Démocratie d'argumentation

[Guest Chamane]

Nous vivons, dit-on, à l’époque de la démocratie d’opinion. Par les élections, mais aussi par les sondages et internet, l’opinion est un acteur majeur de notre vie politique. On dirait qu’elle dirige nos dirigeants, dicte nos goûts et influence nos choix. Faut-il s’en féliciter ou s’en inquiéter ?

Sans doute l’opinion vaut-elle mieux que la force. Solidaire de la liberté d’expression et de la possibilité de débattre de tout sujet, elle est un trait de la vie démocratique. Le citoyen peut exprimer son mécontentement, et peser sur les décisions publiques. Mais l’opinion peut aussi être manipulée, et fabriquée par les sondages. Étant anonyme, elle vient moins des individus qu’elle ne s’impose à eux.

Le problème est que l’opinion n’est ni le savoir, ni l’ignorance. Une opinion fausse est pire que l’ignorance, car elle se croit experte en se trompant, ce qui la rend doublement ignorante. Quant à l’opinion vraie, elle est certes au-dessus de l’ignorance, mais en-dessous du savoir. Platon l’appelle opinion droite : ni ignorance, car conforme à la vérité, ni savoir, car incapable de dire la raison de cette conformité.

Si je sais pour l’avoir appris d’un voyageur la route qui mène à un endroit, mon opinion est droite, et utile aux autres. Mais n’ayant jamais fait le trajet, je ne peux en être tout à fait certain ; on pourrait me faire hésiter et changer d’avis. Quant à celui dont l’opinion n’est pas droite et qui pense avoir deviné l’itinéraire, celui-ci égarera les autres et lui-même.

Droite ou non, l’opinion ne porte pas la marque de sa vérité et ne mérite donc pas une entière confiance. Le mieux est que l’opinion puisse avancer ses raisons et réfuter celles des autres. Démocratie d’argumentation.

PS: En préparant un sujet sur l'art de dialoguer, je suis tombée sur ce sujet, j'ai oublié de garder la source, je m'excuse auprès de son auteur.

[Guest séraphin]

j'aurai voulu te répondre chamane mais là c'est trop compliqué pour moi:D je ne comprend en peuplitique:04:

 

 

en tout cas ce qui est de l'art de converser ou d'argumenter, tu frappes à la mauvaise porte, les algérien ne savent pas parler ni argumenter, ils s'énervent sur le coup et dissent un tas de c*** tu les retrouve tout le temps à insulter et critiquer( le pouvoir est le sujet par excellence:mdr:), vraiment sa soule, comme ci cela pouvait changer quelques choses, parler juste pour parler dont l'acte n'a aucune porter sur l'axe temporelle ou pragmatique n'est qu'une perte de temps, mais comme disais mon cher ami chez lui" on a inventer des façon pour perdre du temps":)

[Guest Chamane]

j'aurai voulu te répondre chamane mais là c'est trop compliqué pour moi:D je ne comprend en peuplitique:04:

 

 

en tout cas ce qui est de l'art de converser ou d'argumenter, tu frappes à la mauvaise porte, les algérien ne savent pas parler ni argumenter, ils s'énervent sur le coup et dissent un tas de c*** tu les retrouve tout le temps à insulter et critiquer( le pouvoir est le sujet par excellence:mdr:), vraiment sa soule, comme ci cela pouvait changer quelques choses, parler juste pour parler dont l'acte n'a aucune porter sur l'axe temporelle ou pragmatique n'est qu'une perte de temps, mais comme disais mon cher ami chez lui" on a inventer des façon pour perdre du temps":)

 

ouais, effectivement tu as raison, les bons diseurs sont de mauvais faiseurs. On n'as pas encore atteint la maturité mentale nécessaire pour entamer une une bonne discussion

[oldstoneage 10]

Nous vivons, dit-on, à l’époque de la démocratie d’opinion. Par les élections, mais aussi par les sondages et internet, l’opinion est un acteur majeur de notre vie politique. On dirait qu’elle dirige nos dirigeants, dicte nos goûts et influence nos choix. Faut-il s’en féliciter ou s’en inquiéter ?

Sans doute l’opinion vaut-elle mieux que la force. Solidaire de la liberté d’expression et de la possibilité de débattre de tout sujet, elle est un trait de la vie démocratique. Le citoyen peut exprimer son mécontentement, et peser sur les décisions publiques. Mais l’opinion peut aussi être manipulée, et fabriquée par les sondages. Étant anonyme, elle vient moins des individus qu’elle ne s’impose à eux.

Le problème est que l’opinion n’est ni le savoir, ni l’ignorance. Une opinion fausse est pire que l’ignorance, car elle se croit experte en se trompant, ce qui la rend doublement ignorante. Quant à l’opinion vraie, elle est certes au-dessus de l’ignorance, mais en-dessous du savoir. Platon l’appelle opinion droite : ni ignorance, car conforme à la vérité, ni savoir, car incapable de dire la raison de cette conformité.

Si je sais pour l’avoir appris d’un voyageur la route qui mène à un endroit, mon opinion est droite, et utile aux autres. Mais n’ayant jamais fait le trajet, je ne peux en être tout à fait certain ; on pourrait me faire hésiter et changer d’avis. Quant à celui dont l’opinion n’est pas droite et qui pense avoir deviné l’itinéraire, celui-ci égarera les autres et lui-même.

Droite ou non, l’opinion ne porte pas la marque de sa vérité et ne mérite donc pas une entière confiance. Le mieux est que l’opinion puisse avancer ses raisons et réfuter celles des autres. Démocratie d’argumentation.

PS: En préparant un sujet sur l'art de dialoguer, je suis tombée sur ce sujet, j'ai oublié de garder la source, je m'excuse auprès de son auteur.

 

Quand on croit en la démocratie, on doit croire en la capacité d'un peuple de reconnaitre ce qui est meilleur pour lui...l'opinion de chacun est le terreau de sages prises de décisions à condition de pouvoir se conjuguer à l'opinion des autres...c'est la masse des opinions qui crée en somme le meilleur rapprochement vers les sages décisions...bien que le risque de se tromper ne puisse jamais être écarté.

 

ce qui fausse le jeu c'est certains sont parfois convaincus de détenir la vérité, or cette attitude est néfaste pour la "moyennisation" de l'opinion...il est certes toujours nécessaire de défendre ses opinions mais il faut savoir les remodeler lorsque l'on se sent convaincu ou au moins déstabilisé par les arguments des autres...

[Ryline 10]

Quand on croit en la démocratie, on doit croire en la capacité d'un peuple de reconnaitre ce qui est meilleur pour lui...l'opinion de chacun est le terreau de sages prises de décisions à condition de pouvoir se conjuguer à l'opinion des autres...c'est la masse des opinions qui crée en somme le meilleur rapprochement vers les sages décisions...bien que le risque de se tromper ne puisse jamais être écarté.

 

ce qui fausse le jeu c'est certains sont parfois convaincus de détenir la vérité, or cette attitude est néfaste pour la "moyennisation" de l'opinion...il est certes toujours nécessaire de défendre ses opinions mais il faut savoir les remodeler lorsque l'on se sent convaincu ou au moins déstabilisé par les arguments des autres...

 

Je suis tout à fait d'accord, le débat d'idées est la voie la plus sage pour gommer les extrêmes mais aussi pour faire évoluer nos propres représentations.

C'est un exercice difficile qui demande une certaine honnêteté intellectuelle, une matûrité dans l'échange, pour objectiver les arguments servis par "l'autre camps". Comprendre comment autrui est parvenu à cette construction d'idées, sur quoi il s'appuie et quels sont nos objectifs communs.