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“CENDRES ET POÉSIES”, D’AZAR NATH QODIA : La poésie de l’exil et de la terre


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“CENDRES ET POÉSIES”, D’AZAR NATH QODIA

La poésie de l’exil et de la terre

liberte-algerie

le 03-05-2018 12:00

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À Paris, salles, centres culturels, cafés et autres espaces publics ou privés proposent des rencontres littéraires, des expositions de peinture, des concerts, des salons du livre, des représentations théâtrales…, dont le point commun est de replonger les exilés dans la culture de leur pays d’origine. La culture de l’exil s’adosse au foisonnement extraordinaire de lieux où se pratique la culture algérienne dans sa splendeur et sa diversité. À Paris par exemple, salles, centres culturels, cafés et autres espaces publics ou privés proposent des rencontres littéraires, des expositions de peinture, des concerts, des salons du livre, des représentations théâtrales…, dont le point commun est de replonger les exilés dans la culture de leur pays d’origine. Le contenu des œuvres exprime la nostalgie du pays, les reproches qui lui sont adressés mais surtout l’amour qui lui est voué sans limite. Le poète Azar Nath Qodia déclame ses vers devant des compatriotes qui viennent renouer, à travers les sentiments et les émotions que seule la poésie est capable de procurer, avec la culture du pays, ses valeurs, ses déboires et ses espoirs. Élève à Ath Quodia puis au lycée de Fréha, Azar poursuivra ses études supérieures à Mostaganem, puis à Paris. Chimiste, c’est dans l’immobilier qu’il va travailler, mais avec plus d’autonomie afin de se consacrer à sa passion : l’écriture.Il publie Cendres et Poésies en 2017 chez Librairie Tropiques, à Paris. Les textes ont la puissance de l’amour, le tourbillon de la tourmente, l’éclat de la révolte et la tranquillité de l’espoir : “Dans les palaces mythiques de Paris, Sur les immenses boulevards rutilants. Rien ne change le chagrin. Rien ne nous offre le sourire. Dans le bus ou dans le train. On ne parle que du travail. On ne parle que du front. Fermons les yeux et rêvons plus loin.” Dans l’exil lointain, le poète est chevillé aux rêves de sa terre natale qui appelle son fils déchiré entre la nostalgie et le désir de liberté et d’universalité. “À travers ma poésie, je cherche à extraire mon pays de l’image peu enviable qui lui est parfois infligée. Quelles que soient les difficultés, nous n’avons pas de pays de rechange. En exil, malgré nos efforts et notre réussite, les autres nous voient toujours comme des émigrés.” Les textes d’Azar sont une poésie de combat et de dénonciation des injustices. Ils sèment l’espoir pour une réconciliation avec l’authenticité de l’Algérie dans le respect de tous, “pour que naisse un nouveau rêve de félicité”. L’amour de la patrie, Azar Nath Qodia veut l’exprimer aussi à travers la prose : “Je vais bientôt publier un roman qui parlera de la guerre de libération, de la décennie noire, du printemps noir, de la nostalgie du pays, de ses problèmes, de l’espoir d’une Algérie réconciliée avec son histoire, où tamazight aura sa place naturelle, d’un pays fraternel, libre où il fait bon vivre.” Mais, avant, c’est un autre recueil de poésie qui sortira dans les prochaines semaines, portant les messages chers au poète.

Ce recueil de poésie, qui impressionne par la puissance des évocations, la densité des émotions et la profondeur des messages, est un livre à lire et à relire.

 

De Paris : Ali Bedrici

“Cendres et Poésies” d’Azar Nath Qodia, Librairie Tropiques, 138 pages, 2017.

 

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