Jump to content

Qui sont les Hilaliens ou les Banu Hilal


Recommended Posts

Origine

 

Selon Ibn Khaldoun[1], les Hilaliens étaient accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants, lorsqu'ils sont venus au Maghreb. Ils se sont installés au Maghreb après avoir gagné contre les Berbères à plusieurs reprises et se sont mêlés aux tribus berbères.

 

Ibn Khaldoun décrit leur généalogie, deux tribus mères: Hilal et les Banu Sulayms. Ces deux tribus originaires du Nejd avaient comme ancêtre commun Mansour. Les Hilal et les Sulyams avaient comme cousin commun la tribu de Al Yas qui une branche des Quraych tribu du prophête Mohamed[1].

 

Les Hilal au départ de leur immigration étaient formés de trois familles :Athbedj,Riyah et Zughba[1].

 

Depuis leur immigration à nos jours , il est quasi impossible d'avoir une ligné pure arabe tant il y a eu des mariages entre les deux branches arabes et berbères. Ce qu'appellent maintenant certains historiens la société arabo-berbère du Grand Maghreb[2].

 

Les Ottomans se sont mêlés à plusieurs famille arabo-berbères ce qui va donner naissance aux Kouloughlis[3]., à Tlemcen par exemple.

 

Histoire

 

Originaire de la région du Nejd en Arabie, ils ont d'abord émigré dans le sud de l'Égypte avant de partir pour le Maghreb[4]. Mené par Abu Zayd al-Hilali, le nombre de Banu Hilal à avoir débarqué en Afrique du Nord varie entre 200 000 personnes[5] et 250 000 personnes. Il y aurait eu plus de 50 000 guerriers et 200 000 bédouins[6]. Ils ont été utilisés par les Fatimides pour réprimer les Zirides (berbères) d'abord alliés puis vassaux des premiers qui leur ont délaissé le pouvoir après la conquête de l'Égypte et la fondation du Caire, mais qui devenaient de plus en plus indépendants et sont allés jusqu'à abandonner le chiisme. Les Zirides ont reconnu le califat Abasside, les Fatimides ne l'ont pas accepté. Les Fatimides, du même coup, débarrassaient leur territoire de Haute-Égypte d'une tribu particulièrement difficile à contrôler. Les Zirides furent vaincus rapidement et leurs voisins Hammadides et Zénètes furent beaucoup affaiblis. La dernière bataille sera fatale , la coalition Hilaliens- Hammadides décapite le chef Abou Soda de l'armée berbère composée des Ifrenides en 1058[7]. Les Berbères livrent le pays aux Hilaliens[8].

 

La tribu Riah a régné pendant des siècles sur plusieurs régions du Maghreb pour stopper les pillards. Le chef Séada avait commandé des troupes pour mettre un terme aux Brigands, il mourut les armes à la main[1]. Un autre chef de la tribu des Zughba, il était membre de la tribu des Kawb. Ce chef stoppera tous les pillards arabes et modifiera les mœurs des tribus arabes[1].

 

Les Hilaliens étaient sous les ordres des différentes dynasties berbères Almoravides, Hafsides, Zianides, Mérinides, etc. Les Almohades ont pu unir difficilement toutes les ethnies du Maghreb[1]. À l'arrivée des Ottomans, les Hilaliens se soulèvent contre l'empire Ottomans aux côtés des Berbères dans les régions des Aurès et au sud. Les Ottomans entament des pourparlers avec les Hilals en vue d'avoir des ententes.

 

Au début de la colonisation française, quelques tribus Hilaliennes, telle que les Beni Amer, s'opposent aux Français. Et ils livrent des combats sous le commandement de l'émir Abd El-Kader dans la région ouest de l'Algérie.

 

Organisation sociale [modifier]

Portrait de femmes des Ouled Nail (tribu des Hilaliens)

Tente Hilalien à Biskra en Algérie

 

Plusieurs tribus vivent dans les zones arides et désertiques. Ils sont doués pour l'élevage des bovins et des ovins. Ce sont des experts dans le domaine de l'agriculture. Les Hilaliens sont très conservateurs et la religion de l'Islam est le dogme de la majorité de la population. Au départ, ils étaient des chiites, mais après leur conquête du Maghreb, les Hilaliens se sont convertis au régime Malikite sunnite. Les Hilaliens sont patriarcaux et chaque tribu a un chef qui décide du sort des autres. Les autres tribus ont arabisé une grande partie des Berbères en Algérie. Plusieurs mariages entre Arabes et Berbères se sont déroulés au cours de l'histoire contemporaine.

 

À l'origine, les Hilaliens sont des nomades et habitent des tentes.

 

Lors de leurs invasions, les Hilaliens ont pris des villes en Algérie comme Ouargla, Biskra, El-Oued, Mascara, Sidi Bel Abbes, autour de Tlemcen, etc. Les Hilaliens se sont transformés en des sédentaires.

Link to post
Share on other sites

Extrait de Histoires des berbères d' Ibn Khaldoun page 21 et les suivantes.

 

LES TRIBUS DE HILAL ET DE SULAYM, ARABES DE LA QUATRIÈME RACE, ENTRENT EN AFRIQUE. SUITES DE CET ÉVÉNEMENT

 

Depuis l'avènement de la dynastie Abbaside, les tribus formant les deux grandes familles moderites de Hilal et de Sulaym avaient continué à vivre en nomades et à parcourir avec leurs troupeaux les déserts du Hidjaz qui touchent à la province du Nadjd. Les Sulaym fréquentaient les environs de Médine, et les Hilal se tenaient sur le Ghazwan, montagne près de Tayf. Quelquefois, cependant, ils allaient prendre leurs quartiers d'été aux frontières de l'Irak et de la Syrie, d'où ils faisaient des incursions dans les cantons voisins pour y dévaliser les voyageurs et piller les caravanes. Les Sulaym se permettaient même d'attaquer les pèlerins de la Mecque aux jours où l'on remplissait les grands devoirs de la religion, et de les dépouiller sur le territoire de Médine pendant qu'ils visitaient le tombeau du Prophète. Les khalifes de Baghdad ne cessaient d'expédier des troupes pour punir ces méfaits et protéger les pèlerins contre de pareils outrages.

 

Plus tard, les Banu Sulaym et un grand nombre des tribus descendues de Rebiâ b. Amer allèrent se joindre aux Carmats, lors de la première apparition de ces sectaires, et ils les servirent en qualité de milices, dans les provinces de Bahrayn et d'Oman.

Quand les princes Fatimides', descendants d'Ubayd Allah AI Mehdi, eurent subjugué l'Égypte et la Syrie, AI Aziz, un des souverains de cette dynastie, enleva aux Carmats les villes dont ils s'étaient emparés dans ce dernier pays, et les ayant refoulés jusqu'à la province de Bahrayn, il transporta dans le Saîd (la Haute-Égypte) leurs partisans, les Arabes des tribus de Hilal et de Sulaym. Bien que la présence de ces nomades dût nuire à la prospérité de cette région, il prit le parti de les y établir, en les installant sur le bord oriental du Nil.

 

(Nous allons maintenant raconter les faits qui décidèrent le gouvernement égyptien à faire passer ces tribus dans l'Afrique septentrionale). En l'an 408, AI Moëzz devint souverain des Sanhadja de Kairouan, ayant reçu son investiture d'Ad-Daher li Dini'llah Ali, fils d'AI Hakem bi Amli'llah Mansur, fils d'AI Aziz bi'llah Nizar, fils d'AI Moëzz li Dini'llah Mâdd, émir de l'Ifrigyat. Ainsi, de même que ses pères, il tenait son autorité des souverains fatimides, fait sur lequel nous aurons l'occasion de revenir. Agé seulement de huit ans, il n'avait aucune connaissance des principes du gouvernement, aucune expérience des affaires, mais il appartenait à une famille très puissante et très fière. Ad Daher mourut en 427 (1036) et eut pour successeur son fils AI Mustanser bi'Llah Mâdd, celui qui régna plus longtemps qu'aucun des khalifes de l'islamisme: ayant gouverné soixante-quinze ans, disent les uns, soixante cinq, disent les autres. La vérité est qu'il régna soixante-treize ans, puisqu'’ il mourut vers la fin du 5è siècle de l'hégfre2 [en fait en l’an 487 d’après la note de page du traducteur]

 

AI Moëzz, fils de Badis, eut pour les doctrines sunites (orthodoxes) un certain penchant qu'il laissa quelquefois paraître3. Ainsi, vers le commencement de son règne, il lui arriva, en faisant une promenade, d'invoquer à haute voix le secours des deux Chikhs (les khalifes) Abu Bakr et Omar, dans un moment où il voyait que son cheval allait s'abattre sous lui. Les gens du peuple ayant entendu ces paroles, commencèrent à massacrer les Rafidites4 [ c.à.d les Chiites], et à proclamer hautement la doctrine orthodoxe [sunnite]: ils en firent publiquement la profession et supprimèrent les paroles venez à l'excellente œuvre ( hay ala khayri' lâmal) que les Fatimides avaient insérées dans l'Adan, ou appel à la prière. Ad-Daher ferma les yeux sur cet événement son fils et successeur, AI Mustanser, ne parut y faire aucune attention non plus ; aussi AI Moëzz, en ayant rejeté tout le blâme sur le peuple, vit agréer ses excuses. Dès lors, ce prince continua à faire la prière au nom du khalife (fatimide) et à lui envoyer les présents d'usage. Pendant tout ce temps, il entretenait une correspondance écrite avec Abu'I Qasem AI Djerdjeray, vizir de ces deux souverains, gouverneur de leur empire et directeur de toutes leurs affaires. Cherchant ainsi à le mettre dans ses intérêts, il lançait des sarcasmes contre les descendant d'Ubayd Allah (les Fatimides) et contre leurs partisans. AI Djerdjeray fut surnommé AI Actâ (le mutilé) parce qu'Al Hakem lui avait fait couper les mains pour crime de péculat. Lors de cet événement, toute l'autorité dont ce vizir avait disposé passa entre les mains de Sitt AI Molk, (sueur d'AI Hakem et grand-) tante d'AI Mustanser. En l'an 414 (1023-4), après la mort de cette princesse, Al Djerdjeray rentra au pouvoir, et il y resta jusqu'à la fin de ses jours. Il mourut en 436 (1044-5). Son successeur dans le vizirat, Abu Muhammed Al Hasem b. Ali, portait le surnom d'AI Yazuri, parce qu'il était originaire d'un village de la Palestine (appelé Yazurt), où son père avait été matelot2.

 

Quand AI Yazuri fut élevé à ces hautes fonctions, les gouverneurs des provinces se dispensèrent de lui donner, dans leurs dépêches, le titre de monseigneur (mulay), ce qui le piqua au vif. Il en fit même des reproches à Thomal b. Saleh, seigneur d'Alep, et à Moëzz b. Badis, seigneur de l'Ifriqya. Dès lors, ces deux princes le prirent en aversion. AI Moëzz fit même serment de répudier la souveraineté des Fatimides, de faire la prière publique au nom des Abbasides, et d'empêcher que celui du khalife ubaydite (fatimide) fût prononcé du haut d'aucune chaire dans tout son empire. Ayant persisté à remplir son voeu, il fit couper aux robes de cérémonie et aux étendards la bordure dans laquelle les noms des princes fatimides se trouvaient tissés;, et ayant reconnu pour souverain Abu Djâfer AI Qaym, fils d'AI Cader, l'Abbaside, il ordonna qu'on fit la (khotba) au nom de ce khalife et que l'on offrit des prières pour sa prospérité du haut de toutes les chaires. Ceci eut lieu en 437 (1045-6).

 

Le khalife de Baghdad ayant reçu l'acte par lequel AI Moëzz reconnaissait son autorité, lui envoya, par Abu'l Fadl AI Baghdadi, le diplôme d'investiture et les robes d'honneur. On fit la lecture de cette pièce dans la grande mosquée de Kairouan ; on y déploya les étendards noirs4 et on démolit la maison des Ismaëlienss.

 

Quand cette nouvelle parvint à AI Mustanser, khalife de l'Égypte, et à ses sectateurs, les rafidites ketamiens, ainsi qu'aux autres partisans de la dynastie fatimide, ils en ressentirent une douleur extrême, et dans le trouble que cet événement leur inspira, ils demeurèrent frappés de consternation.

Nous avons déjà fait observer que les tribus hilaliennes se trouvaient cantonnées dans le Saîd. Elles se composaient des Djachem, des AI Athbedj, des Zughba, des Riyah, des Rebiâ et des Adi ; populations dont la présence sur ce territoire y répandait la dévastation et nuisait non seulement à la province mais à l'empire. Le vizir AI Yazuri donna le conseil de gagner ces tribus, d'en revêtir les chefs du commandement des provinces de l'Ifriqya et de les envoyer faire la guerre à la dynastie des Sanhadja. « De cette manière, disait-il, les Arabes deviendront amis dévoués des Fatimides et formeront une excellente armée pour la protection de l'empire. Si, comme on le doit espérer, ils réussissent à vaincre AI Moëzz, ils s'attacheront à notre cause et se chargeront d'administrer l'Ifrigya en notre nom de plus, notre khalife se sera débarrassé d'eux. Si, au contraire, l'entreprise ne réussit pas, peu nous importe! Dans tous les cas, mieux vaut avoir affaire à des Arabes nomades qu'à une dynastie sanhadjite. Cet avis fut accueilli avec transport. On a raconté, mais à tort, que ce fut Abu'l Qasem AI Djerdjeray qui donna ce conseil et qui fit entrer les Arabes en lfriqya.

 

En conséquence de la décision que l'on venait de prendre, AI Mustanser, en l'an 441 (1049-50), envoya son vizir auprès des Arabes. Ce ministre commença par faire des dons peu considérables aux chefs, - une fourrure et une pièce d'or à chaque individu, - ensuite il les autorisa à passer le Nil en leur adressant ces paroles: « Je vous fais cadeau du Maghreb et du royaume d'AI Moëzz b. Badis le Sanhadjite, esclave qui s'est soustrait à l'autorité de son maître. Ainsi, dorénavant, vous ne serez plus dans le besoin ! ».

 

Il écrivit alors au gouvernement du Maghreb une lettre ainsi conçue:

 

Nous vous envoyons - Des coursiers rapides - Et des hommes intrépides - Pour accomplir telle chose. - Que le destin décide!

 

Les Arabes, animés par l'espoir du butîn, franchirent le Nil et allèrent occuper la province de Barca. Ayant pris et saccagé les villes de cette région, ils adressèrent à leurs frères qu'ils avaient laissés sur la rive droite du Nil une description attrayante du pays qu'ils venaient d'envahir. Les retardataires s'empressèrent d'acheter la permission de passer le fleuve ; et comme cette faveur leur coûta une pièce d'or pour chaque individu, le gouvernement égyptien obtint non seulement le remboursement des sommes qu'il venait de leur distribuer, mais encore bien au delà.

 

Ces envahisseurs se partagèrent alors le pays, de sorte que la parti, orientale en échut aux Sulaym et la partie occidentale aux Hilal. Ils dévastèrent ensuite AI Medinat AI Hamra, Adjedabya, Asmu et Sort. La tribu Sulaymide de Hayb se fixa sur le territoire de Barca avec ses confédérés, les Ruwaha, les Nasera et les Omayra ; mais les Debbab, les Awf, les Zughb et toutes les familles hilaliennes se précipitèrent sur l'Ifrigya comme une nuée de sauterelles, abîmant et détruisant tout ce qui se trouvait sur leur passage.

Link to post
Share on other sites
  • 2 years later...

Ce que je viens de lire est de Ibn KHALDOUN à son ère il a fait tous ses exploits pour donner son savoir aux générations qui l'ont succédé maintenant avons nous le pouvoir d'aller plus profondément à connaitre ce qui a été omis ou passé à coté fouiller l'histoire pour connaitre d'autres vérités. votre avis(les tribus de beni amers de l'ouest.

Link to post
Share on other sites
  • 1 year later...

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...