P|uToN 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 1 novembre 2008, 54 ans après, nous les Algériens, nationalistes et patriotes, nous constatons que la mémoire des martyrs de la guerre d'indépendance a été trahie. ne serait-il pas venue encore l'heure pour honnorer la mémoire de ces martyrs en provocant une autre révolution contre les traitres ???, Plutoniquement. Citer Link to post Share on other sites
HB 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 1 novembre 2008, 54 ans après, nous les Algériens, nationalistes et patriotes, nous constatons que la mémoire des martyrs de la guerre d'indépendance a été trahie. ne serait-il pas venue encore l'heure pour honnorer la mémoire de ces martyrs en provocant une autre révolution contre les traitres ???, Plutoniquement. Il faut définir d'abord les traitres. Sinon la révolution est la seule solution qui reste pour le salut du peuple. Citer Link to post Share on other sites
HB 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 La révolution tronquée Voici un article paru aujourd'hui dans Liberté, il résume la situation et nomme les trahisons, les traitres sont de ce fait démasqués. Force est de constater que les idéaux que s’est fixés voilà 54 ans la Déclaration de novembre et le modernisme dont elle est porteuse demeurent d’une acuité criante. Hors la famille révolutionnaire et plus encore celle qui s’en est autoproclamée, le constat est unanime. Et pas que chez ceux qui ont fait le deuil de l’Algérie telle qu’ils l’avaient rêvée. L’Algérie aurait pu, aux yeux d’authentiques acteurs de la Révolution de 1954, grâce au capital de son passé révolutionnaire — cette page qui fait école dans l’histoire des mouvements d’indépendance, mais aussi par ses incommensurables ressources et énergies —, rayonner dans le concert des nations. Que l’on juge : parmi les buts recherchés par le recours à l’insurrection armée contre un colonialisme de peuplement des plus virulents, comme noté dans la Déclaration, figure la restauration de l’État algérien souverain, démocratique et social dans le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de race et de confession. Hors l’indépendance nationale, un examen des objectifs assignés à la Révolution de novembre relève toute l’étendue du déphasage entre la génération qui a fait Novembre et celle qui a présidé aux destinées du pays depuis le cessez-le-feu. Pour faire court, l’État démocratique, dans son acception absolue, reste un point noir. Et pour cause, Novembre était vite devenu un fonds de commerce. La cassure a commencé entre les novembristes eux-mêmes dès le court règne d’Ahmed Ben Bella. “La discorde de l’été” (1962) a fait éclater la famille révolutionnaire. Ceux qui ont pris le pouvoir depuis Oujda, d’un côté, et les perdants de l’autre, dont certains, ironie de l’histoire, inaugurent les geôles de l’Algérie indépendante, renouent avec la déportation avant de reprendre le chemin de l’exil. Les commémorations de Novembre seront rituelles et, pour la circonstance, on fait défiler des bataillons de moudjahidine encore valides mais parmi les hommes de seconde main, de simples acteurs pas au fait de l’histoire vraie de la Révolution ni de ses coulisses. Avec feu Boumediene, c’est plus clair. Il n’y a de héros que le peuple et ses épopées ! L’histoire devient atone et anonyme pour exclure ses artisans qui n’ont pas voulu manger dans la main des maîtres de l’après-indépendance. Le feuilleton des faux moudjahiddine devait alors commencer à se dérouler. Le pays s’est fermé sur lui-même et les historiographes et autres troubadours ont eu toute latitude pour façonner des générations sans histoire, sans identité historique. Le parti unique est instauré et les opposants, les récalcitrants et les “tièdes” n’ont plus qu’à aller voir ailleurs, quand ils n’ont pas disparu dans des conditions non encore élucidées. La presse a été bâillonnée, l’économie dirigée d’une main de fer et une fermeture totale des espaces de libertés consacrée. Boumediene s’était approprié de Novembre mais, en contrepartie, il avait mis en chantier le pays avec le plein emploi, l’école, la médecine gratuite et bien d’autres bienfaits matériels du socialisme. Le nouvel édifice a reposé sur du sable puisque Boumediene disparu, bonjour les dégâts avec Chadli Bendjedid. Colonel, comme son prédécesseur, Chadli garde au chaud Novembre et officialise la famille révolutionnaire qu’il élargit à tous ses ayants droit. Au nom de Novembre, celle-ci s’est érigée en tuteur de tous les Algériens ! Mais la population a changé. Novembre pour la génération d’Octobre 1988, ce sont des balivernes, un soporifique, un faire-valoir. Les octobristes jouent avec un feu attisé par la conjonction de la descente aux enfers du prix du baril et des contradictions au sein du système. Enfin, souffle un vent de liberté. Des partis voient le jour, des journaux indépendants sont créés et, cerise sur le gâteau, l’Unique s’ouvre au débat contradictoire. Les libertés sont consacrées dans la loi fondamentale. En un clin d’œil, l’Algérie deviendra l’un des pays les plus enviés du monde arabe en termes de liberté. Elle fera même l’admiration de l’Occident. Pour peu de temps, hélas. Très vite, la violence islamiste, mais aussi et surtout l’absence de conviction chez les dirigeants réduisent les nouvelles libertés comme une peau de chagrin. Durant cette période, la jeune génération découvre des pans entiers de Novembre que ses aînées lui avaient cachés. Elle apprend que l’Algérie a également enfanté des Boudiaf et Aït Ahmed. Feu Boudiaf devait mettre ses pieds dans le plat en exhortant aux vrais valeurs de Novembre, allant jusqu’à demander la mise au placard du FLN pour que Novembre ne soit plus l’otage de manipulations politiciennes. Après 1999, toutes ses pistes sont enterrées et retour aux pratiques antérieures. Novembre est de nouveau revisité à l’aune de l’équipe au pouvoir. Et pourtant, la Révolution n’est plus fraîche dans les mémoires, bien que des historiens et des témoignages commencent à faire de la lumière sur Novembre. Abdelaziz Bouteflika remet à l’honneur la famille révolutionnaire et la caresse dans le sens du poil, même s’il se permet de temps à autre de la tancer. On continue de surfer sur l’amnésie et la culture de l’oubli, et quand le feu couve dans la demeure, le pouvoir n’hésite pas à convoquer les slogans d’un autre temps, la main de l’étranger et la déculturation. Les jeunes, eux, lycéens, étudiants et même chômeurs, se désolent de ne pas connaître grand-chose de l’histoire de leur propre pays, mais cela ne semble pas les affecter. Ils ont d’autres préoccupations, d’autres pôles d’intérêt. À l’histoire glorieuse qui leur est rabâchée et à ses héros invincibles, la jeunesse s’est tournée vers d’autres préoccupations. Ainsi, et au fil des années, ces dates historiques, qui suscitaient la fierté de ses parents, ont fini par ne plus rien signifier pour eux qui croient plus au développement technologique, aux nouveaux moyens de communication et à l’aisance matérielles, sinon, au pire, à l’histoire sur le mode islamiste. D. B. Citer Link to post Share on other sites
tuco 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 qui a lus l'article sur l'arbi ben mhidi paru jeudi dan lr quotidien d'oran ? , magnifique Citer Link to post Share on other sites
HB 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 Le peuple est a bout de souffle il ne peut entreprendre une revolution avec son etat actuel de décadence. La révolution doit venir de la classe intellectuel de notre pays, elle doit prendre en charge l'épanouissement de notre société. Avec un peuple bien dans sa peau et dans sa tête, nos dirigeant pourrit disparaitront par eux même. Je l'ai dit sur l'autre topic qui porte le meme titre. Les intellectuels ont une énorme responsabilité devant l'histoire de l'algérie. Le courage chez ces pseudos penseurs est ce qui manque le plus. La plupart se contentent de répéter les balivernes de 14 siècles, le peuple stagne et n'ose plus innover. Citer Link to post Share on other sites
HB 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 On a pas besoins de pseudo-penseurs, cela sont corrompu par le pouvoir. Mais il faut se dire qu'il existe des Algériens inconnu chez nous et veulent rester discret mais ont d'énorme potentialités, c'est de cela qu'il faudra attendre quelque chose. Mais le plus dure c'est d'identifier ces individus et de les rassembler pour réfléchir et travailler dans une structure ayant des objectifs communs. Tu veux dire structurer la résistance? je suis tout á fait d'accord avec toi. Il faut une structure qui redéfinit les causes de nos malheurs et de nos frustration, une structure qui choisit le combat plutot que la compromission et qui bannit á jamais la corruptibilité des esprits. Une structure qui ratissera large en éliminant toutes les diférrences fausses. Il faut une autre génération de moudjahidnes préts á mourir pour sauver l'algérie de ces caids des temps modernes. C'est pas facile mais c'est mon rève. Citer Link to post Share on other sites
Wahrani 1 465 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 Sans commentaires ! :D Citer Link to post Share on other sites
HB 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 Justement, hier je discutais avec une collègue algérienne (parmi ceux ayant d'énorme potentialité), on se disait s'il fallait pas une deuxième colonisation de l'Algérie pour voir ce type d'attente naitre ? On est colonisé, ce que nous vivons est la main mise de notre destin par des colons sortis du peuple et qui a tourné le dos aux aspirations du peuple. La révolution est inéluctable, une révolution des esprits d'abord . Citer Link to post Share on other sites
HB 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 Pour comprendre la révolution de nov 54 voici un lien l'Affaire Abane Ramdane Citer Link to post Share on other sites
P|uToN 10 Posted November 1, 2008 Author Partager Posted November 1, 2008 Il faut définir d'abord les traitres. Sinon la révolution est la seule solution qui reste pour le salut du peuple. Les corrompus et les incompétents. à tous les niveaux. Plutoniquement. Citer Link to post Share on other sites
yanate 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 Les corrompus et les incompétents. à tous les niveaux. Plutoniquement. plus politiciens qu'autre chose, tu m'etonne!! Citer Link to post Share on other sites
P|uToN 10 Posted November 1, 2008 Author Partager Posted November 1, 2008 j'ai pas trop saisi le sens de ta réplique. Plutoniquement. Citer Link to post Share on other sites
yanate 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 j'ai pas trop saisi le sens de ta réplique. Plutoniquement. c'est pas grave moi si:D Citer Link to post Share on other sites
P|uToN 10 Posted November 1, 2008 Author Partager Posted November 1, 2008 c'est pas grave moi si:D bein je te prie de la reformuler autrement. ;) Plutoniquement. Citer Link to post Share on other sites
yanate 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 bein je te prie de la reformuler autrement. ;) Plutoniquement. qui est plus corrompu et plus incompetent dans notre pays a ton avis;) Citer Link to post Share on other sites
P|uToN 10 Posted November 1, 2008 Author Partager Posted November 1, 2008 qui est plus corrompu et plus incompetent dans notre pays a ton avis;) quand on est pourri on l'est, ça ne dépend pas des sommes que ces pourris prennent, puisqu'ils ne prennent que ce qu'ils peuvent prendre (selon leurs postes de travail). Un douanier pourris et aussi dangereux qu'un politique pourris qui lève la main au parlement, un gendarme pourris et aussi dangereux qu'un fonctionnaire des services des impôts. des DG incompétents qui prennent la gestion des entreprises publiques et les conduisent vers la faillites sont aussi dangereux que les autres, c'est toute cette racaille qu'il faut éliminer de l'Algérie. et il n'est pas moins dangereux que ces derniers un prof qui donnent des notes selon l'affiliation des parents d'élèves. Plutoniquement. Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 quand on est pourri on l'est, ça ne dépend pas des sommes que ces pourris prennent, puisqu'ils ne prennent que ce qu'ils peuvent prendre (selon leurs postes de travail). Un douanier pourris et aussi dangereux qu'un politique pourris qui lève la main au parlement, un gendarme pourris et aussi dangereux qu'un fonctionnaire des services des impôts. des DG incompétents qui prennent la gestion des entreprises publiques et les conduisent vers la faillites sont aussi dangereux que les autres, c'est toute cette racaille qu'il faut éliminer de l'Algérie. et il n'est pas moins dangereux que ces derniers un prof qui donnent des notes selon l'affiliation des parents d'élèves. Plutoniquement. C'est vrai que tout le monde est pourri, de président au p'tit agent de sécurité. Cela dit les pourris d'en haut sont plus pourris que ceux d'en bas, pourquoi ? Parce que ceux dont haut peuvent (et ont les moyens) de nettoyer la pourriture (en appliquant la loi sur tout le monde, quelque soit leur degrés de pourriture), mais ne le font pas ... Pourritures ! Citer Link to post Share on other sites
P|uToN 10 Posted November 1, 2008 Author Partager Posted November 1, 2008 C'est vrai que tout le monde est pourri, de président au p'tit agent de sécurité. Cela dit les pourris d'en haut sont plus pourris que ceux d'en bas, pourquoi ? Parce que ceux dont haut peuvent (et ont les moyens) de nettoyer la pourriture (en appliquant la loi sur tout le monde, quelque soit leur degrés de pourriture), mais ne le font pas ... Pourritures ! Et quand tu parles à un pourris d'en haut, l'exemple d'un ministre des finances, il te dit, moi j'ai tout fait pour éradiquer la corruption dans les douanes, j'ai même acheté des scanners qui coutent des millions d'euros, mais hélas, y a des agents qui voient le trafic, et avise les bons de sortie, alors que puis-je faire ?? quand tu parles à un commissaire, il te dit, moi je fais tout pour arrêter les corrompus, mais y a toujours un petit juge quelque part qui relaxe les prévenus. enfin. cette pourriture nous ronge jusqu'à l'os. et comme disait les vieille, celui qui vole un œuf vole un bœuf. et dans les deux cas, se sont des voleurs. Plutoniquement. Citer Link to post Share on other sites
djamal 2008 10 Posted November 1, 2008 Partager Posted November 1, 2008 Et quand tu parles à un pourris d'en haut, l'exemple d'un ministre des finances, il te dit, moi j'ai tout fait pour éradiquer la corruption dans les douanes, j'ai même acheté des scanners qui coutent des millions d'euros, mais hélas, y a des agents qui voient le trafic, et avise les bons de sortie, alors que puis-je faire ?? quand tu parles à un commissaire, il te dit, moi je fais tout pour arrêter les corrompus, mais y a toujours un petit juge quelque part qui relaxe les prévenus. enfin. cette pourriture nous ronge jusqu'à l'os. et comme disait les vieille, celui qui vole un œuf vole un bœuf. et dans les deux cas, se sont des voleurs. Plutoniquement. On voulait pour une fois et dans cette rubrique rendre hommage à ceux qui sont tombés dans le champ d'honneur et ont libéré le pays, c'est nous qui ont failli à la tâche et le moindre qu'on puisse faire c'est de dédier cette journée pour eux; dès demain on reprendra le débat sur la politique. Citer Link to post Share on other sites
you 10 Posted November 2, 2008 Partager Posted November 2, 2008 Il est curieux quand même que Feu Ferhat Abbas a été viré du GPRA et que A.Ben Bella,viré aussi sachant que tous les deux sont des Politiciens civils de la Révolution Algérienne. Depuis,tous les chefs d'Etat qui se sont succédés comme Présidents de la République sont tous des Officiers Supérieurs de l'ALN ou de l'ANP. On est donc en droit donc de penser,sans risque de se tromper que c'est l'Armée qui tire les ficelles en plaçant les membres de la famille révolutionnaire aux commandes de l'Etat . Les autres Organisations ne sont que des satellites à la solde du pouvoir juste pour anesthésier les contestataires et pour ramasser les miettes qui tombent d'en haut. L'injustice,l'oppression et la médiocrité sont les composants d'un climat toxique pour les intellectuels et les élites algériens qui sont réduits au silence soit a l'exil pour éviter le cachot. L'Algérie ressemble à un gateau en partage exclusif entre ceux qui se prévalent d'une certaine légitimité historique et ceux qui se prévalent d'une force d'autorité par la puissance du feu. La démocratie est un rêve remplacé par une gérontocratie sans sagesse et débile dans un pays dans où la majorité de la population est constituée de jeunes gens essentiellement. Tous ce qui est raconté ne sert que la famille révolutionnaire et ses alliés pour s'octroyer le droit de continuer à vampiriser l'Algérie.Le peuple et sa jeunesse on besoin de Justice,d'égalité,d'éducation,de sécurité,de travail,de logement,de santé ,d'avenir aux enfants et de bien-être... Novembre,la révolution, et tous les autres symboles sont devenus depuis 1963un fond de commerce pour les prédateurs qui ont des pensions,des primes,des bonications,des licences....etc,etc. C'est le même discours qui revient en redondance est la signature d'un hypocrisie entretenue par la peur d'un éventuel sursaut de redressement national qui risque un jour de se faire avec des conséquences imprévisibles. Qu'on laisse à l'histoire ce qui appartient à l'histoire . Conduire en regardant derrière c'est courrir le rique de faire un terrible accident !!! Parlez nous plutôt de l'avenir si vous n'avez pas de cécité politique. Qu'on cesse de nous raconter des histoires en guise de prélude à la célébration du viol de la Constitution par le premier magistrat. Allez vous reposer Mr.le Président et profiter un peu de la vie pour les vieux jours qui vous restent.Sortez par la grande porte et prenez le chemin de la sagesse pour un repos bien mérité. :D Citer Link to post Share on other sites
Wahrani 1 465 Posted November 2, 2008 Partager Posted November 2, 2008 qui a lus l'article sur l'arbi ben mhidi paru jeudi dan lr quotidien d'oran ? , magnifique Voilà cet article , si ça peut interresser quelques uns ! A quoi rêvait Ben M'hidi ? par Boukherissa Kheiredine * Il est des moments asphyxiants, crucifiants, pétrifiants, glaçants même en temps de canicule. Quand ils vous agrippent, chargeant comme une armée en furie vos émotions incommensurables, ils vous plongent sans y être autorisés dans une profonde méditation, où se côtoient, à la limite de l'entendement, la folie et la sagesse, l'absurdité et l'intelligence, l'abject et le respect. Des espaces obscurs certes, forts bien désavantageux pour les uns, stoïquement accueillis par les autres, cependant pleins d'enseignement et de valeurs. Dieu est témoin de nos ingratitudes et faiblesses d'ici bas. Il l'est également de la luxure qui nous envahit et engraisse notre mémoire d'oubli et d'amnésie. Des hommes aux suprêmes idéaux ont sacrifié leurs vies, mesurées malheureusement, en ces temps qui courent, à de simples commémorations insignifiantes, des manifestations festives, ou les deux à la fois, des «comfeste» (1). Dans le mémorable panel des hommes que la révolution a révélés et élevés au rang d'immortels, ceux dont l'histoire a gravé les noms dans les annales de notre mémoire collective, sont, du point de vue historiographique, acteurs mais également concepteurs de notre glorieuse révolution. Il y a ceux qui se sont distingués par la qualité et la probité de leur combat, d'autres par l'acuité de leur analyse politique du moment, leurs engagements irréversibles et leur acharnement à mener à bout cette légitime révolte. De toutes ces figures emblématiques, le martyr Larbi Ben M'hidi porte en lui non seulement toutes ces qualités, mais incontestablement le germe de l'intelligentsia. Cet homme atypique, destiné à figurer parmi l'élite de l'élite révolutionnaire, est né en 1923 dans un petit douar, El-Kouhani, situé à Aïn M'lila, assis au coeur d'une plaine à la terre fertile qui sera, comme nombre de villages, exproprié par les colons. Un parcours des plus révélateurs d'un militant exemplaire qui s'est abreuvé directement des sources versant dans la formation du mouvement national. Il fera ses premiers pas en politique aux côtés des Amis du manifeste et de la liberté (AML), avant de rallier à l'âge de 22 ans le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Il se nourrira d'abord de la verve de Ferhat Abbas, avant de s'adonner lui-même à l'écriture et à la culture à travers le théâtre. Cette maturité précoce dont il s'est illustré, de l'avis de ses proches et amis, il l'acquiert graduellement le long de ses périples sur des sentiers abrupts et féconds du militantisme. A l'issue des manifestations de Mai 45, il sera emprisonné. Libéré, il s'engagera dans le combat de la plume dans le milieu de la presse où il aiguisera progressivement son acuité politique, sa curiosité et son total dévouement au service de son peuple. Les biographes, et Dieu sait qu'ils sont particulièrement légion chez nous, le qualifient de fin théoricien et d'homme d'action. Une dualité rarissime aux confins de l'acculturation imposée au peuple sous l'occupation coloniale. A méditer sur le sort de cet homme d'exception, à la stature d'un « Jean Moulin algérien », et comparativement à d'autres, notamment ceux qui vécurent des temporalités différentes et similaires à la fois dans le combat pour la liberté et la paix, antérieures ou postérieures à la guerre d'Algérie. A-t-il été comptable de son abnégation ? Avait-il gagné quelque chose dans cette affaire ? Comment aurait-il perçu sa disparition au milieu du chemin vers la liberté ? Avait-il mesuré le poids de son engagement face à la légèreté déconcertante de l'après-révolution ? Rêvait-il d'une Algérie des paradoxes, où le cancre déclasse l'intelligent par voie de larbinisme et de servitude ? Où le mensonge, la corruption, la rapine et bien d'autres maux qui progressivement et gangrènent notre quotidien remplacent l'honnêteté, la fidélité et l'amitié ? Est-il en mesure d'accepter, même sous sa tombe, le sort de cette jeunesse qui vagabonde, brûle les frontières pour quémander un lopin de terre, une chaumière, pour fonder un foyer et se laisser vieillir sous le soleil de la casbah ou de l'Ahaggar? Souhaitait-il qu'un des présidents de la France des libertés, cette France qui nous vampirise et qui continue de sucer nos richesses comme elle l'avait si bien fait autrefois sous l'étendard du mercantilisme colonial, puisse penser un jour de mai ou de novembre déposer une gerbe de fleurs sur sa tombe et faire acte d'excuses et de regrets ? A ce que je sache, Larbi Ben M'hidi est mort sans fortune, sans aucune jouissance de la vie, et encore moins des plaisirs que celle-ci procure allégrement à certains, sans qu'ils consentent un iota de sacrifice, si rudimentaire soit-il, ou matériel. On ne se prive pas de gaspiller les deniers de l'Etat, du peuple pour si peu et s'enorgueillir en racontant de faux exploits. Où sont passées les valeurs dont ont été porteurs Ben M'hidi, Boudiaf, Benboulaïd, Amirouche et tant d'autres hommes qui façonnèrent par le sang de leurs veines cette modeste nation ? Rêvait-il d'une vie meilleure, pour lui et pour sa famille ? Avait-il cherché à s'enrichir au détriment de souffrances de son peuple ? N'avait-il pas été l'un des hommes dont les répliques faites à ses tortionnaires avaient bouleversé le monde et forcé leur admiration ? ««Donnez-nous vos avions et on vous donnera nos couffins ». Et aussi : «Mettez la révolution dans la rue et vous la verrez reprise et portée par douze millions d'Algériens ». D'intangibles vérités restées légendes, qu'entonnent nos démunis le plus souvent pour glorifier la révolution et nous faire rappeler que quelque part nous avons failli au devoir de mémoire. Rêvait-il d'une Algérie prospère, opulente et généreuse pour ses enfants et son peuple ? Sûrement, oui. Rêvait-il d'une équitable répartition des richesses entre les hommes et les femmes de son pays ? Bien entendu. Pensait-il apercevoir un jour dans nos rues et ruelles le retour des injustices refoulés pour lesquelles il s'est battu, et accepter la mort pour les bannir à jamais de son quotidien, et revenir avec leurs lots de nouveaux mendiants, des SDF parqués à même le sol, non loin du tribunal de la capitale, symbole de la justice, aux alentours de nos institutions parlementaires ? Des laveurs de véhicules aux arrêts des feux rouges, des squatteurs d'aires de stationnement, des vieux et des jeunes qui vous tendent la main de jour comme de nuit. Où est passée cette solidarité de pacotille ? Je ne pense pas qu'il aurait accepté ce revirement de circonstance........Suite de l'article Citer Link to post Share on other sites
djamal 2008 10 Posted November 2, 2008 Partager Posted November 2, 2008 Voilà cet article , si ça peut interresser quelques uns ! Dire que c'était un prisonnier de guerre, et Bigeard n'a pas seulement violé les conventions de Genève mais avait agi comme un animal, je lis qu'il avait voulu déposer une gerbe, ne pensez-vous pas que se soit un tant soi peu trop tard? Criminel de guerre que tu sois, vas t'en à l'Enfer, Bigeard, ne vous en faites pas pour Ben M'hidi, il est toujours vivant dans notre mémoire, c'est à vous de vous réconcilier avec votre conscience. Monday morning capitaine d'équipe. Citer Link to post Share on other sites
yanate 10 Posted November 2, 2008 Partager Posted November 2, 2008 C'est vrai que tout le monde est pourri, de président au p'tit agent de sécurité. Cela dit les pourris d'en haut sont plus pourris que ceux d'en bas, pourquoi ? Parce que ceux dont haut peuvent (et ont les moyens) de nettoyer la pourriture (en appliquant la loi sur tout le monde, quelque soit leur degrés de pourriture), mais ne le font pas ... Pourritures ! :yes::yes: Citer Link to post Share on other sites
Wahrani 1 465 Posted November 2, 2008 Partager Posted November 2, 2008 Dire que c'était un prisonnier de guerre, et Bigeard n'a pas seulement violé les conventions de Genève mais avait agi comme un animal, je lis qu'il avait voulu déposer une gerbe, ne pensez-vous pas que se soit un tant soi peu trop tard? Criminel de guerre que tu sois, vas t'en à l'Enfer, Bigeard, ne vous en faites pas pour Ben M'hidi, il est toujours vivant dans notre mémoire, c'est à vous de vous réconcilier avec votre conscience. Monday morning capitaine d'équipe. Pour moi Ben M'hidi est encore plus grand quand on écoute Bigeard en parler , car ce genre de militaires font rarement des confidences de ce genre. Personnellement , les propos de l'ex colonel des paras sont pour moi un témoignage auquel j'évite de meler un quelconque sentiment de revanche ou de haine . Car ce n'est paqs le nom de Bigeard que portent les plus belles avenues d'Algérie , tout comme nous avons partout le nom de Abane Ramdane et pratiquement nullepart celui de son boureau Abdelhafid Boussouf ! Citer Link to post Share on other sites
djamal 2008 10 Posted November 2, 2008 Partager Posted November 2, 2008 Pour moi Ben M'hidi est encore plus grand quand on écoute Bigeard en parler , car ce genre de militaires font rarement des confidences de ce genre. Personnellement , les propos de l'ex colonel des paras sont pour moi un témoignage auquel j'évite de meler un quelconque sentiment de revanche ou de haine . Car ce n'est paqs le nom de Bigeard que portent les plus belles avenues d'Algérie , tout comme nous avons partout le nom de Abane Ramdane et pratiquement nullepart celui de son boureau Abdelhafid Boussouf ! Avec des noms pareils sur mêmes sur des ruelles on aura tout vu. Mais ce n'est le fait fait que Bigeard parle de lui qui augmenterait de la valeur de la personnalité du martyrs, se serait plutôt malgré lui, il devrait s'excuser lui-même envers la famille de Ben Mhidi en premier lieu; Une gerbe de fleur, ce n'est pas de nos habitudes traditionnelles envers nos martyrs, c'est pour moi de l'impertinence. Des excuses pourquoi pas, regarde l'exemple les victimes juives de la Shoah, ce n'ont non seulement des excuses mais des compensations, pourquoi nous ne sommes pas autant exigeants comme eux envers nos bourreaux? De quoi avons-nous peur après ce qu'ils ont commis contre nous. Je ne demande pas à faire la guerre ou à les occuper, je sais qu'ils nous perçoivent comme ayant un sang impur avec lequel ils n'hésiteront pas à abreuver leur sillons. Citer Link to post Share on other sites
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