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MEURTRE ET BARBARIE dans un consultat Arabe en Turquie


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[h=1]Le récit de l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d'Istanbul[/h]

17/10/2018 à 17h24[h=2]Depuis mardi soir, des sources turques livrent davantage de détails sur l'assassinat présumé de Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d'Istanbul, le 2 octobre dernier.[/h]

Jamal Khashoggi a été battu, drogué, démembré par des bourreaux qui ont poussé le cynisme jusqu'à le faire en musique, alors que le journaliste était encore en vie. La victime a été attaquée aussitôt après avoir passé les portes du consulat saoudien à Istanbul. C'est ce qu'ont affirmé mardi soir les autorités turques, comme le rapporté le Wall Street Journal, au sujet du sort réservé à ce journaliste critique de la dynastie régnant à Riyad disparu depuis le 2 octobre et son entrée dans cet édifice.

 

Les enquêteurs turcs ont rassemblé ces éléments en furetant neuf heures durant dans ces locaux de la diplomatie saoudienne en Turquie, ces lundi et mardi. Abordant l'affaire, le président Recep Tayyip Erdogan a toutefois regretté que ces examens aient été rendus plus compliqués encore par le fait que certaines pièces du consulat avaient été récemment repeintes. [h=3]Sept minutes[/h]

Le récit des derniers moments de Jamal Khashoggi, lui-même saoudien mais devenu résident américain et collaborateur du Washington Post, commence à se révéler dans son terrible détail. Ainsi, le site Middle East Eye, citant ce mercredi une source turque qui a écouté l'enregistrement audio capté entre les murs du consulat par les services de renseignement locaux, décrit avec davantage de précisions la séance de torture et l'assassinat de Jamal Khashoggi. Peu après son arrivée, le journaliste est traîné hors du bureau du consul général Mohammed al-Otaibi, présent lors des faits, puis transporté dans le cabinet de celui-ci, contigu à la première pièce, où on le place sur une table.

 

A partir de là, tout se passe en sept minutes, selon cette même source. Sur l'enregistrement, une voix invite le consul à quitter les lieux. Le journaliste, quant à lui, hurle à pleins poumons, avant de se taire après qu'on lui a administré une substance inconnue dans les veines. Alors, l'homme qui semble diriger les opérations et initie le démembrement de la victime, toujours vivante à ce moment-là, met des écouteurs dans ses oreilles et glisse à ses comparses: "Quand je fais ce travail, j’écoute de la musique. Vous devriez faire la même chose". [h=3]Des liens avec le prince-héritier[/h]

Un nom a été posé par les enquêteurs sur cet individu responsable du démembrement de Jamal Khashoggi: Salah Mohamed al-Tubaigy. Son CV montre qu'il est un ponte du royaume saoudien: responsable de la médecine légale au département de la sécurité générale d'Arabie saoudite, président de l'ordre saoudien des médecins légistes et membre de l'association saoudienne de médecine légale.

Mais c'est le commando tout entier, qui a fait l'aller-retour entre l'Arabie saoudite et la Turquie, qui apparaît désormais avec davantage de clarté, note le New York Times, qui affirme qu'une scie à os était du voyage. L'équipe était composée de quinze personnes. En plus du ponte de la médecine légale, figuraient quatre personnes attachées à la sécurité personnelle du prince-héritier du royaume, Mohammed ben Salmane. Le journal new-yorkais s'attarde particulièrement sur Maher Abdulaziz Mutreb, qu'il compte au nombre des membres du commando et a identifié sur de nombreuses photos en compagnie du prince.

 

Plus largement, sur ces quinze individus, neuf au moins travaillent pour les services de sécurité saoudiens, l'armée ou diverses institutions officielles. Le commando est relié à la famille royale par un fil supplémentaire: il a fait le trajet à bord d'un appareil de la compagnie Sky Prime Aviation Services Ltd. Or, le gouvernement saoudien a pris les commandes de la société l'an passé. [h=3]Une version déjà écornée[/h]

Riyad a toujours démenti ces soupçons d'assassinat jusqu'à ce jour, prétendant que Jamal Khashoggi était sorti librement du consulat le 2 octobre après l'entrevue. Mais les médias américains, dont CNN, déclarent que les autorités saoudiennes ont hésité lundi soir à changer officiellement de version, et à mettre la mort du journaliste sur le compte d'un interrogatoire ayant mal tourné, opéré par des agents outrepassant leurs ordres. Donald Trump a quant à lui mis en garde son auditoire contre la précipitation à incriminer son principal allié contre l'Iran et a évoqué la possibilité d'un assassinat conduit par des "tueurs hors de contrôle". Ce mercredi, en revanche, devant des journalistes à la Maison Blanche, il a assuré qu'il ne cherchait pas à couvrir l'Arabie saoudite: "Non pas du tout, je veux juste savoir ce qui se passe". Il a ajouté que la vérité serait "probablement connue d'ici la fin de la semaine".

 

C'est cette présentation des choses que le profil des membres du commando, et la présence d'un médecin légiste éminent dans ses rangs dès le départ, semblent définitivement écorner.

 

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