sandra 10 Posted October 28, 2008 Partager Posted October 28, 2008 Certains sociologues, spécialistes des banlieues, ont à l'égard de l' « Islam des quartiers » un rapport qui doit nous renvoyer à la genèse de la sociologie française dans le dernier quart du XIXème siècle et au contexte politique à partir duquel elle a émergé. En effet, héritière du positivisme comtien et de sa philosophie sociocratique, la tradition durkheimienne a redéfini les contours du phénomène religieux dans son sens le plus extensif en le vidant des conceptions monothéistes de la « croyance religieuse ».-Articles Oumma.com Citer Link to post Share on other sites
Ryline 10 Posted October 28, 2008 Partager Posted October 28, 2008 Certains sociologues, spécialistes des banlieues, ont à l'égard de l' « Islam des quartiers » un rapport qui doit nous renvoyer à la genèse de la sociologie française dans le dernier quart du XIXème siècle et au contexte politique à partir duquel elle a émergé. En effet, héritière du positivisme comtien et de sa philosophie sociocratique, la tradition durkheimienne a redéfini les contours du phénomène religieux dans son sens le plus extensif en le vidant des conceptions monothéistes de la « croyance religieuse » Bon l'extrait choisi n'est pas vraiment explicite pour dégager la problématique soulevée par l'auteur. En fait, pour simplifier l'idée, il dénonce l'absence d'études sociologiques sur l'Islam (quand on se prétend par exemple chercheurs sur les banlieues) en accusant les sociologues de faire le jeu des politiques et de l'institution. Cette volonté de se distancer du religieux les enfermerait dans un rapport académique à la science, ce qui évidemment amputerait une part non négligeable sur l'objectivité de leurs travaux ! Maintenant ce qui est particulièrement intéressant dans le débat c'est l'extrait de Durkheim choisi en conclusion par l'auteur : " Ce que je demande aux libres penseurs, c’est de se placer face à la religion avec l’état d’esprit du croyant. C’est à cette condition seulement qu’il peut espérer la comprendre. Qu’il la sente telle que le croyant la sent, car elle n’est véritablement que ce qu’elle est pour ce dernier. Aussi quiconque n’apporte pas à l’étude de la religion une sorte de sentiment religieux ne peut en parler ! Il ressemblerait à un aveugle qui parlerait de couleurs. Or, pour le croyant, ce qui constitue essentiellement la religion, ce n’est pas une hypothèse plausible sur l’homme ou sa destinée ; ce qui l’attache à sa foi, c’est qu’elle fait partie de son être, c’est qu’il ne peut y renoncer, lui semble-t-il, sans perdre quelque chose de lui-même, sans qu’il en résulte une dépression, une diminution de sa vitalité, comme un abaissement de sa température morale (…) Il ne peut pas y avoir une interprétation rationnelle de la religion qui soit foncièrement irreligieuse ; une interprétation irreligieuse de la religion serait une interprétation qui nierait le fait dont il s’agit de rendre compte. Rien n’est plus contraire à la méthode scientifique." Citer Link to post Share on other sites
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