’entre nous ont été empêchés même d’embarquer sur le vol prévu. Quand je suis arrivé au comptoir d’enregistrement à l’aéroport, à mon grand scandale, un employé de la compagnie aérienne Lufthansa a informé cinq d’entre nous — trois Juifs, un Chrétien et un Musulman — que le gouvernement israélien avait dit à la compagnie aérienne de ne pas nous embarquer.

Il ne s’agit pas seulement de moi, ou de dirigeants juifs ou d’autres religions ne pouvant pas aller en Israël. L’interdiction, l’établissement de profils, la détention et l’expulsion de Palestiniens et de Musulmans dans des aéroports israéliens font partie depuis longtemps des pratiques israéliennes. Des renseignements ont été recueillis sur ces dispositions non seulement par les organisations de défense des droits de l’homme mais aussi par le gouvernement fédéral des USA, et ont été explicitement reconnus — et excusés - par la Haute Cour d’Israël. En fait, le même jour où nous avons été retenus à Dulles [1], un militant palestino-américain s’est vu interdire au Poste-frontière d’Allenby le passage de Jordanie vers Israël [2].

Mais ce qui nous est arrivé dimanche était quelque chose de nouveau. On était en train de nous bloquer en raison de nos convictions, nous allions l’apprendre. Dans une déclaration, des fonctionnaires israéliens ont confirmé que l’entrée nous était interdite en raison de notre soutien au boycott, au désinvestissement et aux sanctions à l’encontre d’Israël, connus aussi sous le nom de BDS. Ils ont aussi donné une liste de critères de blocage futur de militants appartenant à des “organisations ciblées,” lesquels critères font partie de la mise en oeuvre de “l’interdiction du BDS” que la Knesset israélienne a adopté en mars. Le Ministère des Affaires Stratégiques, Gilad Erdan, a déclaré à Haaretz, “Nous ne laisserons pas des militants emblématiques du boycott venir ici pour nous nuire.”

En même temps que l’interdiction du BDS, Israël a promis l’interdiction des ressortissants étrangers qui demandent publiquement des sanctions contre lui. Mes compagnons de voyage et moi sommes les premières victimes de celle-ci, largement critiquée en tant qu’énorme violation des libertés civiques fondamentales, telles que la liberté d’expression et de résistance non-violente. En criminalisant par cette interdiction de voyage le militantisme en faveur des droits des Palestiniens, Israël est en train de briser le mythe le présentant comme une démocratie juive. Un pays qui interdit ceux qui critiquent ses violations des droits de l’homme est fondamentalement anti-démocratique. Me refuser l’entrée parce que je m’oppose publiquement et sans remords à l’oppression des Palestiniens est un geste de désespoir de la part d’un gouvernement qui sait que sa domination par la force est insoutenable.

Mais l’interdiction révèle aussi qu’Israël a très peur de la puissance des mouvements populaires, de la résistance non-violente et des liens humains d’un côté à l’autre des frontières. Historiquement, les mouvements ayant recours aux boycotts et aux campagnes de désinvestissement ont bâti la pression essentielle à la base, en exigeant des changements de la part des gouvernements et des institutions renforçant des politiques d’oppression. Je pense que ces tactiques sont les plus morales et la voie la plus prometteuse à terme pour assurer, que, un jour, les familles palestiniennes puissent prier, vivre et se déplacer librement dans leur patrie.

J’ai finalement décidé de me joindre à cette délégation, parce que s’associer à des militants pacifistes israéliens et palestiniens sur le terrain dans le cadre d’un groupe multiracial et multi-religieux allait me donner une occasion de construire les sortes de résistance fiables dont nous avons besoin sur le chemin de la justice pour tous.

Israël sait que ces relations entres les gens et les mouvements sont assez puissantes pour mettre en cause ses presque 70 années de dépossession et ses 50 années d’occupation. C’est pourquoi le BDS fait tant peur à Israël. La bonne nouvelle c’est que les stratégies répressives d’Israël ne sont pas assez fortes pour empêcher les gens d’établir des relations entre leurs luttes pour la justice.

Nous continuerons à les établir jusqu’à ce que les Palestiniens puissent embarquer sur le prochain vol de la Lufthansa pour rentrer chez eux.

Le Rabbin Alissa Wise est la directrice adjointe de « Jewish Voice for Peace » (la Voix Juive pour la Paix).

Traduit par Yves Jardin membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers

 

 

 

[1] L’aéroport de Dulles est le principal aéroport de Washington DC, capitale fédérale des USA ; il est fait situé à proximité du village de Dulles, en Virginie à 40 km de Washington.

 

[2] Note de l’AFPS : Poste « frontière » et point de contrôle israélien en territoire palestinien occupé

 

 

 

 

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je suis devenue rabbin pour une raison fondamentale

 

Il n'y a pas de femme rabbin comme il n'y a pas de femme imam, peut-être que c'est la véritable raison de leur refus... Enfin ils ont essayé de faire la gay pride à Jerusalem.

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Il n'y a pas de femme rabbin comme il n'y a pas de femme imam, peut-être que c'est la véritable raison de leur refus... Enfin ils ont essayé de faire la gay pride à Jerusalem.

 

Si, il y a une femme imam en Suede.

[h=1]Danemark: le combat d'une femme imam, Sherin Khankan, pour un islam féministe[/h] Par Dominique Cettour-Rose@GeopolisAfrique | Publié le 27/10/2016

 

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Sherin Khankan, 42 ans, est à la tête de la mosquée Mariam de Copenhague, la toute première à être dirigée par des femmes. © Linda Kastrup / Scanpix Denmark / AFP

Sherin Khankan est aux commandes de Mariam, la première mosquée scandinave entièrement dirigée par des femmes où les prières du vendredi sont réservées à la gent féminine. Elle est consciente qu’une femme à la tête d’un prêche mixte pourrait conduire au «chaos». Critiques, les musulmans conservateurs restent discrets pour éviter de souffler sur les braises de l'islamophobie.

 

L'engagement de Sherin Khankan repose sur un pilier: le dialogue interconfessionnel. Sa mère, une infirmière finlandaise chrétienne, observait le jeûne du ramadan tandis que son père, un réfugié syrien musulman, se rendait à l'église pour les offices importants du calendrier, a-t-elle expliqué à l'AFP, vêtue d'une jupe blanche et d'un haut à manches longues.

 

Devenue une habituée des médias, cette intellectuelle, qui a suivi sa formation d'islamologue en partie à Damas, estime que les textes coraniques détiennent les clés d'un «féminisme islamique» qui transgresse les canons conservateurs.

 

 

 

Ouvrir la voie aux jeunes musulmans

En mai 2016, l'ambassade de France au Danemark l'a conviée à débattre avec le rabbin Delphine Horvilleur à la bibliothèque royale de Copenhague. La rencontre a eu lieu plus d'un an après un attentat contre la grande synagogue de Copenhague qui a fait deux morts et cinq blessés. Son auteur est un jeune Danois d'origine palestinienne.

 

Mère de quatre enfants, elle espère que la mosquée Mariam ouvrira une voie «à une nouvelle génération de jeunes musulmans sans boussole qui ne sentent pas à l'aise au sein des communautés fréquentant les mosquées traditionnelles». Environ 284.000 musulmans viventau Danemark, selon Brian Arly Jacobsen, sociologue des religions à l'université de Copenhague.

 

Défier la domination masculine C'est Saliha Marie Fetteh, une «imama» née au Danemark, qui a dirigé le prêche inaugural de la mosquée Mariam, un vendredi d'août, devant une soixantaine de femmes. Des représentantes des communautés chrétienne et juive de la capitale danoise faisaient partie de l'assemblée.

 

«C'était merveilleux, très émouvant», raconte Ozlem Cekic, ancienne députée d'origine turque. «Je crois que le fait de défier la domination masculine va renforcer l'islam et les femmes», estime-t-elle.

 

Mais cet accès à la prière réservé aux femmes rebute certains imams. Celui d'une grande mosquée danoise, Waseem Hussein, a critiqué le fait qu'à la mosquée Mariam, les hommes aient accès à la mosquée mais pas à la prière. Sherin Khankan a justement choisi cette option pour ne pas froisser de nombreux musulmans conservateurs qui estiment qu'une femme ne peut pas être à la tête un prêche mixte. Si les critiques ne sont jamais frontales, c'est pour éviter d'attiser les braises de l'islamophobie au Danemark. Le royaume est sous l'influence des nationalistes du Parti populaire danois devenu, en 2015, la deuxième formation du royaume.

 

Ménager les multiples courants de l'islam

«D'après le Coran, hommes et femmes sont des partenaires spirituels égaux», rétorque la quadragénaire qui ne porte le voile qu'à l'heure de l'Adhan, l'appel à la prière. Elle dit s'efforcer de ne pas «brûler de ponts» entre les multiples courants de l'islam car cela «engendrerait le chaos».

 

Dans une interview accordée aux Inrocks, Mme Khankan déclare vouloir «être du côté des institutions», estimant «prendre le pouvoir pour de bon» en institutionnalisant le «concept de l'imamat féminin». Elle raconte que la création de la mosquée Mariam «a été tout un voyage, ça ne s'est pas fait en une nuit, il nous a fallu 16 ans pour faire naître cette idée et l'institutionnaliser».

 

Ce n'est pas la première mosquée dirigée par des femmes pour des femmes. Il en existe d'autres aux Etats-Unis, en Belgique, au Canada, en Allemagne, en Malaisie ou bien encore en Chine, note le site Géopolis.

La mosquée Mariam observe les enseignements du soufisme, une forme mystique de l'islam, et attire en majorité des musulmans sunnites. Mais «tout le monde est bienvenu», assure l'imam danoise.

 

 

 

 

 

 

Edited by Zoubir8
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Je parle de la religion pas de ce que font les gens. Il est interdit aussi bien dans le judaisme que l'Islam et d'ailleurs même dans la chrétienté c'est ainsi, pas de femme rabbin, imam ou prêtre, après oui chacun fera comme il voudra.

 

Il n'existe pas non plus de mosquée pour femme, c'est tout nouveau cette façon de séparer les hommes des femmes. A l'époque du prophète 'alayhi assalat wa salem tout le monde priait dans la même salle, les hommes devant et les femmes derrière.

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