Révision de la Constitution : un «hamrouchien» à la tête de la commission parlementaire mixte

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Comment crédibiliser le projet de révision de la Constitution et le troisième mandat du président Bouteflika ? En l'absence de la perspective d'une candidature importante face au président sortant, les partisans du chef de l'Etat cherchent à trouver un large consensus au sein du pouvoir. Après le ralliement sans surprise des partis de l'alliance présidentielle, les stratèges de la campagne du président s'attaquent à présent aux différents courants qui traversent les partis. Dernière initiative en date : la désignation, samedi 8 novembre, de Abderrazak Bouhara à la tête de la commission parlementaire mixte chargée le rapport concernant la révision de la Constitution initiée par le Président Boteflika.

 

Or, M. Bouhara, membre influent au sein du FLN, a toujours été un proche parmi les proches de l'ancien de Mouloud Hamrouche. Un « pur hamrouchien », commente un haut cadre du FLN. Il figurait parmi les principaux soutiens de l'ancien Premier ministre de Chadli, régulièrement présenté comme un candidat sérieux à la succession de l'actuel du chef de l'Etat. Mieux : il y a encore quelques mois, au début de l'année 2008, M. Bouhara tirait à boulets rouges sur le secrétaire général du FLN Abdelaziz Belkhadem et menait la fronde au sein du parti unique pour demander un changement à la tête du parti dont il a cessé d'être cadre dirigeant depuis le 7e congrès en 1998.

 

La désignation de M. Bouhara à la tête de cette commission vise non seulement à donner un caractère consensuelle à l'initiative du président de révision la Constitution, mais elle va ôter également tout argument de «régionalisme» aux détracteurs du chef de l'Etat. Abderrazak Bouhara est en effet originaire de Collo, dans l'est du pays, où sa famille a conservé une grande influence. Désormais, autour du président sortant, toutes les régions du pays sont officiellement bien représentées.

 

TSA