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[h=1]5 OCTOBRE 1988

UNE DATE, UN BOULEVERSEMENT[/h]

L’Algérie commémore le vingt-neuvième anniversaire du 5 octobre 1988, marqué par de violentes émeutes qui ont coûté au pays plusieurs centaines de morts.

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« Personne ne devra oublier cette date écrite désormais dans les manuels d’histoire de l’Algérie « , estime un universitaire. Il faut dire que lors de cette journée, Alger et les principales villes du pays on été secouées par des manifestations « spontanées « dans les rues. « De multiples motifs avaient poussé les citoyens de sortir ; il était question, selon eux, de réclamer leurs droits qu’ils estimaient ‘’bafoués’’ », raconte Dahmane, un quinquagénaire, qui dit avoir répondu à l’’’appel’’dans la nuit du 4 au 5 octobre 1988. « Nous sommes sortis ce jour-là, parce que nous croyions qu’il y avait une répression féroce contre le peuple ; en tout cas nous aspirions à un changement », déclare cet homme qui résidait à l’époque à Bab-el-Oued. « A l’époque j’avais 20 ans, et comme j’étais chômeur et qu’aucun horizon ne s’offrait à moi, je n’ai nullement hésité à rejoindre les manifestants « , enchaîne tristement notre interlocuteur qui dit regretter « les innombrables incendies qui ont touché les souks el fellah et les entreprises d’Etat « . Vingt-neuf ans plus tard, Hamida, 43 ans témoigne : « Je n’avais que 14 ans à l’époque, mais ce qui m’avait choqué c’était de voir les chars partout dans les rues d’Alger. C’était la première fois que je voyais l’armée en vrai. C’était même inquiétant et angoissant pou moi. » Quant à Ali, un retraité, nous évoque « une époque où le peuple subissait quelques injustices, notamment le chômage, qui touchait les cadres universitaires, également la corruption et surtout la bureaucratie « . L’explosion populaire du 5 octobre 1988 était la conséquence de la situation socio-économique du pays, dont la pénurie de nombreux produits alimentaires de base, la flambée des prix des produits de large consommation, ou encore les coupures d’eau. Il faut rappeler que le soulèvement de la population dans plusieurs villes du pays s’est soldé, hélas, par des actes de destruction d’édifice publics. Les émeutiers s’attaquaient aux symboles de l’Etat et du parti unique, aux APC, aux bureaux de poste et de commissariats de police. Les demeures des officiels n’ont pas été également épargnées. L’ordre fut rétabli le 10 octobre au prix de 500 à 600 morts, de 3 500 arrestations et des dégâts évalués à des millions de dollars. Le 5 octobre 1988 a débouché sur l’instauration du multipartisme et l’ouverture du champ médiatique.

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